Tomás Luis de Victoria

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Modèle:Infobox Musique classique (personnalité)

Tomás Luis de Victoria (en latin : Thomas Ludovicus a Victoria Abulensis) (né à Sanchidrián (province d'Ávila) vers 1548<ref name="Honegger">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Concernant le lieu de naissance de Tomás Luis de Victoria, une thèse soutient qu'il est né à Sanchidrián. Il n'existe aucun registre de naissance ou de baptême du compositeur. Lui-même dit dans un document «ex Civitate Abulensis oriundum existere...», c'est-à-dire, «originaire de la cité de Ávila». Cfr. Raffaele Casimiri, Il Victoria, Rome, 1934, p. 154; Ferreol Hernández, Tomás Luis de Victoria, Ávila, 1960, Modèle:P..</ref>, et mort le Modèle:Date<ref name="Honegger"/> à Madrid) est un prêtre catholique, compositeur, maître de chapelle et organiste, le plus célèbre polyphoniste de la Renaissance espagnole. Ses nombreuses œuvres vocales se comptent par dizaines : 20 messes, plus de 80 motets de 4 à 8 voix, plus de 80 hymnes, 16 Magnificat, 2 Passions, etc...

Biographie

D'une famille de onze enfants, il est le septième enfant de Francisca Suárez de la Concha et Francisco Luis de Victoria. Il perd son père à l'âge de neuf ans. En 1558, il devient chantre et élève de musique de Bernardino de Ribera, alors maître de chapelle de la cathédrale d'Avila, dont le maître de chapelle. Jusqu'à l'âge d'environ dix-huit ans, il complète ses études musicales avec le plain-chant, le contrepoint et la composition, s'exerçant également à la pratique du clavier sous la direction des maîtres Jerónimo de Espinar et Juan Navarro y Hernando de Isasi. Modèle:Citation<ref name="a">Modèle:Ouvrage, Modèle:P..</ref> et entre au Collège Germanicum, fondé en 1573 par Grégoire XIII et dirigé par les jésuites. Il étudie la théologie au Collegio romano et Modèle:Citation<ref name="a" />. Nommé chantre dans les chœurs, Modèle:Citation<ref name="a" />. C'est de cette époque que daterait l'influence palestrinienne sur les premières compositions du jeune Victoria.

En 1569<ref name="Vignal">Modèle:Ouvrage</ref>, il exerce les fonctions de maître de chapelle et d'organiste à l'église Santa Maria di Montserrato de Rome.

À partir de 1571, il enseigne la musique au Séminaire romain<ref name="Zentner"/>, et, deux ans plus tard, il succède à Palestrina dans la charge de maître de chapelle jusqu'en 1577. Entre-temps, en 1572, à 24 ans, il publie un premier recueil de motets, où il précise, dans la préface, avoir voulu Modèle:Citation. Ordonné prêtre le Modèle:Date-<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}https://books.google.fr/books?id=3zYrDwAAQBAJ&pg=PA264</ref>, il entre, trois ans plus tard, en 1578, dans la Congrégation de l'Oratoire, fondé par saint Philippe Néri.

Il fait paraître son premier livre de messes en 1583, mais c'est la publication de l'Officium Hebdomadæ Sanctæ à Rome, en 1585, un recueil de musique qui couvre toute la Semaine sainte, qui lui apporte une large notoriété en tant que compositeur. Le recueil contient neuf Lamentations, dix-huit Répons, deux Passions et diverses autres pièces d'une austérité plaintive et recueillie. L'ensemble est typique du style de Victoria : un alliage de mélodies simples, drapées autour des mots et progressant avec une détermination imparable où se glissent avec subtilité certaines modifications de rythmes ou des saillies harmoniques souvent déterminées par le sens des versets mis en musique. En effet, Modèle:Citation<ref name="a" /> a une écriture dont l'esthétique est souvent déterminée par le sens des versets mis en musique, où des effets imprévus viennent rehausser le style modéré et classique du compositeur.

En 1587, il est nommé chapelain et maître de chœur du couvent royal des clarisses déchaussées à Madrid, où vivait, retirée, la fille de Charles Quint, l'impératrice Marie d'Autriche (veuve de l'empereur Maximilien II et sœur de Philippe II). Durant cette partie de sa vie, il reçoit plusieurs offres des plus importantes cathédrales espagnoles qu'il refuse toutes, notamment celles, prestigieuses, de Séville et de Saragosse, préférant demeurer au couvent royal, où il acquiert également la charge d'organiste en 1603, car ses fonctions lui laissent du temps pour se consacrer à la composition.

De retour à Rome en 1592, il y supervise la publication de son second livre de messes, le Missae, liber secundus. Il assiste aussi aux funérailles de Palestrina en 1594, avant de rentrer définitivement en Espagne en 1595.

À partir de 1596, il est le maître de chapelle et l'organiste de l'impératrice Maria à Madrid et exerce les mêmes fonctions auprès de sa fille Margarita à partir de 1603<ref name="Zentner">Modèle:Dr. Christian Zentner, Claudia Richter : "Musik", Ottus Verlag, Saint-Gall 2005</ref>.

En 1600 paraît le livre Missae, Magnificat, motecta, psalmi et alia a 8, 9, 12 vocibus dans la typographie royale de Madrid.

C'est au seuil du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, en 1603, que Victoria compose son chef-d'œuvre, l'Officium Defunctorum à six voix, pour la messe des funérailles de l'impératrice Marie, et qui est dédié à sa fille Marguerite d'Autriche<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=mdp.39015057553722;view=1up;seq=31 (traduction du latin)</ref>. L'œuvre est publiée deux ans plus tard, en 1605, à la Presse royale et devient rapidement une référence pour marquer la fin du Siècle d'or espagnol et celle de la musique polyphonique de la Renaissance.

