Thompson (pistolet-mitrailleur)

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Arme à feu Le Thompson est un pistolet-mitrailleur américain créé par John T. Thompson et utilisé par les Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est chambré pour la cartouche .45 ACP. Il est utilisable en mode semi-automatique ou automatique.

Histoire

Contexte

Pendant la Première Guerre mondiale, les affrontements à très courte portée ayant lieu dans les tranchées font émerger le besoin pour une arme plus facile à manipuler et tirant plus rapidement que les fusils en usage dans les armées belligérantes. Les Allemands introduisent alors une nouvelle arme à partir de la fin de l’année 1916, le pistolet-mitrailleurModèle:Sfn. Lorsque les États-Unis entrent en guerre en 1917, il n’existe pas d’équivalent dans les forces de l’Entente : les Britanniques considèrent leurs propres soldats comme trop incompétents pour leur confier une arme automatique et bien que les Français aient tenté quelque chose avec la mitrailleuse Chauchat et le fusil-mitrailleur modèle 1917, ces armes n’égalent pas les performances du MP18 allemand, qui fait montre d’une redoutable efficacité dans le nettoyage des tranchéesModèle:Sfn. De leur côté les Américains se rendent rapidement compte que si le Colt M1911 est adéquat, le fusil Springfield M1903 l’est moins et cherchent à se procurer une arme complémentaireModèle:Sfn.

Développement initial

Rappelé en 1917 au poste de responsable des armes légères de l’Army Ordnance Department, le brigadier général John Thompson lance les recherches sur un pistolet-mitrailleur qu’il veut léger et maniable en mettant en parallèle à contribution l’entreprise d’armement Auto-Ordnance Corporation qu’il dirige avec son fils MercellusModèle:Sfn. Celle-ci produit en 1917 un prototype appelé Auto-Rifle, un fusil automatique ressemblant au M1917 Enfield et utilisant la même cartouche de .30-06 Springfield, mais avec un verrou de culasse inventé par le physicien John BlishModèle:Sfn. L’arme ayant tendance à exploser, elle est révisée par les ingénieurs en armement Theodore Eickhoff et Oscar Payne qui attribuent le problème à la puissance trop importante de la cartouche et recommandent de la remplacer par celle de .45 ACP, moins puissante mais ayant tout-de-même une importante puissance d’arrêtModèle:Sfn.

Le prototype de l’arme révisée est produit en Modèle:Date- et appelé Persuader, « persuasif », mais il ne fonctionne pas correctement et s’enraye toujours au bout de quelques coupsModèle:Sfn. Ce n’est qu’en 1919 que tous les problèmes parviennent à être résolus et qu’un prototype fonctionnel est produit et baptisé Annihilator, « exterminateur »Modèle:Sfn. Bien qu’en état de fonctionner, l’arme doit toutefois encore faire l’objet d’améliorations pour devenir vraiment utilisable et entre une vingtaine et une quarantaine de prototypes sont encore produits avant qu’elle puisse entrer en production sous la désignation M1919Modèle:Sfn.

Les années 1920 : entre innovations et échecs commerciaux

L’Auto-Ordnance Corporation n’ayant pas les moyens de produire en masse la M1919, la majeure partie de la production est sous-traitée à l’usine de la Colt Patent Firearms Company à Hartford. Un contrat pour la fabrication de Modèle:Nombre est signé en Modèle:Date- et la production débute le Modèle:Date- au rythme de cent exemplaires par jourModèle:Sfn. En réalité, Colt ne réalise que l’usinage de la carcasse et de la culasse, ainsi que l’assemblage final. Les pièces usinées par Colt sont forgées par Billings & Spencer à Hartford, les pièces en bois par Remington Arms à Ilion, les canons par la Savage Arms Corporation, tandis que les organes de visée et les compensateurs sont fabriqués par la Lyman Gunsight CompanyModèle:Sfn.

