Tuerie de l'École polytechnique de Montréal
La tuerie de l'École polytechnique est une tuerie en milieu scolaire qui a eu lieu le Modèle:Date à l'École polytechnique de Montréal, au Québec (Canada). Marc Lépine, âgé de Modèle:Unité, ouvre le feu sur vingt-huit personnes, tuant quatorze femmes et blessant treize autres personnes (9 femmes et 4 hommes)<ref>Modèle:Lien web</ref>, avant de se suicider. Cette tuerie de masse est perpétré en moins de vingt minutes à l'aide d'une carabine obtenue légalement<ref name="coroner">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="injured">Modèle:Article.</ref>. Il s'agit de la tuerie en milieu scolaire la plus meurtrière de l'histoire du Canada.
Déroulement
Le Modèle:Date-, peu après Modèle:Heure, Marc Lépine arrive à l'École polytechnique de Montréal armé d'une carabine et d'un couteau<ref name="coroner"/>. Il connait les lieux, il y est venu au moins sept fois la semaine précédant l’événement.
Lépine s'est assis plusieurs minutes dans le bureau d'enregistrement situé au deuxième étage. Il est aperçu fouillant dans un sac en plastique, ne parlant à personne, même lorsqu'un membre du personnel lui a offert son aide. Il quitte le bureau et est ensuite vu dans d'autres parties du bâtiment, avant d'entrer dans une classe d'ingénierie mécanique au deuxième étage. Cette classe est composée, vers Modèle:Heure, d'environ soixante étudiants<ref name="coroner"/>. Après s'être approché de l'étudiant qui effectue une présentation, il demande à tout le monde d'arrêter ce qu'ils font. Puis, il ordonne aux hommes et aux femmes de se séparer en deux groupes distincts de chaque côté de la salle. Croyant à une blague, personne ne bouge sur le moment, jusqu'à ce que Lépine tire un coup de feu au plafond<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Il sépare alors les neuf femmes de la cinquantaine d'hommes présents et ordonne à ceux-ci de partir<ref name="cernea">Modèle:Ouvrage.</ref>. Il demande ensuite aux femmes restantes si elles savent ou non pourquoi elles sont là, et lorsqu'une d'elles répond Modèle:Citation, il réplique : Modèle:Citation L'étudiante Nathalie Provost répond : Modèle:Citation bloc
Ce à quoi Lépine rétorque : Modèle:Citation bloc
Il ouvre ensuite le feu sur les étudiantes de gauche à droite, en tuant six et en blessant trois, dont Nathalie Provost<ref name="coroner"/>,<ref name="Chun"/>. Avant de quitter la salle, il écrit le mot Modèle:Citation deux fois sur le projet d'un étudiant<ref name="cernea"/>.
Lépine continue son attaque dans le couloir du deuxième étage et blesse trois étudiants avant d'entrer dans une autre salle, où il tente, à deux reprises, de tuer une étudiante. Conscient qu'il est arrivé à court de munitions, il entre dans l'escalier de secours pour recharger son arme. Il retourne ensuite vers la salle qu'il a quittée, mais les étudiants ont déjà bloqué la porte. Ne parvenant pas à la déverrouiller malgré ses trois coups tirés sur celle-ci, il se déplace le long du couloir, tirant sur ceux qu'il croise. Il blesse une personne avant de se rendre vers le bureau du service financier, où il tue une femme d'une balle tirée à travers la vitre de la porte qu'elle vient juste de verrouiller<ref name="coroner"/>.
Il se rend ensuite dans la cafétéria du premier étage, dans laquelle une centaine de personnes sont rassemblées. Les employés de la cafétéria ont fermé la grille des cuisines de sorte que la plupart des étudiants (certains n'étant même pas de Polytechnique) n'ont pas d'autre choix que de courir la longueur de la cafétéria vers les sorties, une ligne de visée parfaite pour Lépine. Une femme joue la morte sur le plancher et il tire sur la femme à côté de celle-ci.
