Véhicule polycarburant
Un véhicule polycarburant ou VCM est un véhicule dont le moteur peut utiliser deux ou trois types de carburants. On dit aussi véhicule bi-combustible, tri-combustible ou multi-carburant. L'acronyme « VCM » (pour « véhicule à carburant modulable ») est la dénomination officielle française. Le terme anglophone « Flex fuel », couramment utilisé pour désigner tout type de véhicule polycarburant, désigne en français une technique particulière de moteur polycarburant.
Les véhicules polycarburant (un seul mélange composé de plusieurs carburants) doivent être distingués des véhicules hybrides qui peuvent utiliser plusieurs carburants alternativement (plusieurs sources d'énergie stockées dans des réservoirs séparés) et sont généralement équipés de plusieurs moteurs indépendants.
Techniques utilisées
Ce sont des véhicules dotés de moteur à combustion interne conçus pour fonctionner avec plus d’une sorte de carburant, habituellement de l’essence mélangée avec de l’éthanol ou du méthanol, le mélange étant stocké dans le même réservoir.
Les moteurs polycarburant modernes sont capables de fonctionner avec n’importe quelle proportion des composants du mélange dans la chambre de combustion, l’injection et l'allumage étant contrôlés et adaptés automatiquement selon le mélange détecté par des capteurs électroniques spécifiques.
Les matériaux utilisés doivent être compatibles avec l’éthanol, celui-ci étant plus corrosif que l’essence. Les durits, réservoirs et autres conducteurs du mélange doivent être renforcés (longévité de Modèle:Unité pour la consommation à l'éthanol au lieu de Modèle:Unité pour l'essence).
La technique la plus utilisée est la technique Flex fuel mise au point par l'équipementier italien Magneti Marelli avec Modèle:Unité d’automobiles, de motos et de camions légers vendus dans le monde en Modèle:Date-, concentrés principalement sur quatre marchés<ref name="SusTransp">Modèle:Ouvrage</ref> : Brésil (Modèle:Unité)<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web (voir archive)</ref> ; États-Unis (Modèle:Unité)<ref>Modèle:Article</ref>, Canada (plus de 600 000)<ref>Modèle:Lien web</ref> et Europe (228 522)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Certains véhicules en Amérique du Nord sont aussi disponibles avec un système polycarburant similaire utilisant l'essence ou le carburant E85.
Des tests de véhicules utilisant des mélanges dans lesquels l’éthanol est remplacé par du méthanol (M85) ont été menés avec succès en Europe et aux États-Unis, principalement en Californie<ref name="SusTransp"/>,<ref>Modèle:Lien web, également publié dans le Modèle:Langue, Modèle:Vol., janvier–février 2003, Modèle:P.</ref>.
D’autres tests ont été menés avec des mélanges n’utilisant pas d’essence (Modèle:Langue, mélanges d’éthanol, de méthyltétrahydrofurane (MeTHF), pentane-plus et butane), mais en Modèle:Date-, ces carburants n’étaient pas encore disponibles pour le grand-public<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ces tests ont été menés sur Ford Taurus et Dodge Caravan équipés de moteurs Flex fuel<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Diffusion des véhicules polycarburant
En Europe
La Suède a été le premier pays à introduire la technique flex fuel en Europe. La Suède est le seul pays autre que le Brésil ayant promu ce système à grande échelle (10 % du marché), au moyen d'une fiscalité incitative, le procédé n'étant équilibré que si le baril de pétrole dépasse le prix de Modèle:Unité.
Ford a lancé le modèle Taurus avec un moteur Flex suivi en 2005 par Saab et Volvo. La France a fait une tentative sans succès en 2007.
Tous les constructeurs américains (Dodge, Ford, Chevrolet, GMC, HummerModèle:Etc.) ont au moins 50 % de leur gamme d'origine adaptée à la bicarburation essence/éthanol. Pour les modèles non modifiés d'origine, il existe des kits polycarburant qu'il est possible d’obtenir auprès des importateurs.
Tous les véhicules vendus en Europe doivent pouvoir accepter un carburant (essence et Diesel) comportant une part minoritaire (5 à 10 % environ) de biocarburants. Certains constructeurs ont développé des moteurs, non vendus sous le label polycarburant, qui acceptent des taux bien supérieurs (jusqu'à 30 %).
Hors Europe
En 2005, au Brésil, en raison notamment de la hausse du prix du pétrole, la majorité des véhicules vendus dans le pays sont équipées de système polycarburant pouvant fonctionner soit à l'essence, soit à l'éthanol issu de la canne à sucre.