Tanaisie commune
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La Tanaisie commune (Tanacetum vulgare), souvent appelée Tanaisie tout court, est une espèce de plante à fleurs de la famille des Asteraceae, d'origine eurasiatique, très commune en Europe à l'état sauvage.
En raison d'une teneur élevée en huile essentielle, cette plante est très odorante dès qu'elle est touchée ou froissée. Elle est Modèle:Incise toxique et psychoactive.
Cette odeur est connue, au moins depuis le Moyen Âge<ref>Modèle:Article</ref> pour repousser certains insectes et acariens<ref>Modèle:Article</ref>. Une espèce voisine, la Tanaisie annuelle (Tanacetum annuum), plus spécifique des régions méditerranéennes, a été testée comme source de chamazulène (une molécule antioxydante)<ref name=Chamazulene2018>Modèle:Article</ref>.
Dénominations
- Noms vulgaires (vulgarisation scientifique) recommandés ou typiques en français : Tanaisie<ref name = "nomen">Modèle:Nomen</ref>,Modèle:Bioref,<ref name = "cirad">Meyer C., ed. sc., 2015, Dictionnaire des Sciences Animales. Modèle:Lire en ligne. Montpellier, France, Cirad. [12/05/2015].</ref>,<ref name = "termium"> Nom en français d’après Termium plus, la banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada</ref>, Tanaisie communeModèle:Bioref,<ref name = "cirad"/>,<ref name = "inpn">Nom en français d'après l'Inventaire National du Patrimoine Naturel, sur le site Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN)</ref>,<ref name="vascan">Nom en français d'après la fiche de cette espèce dans Brouillet Modèle:Et al. 2010+. VASCAN (Base de données des plantes vasculaires du Canada) de Canadensys.</ref>, au Canada : Tanaisie vulgaireModèle:Bioref,<ref name = "termium"/>,<ref name="vascan"/>,
- Autres noms vulgaires ou noms vernaculaires (langage courant) pouvant désigner éventuellement d'autres espèces : barbotineModèle:Bioref ou bartoline<ref name = "cirad"/>, herbe amèreModèle:Bioref,<ref name = "cirad"/>, herbe aux versModèle:Bioref,<ref name = "cirad"/>, herbe de saint MarcModèle:Bioref,<ref name = "cirad"/>, sent-bonModèle:Bioref,<ref name = "inpn"/>, tanacéeModèle:Bioref,<ref name = "cirad"/>, tenacée<ref name = "cirad"/> ou encore athanase<ref name = "cirad"/>. Et aussi, aux Antilles : amande glacialeModèle:Bioref,<ref name = "inpn"/>, menthe glacialeModèle:Bioref ou sept villesModèle:Bioref et à la Réunion : Modèle:Page h'<ref name = "inpn"/>.
Description
C'est une grande plante herbacée, vivace, aromatique, aux tiges érigées atteignant un mètre, aux feuilles finement divisées (pennatilobées), aux segments dentés, aux fleurs jaunes disposées en ombelles. Les fleurs sont constituées de fleurons tous identiques, groupées en capitules en forme de boutons.
Il existe de nombreux chémotypes de tanaisie caractérisés par leur odeur et dénommés d'après leur composant dominant. On trouve par exemple les chémotypes à camphre, à bornéol, à cinéol, etc.
Cette plante contient des molécules neurotoxiques à forte dose, avec alors des effets psychoactifs, laxatifs (avec maux de ventre).
Caractéristiques
Organes reproducteurs :
- Type d'inflorescence : corymbe de capitules
- Répartition des sexes : hermaphrodite
- Type de pollinisation : entomogame, autogame
- Période de floraison : juillet à septembre
Graines :
- Type de fruit : akène
- Mode de dissémination : anémochore
Habitat et répartition :
- Habitat type : friches vivaces mésoxérophiles, plutôt médioeuropéennes
- Aire de répartition d'origine : eurasiatique
État des populations
Si l'espèce a disparu des champs subissant une agriculture intensive ou de zones soumises à l'usage de désherbants<ref>Ferrell, M. A., & Whitson, T. D. (1987). Evaluation of herbicide treatments on common tansy (Tanacetum vulgare L.). Research progress report-Western Society of Weed Science (USA)</ref> ou de pâturages où on a voulu l'éradiquer<ref>Miller, T. W., and Callihan, R. H. (1991). Control of common tansy in pasture. West. Soc. Weed Sci. Res. Prog. Rep., Modèle:P.</ref>, elle est encore très présente sur les friches, bord de routes et de cours d'eau.
