Tabari

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Écrivain Tabari ou Tabarî, de son nom complet Abū Jaʿfar Muhammad Ibn Jarīr Ibn Yazīd (Modèle:Lang-ar) (Modèle:Lang-fa), est un historien arabeModèle:Note, né en 839 à Amol, au Tabaristan, et mort le dimanche Modèle:Date à Bagdad<ref>Rosenthal, Modèle:P.</ref>.

Tabarî est notamment resté célèbre pour son histoire universelle, l'Histoire des prophètes et des rois (qui traite en égaux des récits authentiques et des récits forgés), et son commentaire du Coran (tafsîr)<ref name=universalis>Encyclopédie Universalis, Tabari</ref>. Il fut également à l'origine d'une école (madhhab) éphémère du droit islamique, la Jarîriyya<ref name="al-Ṭabarī">"al-Ṭabarī." Encyclopédie de l’Islam. Brill Online, 2014. Reference. BULAC (Bibliothèque universitaire des langues et civilisations). 06 August 2014.</ref>. Musulman de tradition sunnite, il a passé l'essentiel de sa vie à Bagdad, écrivant tous ses ouvrages en arabe.

Biographie

Origines

Tabarî naît à Amol, dans la région historique du Tabaristan, dans l'actuel Iran (à environ Modèle:Unité au sud de la Mer Caspienne), durant l'hiver 838-839<ref>Rosenthal, Modèle:P.</ref>. Son père, Jarîr, est un propriétaire terrien relativement important. On ignore en revanche si sa famille est d'origine persane ou si elle descend des Arabes qui s'étaient installés dans la région<ref name="al-Ṭabarī"/>. Pour Magdalino et Nelson, il serait d'origine iranienne<ref>Paul Magdalino and Robert S. Nelson, The Old Testament in Byzantium, Harvard University Press, 2010, p. 279</ref>.

Formation

Tabari rapporte lui-même qu'à sept ans, il était déjà hâfiz (en Modèle:Lang-ar, celui qui a appris le Coran par cœur)<ref name="al-Ṭabarī"/>. Durant les deux années qui suivent, il poursuivit l'étude des recueils classiques de hadîths, et devint imam à l'âge de huit ans<ref name="al-Ṭabarī"/>. À 12 ans, il quitte le domicile familial pour aller étudier à Rayy, où il passe cinq ans<ref name="al-Ṭabarī"/>. Vers l'âge de 17 ans, il part pour Bagdad. Il espère pouvoir y rencontrer Ahmad Ibn Hanbal, mais celui-ci était mort peu avant son arrivée. Après une année à Bagdad, il se rend dans le sud de l'Irak, où il étudie à Wasit, Kufa et Basra pendant deux ans. Puis il revient à Bagdad pour y rester huit ans. Pendant cette période, il fut alors le tuteur d'un des fils du calife al-Mutawakkil durant un certain temps<ref name="al-Ṭabarī"/>.

Tabari part de nouveau en voyage, mais, cette fois, pour une tournée d'études et d'enseignement auprès des savants et traditionnistes de Syrie, de Palestine et d'Égypte. Il s'arrêta notamment à Homs, à cause de sa tradition particulière de transmission de hadîths<ref name="al-Ṭabarī"/>. En Égypte, il fréquenta les traditionnistes importants, perfectionnant sa connaissance des lectures du Coran. Il rencontra également les savants du malikisme et du shafi'isme, notamment la famille d'Ibn 'Abd al-Hakam, proche de l'imâm Al-Shâfi'î<ref name="al-Ṭabarī"/>. Les hanbalites lui étaient très hostiles<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>.

Vers 870, Tabarî revient à Bagdad pour y passer les cinquante-trois ans qui suivent, jusqu'à sa mort en 923. Ce dernier séjour à Bagdad est entrecoupé de quelques aller-retours vers le Tabaristan et par un pèlerinage à La Mecque<ref name="al-Ṭabarī"/>.

Œuvres

Tabarî a écrit des livres touchant à presque tous les domaines de la vie musulmane : histoire, commentaire du Coran (tafsīr, « exégèse »), recueil de hadîths, commentaires de droit (fiqh, jurisprudence islamique). Il s'est aussi intéressé à la médecine profitant de ses connaissances pour prescrire des remèdes à ses amis et étudiants.

Ses œuvres les plus connues et les plus volumineuses sont :

  • les Chroniques de Tabari, histoire des prophètes et des rois ;
  • le Jâmi' Ul Bayân Fî Tafsîr Il Qur°ân, plus connu sous le nom de Tafsir At-Tabari ; il a été édité en 896 et 930. Ce tafsir allait devenir un des travaux de ce genre les plus connus et un des plus précoces. Il aurait été beaucoup plus long que les 3 000 pages imprimées actuelles et il se dit qu'un exemplaire original se trouve en Afghanistan. Des auteurs tels que Suyuti, Al-Baghawi ou Ibn Kathir s'en sont fortement inspirés pour rédiger leurs tafsirs ;
  • Tahdhīb al-Athār (Modèle:Lang-ar), commencé par l'auteur mais non terminé ; il concerne les traditions rapportées des sahabahs ;
  • Kitāb ikhtilaf al-fuqaha (« Livre des divergences entre les fuqaha ») : traité de droit en partie conservé<ref name=":0" />.

Références

Modèle:Références

Bibliographie

  • Franz Rosenthal, trans., The History of al-Ţabarī (State University of New York Press, 1989), volume 1.
  • Claude Gilliot, Exégèse, langue et théologie en Islam. L'exégèse coranique de Tabari, Librairie Philosophique J. Vrin Paris, 1990.

Voir aussi

Liens externes

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