La foule se disperse après que Lépine tue une femme se trouvant près de la cuisine et blesse un autre étudiant. Puis, en entrant dans une pièce de stockage, il tue deux femmes qui s'y sont réfugiées. Il ordonne par la suite à des étudiants cachés sous une table de se montrer. Ceux-ci acceptent et sont ainsi épargnés<ref name="coroner"/>.
Lépine monte alors par un escalier mécanique au troisième étage, et dans le couloir, blesse une femme et deux hommes. Il entre ensuite dans une classe et demande aux trois étudiants effectuant une présentation de Modèle:Citation, tout en blessant Maryse Leclair qui se tient sur la petite estrade à l'avant de la classe. Il ouvre le feu sur la première rangée, tuant deux femmes tentant de s'échapper, tandis que les autres plongent sous leurs bureaux. Lépine tire par la suite vers quelques étudiantes se tenant là, blessant trois d'entre elles et en tuant une autre. Il recharge son arme et se rend, à nouveau, à l'avant de la classe, tirant par intermittence dans toutes les directions. À ce moment, Maryse Leclair, blessée, demande de l'aide. Lépine avance vers elle et, après avoir dégainé son couteau de chasse, la poignarde à trois reprises, l'achevant. Il enlève alors sa casquette, entoure son arme de son manteau, et s'exclame : Modèle:Citation, avant de se suicider d'une balle dans la tête, une vingtaine de minutes après avoir commencé son massacre.
Selon le rapport du légiste, il lui reste encore 60 cartouches dans la boîte qu'il a transportée<ref>Modèle:Citation</ref>. Lépine vient de tuer quatorze jeunes femmes, douze étudiantes en ingénierie, une étudiante infirmière et une employée de l'université, et de blesser treize autres personnes, dont dix femmes<ref name="coroner"/>,<ref name="injured"/>.
Victimes
Les quatorze femmes assassinées<ref>Modèle:Lien web</ref> :
- Geneviève Bergeron (née en 1968, 21 ans), étudiante en génie mécanique.
- Hélène Colgan (née en 1966, 23 ans), étudiante en génie mécanique.
- Nathalie Croteau (née en 1966, 23 ans), étudiante en génie mécanique.
- Barbara Daigneault (née en 1967, 22 ans), étudiante en génie mécanique.
- Anne-Marie Edward (née en 1968, 21 ans), étudiante en génie chimique.
- Maud Haviernick (née en 1960, 29 ans), étudiante en génie métallurgique.
- Barbara Klucznik-Widajewicz (née en 1958, 31 ans), étudiante en sciences infirmières (Université de Montréal).
- Maryse Laganière (née en 1964, 25 ans), employée à la Polytechnique, service des finances.
- Maryse Leclair (née en 1966, 23 ans), étudiante en génie métallurgique.
- Anne-Marie Lemay (née en 1967, 22 ans), étudiante en génie mécanique.
- Sonia Pelletier (née en 1961, 28 ans), étudiante en génie mécanique.
- Michèle Richard (née en 1968, 21 ans), étudiante en génie métallurgique.
- Annie St-Arneault (née en 1966, 23 ans), étudiante en génie mécanique.
- Annie Turcotte (née en 1969, 20 ans), étudiante en génie métallurgique.
En plus, treize personnes sont blessées.
Au moins quatre personnes se suicident à la suite de cet événement<ref>Modèle:Article.</ref>.
Tireur
Modèle:Article détaillé Né d'une mère québécoise et d'un père algérien, Marc Lépine est victime de sévices physiques perpétrés par son père durant son enfance.
Armes du crime
Lépine a acheté le Modèle:Date- une carabine dans un magasin de Montréal prétextant au vendeur vouloir l’utiliser pour la chasse au petit gibier<ref>Modèle:Article</ref>. Le chargeur a une capacité de 30 balles; la loi sera plus tard modifiée pour les carabines semi-automatiques afin d'interdire plus de 5 balles par chargeur<ref>https://www.rcmp-grc.gc.ca/fr/armes-a-feu/capacite-maximale-autorisee-des-chargeurs</ref>. Il possède aussi sur lui, le jour du drame, un couteau de chasse dont il fait usage.
