Motet
Un motet (en ancien français, « mot » ; Modèle:Lang-la, Modèle:Lang-it) est un genre de composition musicale, l'une des formes les plus importantes de la musique polyphonique d'environ 1220 à 1750. Entre ces deux dates, sa définition a beaucoup évolué. Apparu au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle à partir de la clausule et l'organum, il est autonome vers 1220 : des mots s'ajoutent aux voix supérieures des clausulæ, appelées motetus, puis le terme s'applique à la totalité du morceau, de dimension moyenne, toujours fondé sur le cantus firmus immuable, fondement de l'édifice. Le motet est né polyphonique (mais à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle peut être monodique), d'abord sans, puis avec accompagnement instrumental (aux {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXVIII
}}s) et est écrit essentiellement à partir d'un texte religieux ou plus rarement profane. Le motet s'applique indifféremment à la musique religieuse latine ou profaneModèle:Sfn en langue vulgaire.
Le motet, déployé sur cinq siècles d'existence jusqu'à nos jours, recouvre de nombreuses variantes de genre, selon les époques et à ses débuts même plusieurs : il faut donc bien distinguer les différents aspects de ce dont il est parlé, puisque le mot ne désigne pas la même chose : la définition est différente. À partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le mot a tendance cependant à désigner toute composition sacrée (en latin) n'appartenant pas au cycle de la messeModèle:Sfn, mais joués lors de l'office catholiqueModèle:Sfn.
Le motet ancien, forme née vocale et polyphonique Modèle:CitationModèle:Sfn (premier gothique, trois voix, puis une quatrième sans texte), dans une grande hétérogénéité puisqu'il occupe aussi bien l'église, la rue et la maisonModèle:Sfn. Il y a en outre trois directions stylistiques : en transformant les textes ; en privilégiant le jeu de rythme (motet isorythmique, Machaut) ; ou encore plutôt esthétique, glissant du cadre de l'église aux textes profanes et à la liberté compositionnelle et expressive pour le concert. Il évolue continûment dès le gothique flamboyant (généralement cinq voix et plusieurs textes, plusieurs langues ; trente-six voix chez Okeghem et quarante dans le Spem in alium de Tallis)Modèle:Sfn, la Renaissance (motet latin, jusqu'à huit voix), le baroque (où un grand chœur se mêle aux instruments : en France, Charpentier, Lalande, Couperin jusqu'à Rameau), est assez peu employé par le classicisme, puis redevient proprement vocal dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (motet néo-palestrinien, tels ceux de Bruckner), avec des illustrations non négligeables jusqu'à notre époque (Hindemith, Poulenc).
Le fil rouge qui semble le mieux traverser toutes les époques, est la sensibilité littéraire : le motet n'étant jamais indifférent au texte qu'il illustre et se compose ou se destine à un public instruit capable d'en percevoir les subtilitésModèle:Sfn. Dès sa naissance l'emploi de plusieurs textes (motet) renforce jusqu'à la fusion du texte et de la musique (Josquin, Palestrina), avec l'usage inventif de nombreux procédés de composition. Il peut être de caractère satirique, intégré dans des œuvres littéraires (Le Roman de Fauvel, 1316, sorte d'anthologie des genres de l'époque, dont le motet est le préféré en contient trente-quatre), ou jouer un rôle politique ou officiel, lors de cérémonies de prestige (à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : Dufay, motet Nuper rosarum flores pour la consécration du Dôme de Florence, 1436), y compris religieuses, lors de fêtes solennelles (funérailles, Te Deum aux victoires militaires, après un traité).
L'importance du genre et son rôle, est lui aussi fluctuant, passant d'une sorte de laboratoire musical du Gothique, mais déclinant au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, genre principal à la Renaissance (sauf en Angleterre jusqu'à Élisabeth) et conserve une grande importance jusqu'à la décennie 1750, puis se fonde ultérieurement dans des formes et genres qu'il a contribué à dessiner.
Dès ses origines, il existe des motets spécifiquement instrumentaux (manuscrit de Bamberg, Modèle:Numéros, Modèle:Circa 1260-1290)Modèle:Sfn. À la Renaissance, exceptionnellement, naissent des motets instrumentaux, notamment destiné à l'orgue (Attaingnant, 1531) et conçus pour compenser les faiblesses des chœurs de province ; ils peuvent également être source de variations (gloses) et mise en tablatures de motets flamands au luth ou à la vihuela (Monton, A. de Rippe, Paladin) ou de motets d'imitation (Bianchini, Du Caurroy).
