Symphonie no 1 de Mahler

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Modèle:Sous-titre Modèle:Infobox Musique classique (œuvre) La Symphonie Modèle:Nº en ré majeur, dite « Titan »Modèle:Note, est la première symphonie de Gustav Mahler. Composée en 1888, la symphonie est entièrement remaniée d'abord en 1893, puis en 1897 et plus en détail jusqu'en 1903.

Histoire

Esquissé dès 1884 à CasselModèle:Sfn, l'essentiel de la première version de la Première Symphonie (en deux parties et en cinq mouvements) est réalisé de Modèle:Date à Modèle:Date<ref name="Lagrange">Henry-Louis de La Grange, Gustav Mahler : Chronique d'une vie, 1860-1900, t. 1, Librairie Arthème Fayard, 1973, Modèle:P., 270-271, 281-282, 308, 542-549.</ref>. À cette époque, Mahler, âgé de 28 ans, est un chef d'orchestre très apprécié, assistant d'Arthur Nikisch à l'Opéra de Leipzig. Il profite des quelques jours de fermeture de l'opéra à la suite de la mort de l'empereur allemand Modèle:Souverain2 pour revoir une « dernière fois » son travailModèle:Sfn.

La symphonie, qui selon Mahler doit provoquer chez autrui Modèle:Citation, ne parvient à être jouée nulle part. Cette déception et une brouille avec le directeur de l'Opéra de Leipzig causent la démission de Mahler à Modèle:Nobr. Il se fait engager en Modèle:Date- de la même année comme directeur de l'Opéra royal hongrois à Budapest. Après avoir remporté un succès considérable en donnant L'Or du Rhin et La Walkyrie, Mahler y crée sa symphonie le Modèle:Date dans sa version originale terminée à Leipzig et présentée comme Poème symphonique en deux parties et cinq mouvements<ref>Manuscrit conservé à la University of Western Ontario, collection Alfred Rosé.</ref> :

  • Première partie :
    • 1) Introduction et Allegro commodo
    • 2) Andante<ref group="alpha">Mouvement détaché de la version définitive, connu comme Blumine.</ref>
    • 3) Scherzo
  • Deuxième partie :
    • 4) À la pompes funèbres ; Attacca.
    • 5) Molto appassionato

La Première partie est bien accueillie mais la deuxième plonge l'auditoire dans la stupeur et même l'indignation Modèle:Citation (Fritz Löhr, cité par Marc VignalModèle:Sfn).

Mahler est accusé de défier toutes les lois de la musique. Modèle:Citation. Les journaux hongrois, dont le Pester Lloyd, sont assez critiques. La Modèle:Lang écrit : Modèle:Citation<ref>Cité par Andreas Maul, notice du disque dirigée par Eliahu Inbal dirigeant l'orchestre de la radio de Franckfort (28 février/Modèle:1er mars 1985, Denon 33C37-7537) Modèle:P..</ref>.

En 1891, Mahler envoie la partition à l'éditeur Schott pour une publication, avec le titre Modèle:Traduction, sans résultat.

Du poème initial, face à l’incompréhension générale, le compositeur propose d’abord un programme détaillé en 1892Modèle:Sfn. L'œuvre est ensuite créée à Hambourg le Modèle:Date sous le simple titre « Titan »<ref group="alpha">Titan évoque un roman de l’auteur romantique allemand si cher à Robert Schumann, Jean-Paul Richter.</ref>, avec de nombreuses révisions et de nouvelles sections, y compris dans le deuxième mouvement Blumine<ref>Manuscrit conservé à la Yale University, collection James Marshall et Marie‑Louise Osborn.</ref>. De nouvelles corrections ont lieu pour la première à Weimar, le Modèle:DateModèle:Sfn,<ref>Manuscrit conservé à la New York Public Library, collection Bruno Walter. Il faut remarquer que les pages contenant Blumine sont pliées, indiquant déjà peut-être la suppression du deuxième mouvement.</ref>.

La quatrième création a lieu à Berlin le Modèle:Date-. Le manuscrit<ref>Vendu par Sotheby's en 1984.</ref> ne contient plus que quatre mouvements, le deuxième connu sous le nom de Modèle:Traduction ayant été retiré, et porte maintenant le nom de « Symphonie Modèle:N° », sans aucun sous-titre. Le public, dans une salle à moitié vide, siffle la symphonie. La critique est encore sévère<ref name="Lagrange" />.

La symphonie est publiée en Modèle:Date- par Joseph Weinberger (sans doute pour la création à Prague le Modèle:Date-) puis légèrement réorchestrée en 1903 pour une édition définitive en 1906 par Universal. Elle se présente désormais sous la forme d’une grande symphonie d’une cinquantaine de minutes, divisée en quatre mouvements.

Mahler rejoue sa symphonie à intervalles irréguliers jusqu'à sa mort.

Le chef d'orchestre Bruno Walter, ami et grand interprète de Mahler, a transcrit la symphonie pour piano à 4 mains<ref>Gustav Mahler – Symphonie Modèle:N° en ré majeur – transcription pour piano à 4 mains par Bruno Walter – Prague Piano Duo, Praga Digitals PRD/DSD 250 197 [1]</ref>.

