Bézoard

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Le bézoard (du persan Modèle:Lang, pādzahr, « qui préserve du poison »), ægagropile ou égagropile est un corps étranger que l'on trouve le plus souvent dans l'estomac des humains ou des animaux ruminants et qui ne peut être digéré.

Considéré comme un antidote, il a également servi d'objet décoratif chez les collectionneurs de curiosités des {{#switch: et

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Histoire

Autrefois le bézoard, aussi appelé « pierre de fiel » ou « perle d'estomac », était réputé pour ses propriétés anti-poison au même titre que la corne de licorne. Ces deux objets précieux faisaient l'objet de nombreuses contrefaçons.

Issu de la littérature médicale persane et arabe, le bézoard est mentionné dans les écrits médicaux européens depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle notamment par les écrits du médecin grec Dioscoride<ref>P. d'Abano Tractatus de Venenis, Mantoue, 1473.</ref>. Il a été l'objet de la curiosité scientifique jusqu'au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et faisait partie intégrante des cabinets de curiosités des naturalistes.

Modèle:Refnec.

De nombreuses sources débattent sur l'origine de cette pierre qui fait l'objet de discussions jusqu'à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Paul-Henri-Thiry, baron de Holbach, Histoire naturelle, 1752.</ref>.

Modèle:Refnec

Un bézoard du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, enchâssé en pendentif d'or, a été trouvé dans les fouilles à Ougarit (aujourd'hui Ras Shamra) en Syrie<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} MARNIE P. STARK « Mounted Bezoar Stones, Seychelles Nuts, and Rhinoceros Horns: Decorative Objects as Antidotes in Early Modern Europe », Studies in the Decorative Arts Vol. 11, Modèle:N° (automne-hiver 2003-2004), Modèle:P..</ref>.

Modèle:Refnec Bornéo, en Indonésie, était réputée au Moyen Âge pour la production de bézoards, comme l'évoque Jean de Mandeville dans son Livre des merveilles du monde, écrit entre 1355 et 1357<ref name=":1">Modèle:Ouvrage</ref>.

Fichier:Bezoar Kunsthistorisches Museum Vienne 09042013.jpg
Bézoard ornementé, fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Kunsthistorisches Museum, Vienne.

Des bézoards artificiels, telle la pierre de Goa, fabriqués par les Jésuites de Goa en Inde portugaise, ont été en vogue dans les cabinets de curiosités notamment aux {{#switch: et

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}}. Ils étaient alors enchâssés dans des métaux précieux, en particulier l'or.

Il était attribué aux bézoards, depuis des temps très anciens, des propriétés médicinales, attestées par les traces de râpage que l'on observe souvent à leur surface. La poudre obtenue (et mélangée à de l'eau ou une autre boisson) était considérée comme particulièrement efficace pour traiter divers maux dont la mélancolie. Ainsi, on trouvait fréquemment des bézoards dans les collections des plus puissantes familles européennes. Par exemple, la Chambre d'art et de merveilles de la maison des Habsbourg en recelait plusieurs — les Habsbourg étaient connus pour être sujets à des crises de mélancolie et beaucoup de leurs membres consommaient de la poudre de bézoard obtenue par grattage.

En 1611, Armand du Plessis, le futur cardinal de Richelieu, écrit au général des Chartreux pour le remercier de lui avoir prêté un bézoard : Modèle:Citation bloc

Le dictionnaire de l'Académie française le définissait en 1694 comme une « pierre engendrée dans le corps d'un animal des Indes » et précisait qu'il était « souverain contre les venins ».

Médecine

Fichier:Spherical bezoar stone from unknown animal, 1551-1750 Wellcome L0058457.jpg
Deux bézoards d'origine inconnue.

On distingue<ref>Encyclopédie Vulgaris Médical : Bézoard</ref> :

  • les phytobézoards formés de débris végétaux,
  • les trichobézoards formés de cheveux (susceptible d'apparaître chez des enfants, ou des personnes atteintes de trichophagie). On les appelle aegagropiles chez les ruminants qui en accumulent par léchage.
  • les pharmacobézoards formés d'un amas d'un ou de plusieurs médicaments (ou des enveloppes composant ces médicaments).
  • les lactobézoards, formés d'un agrégat de lait maternel ou lait artificiel, se voit chez les nouveau-nés, prématurés et à terme.

La formation de ces amas est favorisée par le ralentissement du transit digestif quelle qu'en soit la cause : gastroparésie diabétique, gastrectomie partielle, vagotomie tronculaire, médicament anticholinergique, insolubilité d'un médicament, relative déshydratation du bol alimentaire.

Plusieurs modalités thérapeutiques existent concernant les bézoards et leur choix dépend surtout de la nature du bézoard mais aussi de sa localisation au niveau du tube digestif.

Fichier:Ring med besoarsten, 1600-tal - Livrustkammaren - 98876.tif
Bague de la reine Edwige-Éléonore de Holstein-Gottorp avec un bézoard, Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle - Modèle:Lien, Stockholm.

De rares résolutions spontanées ont été décrites. Le traitement médicamenteux (gastroprocinétiques) est efficace dans certains cas. La dissolution acide par Coca-Cola (C) a prouvé son efficacité pour les phytobézoards. Avec l'amélioration des techniques d'endoscopie, cette dernière modalité est de plus en plus utilisée pour traiter les bézoards. La chirurgie garde néanmoins sa place surtout pour les trichobézoards, qui sont difficilement fragmentables endoscopiquement, ainsi que pour les patients présentant des complications digestives ou extra-digestives, liées au bézoard.

Croyance et science

On a attribué aux bézoards des propriétés magiques curatives<ref>Pouvoirs magiques attribués aux Bézoards</ref> pendant plusieurs siècles. En particulier, ils étaient censés protéger de la peste et des effets du venin de serpent<ref>e Parfaict Ioaillier, ou Histoire des Pierreries, Liv. II, chap. CXCI-CXCIV (Modèle:P.), (in the 1644 edition, trans. Iean Bachou, ed. André Toll).</ref>.

En 1557, alors qu'à cette époque, on attribuait des propriétés quasi-miraculeuses, dont celle d'antidote, aux bézoards, Ambroise Paré pensait que cela était impossible. Or, il arriva qu'un marmiton à la cour royale fut pris volant de la fine argenterie, et condamné à la mort par pendaison. Le marmiton accepta plutôt d'être empoisonné à condition qu'on lui administrât un bézoard immédiatement après le poison et qu'il soit libre s'il en réchappait. Paré utilisa alors la pierre de bézoard sans succès puisque le cuisinier mourut sept heures plus tard<ref>Modèle:Ouvrage
Thompson, C. J. S. (1924) Poison Mysteries in History, Romance and Crime J.B. Lippincott, New York, pages 61–62, Modèle:OCLC le premier situe cette expérience en 1557, le deuxième en 1567.</ref>. Paré prouva ainsi que la pierre ne pouvait guérir de tous les poisons comme on le croyait couramment alors.

Alchimie

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  • le bézoard minéral
  • le bézoard martial
  • le bézoard d'or
  • le bézoard lunaire
  • et le bézoard d'étain

Culture populaire

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

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