Lettre d'adieu
La poche interne de la veste de Marc Lépine contient sa lettre de suicide ainsi que deux autres lettres destinées à des amis, toutes datées du jour du massacre<ref name="coroner"/>. Des détails concernant cette lettre sont révélés par la police deux jours après les événements<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>, mais le texte complet n'est pas divulgué. Les médias essayent, en vertu d'une loi canadienne, de forcer la police à diffuser cette lettre, sans succès<ref>Modèle:Article</ref>. Un an après le massacre, un communiqué de trois pages concernant Marc Lépine est divulgué à la journaliste et féministe Francine Pelletier. Il spécifie que la lettre de suicide de Lépine revendique des motifs politiques à ses actes et accuse les féministes d'avoir ruiné sa vie<ref name="Chun">Modèle:Article.</ref>. La lettre comprend une liste de dix-neuf femmes québécoises, considérées comme féministes, qu'il veut présumément tuer, mais n'aurait pas eu le temps<ref>Modèle:Lien web</ref>. La liste inclut Francine Pelletier elle-même, tout comme une politicienne, une personnalité télévisuelle, une leader d'opinion et six autres policières qui attirent l'attention de Lépine en jouant dans la même équipe de volley-ball<ref>Modèle:Article</ref>.
La lettre (sans la liste de femmes) est finalement publiée dans le journal La Presse, dans lequel Pelletier est alors éditorialiste<ref>Modèle:Article</ref>. Lépine écrit qu'il se considére comme rationnel et qu'il tient les féministes responsables d'avoir ruiné sa vie. Il met en exergue les raisons de l'attaque, comme la colère envers les féministes qui cherchent à Modèle:Citation Il mentionne aussi Denis Lortie, membre des Forces armées canadiennes qui avait tué trois fonctionnaires et blessé treize autres dans une attaque à main armée à l'Assemblée nationale du Québec, le Modèle:Date<ref name="Eglin">Modèle:Ouvrage</ref>. Le texte de la lettre est depuis lors disponible<ref>Lettre de suicide de Lépine</ref>.
Intervention policière
Dans les jours suivants, l’intervention policière est critiquée par des survivantes. Modèle:Citation, déclare Claude Hamel, un psychologue de l'Université de Montréal rencontrant plusieurs des étudiants en état de choc.
L'escouade d'intervention tactique, communément appelé le GTI (groupe tactique d'intervention), arrive à l'école environ une heure après que Lépine se suicide<ref>La Presse canadienne, « La police a été lente, estiment des rescapés », La Presse, Modèle:Date-, p. A3.</ref>.
Lysiane Gagnon, chroniqueuse à La Presse, critique le silence du service de police de la communauté urbaine de Montréal (SPCUM), aujourd'hui appelé service de police de la Ville de Montréal.
Le Modèle:Date-, Saint-Germain reconnait que plusieurs « lacunes » et « défaillances » ont marqué l'intervention policière le soir de la tuerie dans un rapport qu'il présente au comité exécutif de la Communauté urbaine de Montréal (CUM). Modèle:Citation, a dit Saint-Germain, en précisant que Modèle:Citation
Le rapport, qui contient les conclusions de l'enquête interne du SPCUM, indique que la fusillade a éclaté à Modèle:Heure, dans un local du deuxième étage de Polytechnique. Le premier appel au centre d'urgence de la police est reçu à Modèle:Heure. Trois minutes et demie plus tard, l'appel est transmis à deux auto-patrouilles, qui arrivent sur les lieux à Modèle:Heure. C'est à Modèle:Heure, soit cinq minutes après l'arrivée des policiers, que Lépine se suicide. Et c'est à Modèle:Heure, soit neuf minutes après que tout soit terminé, que la police et les ambulanciers entrent dans Polytechnique.