En outre, le motet se définit également avec d'autres genres : motet-refrain, motet-rondeau, motet-choral (Modèle:Lang-de), motet-concertant, motet-cantilène (ou motet-chanson) par exemples. Il prend le nom d’anthem (du Modèle:Lang-la) chez les anglicans, où il est chanté sur des paroles bibliques ou morales en anglaisModèle:Sfn. En Espagne, durant la seconde partie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il prend parfois le nom de Sacræ Cantiones ou chansons sacrées, chansons spirituelles, par exemple chez Francisco Guerrero.
Présentation générale
Le motet dès sa naissance même, nous renseigne sur son origine littéraire. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle le Modèle:Citation étrangère désigne les stances ou strophes d'une poésie profaneModèle:Sfn.
Le motet, forme contrapuntique la plus parfaite, traverse toute l'histoire de la musiqueModèle:Sfn depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, essaimant la musique polyphonique en émigrant de part en part de l'Europe, tout en gagnant en dramatisme expressif. En simplifiant au maximum, on distingue trois phases principales du {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle
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}} lorsqu'il est le genre majeur en plein développement :
- Création et période franco-flamande – de Dufay à Goudimel en passant par Ockeghem et Josquin.
- Floraison et période italo-espagnole – de Palestrina à Victoria et Lassus.
- Décadence et période italo-allemande – d'Allegri à Schütz.
À cet âge d'or du motet, rattachons la spécificité du motet ancien qui lui est antérieur et, pendant sa décadence, la branche du « Grand motet » versaillais ; puis, jusqu'à nos jours, le motet avec orchestre ou a cappella des {{#switch: XX
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Motet ancien
Le motet médiéval, se développe au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle selon les sources qui nous restent, mais possiblement des décennies avant ou même à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn. Le musicien adapte des « mots » aux voix supérieures vocalisées des clausulæ (une section alternative) de l'organum. Il est exclusivement polyphonique, par essence et d'emblée pluri-textuel, puisque les mots ajoutés à une voix organale repose toujours sur la teneur, elle-même porteuse d'un texte. Le nom s'applique ensuite à l'œuvre entièreModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
En tant que genre, le motet médiéval se caractérise par l'indépendance rythmique de chacune des voix, contrepointée à une teneur d'abord préexistante et liturgique, plus tard soit profane ou religieuse et finalement composée librement avec des règles strictesModèle:Sfn. À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle on trouve souvent une teneur d'origine liturgique, une voix de motet latine de caractère moralisateur et un triple en langue vernaculaire de type profane et galantModèle:Sfn.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, une quatrième voix s'ajoute à la teneur, le contre-ténor, sans texte et de même registre que le ténor. Ce répertoire, composé par des musiciens d'église ou des universitaires en direction d'un public restreint probablement, est un jeu intellectuel caractérisé par l'usage de l'isoryhtmie et du hoquet, tels Philippe de Vitry (14 ou 15 motets), Guillaume de Machaut (23) et les œuvres du codex Chantilly (13)Modèle:Sfn. Le motet, dit le théoricien Jean de GrouchyModèle:Sfn Modèle:Citation
Mélangeant plusieurs textes, il faut citer l'incipit de tous les textes, séparés par un trait incliné, et enfin la teneurModèle:Sfn.
=== Ars antiqua : {{#switch: -
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XIII|-| – | XIII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: -|-| – | - }}Modèle:S mini- siècle
}} ===
- École de Notre-Dame et jusqu'à 1310-1320)
L'École de Notre-Dame atteint son apogée au tournant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle . Avec le manuscrit de Bamberg, le codex de Montpellier<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> (H196) offre une vision élargie du motet du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Les compositeurs les plus illustres de cette période sont Léonin et Pérotin. Durant cette époque, les pièces gagnent en longueur et la voix supérieure de l’organum s'ornemente de plus en plus avec des ajouts de voix, pour atteindre jusqu'à quatre voix chez Pérotin (organum quadruplum).
