Tiron (secrétaire)

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2

Marcus Tullius Tiro (v. 103 av. J.-C., Arpinum4 av. J.-C., Puteoli), plus connu sous le nom de Tiron, esclave puis affranchi, servit comme secrétaire Cicéron, l'homme d'État romain. Il aurait inventé un système de Modèle:Unité dits « notes tironiennes » pour transcrire les discours de Cicéron.

Biographie

Tiron naît à Arpinum, esclave dans la famille de Cicéron dont il serait de trois ans le cadet. La date de naissance de Tiron est incertaine. Jérôme de Stridon qui donne son décès vers 4 av. J.-C. dans sa centième année laisse supputer une date de naissance vers 103 av. J.-C.<ref name=JS194>Jérôme de Stridon, Chronique universelle 194.1</ref> ce qui est légèrement plus jeune que Cicéron. Cependant Cicéron le qualifie de « jeune homme » (Modèle:Latin) en 50 av. J.-C. <ref name=Att7-2>Cicéron, Ad Atticus, VII, 2[1]</ref>. Il grandit avec lui et le suit à Rome.

Tiron sert Cicéron comme secrétaire et comme assistant pour la rédaction de ses traités, mais aussi de plus en plus comme confident. Comme Cicéron, Tiron est bilingue, et Cicéron émaille leur correspondance de citations en grec, par exemple dans ses recommandations de santé<ref>Cicéron, Ad Familiares, XVI, 20</ref>. Les deux hommes resteront liés par une amitié profondeModèle:Sfn. Dans ses courriers à Atticus, Cicéron vante les capacités de Tiron, tant pour les travaux d'études que pour les tâches administratives, ainsi que sa modestie et son heureux caractère (Modèle:Latin)<ref>Cicéron, Ad Atticum, VII, 5</ref>.

De retour d'un voyage à Athènes, Cicéron lui demande d'adapter les « notes grecques », une méthode d'écriture abrégée dont l'auteur, Xénophon, se serait servi pour transcrire les discours de Socrate. Tiron invente alors un système personnel qu'il utilise pour transcrire les discours et plaidoiries prononcés par Cicéron devant le Sénat et les tribunaux romains.

Cicéron affranchit son secrétaire en 53 av. J.-C. : Tiron prend alors, selon l'usage, le praenomen (Marcus) et le nomen (Tullius) de son ancien maître. En 51 av. J.-C., Tiron accompagne Cicéron quand ce dernier est nommé proconsul de la province de Cilicie, mais à leur retour à partir de décembre 50 av. J.-C., il tombe malade et doit renoncer à suivre Cicéron pour s'arrêter à Issos, puis de nouveau à Patras<ref name=Att7-2/>,Modèle:Sfn.

Cicéron est sommairement exécuté en 43 av. J.-C. Tiron lui survit et travaille à assurer sa gloire posthume en conservant ses écritsModèle:Sfn et rédige divers ouvrages, tous disparus, dont une biographie de son patron : le commentateur Asconius précise qu'il s'agit d'une biographie en quatre livres<ref>Asconius, Milone, 38 sur Attalus.org</ref>, Tacite reprend la date du décès de Cicéron qu'elle indique<ref>Tacite, Dialogue des orateurs, 17</ref>, tandis que Plutarque s'en sert pour réfuter la trahison de Cicéron par l'affranchi Philologus<ref>Plutarque, Vie de Cicéron, 45</ref> ; Aulu-Gelle fait une référence à Tiron<ref>Aulu-Gelle, Nuits attiques, IV, 10</ref> et évoque la rédaction d'un ouvrage sur la langue latine et les Pandectes, sorte de répertoire encyclopédique<ref>Aulu-Gelle, Nuits attiques, XIII, 9</ref>.

Selon la Chronique de Jérôme de Stridon, Tiron meurt à Puteoli presque centenaire lors de la 194e olympiade<ref name=JS194/>, soit entre 4 et 1 av. J.-C.

Postérité

Les notes tironiennes

Modèle:Article détaillé Isidore de Séville attribue à Tiron l'invention ou l'introduction à Rome des « notes tironiennes »<ref>Isidore de Séville, Etymologiae, livre I, 22 {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} lire en ligne</ref>, système d’écriture sténographique. La méthode de Tiron est composée de Modèle:Unité cursifs. Les notes tironniennes transcrivent de façon abrégée le latin<ref name=Fraenkel14>Modèle:Harvsp</ref>.

Les « notes tironiennes »<ref>"Si l’on s’en tient à la définition communément admise et largement diffusée (même dans les traités de paléographie les plus sérieux), les « notes tironiennes » sont un système d’écriture sténographique en usage dans la Rome antique, dont l’invention remonterait à Tiron, secrétaire de Cicéron – de qui elles tirent leur nom."Denis Muzerelle.pdf.
Une version plus développée de ce texte a été publiée, sous le titre « Aperçu sommaire (et perspectives nouvelles) sur les notes tironiennes », dans Écritures abrégées (notes, notules, messages, codes...) : l'abréviation entre pratiques spontanées, codifications, modernité et histoire, N. Andrieux-Rey, S. Branca-Rosoff, C. Puech, dir., Paris – Gap, Ophrys, 2004 (Bibliothèque de ‘Faits de langues'), p. 191-210.</ref> ont été utilisées pendant plus d'un millénaire et demi, jusqu'au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, sans qu'une amélioration significative ait été apportée.

Tiron dans la culture populaire

Tiro est le narrateur et l'un des principaux personnages de Imperium, roman historique de Robert Harris mettant en scène le début de la carrière politique de Cicéron.

  • 2006 : Modèle:Ouvrage. Notice Bnf n° FRBNF40927949
  • 2009: Robert Harris, Lustrum: Hutchinson London UKBNF 2468109753
  • 2015: Robert Harris, " Dictator "

Tiro apparait également, de façon récurrente, dans la série de romans policiers historiques Les Mystères de Rome écrits par Steven Saylor.

Bibliographie

Liens externes

Notes et références

<references/>

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