Le rapport indique donc qu'il se passe Modèle:Unité entre l'arrivée des policiers et la décision d'investir l'immeuble. Et que pendant les cinq minutes suivant l'arrivée de la police, Lépine continue à semer la mort dans les locaux de Poly. Saint-Germain est cependant d’avis qu’il est impossible pour la police d'intervenir assez vite pour sauver ne serait-ce qu'une vie. Le rapport révèle également que l'opération policière est mal coordonnée et qu'il y a plusieurs lacunes au plan de la communication, de la supervision et de la sécurité.
Ainsi, lorsque l'appel est transmis aux policiers, les lieux du drame sont mal localisés, même si la préposée à la répartition a la bonne adresse. Résultat : les deux premiers véhicules de police dépêchés vers la Poly se sont d'abord rendus à la résidence des étudiantes<ref>Agnès Gruda, « La police reconnaît qu'elle a manqué de leadership lors de la tuerie à Poly », La Presse, Modèle:Date-, p. A1.</ref>.
Dans son rapport d’investigation, la coroner Theresa Z. Sourour se montre, elle aussi, très critique envers l’intervention policière. La coroner écrit que Lépine a encore Modèle:Unité en sa possession quand il a décide de se suicider plutôt que de faire d'autres victimes. Modèle:Citation, écrit la Modèle:Dr. À ce moment-là, Modèle:Citation, souligne-t-elle.
La coroner arrive à la conclusion que les 14 décès sont tous inévitables en raison des délais entourant l’intervention des policiers et des premiers secours, contredisant ainsi les conclusions du SPCUM. Elle note qu’à Modèle:Heure, Modèle:Unité venus dans Modèle:Unité différents sont en attente de renfort. À cause de problèmes de communications entre eux, ces policiers ne sont pas au courant des effectifs déjà présents. Modèle:Citation, écrit-elle.
Le rapport de la coroner révèle aussi que les policiers présents sur place n’ont établi aucun lien effectif avec le service de sécurité de l'école afin d'obtenir des précisions sur l'état de la situation, la géographie des lieux et le nombre de personnes à l'intérieur du bâtiment<ref>Marie-Claude Lortie, « Marc Lépine avait encore 60 balles quand il s'est suicidé », La Presse, Modèle:Date-, p. A1.</ref>. Modèle:Citation, écrit la coroner<ref>Marie-Claude Lortie, « Poly: la police reconnaît son incurie », La Presse, Modèle:Date-, p. A1.</ref>.
Jacques Duchesneau, alors directeur de la division du crime organisé, est l’un des policiers sur les lieux le soir du drame. Modèle:Citation, s’interroge encore Duchesneau, vingt ans plus tard<ref>Voir sur lapresse.ca.</ref>.
Rapport du groupe De Coster
En Modèle:Date, le ministre de la Sécurité publique, Sam Elkas, forme un groupe de travail présidé par le comptable Robert De Coster, ex-président et directeur général de la Régie de l'assurance automobile du Québec, afin d’examiner les questions soulevées dans le rapport de la coroner Sourour.
Les autres membres du groupe sont Mario Bilodeau, avocat en droit criminel, Renaud Leroux, spécialisé en médecine d'urgence, Serge Cossette, ingénieur, attaché au ministère québécois des Communications, Pierre Lapointe, médecin spécialisé en mesures d'urgence et de désastres, et en soins intensifs.
La décision du ministre se veut une réponse à une pétition déposée à l'Assemblée nationale, deux mois plus tôt, par un groupe de parents des victimes qui réclament une enquête publique pour faire toute la lumière sur la tragédie<ref>Gilles Normand, « Un groupe de travail tirera les leçons de la tuerie de Polytechnique », La Presse, Modèle:Date-, p. B1.</ref>.