Le motet naît pendant les années suivant la période de l'école de Notre-Dame. Il est un dérivé de la clausule, qui est une section de l'organum où le ténor s'anime, découpé en valeurs beaucoup plus brèves, généralement selon le cinquième mode rythmique. Le texte glosant la clausule dans les voix supérieures, est appelé le trope. Pendant la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le motet devient la forme polyphonique principale en Europe. Les motets sont d'abord sacrés puis profanes, composés en prose ou en vers, en latin ou en français et font partie de pièces de fantaisie jouées dans les églises, à côté du plain-chant traditionnel. Pierre de la Croix (2 motets identifiés, à la rythmique capricieuse avec un débit rapide, se trouve dans les ms. de Montpellier et Turin, mais deux pièces anonymes du même style pourraient lui être attribuéesModèle:Sfn est le compositeur le plus remarquable de ces quelques années qui suivirent l'école de Notre-Dame.
Ars nova : Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (de 1310-1320, jusqu'en 1377)
Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, grâce à Philippe de Vitry, l’Ars nova Modèle:Incise a permis de codifier les hauteurs et les durées des notes. Les motets polyphoniques favorisent alors la voix la plus élevée Modèle:Incise, et non plus la voix la plus grave Modèle:Incise. Avec ses motets isorythmiques, Guillaume de Machaut, son plus illustre représentant, introduit une quatrième voix Modèle:Incise à une composition qui n’en comportait généralement que trois (sauf exception dans le Viderunt Omnes de Pérotin à quatre voix), ce qui permet une plus grande expressivité. John Dunstable a également écrit des motets isorythmiques (12, dont Veni sancte Spiritus/Veni creator spiritus à quatre voix), bien que cette technique tombe en déshérence à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:ChapitreModèle:-Modèle:Article.</ref>.
Motet franco-flamand
Les musiciens originaires des Pays-Bas, ont formé une école polyphonique de la plus prestigieuse maîtrise contrapuntique du {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXVI
}}s. Migrants des Modèle:Lang (Utrech, Cambrai, Tournai et Liège), ils s'imposent dans les centres Européens de chant choral et par l'enseignementModèle:Sfn.
Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, dès 1430 environ, on observe clairement la transformation des techniques contrapuntiques du style de l’ars nova vers celles de la Renaissance. Le premier à jeter les bases du nouveau langage est Ciconia de Liège Modèle:Citation Dunstable et DufayModèle:Sfn.
Pour le motet, disparaît progressivement la polytextualité et le ténor grégorien qui se pare de fioritures et gagne en indépendance, participant alors à jeu égal aux autres voix, pour faire place à plus d'expression. Des musiciens tels J. Dunstable et Dufay, transgressent avec une grande liberté les formules du motet isorythmique, tout en simplifiant la forme. Se développe nombre de motets pour les occasions solennelles (festmottete, par exemple le Nuper rosarum de Dufay), parallèlement aux motets religieux sur des textes de l'ordinaire de la messe ou du Magnificat, et une religiosité domestique (chanson-motets ou liedmottete).
Avec la génération suivante, Obrecht et surtout Josquin qui transforme de manière décisive le motet en fusionnant plus étroitement texte et musiqueModèle:Sfn, tout en visant à fournir une projection expressive du texte.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, dans le contexte du style franco-flamand de Josquin et de ses successeurs, le motet a synthétisé sa forme classiqueModèle:Sfn.
