Tupolev Tu-154

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Modèle:Infobox Avion Le Tupolev Tu-154 (en Modèle:Lang-ru), code OTAN : « Careless », est un avion de ligne triréacteur soviétique conçu au milieu des années 1960. Avec son empennage en T caractéristique et ses trois moteurs installés en position rapprochée à l'arrière du fuselage, il n'est pas sans rappeler son cousin américain de chez Boeing, le 727. La production en série de l'appareil s'est terminée en février 2013<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Origine

Fichier:Tupolev.tu154.arp.750pix.jpg
Tupolev Tu-154 de l’Aeroflot en 2006 en vol.

En 1964, les avions commerciaux soviétiques tels que les Tupolev Tu-104, les Antonov An-10 et les Iliouchine Il-18 devenaient trop vieux et devaient être remplacés par un appareil pouvant transporter Modèle:Nombre sur plus de Modèle:Unité et décoller et/ou atterrir sur des pistes sommaires d'une longueur de Modèle:Unité environ. C'est le bureau d'étude Tupolev avec Sergueï Mikhailovitch Yeger puis Dimitri Markov qui fut chargé du projet. Le nouvel appareil, lancé en 1971, était en réalité un Tupolev Tu-134 rallongé tri-réacteur. Il fut équipé de trois circuits hydrauliques, de becs de bord d'attaques (à l'avant des ailes) et de volets à triple fente.

Le premier prototype décolla le Modèle:Date, les constructions commencèrent en août 1970 à Kouïbychev, et Aeroflot, la première compagnie à en être équipée, fut livrée en janvier 1971. La compagnie soviétique commença à utiliser l'avion pour du transport de fret, puis pour des vols commerciaux avec des passagers en juillet 1971. Le Modèle:Date, le premier vol international eut lieu vers Prague. L'avion était très prisé des pilotes expérimentés car il offrait un vaste choix de possibilités de pilotage<ref name="Novosti">Modèle:Lien web</ref>.

Le dernier vol commercial a lieu le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Production

L'appareil fut produit en Modèle:Nombre dont 320 Tu-154M (version qui vola à partir de 1982) et 606 Tu-154A/154B ; 166 ont été vendus hors d'URSS. La production annuelle maximale a eu lieu en 1980 avec 76 appareils.

De 2001 à 2012, neuf exemplaires sont produits. Néanmoins, à partir des années 2000, l'exploitation de l'avion s'est progressivement réduite<ref name="Novosti" />. En Modèle:Date-, les compagnies aériennes russes comptaient au total 94 Tu-154<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'avion aurait dû être progressivement retiré à partir des années 1990 pour être remplacé par le Tupolev-204 mais la production en série de ce dernier a pris beaucoup de retard<ref name="Novosti" />. Les Tupolev-154 ne sont plus exploités par Aeroflot depuis décembre 2009<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les numéros de série constructeur (s/n) sont<ref>Modèle:Lien web.</ref>:

  • KH1 pour le prototype
  • 001 → 605 pour les Tu-154A et Tu-154B
  • 701 → 1020 pour les Tu-154M
  • (les s/n 998, 999 et 1002 n'ont pas été terminés)

Caractéristiques

Motorisation

Le Tu-154, dans sa première versions, reçoit le moteur Kouznetsov NK-8-2. C'est un réacteur assez typique de la première génération des turbofans destinés aux avions commerciaux, il peut se comparer au Rolls-Royce RB.80 Conway britannique ou au Pratt & Whitney JT3D américains, réacteurs retrouvés sur le Boeing 707 notamment. C'est le même moteur qui équipe l'il-62, mais le Tupolev 154 n'en possède que trois au lieu de quatre, l'un étant monté dans la queue, nourri par une entrée d'air située à la base de la dérive, les deux autres de part et d'autre du fuselage. Cette disposition est analogue à celle du Boeing 727 et du Hawker Siddeley Trident. La poussée du moteur est accrue (version NK-8-2U) sur les tu-154A et B<ref name=donald>Modèle:Harvsp</ref>.