Le rapport de Modèle:Unité, comprenant Modèle:Unité, du groupe De Coster ajoute sa voix aux critiques à l’égard du SPCUM. Modèle:Citation durant les cinq premières minutes suivant l’arrivée des premiers policiers sur les lieux, dit le rapport. Modèle:Citation, lit-on.
Le groupe De Coster qualifie la gestion de l’événement par le SPCUM Modèle:Citation. Il résume ainsi la liste de ses reproches : Modèle:Citation bloc
Le groupe n’épargne pas non plus les services médicaux. La performance d’Urgences-Santé est sévèrement critiquée. Le syndicat d’Urgences-Santé se voit reprocher d'accorder la priorité aux intérêts et au confort de ses membres au détriment de la vocation première de l'organisme : sauver des vies.
Le rapport conclut par ailleurs que la répétition d'un tel événement donnerait lieu au même cafouillis et la réponse des spécialistes de la santé serait tout aussi déficiente, seize mois après la tragédie<ref>Suzanne Colpron, « Poly : un rapport blâme les services d'urgence », La Presse, Modèle:Date-, p. A1.</ref>.
Rapport Malouf
Dans son rapport d’inspection sur le SPCUM, le juge Albert Malouf consacre un chapitre à l’intervention policière survenue dans la soirée du Modèle:Date.
Malouf fait quelques commentaires à l’égard de la lettre du directeur Saint-Germain du Modèle:Date adressée au président du comité exécutif de la CUM, Michel Hamelin, dans laquelle il s’efforce d’identifier les lacunes de l’intervention policière.
Le juge Malouf critique aussi le rapport de rétroaction du directeur du District 31, Jacques Lessard. Modèle:Citation, écrit-il. Ainsi la chronologie présentée dans le rapport Modèle:Citation
Réactions
Funérailles
Le gouvernement du Québec et la Ville de Montréal déclarent alors trois jours de deuil national<ref name="macleans">Modèle:Lien web</ref>. Des funérailles communes pour neuf des quatorze femmes assassinées se déroulent à la basilique Notre-Dame de Montréal le Modèle:Date. La gouverneure générale du Canada Jeanne Sauvé, le premier ministre du Canada Brian Mulroney, le premier ministre du Québec Robert Bourassa et le maire de Montréal Jean Doré assistent à celles-ci, tout comme des milliers d'autres personnes en deuil<ref name="funeral">Modèle:Article.</ref>.
À la recherche d'une raison
Le sexe des victimes de Lépine, les paroles de ce dernier durant la tuerie de même que sa lettre d'adieu font que cet événement est qualifié par beaucoup de groupes féministes, ainsi que d'officiels, comme étant une attaque antiféministe<ref name =kay>Modèle:Article</ref>,<ref name="Eglin"/>,<ref name="Day">Modèle:Lien web</ref>,<ref name= Fox>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.
Le massacre a profondément troublé les Québécois. Le gouvernement, craignant qu'un débat large à propos de cette tuerie cause de la douleur aux familles et mène à un accroissement de la violence antiféministe<ref name="Chun"/>, ne demande pas d'enquête publique sur le drame<ref>Modèle:Article.</ref>. Les médias, des personnalités du monde universitaire, des organisations de défenses des femmes et les familles des victimes ont protesté contre cette décision et ont dénoncé le manque d'informations livrées au public<ref name="Chun"/>,<ref name="cernea"/>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Malgré cela, la lettre de suicide de Marc Lépine, ainsi que le rapport de police détaillé des événements, n'ont jamais été publiés officiellement<ref>Modèle:Article.</ref> (bien que le rapport de police est utilisé par le coroner pour son propre rapport<ref name="coroner"/>,<ref>Modèle:Article</ref>).
Sa mère s'est demandé plus tard si l'attaque n'est pas dirigée contre elle, ayant travaillé après sa séparation d'avec le père de Lépine<ref name="mother">Modèle:Article</ref>. D'autres personnes, notamment la journaliste Barbara Frum, questionnent les motivations politiques de Lépine en disant que la population Modèle:Citation la tragédie Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web. Le texte cité ici est une traduction de: "Why do we diminish it by suggesting that it was an act against just one group ?" Frum said Dec. 7, 1989 on CBC's The Journal. Lien archive.org.</ref>.
