Théorème de Stark-Heegner
Le théorème de Stark-Heegner est un théorème de la théorie des nombres qui indique précisément, parmi les corps quadratiques imaginaires, lesquels ont un anneau d'entiers factoriel. Il résout le cas n = 1 du problème du nombre de classes de Gauss, qui est de déterminer combien de corps quadratiques imaginaires ont leur nombre de classes égal à n.
Énoncé
Soient ℚ le corps des nombres rationnels et d ≠ 1 un entier sans facteur carré (c'est-à-dire produit, ou opposé d'un produit, de nombres premiers distincts). Alors le corps de nombres ℚ(Modèle:Racine) est une extension de degré 2 de ℚ, appelée une extension quadratique. Le nombre de classes de ℚ(Modèle:Racine) est le nombre de classes d'équivalence des idéaux non nuls de l'anneau des entiers de ce corps, où deux idéaux Modèle:Math et Modèle:Math sont équivalents si et seulement s’il existe des éléments non nuls a et b de l'anneau tels que aModèle:Math = bModèle:Math. Ainsi, l'anneau des entiers de ℚ(Modèle:Racine) est principal (ou encore : factoriel, ce qui ici est équivalent car cet anneau est de Dedekind) si et seulement si son nombre de classes est égal à 1. Le théorème de Stark-Heegner peut alors être énoncé comme suit :
Histoire
Ce résultat fut conjecturé en premier par le mathématicien allemand Gauss et démontré par Kurt Heegner en 1952, bien que la démonstration de Heegner ne fût pas acceptée<ref>Modèle:Article ; Modèle:Lien web. </ref> avant que Harold Stark donne une démonstration en 1967<ref>Modèle:Article.</ref> et montre qu'elle était en réalité équivalente à celle de Heegner.
Si, inversement, d > 0, la conjecture de Gauss selon laquelle il existerait une infinité de corps quadratiques réels dont le nombre de classes vaut 1<ref>Modèle:Article.</ref> n'est toujours pas résolue. Les résultats par calculs indiquent qu'il existe un grand nombre de tels corps<ref>Suite Modèle:OEIS2C de l'OEIS.</ref>.
Notes et références
Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références
Voir aussi
Articles connexes
- Entier de Gauss (cas d = –1)
- Entier d'Eisenstein (cas d = –3)
- Autres anneaux euclidiens parmi les anneaux d'entiers quadratiques principaux
- Modèle:Lien
- Nombres de Heegner (les entiers positifs opposés des neuf valeurs de d du théorème)
- Nombre chanceux d'Euler (une application)
- Forme modulaire, Invariant j, Multiplication complexe, Quartique de Klein (des outils de démonstration)
Lien externe
Modèle:Chapitre, qui explique la nouvelle preuve de Monsur A. Kenku (1985)