Victoria meurt à Madrid le Modèle:Date de décès.

Le legs musical de Victoria, comparé à ceux des grands compositeurs de la Renaissance, comme Palestrina ou Lassus, est relativement modeste avec seulement 180 pièces. En outre, il n'a jamais publié de musique profane et s'est cantonné dans un style classique, voire austère. Mais le soin apporté à ses compositions, comme le prouvent les incessantes révisions des éditions de ses recueils et ses commentaires consignés en préface, souligne l'attitude très critique de Victoria sur son propre travail et sa recherche d'une perfection qu'il atteint dans ses meilleures œuvres.

Œuvres

Modèle:Infobox Liste de fichiers

Tout l'œuvre de Victoria appartient au genre de la musique vocale sacrée, soit Modèle:Unité. Les deux seules compositions instrumentales parfois mentionnées sont d'attribution douteuse :

Offices

  • Officium Hebdomadæ Sanctæ. C’est sous ce titre que Victoria publie son Office de la Semaine sainte à Rome en 1585, peu de temps avant son retour en Espagne. Cette œuvre polyphonique était destinée à être exécutée lors des cérémonies les plus importantes de l'année liturgique, les offices du dimanche des Rameaux ainsi que des Jeudi, Vendredi et Samedi Saints.
  • Officium Defunctorum (1605). Cet Office des Morts contient la seconde Messe de Requiem, à six voix, de Victoria, après sa Missa pro defunctis, à 4 voix, parue en 1583.

Messes

Fichier:Missa alma redemptoris (Luis de Victoria).jpg
Missa alma redemptoris.
Modèle:Citation<ref name="a" /> :

Modèle:Colonnes

Motets

Ses plus 80 motets de 4 à 8 voix, Modèle:Citation<ref name="a" />. La plus grande partie des motets sont inclus dans trois recueils publiés en 1572, 1583 et 1585, dont :

Modèle:Colonnes

Hymnes

Plus de 80 hymnes, dont les 32, tous à 4 voix, dans le recueil Hymni totius anni (Hymnes pour toute l'année), publié en 1581 :

Hymni totius anni

Modèle:Colonnes

Psaumes

  • Dixit Dominus, à 8 voix
  • Ecce nunc benedicite, à 8 voix
  • Lætatus sum, à 8 voix
  • Laudate Dominum omnes gentes, à 8 voix
  • Laudate pueri Dominum, à 8 voix
  • Nisi Dominus, à 8 voix
  • Super fulmina Babylonis, à 8 voix

Magnificats

  • Magnificat Primi toni I, à 4 voix
  • Magnificat Primi toni II, à 6 voix
  • Magnificat Secundi toni I, à 4 voix
  • Magnificat Secundi toni II, à 6 voix
  • Magnificat Tertii toni I, à 5 voix
  • Magnificat Tertii toni II, à 6 voix
  • Magnificat Quarti toni I, à 4 voix
  • Magnificat Quarti toni II, à 5 voix
  • Magnificat Quinti toni I, à 5 voix
  • Magnificat Quinti toni II, à 6 voix
  • Magnificat Sexti toni I, à 5 voix
  • Magnificat Sexti toni II, à 5 voix
  • Magnificat Septimi toni I, à 5 voix
  • Magnificat Septimi toni II, à 5 voix
  • Magnificat Octavi toni I, à 6 voix
  • Magnificat Octavi toni II, à 6 voix

Passions

Modèle:Article détaillé

  • 2 passions dans l'œuvre au-dessus (1585 ; le compositeur écrivit uniquement les pièces du chœur représentant la foule des juifs et les soldats romains<ref>La lecture et les personnages tel Jésus-Christ restaient en solo, plus précisément en grégorien ou plain-chant d'après la tradition ;

s'il n'est pas certain que cette façon fût l'invention de Victoria, les compositeurs tardifs imitaient cette manière obtenant un vrai effet dramatique pour leurs passions.</ref>)

    • Passio secundum Matthaeum, à 4 voix (Passion selon saint Matthieu)
    • Passio secundum Ioannem, à 4 voix (Passion selon saint Jean)

Autres œuvres sacrées

Discographie

  • Ave Maris stella / O quam gloriosum – Westminster Cathedral Choir, dir. David Hill (1986, Hyperion) - Gramophone Classical Music Awards
  • O magnum mysterium – Westminster Cathedral Choir, dir. David Hill (1987, Hyperion Records)
  • Cantica beatae Virginis, Ensemble Hespèrion XX, dir. Jordi Savall, en la Collégiale de Cardona (Catalogne) (1992, Astrée / Maestros del siglo de oro 3 CD Alia Vox 2009) - Diapason d'Or
  • Dum complerentur – Westminster Cathedral Choir, dir. James O'Donnell (1996, Hyperion)
  • Missa Ave Regina 8 voix, Chœur Festina Lente, dir. Michele Gasparro (2000, Dynamic)
  • Ave Regina caelorum – Westminster Cathedral Choir, dir. Martin Baker (2004, Hyperion)
  • Et Jesum - Motets for solo voice, Carlos Mena, contreténor ; Juan Carlos Rivera, luth et vihuela (2004, Harmonia Mundi ; réédition, Harmonia Mundi « Gold » 2010)
  • Musique sacrée – Ensemble Plus Ultra, dir. Michael Noone (2011, coffret 10 CD Archiv)
  • Nordic Voices sings Victoria – Nordic Voices (2015, Chandos)

Listes détaillées pour les œuvres principales

Notes et références

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Annexes

Bibliographie

Articles connexes

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Liens externes

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