Ce contrat est également l’occasion d’améliorer la conception. nouvelle version est appelée Modèle 1921A et se distingue en particulier par l’ajout d’une crosse en bois, la Thompson n’en ayant pas été doté jusque làModèle:Sfn. L’autre innovation majeure des années 1920 est l’introduction en 1927 du compensateur, qui permet d’améliorer le contrôle de l’arme lors du tir en automatique. Les armes équipées de ce dispositif sont appelées M1921ACModèle:Sfn. Lorsque l’US Marine Corps se montre intéressé par la Thompson en 1927, il demande à ce que la cadence de tir soit réduite afin de rendre l’arme plus facile à contrôler. Cette version entre en production le Modèle:Date- et est appelée Modèle 1928 (M1928)Modèle:Sfn. Divers modèles particuliers sont également produits en petites quantités dans les années 1920 : un modèle ne pouvant tirer qu’en semi-automatique ainsi que les modèles 1926 et 1929 chambrés pour d’autres munitions comme le 9 mm Parabellum ou le 7,63 mm Mauser et produits sous licence au Royaume-Uni par Birmingham Small ArmsModèle:Sfn.

En dépit de la multiplication des modèles et l’amélioration de l’arme, les ventes demeurent largement en berne. En dehors de Modèle:Nombre pour l’US Navy, aucune armée n’a acquis l’arme, en dépit d’évaluations généralement positives. Seuls Modèle:Nombre exemplaires tout modèles confondus ont été vendus en tout en 1928 et l’entreprise Auto-Ordnance se maintient pendant plusieurs années au bord de la failliteModèle:Sfn.

Utilisateurs

Militaires

L’US Navy est la première organisation à acquérir la Thompson : Modèle:Nombre entrent en service le Modèle:Date- et sont principalement destinés à l’US Marines CorpsModèle:Sfn.

La Thompson ne rencontre qu’un succès limité dans les armées européennes : les Britanniques, bien que trouvant l’arme efficace, refusent toujours de confier des armes automatiques à leurs soldats ; la démonstration faite aux Français est gâchée par une rupture de culasse et si l’armée belge fait montre d’intérêt, cela ne se solde par aucune commandeModèle:Sfn.

Services gouvernementaux

Le premier service gouvernemental à s’équiper de la Thompson est l’US Postal Service, qui commande deux cents exemplaires de la M1921 pour fournir davantage de puissance de feu aux équipes protégeant les trains de courrier. Ces armes sont ultérieurement converties en M1928Modèle:Sfn.

Technique

Les Thompson M1921 et M1928 font exception parmi les pistolets-mitrailleurs contemporains à culasse non verrouillée. Pour retarder le recul de la culasse, ils sont munis d'un système d'amplification d'inertie du recul. En plus, la culasse est freinée par frottement (Modèle:Lien). La culasse est composée de deux parties, la tête et la masse additionnelle, reliées par un amplificateur d'inertie sous forme d’un H en bronze.

Le Thompson tire à culasse ouverte : après le départ du coup, la tête de culasse, en reculant, actionne l’amplificateur qui accélère vers l'arrière la masse additionnelle. Après une course réduite permettant la chute de la pression des gaz, l’amplificateur est libéré, ce qui permet le mouvement en arrière de la culasse et le rechargement de l’arme.

Les modèles simplifiés, les M1 et M1A1, construits à partir de 1942, ont une culasse non calée, et fonctionnent sans problème. Ils sont reconnaissables au levier de chargement latéral.

Production

Entre 1921 et 1922, la Colt’s Firearms Manufacturing Company, à Hartford, Connecticut, a fabriqué Modèle:Nombre Model of 1921A pour la Auto-Ordnance Corporation. Les crosses et les poignées étaient fabriquées par Remington U.M.C.

Le premier modèle, le M1921A a été suivi, à partir de 1926, du M1921AC, modèle équipé d'un frein de bouche Cutts Compensator. Fonctionnant par recul retardé, ses pièces sont usinées, elle est dotée d'une crosse d'épaule amovible et d'une seconde poignée pistolet placée sous la garde.

Le second modèle sorti en 1923 sous la dénomination M1923 est une tentative ratée d'accroître sa portée en le dotant d'un canon plus long, d'un bipied et d'une munition dédiée plus puissante, le .45 Remington-Thompson.