Comme le prévoit Marc Lépine dans sa lettre<ref name="citynews"/>, plusieurs avancent qu'il ne s'agit que de l'acte d'un fou<ref name="Chun"/>,<ref name="Eglin"/>. Un psychiatre s'étant entretenu avec la famille et des amis de Lépine et examiné ses écrits, note que le suicide est la principale motivation de Lépine et qu'il a choisi une façon spécifique de le faire : se tuer après avoir tué d'autres personnes est un signe de trouble de la personnalité<ref name="coroner"/>. D'autres psychiatres ont mis l'accent sur les sévices qu'il a subis durant son enfance, suggérant que les coups qu'il a reçus lui ont peut-être infligé des blessures au cerveau, ou l'ont rendu psychotique, lui faisant perdre le contact avec la réalité en essayant d'effacer de sa mémoire les souvenirs brutaux de son père<ref name=foxbook>Modèle:Article.</ref>,<ref name=poly>Modèle:Article.</ref>.
Une théorie différente avance que les violences qu'il subit durant son enfance le mène à se victimiser relativement aux défaites de sa vie<ref name=poly/>. D'autres effectuent une analyse plus large, voyant les actions de Lépine comme le résultat de changements sociaux qui augmentent la pauvreté et l'isolement des individus<ref name = "Valpy">Modèle:Article.</ref>. Notons que l'intérêt de Lépine pour les films d'action suggère que la violence dans les médias a pu influencer ses gestes<ref name="cernea"/>.
Le Modèle:Date, trois jours après la fusillade au collège Dawson, la chroniqueuse du journal quotidien canadien Globe and Mail Jan Wong soulève une controverse en publiant un article laissant entendre que Marc Lépine, ainsi que les auteurs des tueries scolaires du collège Dawson et de l'Université Concordia, ont pu être aliénés à la société québécoise parce qu'ils ne sont pas des « pures laines » québécois<ref name="Wong">Modèle:Article</ref>. Le Conseil de presse du Québec blâme, par la suite, la journaliste pour cet article<ref>Modèle:Article</ref>.
Contrôle des armes à feu
Modèle:Article détaillé Le massacre remet sur la scène publique le mouvement pour le contrôle des armes à feu au Canada. Heidi Rathjen, une femme qui est dans une salle de classe épargnée par Lépine lors de la fusillade, organise, avec Wendy Cukier, la Coalition pour le contrôle des armes (Modèle:Lang)<ref name="Dec6">Modèle:Ouvrage.</ref>. Susan et Jim Edwards, les parents de l'une des victimes, s'y impliquent également fortement<ref>Modèle:Article.</ref>. Leurs actions, jointes à celles d'autres intervenants, mènent à l'adoption, en 1995, de la loi sur les armes à feu (projet de loi C-68), qui met en place des mesures plus strictes relatives aux armes présentes sur le territoire canadien<ref name="Dec6"/>.
Ces mesures impliquent de nouvelles conditions concernant l'entraînement des propriétaires d'armes à feu, un profilage des demandeurs, de nouvelles règles sur l'entreposage des armes à feu et des munitions ainsi qu'un programme d'enregistrement de toutes les armes à feu, le Registre canadien des armes à feu. Depuis sa mise en application, ce programme d'enregistrement est fortement controversé et donne lieu à des débats partisans, certaines critiques affirmant que cette action politique, initiée par le gouvernement libéral de Jean Chrétien, est onéreuse et inapplicable<ref>Modèle:Article.</ref>.