Usage
Biochimie
Depuis 1878, plus de 100 études scientifiques ont porté sur les composants de cette plante<ref name=Schearer1984>Modèle:Article</ref>, avec une centaine de composants identifiés.
Ainsi retrouve-on dans l'huile essentielle (obtenue par distillation de fleurs et/ou feuilles fraiches<ref name=Schearer1984/>) une soixantaine de molécules. Les compositions et teneurs en différents composants peuvent toutefois grandement varier avec les espèces de tanaisies, les souches, variétés (une trentaine de chémotypes différents étaient déjà identifiés en 2018 dans le monde), conditions édaphiques de croissance<ref name=Chamazulene2018/>, stade ontogénique (stade de croissance). Ces variations doivent être prises en compte, notamment pour l'huile essentielle à visée pharmaceutique.
Elle contient en outre :
- acides maliques, citrique , tartrique , oxalique ;
- tanacétène (qui la rend amère) ;
- flavonoïdes ;
- trans-thuyone ;
- acétate de trans-chrysantényle.
Des dizaines de ces molécules sont déjà connues comme biologiquement ou pharmacologiquement actives<ref name=Schearer1984/>. C'est par exemple le cas des composés suivants :
- camphre (insectifuge)<ref name=Schearer1984/> ;
- chamazulène (antioxydant)<ref name=Chamazulene2018/> ;
- 1,8-cinéol (insectifuge)<ref name=Schearer1984/> ;
- Acétate de bornyle (insectifuge)<ref name=Schearer1984/> ;
- p-Cymène (insectifuge)<ref name=Schearer1984/> ;
- γ-terpinène (insectifuge)<ref name=Schearer1984/>.
Une étude<ref name=ontogénieHE2015/> (2015) s'est intéressée aux variations de production d'huile essentielle à cinq stades ontogénétiques différents (rosette, initiation de la tige, bourgeonnement floral, pleine floraison et début de nouaison, avec des teneurs en huile respectivement évaluées à 0,52 ± 0,05 % ; 0,55 ± 0,02 % ; 0,53 ± 0,02 % ; 0,91 ± 0,01 % et 0,73 ± 0,05 %. La quantité la plus élevée d'huile essentielle produite par la tanaisie testée (% poids/poids) correspond au stade de pleine floraison ; sinon, la teneur en huile essentielle est assez similaire aux stades jeune (rosette), de la croissance de la tige et du bourgeonnement floral<ref name=ontogénieHE2015/>. Le taux de trans-thuyone est plus élevé (44 % de l'huile essentielle) aux stades de la rosette et de début de nouaison, alors que le taux de camphre est le plus élevé (31,04 %) lors du bourgeonnement floral<ref name=ontogénieHE2015/>. Quant au taux d'acétate de trans-chrysantényle, il connaît deux pics : lors de l'initiation de la tige et en pleine floraison<ref name=ontogénieHE2015>Modèle:Article</ref>.
Usages médicinaux
Comme la grande et la petite Absinthes ou l'Armoise, c'est une tonique amère (son principe amer est le tanacétène).Modèle:Refnec
Ses sommités fleuries ont été utilisées comme vermifuge mais par prudence, cet usage n'est plus recommandé car l'un des constituants de leur huile essentielle à odeur camphrée, la bêta-thuyone (l'un des deux isomères de la Thuyone), est toxique (abortive et neurotoxique épileptisante et convulsivante, et provocant des sensations de désinhibition avec à doses très élevées d'éventuelles hallucinations)<ref>Annales Médico-psychologiques sur la “Toxicité neuropsychiatrique de l'absinthe. Historique, données actuelles”, revue psychiatrique, 163 (6), Modèle:P., 2005</ref>.Modèle:Source détournée
On utilise donc plutôt des feuilles, préparées en infusion, à relativement faible doses<ref>Modèle:Unité pour une tasse ; 2 ou 3 tasses dans la journée avant les repas selon Jean Palaiseul in Nos grand-mères savaient…, Ed. Robert Laffont.</ref> étaient réputées avoir des propriétés toniques, antispasmodiques et fébrifuges.Modèle:Refins
Durant la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, une décoction de cette plante (dite Tansy Oil) était utilisée par les femmes (notamment au Royaume-Uni) pour provoquer l'arrivée des règles, généralement pour interrompre une grossesse.Modèle:Refnec
Bioinsecticide
Cette plante (botaniquement proche des pyrèthres), est également insectifuge, éloignant par son odeur les fourmis, les mites, les puces, les punaises, les otiorhynques, le doryphore prédateur de la pomme de terre<ref name="Schearer1984" />, la Tordeuse à bandes obliques, papillon nord-américain dont la chenille fait parfois des ravages sur les rosiers et de nombreux arbres fruitiers de la famille des Rosaceae (tels que pommiers, poiriers, pêchers)<ref>Modèle:Article</ref>, la pyrale Acrobasis advenella<ref>Modèle:Article</ref>, le coléoptère Aethina tumida<ref>Modèle:Article</ref>, le Bombyx disparate (Lymantria dispar, devenu localement envahissant et considéré comme un ravageur problématique dans certains forêts feuillues de l'hémisphère nord, chênaies notamment) Modèle:Etc On l'emploie alors mise en sachets de feuilles et d'inflorescences séchées. La plante fraiche peut aussi être utilisée directement, par exemple comme répulsif contre les tiques, on peut se frotter les poignets, la nuque, les chevilles avec une feuille, dont l'odeur repousse tiques et moustiques<ref>Magazine de la santé France 5.</ref>. Des extraits aqueux et divers composants de l'huile essentielle se sont montrés actifs contre divers insectes<ref name=Schearer1984/>.
