Théorème de Borel-Lebesgue

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes En topologie de n, le théorème de Borel-Lebesgue ou de Heine-Borel établit l'équivalence entre les deux propriétés suivantes<ref>À la suite de ce théorème, beaucoup d'auteurs préfèrent définir les compacts de ℝn comme les ensembles fermés et bornés de vecteurs. Dans ce cas le théorème se lit : un sous-ensemble de ℝn est compact si et seulement s'il a la propriété de Borel-Lebesgue. Une autre approche est de définir les compacts, dans ℝn, comme les parties séquentiellement compactes : le fait que ces parties sont exactement les fermés bornés est élémentaire.</ref> d'un ensemble A de vecteurs :

  • A est fermé et borné (A est borné s'il existe un réel positif majorant la norme de tous les éléments de A) ;
  • A est compact, c'est-à-dire<ref>Plus précisément : A est dit quasi-compact s'il vérifie la propriété de Borel-Lebesgue, et compact s'il est de plus séparé, mais dans ℝn qui est séparé, ces deux notions sont équivalentes.</ref> qu'il vérifie la propriété de Borel-Lebesgue : de tout recouvrement de A par des ouverts de ℝn on peut extraire un sous-recouvrement fini.

L'essentiel du théorème est :

tout fermé borné de ℝn est compact

car la réciproque est immédiate<ref>Dans un espace séparé, tout compact est fermé et dans un espace métrique, il est de plus borné car précompact.</ref>.

Ce théorème se généralise à tout ℝ-espace vectoriel normé de dimension finie mais n'est pas valable en dimension infinie.

Démonstration

  • Le segment [a, b] est compact
    Soit (Ui) un recouvrement ouvert du segment [a, b]. On considère l'ensemble F des points x de [a, b] tels que [a, x] est recouvert par un nombre fini d'ouverts Ui. Comme F est non vide (il contient a) et inclus dans [a, b], il admet une borne supérieure m ∈ [a, b]. Cette borne m appartient à un Ui. Il existe alors ε > 0 tel que le segment V = [m – ε, m + ε]∩[a, b] = [c, d] soit inclus dans Ui. Puisque m est adhérent à F, V rencontre F, en un point x. En ajoutant Ui au recouvrement fini de [a, x], on obtient un recouvrement fini de [a, d], donc dF, donc md = min(m + ε, b), donc b = dF.
  • Un produit fini de segments est compact<ref>Une démonstration de cette propriété et de ses conséquences pour la topologie de ℝn dans S. Lang, Analyse réelle, Paris, InterÉditions, 1977 Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>.
    Ce résultat se déduit du lemme du tube, d'après lequel tout produit fini de compacts est compact<ref>Le théorème de Tychonov, bien plus difficile, montre qu'un produit quelconque de compacts est compact.</ref>.
  • Tout fermé borné de n est compact.
    En effet, c'est un fermé d'un produit de segments donc d'un compact, or tout fermé d'un compact est compact.

Contre-exemple en dimension infinie

Modèle:Voir Considérons l'espace vectoriel ℝ[X] des polynômes à coefficients réels. On prend pour norme d'un polynôme le maximum des valeurs absolues respectives de ses coefficients. Soit B la boule unité fermée. Elle est clairement fermée et bornée. Cependant, les éléments Xn de B sont à distance 1 les uns des autres donc forment une suite sans sous-suite convergente donc ici sans valeur d'adhérence, ce qui empêche B d'être compacte.

Bibliographie

Notes

Modèle:Références

Articles connexes

Modèle:Portail