Motet de la Renaissance
Josquin Desprez porte à un point de perfection le motet fin Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle début Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (98 motets). Un autre sommet est atteint avec Palestrina (près de 450 motets sur un millier d'œuvre) milieu-fin Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, alors que Roland de Lassus en laisse (sur deux-mille œuvres) Modèle:CitationModèle:Sfn. Le nombre des voix est le plus souvent de quatre, mais peut atteindre six, huit, et même douze. À l'extrême, le motet Spem in alium de Thomas Tallis ne compte pas moins de quarante voix indépendantes. Les duos virtuoses du Magnificat du Modèle:3e de Roland de Lassus annoncent Giovanni Gabrieli et Claudio Monteverdi. Enrichi d’ornements vocaux, le motet se rapproche de la cantate profane et de la musique dramatique. Le motet profane s’apparente au lai, au madrigal et au rondeau, puis, devient une pièce de musique religieuse, composée sur des textes latins ne concernant pas l’office Modèle:Incise. Ces compositeurs, Palestrina surtout, serrent le texte et ses intentions descriptivesModèle:Sfn. Modèle:Infobox Liste de fichiers
Autres compositeurs de cette période : Modèle:Début de colonnes
- Gilles Binchois (Modèle:Circa 1400-1460 ; 22 motets)
- Guillaume Dufay (Modèle:Circa 1400-1474 ; 6 motets-cantilènes, 14 isorythmiques)
- Johannes Ockeghem (1420-1497)
- Heinrich Isaac (Modèle:Circa 1450-1517 ; 40 motets)
- Jean Mouton (Modèle:Circa 1459-1522 ; 120 motets)
- Antoine Brumel (Modèle:Circa 1460- ?1515 ; 30 motets)
- Nicolas Gombert (1500-1556 ; 160 motets)
- Pierre de La Rue (Modèle:Circa 1460–1518)
- John Taverner (Modèle:Circa 1490-1545)
- Johannes Agricola (1494-1566 ; 25 motets)
- Claude Le Jeune (?1530-1600)
- William Byrd (1543-1623)
- Tomás Luis de Victoria (1548-1611 ; 45 motets)
Motet moderne
Le motet baroque se définit comme une composition polyphonique sacrée avec un texte latin, qui peut ou non avoir un accompagnement instrumental indépendantModèle:Sfn.
Motet baroque
Avec le triomphe de la monodie accompagnée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (opéra, oratorio, cantate), le motet baroque change de définition et s'adapte aux nouveaux styles et moyens disponibles : une composition à une, deux ou trois voix avec continuo sur des textes religieux latins. En Italie, il est parfois écrit dans le style polyphonique ancien de Palestrina. Une ou plusieurs voix accompagnées à l'orgue ou des parties indépendantes aux cordes. En Allemagne, le style choral et contrapuntique se maintient jusqu'à Bach. En France, le motet devient une des formes principales de la musique sacrée, avec des effectifs souvent importants (Grand motet) qui est illustré notamment par Henry Du Mont et Pierre Robert, sous-maîtres de la Chapelle de Louis XIVModèle:Sfn, Charpentier, Lalande et Couperin.
Bach
Modèle:Loupe Le style du motet de Bach, poursuit une tradition dans le stile antico allemande issue de Jacobus Gallus, Hieronymus Prætorius, Roland de Lassus, Hans Leo Hassler avec une influence italienne d'Andrea Gabrieli, Luca Marenzio, généralement à deux chœurs (8 voix) où abonde des effets d'écho, répons, chevauchement de voix<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Les voix sont seules, ou les instruments ne sont pas indépendant (Modèle:Citation étrangère, c'est-à-dire doublant les parties vocales) seulement accompagnées par un continuo (orgue et basse d'archet, viole ou violone).
En Allemagne vers 1730, Jean-Sébastien Bach compose six grands motets BWV 225 à 230 :
- Singet dem Herrn ein neues Lied,
- Der Geist hilft unser Schwachheit auf,
- Jesu, meine Freude,
- Fürchte dich nicht, Komm, Jesu, komm,
- Lobet den Herrn alle Heiden.
Il convient aussi de rajouter le motet O Jesu Christ, meins Lebens Licht, BWV 118, classé par erreur parmi les cantates, bien que Bach précise sans ambiguïté, Motteto sur les deux manuscrits autographes connus.
Grand motet
Sous l’égide de Louis XIV, Henry Du Mont, Pierre Robert, Jean-Baptiste Lully, Marc-Antoine Charpentier (206 motets, H.233 - H.439), Henry Desmarest, Jean Gilles, André Campra puis Michel-Richard de Lalande, inaugurent le « grand motet » ou « motet à grand chœur », équivalent de l’anthem des Anglais et de la cantate des Allemands. Marc-Antoine Charpentier compose en 1683 un grand motet, In obitum augustissimae piisimae Gallorum reginae lamentum, H.409 pour les funérailles de Marie Thérèse, l'épouse de Louis XIV. Lully compose le motet Plaude Laetare Gallia pour le baptême du Dauphin 1668. Le grand motet regroupe des morceaux variés sur un texte liturgique latin, pouvant être construits avec huit voix, instruments concertants, orchestre et basse continue. Exécuté chaque jour dans la Chapelle royale, le grand motet devient la pierre angulaire du répertoire du Concert Spirituel (1725), notamment avec les dix-sept grands motets de Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville. Le genre est maintenu sous Louis XVI avec François Giroust (70 grands motets), puis sous l’Empire par Jean-François Lesueur, à la chapelle des Tuileries. Parallèlement, les petits motets, à voix seule et basse continue, sont joués dans les petites églises.
