Toge

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Modèle:Voir homonymes

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Portrait de Caligula, assis en toge - Musée du Louvre.

La toge (du latin Modèle:Latin) est le vêtement de dessus, de laine épaisse, porté par les citoyens de la Rome antique. Vêtement essentiellement masculin, la toge se porte au-dessus d'une tunique à manches courtes. Elle couvre le bras gauche et laisse le bras droit dégagé. La draperie forme des plis caractéristiques : pli en demi-cercle sous le bras droit (le sinus) et plis produits en relevant une partie du côté gauche de la toge faisant saillie devant la poitrine (l’Modèle:Latin)<ref>Anthony Rich, « Umbo », Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines, 1883.</ref>.
C'est avant tout un costume d'apparat qui nécessite l'aide d'esclaves pour être drapé, tant l'ajustement est compliqué et malaisé.
Pour une femme, le port de la toge est au contraire une marque d'infamie. Si les petites filles peuvent la porter, ce n'est pas le cas des adolescentes ou des femmes adultes, sauf si elles ont été convaincues d'adultère ou s'il s'agit de prostituées.

Origine

La toge est un vêtement de mode étrusque, descendant de l'himation grec. Elle s'est diffusée dans l'aristocratie du monde latinisé, jusqu'en Égypte. La différence essentielle entre l'himation grec et la toge romaine consiste dans la forme donnée à la pièce de drap qui la constitue : celle-ci, originellement rectangulaire, est taillée en demi-cercle, tandis que l'himation est taillé en carré. Le diamètre de la toge est d'environ Modèle:Unité sur Modèle:Unité<ref name=HDM29>Modèle:Harvsp</ref>. Les historiens des mentalités pensent que la toge, n'étant maintenue que par des plis, devait obliger celui qui la portait à adopter une certaine tenue et une certaine marche, étant donné qu'au moindre mouvement brusque ou désordonné on risquait de la perdre.

Types de toge

Fichier:Britannicus - Grauwacke sculpture - Galleria degli Uffizi.jpg
Enfant en toge, Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ap. J.-C, Galerie des Offices, Florence.

Il y a plusieurs sortes de toges<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> :

La toge des magistrats lors de cérémonies officielles et des enfants est bordée d'une bande en pourpre de Tyr, tissée sur le bord rectiligne.

Toge généralement de couleur blanc naturel écru (Modèle:Latin)<ref name=HDM29/>.
Les adolescents quittent la toge prétexte et la bulla peu avant ou après dix-sept ans, au profit de la toge virile<ref>Modèle:Harvsp</ref>. L'expression « Revêtir la toge virile » désigne le rite de passage pour les adolescents romains, associé à une offrande à Juventas, lors des fêtes religieuses Liberalia au Printemps.

La toga virilis jaune est portée par les augures<ref name=HDM29/>.
La toga virilis candida : toge d'un blanc éclatant (toge candide blanchie à la craie) est portée par les candidats à une fonction élective<ref name=HDM29/>.
La toga pulla ou sordida de couleur sombre est portée en signe de deuil<ref name=HDM29/>.
La toga picta ou palmata : toge pourpre brodée d'or portée lors de cérémonies est l'apanage des généraux victorieux qui ont obtenu les honneurs du triomphe.

Sous l'Empire à compter du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la toge, jugée lourde et encombrante, est abandonnée pour ne plus servir que comme vêtement cérémoniel de magistrature au Sénat, ou en sombre comme vêtement de deuil.
Le palium, manteau drapé plus léger qui la remplace, maintenu par une fibule à l'épaule droite, ressemble à une cape enveloppante.
Le pallium peut être remplacé par le lacerne d'origine gauloise, un manteau plus court avec capuche ; la cucule, ouverte sur le devant, portée par les patriciens et les plébéiens ; la pænula, cape imperméable ; le paludamentum, manteau de couleur pourpre des généraux ; la chlamyde portée par les militaires.

Port de la toge

Pour draper la toge, on plaçait environ un tiers de l'étoffe sur l'épaule gauche, puis on ramenait le reste sur le bras droit, après l'avoir replié d'un tiers par un large pli, on tendait l'étoffe en contournant la poitrine et on rejetait l'excédent sur l'épaule droite. Ainsi disposée, la draperie formait sous le bras droit un pli en demi-cercle, le Modèle:Latin.

Le Modèle:Latin est une façon particulière de porter la toge<ref>Elle tire son nom de celui de la ville latine de Gabies.</ref> : le pan de la toge ordinairement rejeté sur l'épaule gauche était noué autour de la taille en guise de ceinture ; les deux bras étaient donc libres<ref>Servius, Aen., VII, 612 ; Isidore de Séville, Or., XIX, 24, 7. </ref>. Cet ancien usage militaire se conservait dans certaines occasions à caractère rituel, telles que la devotio<ref>Tite-Live, VIII, 9, 9 ; X, 7, 3.</ref>, le testamentum in procinctu, l'ouverture du temple de Janus, ou certains sacrifices<ref>Annie Dubourdieu, « Cinctus Gabinus », Latomus, 45, 1986, Modèle:P..</ref>.

La tunique

La tunique (Modèle:Latin) est le chiton grec ; elle descend au niveau du genou pour les hommes, et sur les chevilles pour les femmes. On distingue la tunique Modèle:Latin portée par les sénateurs et qui avait deux bandes de pourpre larges, une de chaque épaule au bas des pieds, l’Modèle:Latin, tunique des chevaliers, ne comportant que des bandes de pourpres étroites et la tunica palmata, tunique brodée portée lors de cérémonies.

La tunique féminine s'ornait du Modèle:Latin, bande décorée placée devant, du cou au bas de la tunique.
Les vêtements traditionnels féminins peuvent être :

Influences des conquêtes

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Scène de sacrifice. À droite le célébrant revêtu de la toge en a rabattu un pan sur sa tête selon l'usage religieux. L'homme qui le suit porte la toge normalement, épaule droite libre.

La conquête des peuples gaulois diffuse auprès des romains de nouveaux vêtements :

Symbolique

  • De manière générale, la toge est le symbole du sage et du philosophe.
  • Dans la littérature, ce passé romain donne la toge comme symbole de la magistrature civile. La formule arma cedant togae (« Que les armes cèdent le pas à la toge ») signifie que l'ordre civil prime sur le militaire<ref>Cicéron, In Pis., 30, 73 : «Modèle:Latin».</ref>.
  • Dans les représentations de théâtre latines, la toge (togata) évoque la comédie romaine, par opposition à la tunique (palliata), qui ramène à celle des Grecs anciens.

Modèle:Article détaillé

  • Dans les textes historiques, « en braies » (Modèle:Latin), s'oppose également à « en toge » (togata) ; l'opposition de ces termes est une métonymie renvoyant notamment aux Celtes encore insoumis et aux Celtes romanisés.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

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Articles connexes

Bibliographie

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