Analyse

La symphonie comporte quatre mouvements :

  1. Modèle:Lang
  2. Modèle:Lang
  3. Modèle:Lang
  4. Modèle:Lang

Orchestration

Instrumentation de la Symphonie Modèle:N°
Bois
4 flûtes (les Modèle:3e et Modèle:4e jouant aussi du piccolo), 4 hautbois (le Modèle:4e jouant aussi du cor anglais), 4 clarinettes (si bémol, do, , mi bémol, la Modèle:4e jouant aussi de la clarinette basse), 3 bassons (le Modèle:3e jouant aussi du contrebasson)
Cuivres
7 cors, 5 trompettes (fa, si bémol) dont une postée avec les cors dans le dernier mouvement<ref name="Partition">http://imslp.eu/download.php?file=files/imglnks/euimg/6/63/IMSLP06376-Mahler_-_Symphony_No.1_Mvt.IV__complete_score_.pdf, IMSLP p.162 (partition complète) ou p.68 (Modèle:4e).</ref>, 4 trombones dont un posté avec les cors dans le dernier mouvement<ref name="Partition" /> 1 tuba
Percussions
timbales (2 timbaliers), cymbales, triangle, tam-tam, grosse caisse
Cordes
premiers violons, seconds violons, altos, violoncelles, contrebasses, 1 harpe

Premier mouvement

Le premier mouvement, sous-titré « Comme un bruit de la nature » (Modèle:Citation étrangère), débute par une longue note tenue des cordes au-dessus de laquelle semble s’ébaucher un motif fondateur. Cette intemporalité originelle est contredite par un motif de fanfare fantômatique<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

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Cette introduction conduit à l’exposition du vrai premier thème, citation textuelle du deuxième lied pour basse et orchestre du cycle Modèle:Traduction datant des années 1883–1884, par les violoncelles et les bassonsModèle:Sfn. Cette mélodie intitulée Modèle:Citation restitue immédiatement le temps suspendu de l’introduction et détend l’atmosphère.

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La musique se déroule alors librement dans une orchestration aérée. On décèle à l’audition de nombreux retours de la fanfare.

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Deuxième mouvement

Le deuxième mouvement (« Énergique et animé, mais pas trop rapide »), est un scherzo en la majeur, dont la thématique puise largement dans la littérature populaire autrichienne. Dans le rythme d’un ländler influencé par Franz SchubertModèle:Sfn dans les parties extrêmes et celle de BrucknerModèle:Sfn dans l’ostinato du trio central. Le premier thème du trio est en fa majeur alors le second est en sol majeur.

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Troisième mouvement

Fichier:Schwind Begraebnis.jpg
Gravure sur bois Modèle:Traduction de 1850.

Le mouvement le plus mystérieux de cette symphonie, une lente marche funèbre en mineur, est bâti sur la version allemande de la chanson enfantine Frère Jacques (Modèle:Lang)<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

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Sur un mouvement de balancier lourd et sombre des timbales, la chanson, altérée par le mode mineur et préalablement exposée par un solo de contrebasse, se déploie lentement en une sorte de cortège funèbre. La mélodie s’amplifie, se répandant à tout l’orchestre. Soudain, un thème presque vulgaire (aux trompettes)Modèle:Sfn, issu des danses de cabaretsModèle:Sfn (qui Modèle:Citation)<ref name="Lagrange" />, est joué Modèle:TraductionModèle:Sfn,Modèle:Sfn par un petit orchestre, aux sonorités étranges : c'est la musique d'un mariage juif.

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Cette alternance d’éléments graves et futiles scandalisa les premiers auditeurs peu habitués à cet amalgame de genres.

Mahler indiqua que l’inspiration saisissante de ce morceau lui venait de la réminiscence d’une image du dessinateur autrichien Moritz von Schwind, familière à tous les enfants allemands et autrichiens, L’Enterrement du chasseur (Modèle:Lang), dans laquelle un cortège d’animaux aux attitudes faussement sombres portent à sa dernière demeure le chasseur, leur ennemi. Toute l’ironie de la scène se retrouve dans la marche funèbre provoquant de la sorte un effet effroyable. Soudain, surgit un thème (en sol majeur) provenant une nouvelle fois des chants du compagnon errant (Modèle:4e lied, Modèle:Lang).

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Ce bref épisode ramène alors la terrible marche funèbre et, dans sa suite, les danses avant qu’une dernière fois les rythmes de la marche s’éloignant dans le lointain ne referment le mouvement. Mahler aimait qualifier le mouvement de Modèle:Citation, hommage au célèbre graveur populaire du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Jacques CallotModèle:Sfn (« La tentation de saint-Antoine »).

Quatrième mouvement

Un grand final qui clôt cette symphonie. Sa structure est celle de la sonate. Il est le plus ouvertement dramatique et s’ouvre (en fa mineur) de manière tumultueuse sur de lourdes sonorités, dont Modèle:CitationModèle:Sfn.

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S’ébauche ensuite un thème (en ré bémol majeur).

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Les luttes, interrompues par une mélodie typiquement mahlérienne et des réminiscences du motif fondateur, s’achèvent par un brutal accord. Modèle:Citation (Mahler).

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On reconnaît alors plusieurs éléments déjà entendus dans le premier mouvement, montrant ainsi l’unité de l’œuvre entière. Après un dernier sommet dramatique, la symphonie se referme de manière triomphale.

Ce mouvement plus particulièrement montre ce que Mahler Modèle:Citation<ref name="Lagrange" />.

Arrangement

Bruno Walter en a réalisé un arrangement pour piano à quatre mains, publié en 1906.

Discographie

Pour une discographie exhaustive, consulter cette page : [2]

Notes et références

Notes

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Références

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Bibliographie

Liens externes

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