Le genre culmine au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle avec les grands motets de Mondonville (1711-1772).
Outre les compositeurs cités auparavant, il faut retenir :
- Pascal Colasse (1649-1709)
- Alessandro Scarlatti (1660-1725)
- Charles-Hubert Gervais (1671-1744)
- Louis-Nicola Clérambault ( 1676-1749)
- Jean-Philippe Rameau (1683-1764)
- Charles Levens (1689-1764)
- Laurent Belissen (1693-1762)
- François Giroust (1737-1799)
Après 1750
S'il a été en France notamment, la forme de musique sacrée la plus importante pendant les deux siècles précédents, à partir de la disparition de Rameau (dont In convertendo), Madin (25 motets) et EJA Blanchard (55) et en 1792, lorsque s'interrompt la publication chaque semestre depuis 1666, du livre des paroles de motets, intitulé Motets pour la Chapelle du Roy), le motet, grand ou petit, triomphe la monodie accompagnée, se fond alors dans une expression proche de la cantate allemande dont il suit l'évolution et ressemblant à l'anthem anglais ou l'oratorio, avec de notables exceptions (Mozart, Liszt, Brahms par exemples).
Wolfgang Amadeus Mozart écrit quelques motets très atypiques, dont le plus connu reste son Exsultate, jubilate (1773).
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Passé de mode dès la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le motet prend dès lors le sens de Modèle:Citation Il est un genre mineur au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, même si la production est abondante. La distinction entre « grand » et « petit motet » est abandonnée, alors que les compositeurs sont attirés par le genre Modèle:Citation C'est seulement par le Te Deum célébrant de grands événements politiques que subsistent des éléments du « grand motet » baroque.
À la fin du siècle, le renouveau de la musique religieuse engendre des motets modernes, tels ceux de la Schola Cantorum, ceux de Johannes Brahms (Warum ist das Licht gegeben dem Mühseligen ? par exemple), de Théodore Dubois et d'Anton Bruckner.
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| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècle
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}}s == Modèle:…
Discographie
Motet ancien
=== Motet du {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXVI
}} ===
- Motet période franco-flamand
- Motet période italo-espagnole
- Motet période italo-allemande
Motet Baroque
- Grand motet versaillais (et petit)
- Henry Madin, Petits motets – Julie Hassler, Sophie Landy, Virginie Lefebvre ; Maryseult Wieczorek, Violaine Lucas, Lauree Stoulig ; Le Concert Lorrain, dir. Anne-Catherine Bucher (K617)<ref>Lors de sa parution ce disque a été couronné d'un « Diapason d'or » par Henri de Villiets, Diapason, Modèle:N°, novembre 2007.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> Modèle:OCLC
- François Couperin, Motets [1703/1705] - Sandrine Piau, Caroline Pelon ; Jean-Paul Fouchécourt ; Jérôme Correas ; Les Talens Lyriques, dir. Christophe Rousset (25-Modèle:Date- et 27-29 mai 1992, EMI/Virgin LC 7873 / 5615302 / Erato) Modèle:OCLC — avec Henry Du Mont.
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et nos jours
Notes et références
Bibliographie
Ouvrages
Encyclopédies et histoires de la musique
- Modèle:Chapitre.
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- Modèle:MGG
- Modèle:GroveOnline
- Modèle:GroveOnline
Dictionnaires
- Jacques Chailley, « Motet » dans Modèle:Ouvrage.
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- Modèle:Chapitre.
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage.
- Nigel Wilkins, « Motet » dans Modèle:Ouvrage.
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- Modèle:Ouvrage :
Articles
Articles connexes
Liens externes
- Base de donnée, Motet sur Université de Floride, ufl.edu