En 1927, une version semi-automatique dérivée du modèle M1921 en quelques exemplaires, sort pour alimenter le marché civil sous le nom de M1927.

Le M1928 sort une année plus tard. Également appelé Navy Model, il est équipé d'une garde horizontale sur la plupart des modèles et reçoit une sangle.

Les M1923, M1927 et M1928 Navy sont des M1921A et M1921AC modifiés.

En 1929, quelques exemplaires en calibre .45, 9 mm et 7,63 Mauser furent produits par B.S.A. (British Small Arms) au Royaume-Uni.

Il est également produit en Chine à partir des années 1930 durant la guerre civile chinoise et la guerre sino-japonaise par le Modèle:Lien.

En 1940, l'Auto-Ordnance Corporation, maintenant sous les ordres du financier Russel Maguire, continue la production du Thompson, maintenant sous la dénomination M1928A1 par la Savage Arms Co. à Utica, New York, et plus tard dans une nouvelle usine, l'Auto-Ordnance Plant à Bridgeport, dans le Connecticut. La production totale entre 1940 et 1943 est de Modèle:Nombre, au début avec la double poignée de pistolet, mais la plupart avec la garde horizontale.

Les versions de la seconde Guerre mondiale

Début 1941, pour une demande de l’armée américaine de carabine militaire utilisant la munition .30 Carbine, la compagnie présente une version nommée Thompson Light Rifle sans succès et la carabine M1 l'emporte.

En 1942, pour répondre aux contraintes de la guerre, le M1 est mis en production. L'arme est simplifiée, elle est désormais opérée directement par le recul, elle ne reçoit plus que des chargeurs droits de 20 ou Modèle:Nombre. Production totale en 1942/43: Modèle:Nombre. Elle sera suivie, plus tard dans l'année d'une version encore plus simple nommée M1A1 avec le percuteur intégré à la culasse. Elle fut produite entre 1942 et 1944 à Modèle:Nombre.

Appréciation

Le Thompson usiné était une arme de bonne qualité mais chère à produire, relativement lourde (4,78 kg), ayant une portée pratique de Modèle:Nombre, à comparer avec le MP40 en calibre 9 × 19 mm Parabellum de l'armée allemande, (4,03 kg), d'une portée d'environ Modèle:Nombre. Sa capacité au tir automatique et la puissance d'arrêt de sa cartouche .45 ACP demeuraient pourtant un gage d'efficacité pour les engagements à courte portée bien que les unités américaines lui préféraient le fusil semi-automatique M1 Garand, plus précis et bénéficiant d'une bien meilleure portée, ou encore la carabine M1 également semi-automatique, beaucoup plus légère et maniable et d'une portée, qui bien que limitée par rapport à un fusil, était quatre fois supérieure à celle du Thompson.

Dans la culture populaire

Fichier:Thompson in violin case.jpg
L'étui à violon permet au truand de caser sa Thompson à chargeur cylindrique dit « camembert ».

Modèle:Citation.

Annexes

Caractéristiques techniques

Tableau récapitulatif des caractéristiques techniques par modèleModèle:Sfn
Modèle M1921 M1921A1 M1/A1
Longueur 807 mm

635 mm sans crosse

857 mm 813 mm
Masse à vide 4,6 kg 4,8 kg 4,7 kg
Masse en ordre de combat
Fonctionnement
Modes de tir
Longueur canon 268 mm

317 mm avec compensateur

268 mm

305 mm avec compensateur

267 mm
Rainurage du canon
Cartouche .45 ACP
Alimentation Magasin droit 20 cartouches, magasin-tambour 50 ou 100 cartouches Magasin droit 20 ou 30 cartouches, magasin-tambour 50 ou 100 cartouches Magasin droit 20 ou 30 cartouches
Cadence de tir 800 cps/min 600-750 cps/min 500-600 cps/min
Vitesse à la bouche 280 m/s
Portée pratique

Bibliographie

Liens externes

Modèle:Liens

Notes et références

Modèle:Références

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