Le Tu-154M, à l'image du Il-62, voit ses NK-8 remplacés par un réacteur plus économe : le D-30KU. Ce réacteur a été conçu sur la base du D-30 qui équipait le Tu-134. Il possède une soufflante agrandie et son taux de dilution est de 2,42, élevé pour l'époque. Sa consommation spécifique, à l’altitude de croisière, est réduite de 10 % par rapport au NK-8<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le D-30KU vient d'ailleurs aussi remplacer le NK-8 pour le Tu-154 (avec la version Tu-154M), et d'autres réacteurs de la famille D30 sont utilisés sur l'avion-cargo militaire Il-76, et (avec une soufflante réduite) l'intercepteur MiG-31<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Train d'atterrissage

Devant être capable d'utiliser des pistes assez sommairement aménagées, le Tu-154 possède un train adapté : le train principal possède douze roues, six pour chaque jambe. Ce choix est remarquable vu que des avions nettement plus lourds, comme le 707 ou même, un peu plus tard, l'Airbus A300, se contentent de quatre roues par jambe. Il permet de mieux répartir la masse de l'avion, rendant le Tu-154 compatible avec des pistes aménagées de façon rudimentaires, la contrepartie étant un train d'atterrissage relativement lourd<ref name="donald" />.

Systèmes de bord

Le groupe auxiliaire de puissance (APU) est un turbomoteur de type Aerosila TA6. Cette petite turbine de Modèle:Unité (Modèle:Unité) est utilisée dans ce rôle sur bien d'autres avions soviétiques, tant civils que militaires<ref name=donald/>. L'APU permet d'alimenter les systèmes de bord (ventilation, climatisation, électronique, éclairage) lorsque l'avion est au sol, et il fournit aussi l'énergie pour le démarrage des réacteurs.

Variantes

Fichier:PLAAF Tupolev Tu-154 spyplane on finals at Beijing Capital.jpg
Tupolev Tu-15M de surveillance électronique de la force aérienne chinoise en 2014.

Accidents et incidents

Fichier:Republik of Poland Tu-154 101 (3182066383).jpg
Le Tu-154 de la Force aérienne de la République polonaise qui s'écrasera le Modèle:Date- avec le président polonais Lech Kaczyński.

Modèle:Catégorie détaillée

Il y a eu 69 accidents et incidents sérieux impliquant le Tu-154 depuis sa mise en service le 7 février 1972<ref>Modèle:Lien web</ref>. Trente d'entre eux n'ont pas fait de victime. Concernant les incidents fatals, six résultent d'actions terroristes ou militaires incluant un tir de missile accidentel par l'Ukraine, plusieurs atterrissages en hiver sur des pistes mal préparées ou mal entretenues, des surcharges cargo, ainsi que des abordages en vol en raison de fautes du contrôle de la navigation aérienne. D'autres incidents ont résulté de problèmes mécaniques, comme notamment deux cas de panne sèche en vol, ainsi que des erreurs répétées de pilotage. Une légende urbaine régulièrement entretenue classe cet appareil comme le pire des avions de ligne de cette catégorie, et le présente comme ayant un taux d'accidents plusieurs fois supérieur à ses équivalents occidentaux.

Selon Aviation Safety Netwok<ref>Modèle:Lien web</ref>, le Tupolev Tu-154 a été impliqué depuis sa mise en service dans le décès de Modèle:Nombre, pour 70 accidents ou incidents<ref>Modèle:Lien web</ref> Contrairement à ce que sa réputation laisse présager, le Tu-154 n'affiche pas un taux d’accidents hors-norme, en regard par exemple des 172 accidents ou incidents du Boeing 707 qui ont tué Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web</ref>. (pour parler d'un appareil d'époque à peu près équivalente, et avec des volumes de production relativement équivalents ; Tu-154 : 926 produits ; Boeing 707 : 1010 produits<ref>Modèle:Lien web</ref>).

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Voir aussi

Articles connexes

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Liens externes

Notes et références

Modèle:Références

Bibliographie

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