En arboriculture une pulvérisérisation d'infusion de fleurs peut être utilisée contre les pucerons et les fourmis qui les protègent<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
En viticulture, cette plante affecte négativement la reproduction de l'Eudémis de la vigne (Lobesia botrana), un lépidoptère ravageur de la vigne<ref>Modèle:Article</ref>.
Usages alimentaires
Cette plante est citée dans le capitulaire De Villis datant du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, parmi les plantes potagères et aromatiques recommandées.
En raison de son parfum camphré puissant et de son goût amer, elle était utilisée à petite dose comme épice. Une recette du Liber cure cocorum en propose quelques feuilles hachées pour aromatiser l’omelette<ref>Nicole Hanot et Charles Ménage, Nos recettes anciennes et belges, Bibliothèque de la Gourmandise, Hermalle-sous-Huy, 2002, D/2002/8066/1 (CD-rom).</ref>. Son infusion aromatisait des sirops, liqueurs, limonades et vins. Ses feuilles (fraîches ou séchées) aromatisaient pâtisseries (pudding de Pâques en Angleterre) et accompagnaient les viandes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Teinture
La fleur de tanaisie commune est utilisée pour teindre les cheveux en jaune afin d'obtenir une coloration blonde éclatante ou une coloration kaki<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En apiculture
La plante séchée est utilisée par certains apiculteurs comme combustible pour l'enfumoir<ref>plantes-aromatiques.be Tanaisies - Intérêt apicole.</ref>. Elle aurait l'avantage d'avoir un effet calmant sur les abeilles et l'odeur de la fumée produite serait sans incidence sur le goût du miel (contrairement à l'usage du carton par exemple).
Plante ornementale
C'est aussi une plante ornementale des jardins privés ou publics, notamment la variété crispum aux feuilles frisées et très découpées. Quand le milieu lui convient bien peut être localement envahissante<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Mise en culture
Au début des années 2000, pour répondre aux besoins de la chimie verte et des industries pharmaceutique et des biopesticides, des tests de culture avec différents régimes de récolte ont concerné plusieurs génotypes de tanaisie collectés au Canada (Richters et Goldsticks) et en Norvège (Steinvikholmen, Alvdal et Brumunddal), en recherchant à la fois une production élevée de biomasse et un bon rendement en huile essentielle de qualité<ref name=Dragland2005/>.
D'importantes variations de rendements en huile essentielle ont été constatés (42,1 à Modèle:Unité pour les génotypes canadiens contre 'seulement' 21,0 à Modèle:Unité pour les génotypes norvégiens testés. Les premières expériences laissent penser que Modèle:Citation<ref name=Dragland2005>Modèle:Article</ref>.
Synonymes
- Chrysanthemum vulgare (L.) Bernh.
- Tanacetum boreale Fisch. ex DC.
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
- Tanaisie annuelle (Tanacetum annuum L.)
- Menthe-coq (Balsamita major Desf.)
- Pyrèthre (Tanacetum cinerariifolium (Trevir.) Sch.Bip. )
Liens externes
- Modèle:EFloras
- Modèle:EFloras
- Modèle:CatalogueofLife
- Modèle:BioLib
- Modèle:Fr+en Référence ITIS : Modèle:Trim Tanacetum vulgare L.{{#ifeq:|nv| Non valide}}Modèle:Consulté le
- Modèle:GRIN espèce
- Modèle:Tela-antilles
- Modèle:Belles fleurs de France
- Modèle:Tela-métro
- Modèle:INPN