Viandier

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Modèle:Infobox Ouvrage Le Viandier est un livre de recettes français de la fin du Moyen Âge, associé au nom de Guillaume Tirel, dit Taillevent, maître cuisinier des rois de France Charles V et Charles VI. Le plus ancien manuscrit connu, celui de Sion, daté de la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, prouve qu'il lui est antérieur.

Il s'agit d'une reprise d'un ouvrage ancien concernant l'« art du viandier ».

Le Viandier est, avec le Ménagier de Paris, un ouvrage de référence pour la cuisine médiévale française.

Description d'un ancien métier et d'une fonction de service alimentaire

Le viandier est encore au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle un homme de métier, associé à la tenue et l'approvisionnement d'un magasin alimentaire, vendeur-fournisseur souvent en gros, parfois au détail à ses clients et acheteur à un réseau de collecte, gestionnaire d'une précieuse réserve de denrées de bouche consommables<ref>Il se nomme aussi parfois Modèle:Citation, il est très souvent un Modèle:Citation, ou un préparateur chevronné, car il doit cuire ou transformer certains aliments pour ne pas les perdre.</ref>. Seules les petites villes de taille respectable (dépassant assez largement le millier d'habitants), et à population suffisamment riche par le négoce, possède ce commerce ou service polyvalent, la présence d'un viandier est un marqueur de puissance alors que la présence d'une succursale de viandier atteste mieux la richesse d'une petite élite locale oisive.

C'est aussi, par extension, une fonction équivalente au sein d'une grande maison seigneuriale, voire princière ou royale. Le viandier (ou un représentant de viandier, parfois également cuisinier) œuvre en mettant son art au service exclusif de la maison, qui le rétribue.

Le mot Modèle:Citation est évidemment utilisé au sens ancien du mot latin classique, vivenda, signifiant les vivres, les nourritures diverses, les provisions de bouche, les aliments en général. La signification originelle du participe présent du verbe latin, vivere, vivre est Modèle:Citation.

Ces choses qui font vivre sont les farines, les fruits, les graines, les légumes, les chairs animales comme le poisson et le bœuf… sous des textures conservables si elles ne sont pas commandées fraîches, les fromages, jambons et saucissons de garde, les conserves traditionnelles mises en pot, jarre ou tonneau, les épices, le sel, les vins<ref>Le latin carnis désignait la chair animale. L'italien carne a gardé notre sens restreint de viande. Modèle:Ouvrage.</ref>…

Les nombreuses classifications d'inspiration religieuse ou paysanne distinguaient en particulier, parmi les viandes :

  • la viande végétale : les végétaux et fruits, fèves et légumes (corbeille et pichet)
  • la viande farineuse, ou les viandes graines
  • la viande en pièce
  • la viande carnée<ref>Associée intuitivement au charnel et au péché de chair, elle est proscrite en période d'abstinence rituelle pour le chrétien.</ref>
  • la viande saignante (présence de sang)
  • la viande crue
  • la viande plus ou moins grasse, comme le mouton ou le veau engraissé, le chapon
  • la viande plus ou moins maigre, maigre comme le hareng, les poissons…
  • la viande blanche, comme les volailles…
  • la viande noire : en référence à toute chair faisandée, mais aussi au gibier en général
  • la viande rouge : bœuf, cochon, mouton
  • la viande transformée au saloir, comme le jambon
  • la viande découpée, en fines lamelles, salée et pressée en tonneau, ou en grand pot, comme la choucroute
  • la viande séchée, comme les fruits secs ou les pièces de chair animale séchée
  • la viande fumée en cheminée ou au fumoir…
  • la viande découpée et cuite, comme la chair cuite à l'origine de la charcuterie<ref>L'ancien français char désigne ici la chair, le verbe cuiter signifie cuire.</ref>.

Manuscrits et éditions du Viandier

Cinq manuscrits du Viandier sont conservés : le plus ancien, daté de la première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, est conservé à Sion, à la bibliothèque cantonale du Valais, les autres sont conservés à la Bibliothèque nationale de France, à la Murhardsche Bibliothek de Kassel (sous le nom de Vivendier), à la bibliothèque Mazarine et à celle du Vatican.

Fichier:Leviandier.jpg
Le Viandier, de Taillevent, env. 1518-1520 (BnF, Rés. Z-2754).

La première édition connue du Viandier est sortie des presses d'un imprimeur parisien nommé Caillot (ou Caillau), vers 1486<ref name="Hyman & Hyman1992">Modèle:Chapitre.</ref>,<ref name="Laurioux1997-p80-81">Modèle:Harvsp.</ref>. Cette édition est considérée par défaut comme l’editio princeps<ref name="Laurioux1997-p80-81"/>.

Au total, le Viandier sera imprimé au moins vingt-quatre fois entre 1486 et 1615<ref>Présentation de l'édition de 1486 en fac-similé sur le site de l'éditeur Manucius.</ref>.

Dans l'un des manuscrits, le livre se présente comme suit :

Modèle:Citation
Fichier:Viandier de Taillevent.png
Figure sur bois colorisée extraite de l’édition de 1545.

Voici un petit extrait de l’édition du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle :

Modèle:Citation

La cuisine du Viandier est souvent dépeinte comme une succession de mets lourds, compliqués ou trop richement épicés, mais on trouve néanmoins parmi les recettes des apprêts plus simples, notamment dans la partie des plats de carême Modèle:Citation.

Notes et références

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Annexes

Bibliographie

Éditions
Études

Articles connexes

Recettes du Viandier

Liens externes

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