Le gouvernement conservateur de Stephen Harper repousse la date limite pour l'enregistrement et amende la loi afin d'éliminer les amendes en cas de non-respect de celui-ci. Le gouvernement justifie cet amendement en affirmant qu'un renforcement du mandat ciblerait les chasseurs et tireurs sportifs plutôt que les criminels. Cette position est critiquée et le soutien au programme d'enregistrement s'intensifie à la suite d'autres tueries en milieu scolaire telles la fusillade au collège Dawson<ref name="Dawson">Modèle:Article</ref> (qui fait 2 morts, dont le tueur, en 2006) et celle de Virginia Tech<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Modèle:Lien web.</ref>, aux États-Unis (qui est bien plus meurtrière).
Commémoration 25 ans après l'attentat
Pour la cérémonie commémorative des Modèle:Nobr de la tuerie, la ville de Montréal confie l'aspect technique de la cérémonie à Moment Factory, une entreprise spécialisée dans la conception et la production d'environnements multimédias. L'entreprise montréalaise installe sur l'esplanade du Mont Royal quatorze faisceaux lumineux représentant les Modèle:Nobr de ce massacre. Les faisceaux lumineux tournés vers le ciel s'illuminent peu après Modèle:Heure, heure à laquelle Marc Lépine commet les assassinats Modèle:Nobr plus tôt<ref>Modèle:Article.</ref>.
En 1991, le Canada institue le Modèle:Date-, jour anniversaire de la tuerie, comme journée nationale de commémoration et d'action contre la violence faite aux femmes<ref name="NouveauGenre"/>.
Reconnaissance tardive de l'attaque antiféministe
Trente ans après les évènements de 1989, la ville de Montréal modifie le libellé de l'enseigne commémorative posée en 1999 pour qualifier la tuerie d'« attaque antiféministe », afin de reconnaître l'attentat de l’École polytechnique comme une attaque antiféministe<ref>Radio-Canada. Comment le massacre de la Poly est « devenu » antiféministe. 2019 En ligne</ref>. La précédente plaque évoquait Modèle:Cita<ref name="NouveauGenre">Modèle:Article.</ref>. Selon Diane Lamoureux, professeure agrégée à l'Université Laval, Modèle:Citation<ref>« Comment le massacre de la Poly est « devenu » antiféministe », Radio-Canada, 2019 En ligne</ref>. Selon Mélissa Blais, sociologue et historienne québécoise, il s'agit du « premier féminicide contemporain de masse revendiqué »<ref>Modèle:Article</ref>.
Référence dans les médias
- 2011 : Jonathan Dagenais, un compositeur canadien, compose Polytechnique en hommage aux victimes de cette tuerie. Il explique sur son site<ref>Modèle:Lien web</ref> que son morceau retranscrit l'histoire de la tuerie, en mettant en scène le tueur puis en terminant le morceau avec 14 coups de cloche, en hommage aux 14 victimes.
- 2018 : Elementary S06E12 Los ladrones.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Thérèse Lamartine, Soudoyer Dieu (roman), éditions JCL, Chicoutimi, 2009 Modèle:ISBN
- Élise Fontenaille, L'homme qui haïssait les femmes (roman), éditions Grasset, 2011 Modèle:ISBN
- Élaine Audet, Sel et sang de la mémoire. Polytechnique, Modèle:Date- (poésie), éditions Sisyphe, Montréal, 2009 Modèle:ISBN
- QUÉBEC, ministère de la Sécurité publique du Québec, « La tragédie du Modèle:Date- à l’École Polytechnique de Montréal », Robert De Coster, prés., Groupe de travail De Coster, Montréal, Bibliothèque Nationale, 1990. Modèle:Nb vol.
- Malouf, Albert, « Rapport de l'inspection de l'administration du Service de police de la Communauté urbaine de Montréal, de ses activités et celles de ses membres, Ministère de la sécurité publique, 1994
Articles connexes
Liens externes
- Documentaire Au-delà du Modèle:Date- à ONF.ca
- Modèle:EC2
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Crime Library
- Autre point de vue sur l'anniversaire de polytechnique
- CBC Digital Archives
- Modèle:Pdf Coroner's Report on the massacre
- Modèle:Dictionnaires
- Modèle:Autorité