Tadjiks
Modèle:Confusion Modèle:Infobox Groupe ethnique Les Tadjiks (ou les Persans orientaux et Persans centrasiatiques) sont un peuple iranien d'Asie centrale qui parle le tadjik, une langue iranienne et largement considérée comme un dialecte oriental du persan. On les trouve au Tadjikistan, en Iran, au nord-est de l'Afghanistan, au nord-ouest de la Chine (Xinjiang) et à l'est de l'Ouzbékistan ; ils forment entre autres une partie importante de la population de Samarcande.
Histoire
Selon l'Encyclopédie Larousse, « ils sont issus des populations qui occupaient les plateaux iraniens au Néolithique et qui se sont déplacées vers le nord et l'est. Tôt sédentarisés, les Tadjiks ont développé une riche culture (littérature) marquée, à partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, par leur relation complexe avec les peuples turcs d'Asie centrale. »
Répartition géographique
Tadjikistan
Afghanistan
En Afghanistan, les Tadjiks, s'ils sont concentrés au Nord-Est, se trouvent dans de nombreuses autres régions. Ils constituent environ 42 % de la population<ref name=af>Fiche sur l'Afghanistan du CIA World Factbook 31,419,928 / 100 × 42 % = 15 213 380.56</ref> et ont marqué l'histoire récente du pays par leur participation active à la résistance contre les Soviétiques puis contre les talibans. Leur langue, appelée officiellement dari, est d'ailleurs la première langue officielle reconnue dans le pays et de nombreux autres peuples non tadjiks l'utilisent.
Ouzbékistan
En Ouzbékistan, selon les données officielles du Modèle:Date-, il y avait 1,7 million de Tadjiks, constituant ainsi 4,9 % de la population totale<ref>gazeta.uz du 19 août 2021</ref>. Modèle:... En Ouzbékistan, les Tadjiks feront l'objet, à partir de la fin des années 1980, d'une virulente campagne d'« ouzbékisation ».
Chine
Les Tadjiks (Modèle:Chinois) composent l'un des 56 groupes ethniques officiellement identifiés par la République populaire de Chine. Ce groupe, avec une population d'un peu plus de Modèle:Unité<ref>41 028 exactement selon le recensement de 2000 : {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien brisé, p. 48</ref>, est établi principalement dans la région occidentale du Xinjiang, et 60 % vivent dans le district autonome de Taxkorgan. En Chine, le tadjik n'a aucune forme officielle écrite. La plupart des Tadjiks chinois parlent en réalité sariqoli (ou sariköli) ou wakhi et utilisent les langues ouïgoure et chinoise pour communiquer avec des personnes d'autres nationalités. Quelques Tadjiks chinois parlent wakhi. Les Tadjiks sont contraints par les autorités chinoises d'étudier dans la langue de l'ethnie dominante, l'ouïgour.
Écriture
Depuis toujours, les Tadjiks parlaient le persan, qu'ils écrivaient en caractères arabes. En 1928, leur territoire étant rattaché à la République soviétique du Turkestan, l'alphabet latin leur fut imposé. Dans les années 1940, Staline imposa l'alphabet cyrillique, en usage depuis.
Génétique
L'haplogroupe dominant parmi les Tadjiks modernes est l'haplogroupe R1a Y-ADN. ~45 % des hommes tadjiks partagent R1a (M17), ~18 % J (M172), ~8 % R2 (M124) et ~8 % C (M130 et M48). Les Tadjiks de Pendjikent obtiennent un pourcentage de 68 % R1a, les Tadjiks de Khodjent un pourcentage de 64 % R1a. La fréquence élevée de l'haplogroupe R1a chez les Tadjiks reflète probablement un fort effet fondateur<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Comme les autres populations indo-iraniennes actuelles d'Asie centrale, les Tadjiks présentent une forte continuité génétique avec des échantillons de l'âge du fer du Turkménistan et du Tadjikistan. En comparaison de la minorité yaghnobi, les Tadjiks possèdent une ascendance de la région du lac Baïkal plus élevée et un événement de mélange supplémentaire avec une population sud-asiatique. Ces résultats semblent indiquer qu'en plus d'une histoire complexe, l'Asie centrale montre une continuité génétique remarquable depuis l'âge du fer, avec un flux génétique limité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Perle Guarino-Vignon et al., Genetic Continuity of Indo-Iranian Speakers Since the Iron Age in Southern Central Asia, biorxiv.org, 8 novembre 2021, doi.org/10.1101/2021.11.04.466891</ref>.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} James B. Minahan, « Tajik », in Ethnic Groups of North, East, and Central Asia: An Encyclopedia, ABC-CLIO, 2014, Modèle:P. Modèle:ISBN
- Aude-Cécile Monnot, La Construction des nationalités tadjike et ouzbèke dans la science ethnographique soviétique : la politique des nationalités et le Musée ethnographique de Léningrad de 1923 à 1934, Institut d'études politiques de Paris, 2013, 193 p. (Mémoire de master recherche Modèle:2e)