Villy (Ardennes)
Modèle:Voir homonymes {{#invoke:Bandeau|ébauche}} Modèle:Infobox Commune de France
Villy est une commune française, située dans le département des Ardennes en région Grand Est.
Géographie
Localisation
Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France
Géologie et relief, hydrographie
Villy se trouve dans la vallée de la Chiers, affluent de la Meuse. Le village est implanté sur des terrains liasiques, avec des marnes, des calcaires sableux et ferrugineux, partiellement recouverts par des alluvions de la Chiers. À l'ouest, le ruisseau de Prêle traverse le territoire communal<ref name=RHA1978>Modèle:Article</ref>. Le village a été construit sur une terrasse qui le met à l'abri des inondations. Les environs immédiats sont très vallonnés.
Urbanisme
Typologie
Villy est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,7 %), prairies (27 %), zones urbanisées (5,3 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Villeio est mentionné en 1094 ou 1097 dans l'acte de donation du prieuré Saint-Gilles de Dun-sur-Meuse. On trouve également, dans le cartulaire de l'abbaye Notre-Dame d'Orval, Vilei en 1138, Viley et Vileys en 1153. La forme Villei est constatée à plusieurs reprises dans des textes du {{#switch: XIII
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}}, de même que Vilhi et Villi<ref name=RHA1978 />.
Souvent associée à la commune voisine de La Ferté-sur-Chiers en référence à l'ouvrage éponyme, Villy est également appelée Villy-La Ferté.
Histoire
Le territoire de Villy était déjà habité à l'époque gallo-romaine et des traces d'habitat antique, briques, enduits peints, céramiques, etc., ont été repérées au lieu-dit la Croix-Morel<ref>Modèle:Article</ref>. Des sépultures ont été mises au jour dès le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ainsi que des sarcophages mérovingiens lors de la reconstruction de l'église, vers 1955. Au Moyen Âge, ce territoire dépend du pagus evodiensis, puis du comté d'Yvois, puis du comté de Chiny et du duché de Luxembourg<ref name=RHA1978 />.
L'église, consacrée à saint Martin, pourrait avoir des fondations du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, cette église relève des abbayes d'Orval et de Saint-Hubert, mais cette dernière cède ses droits à Orval en 1181. L'abbé d'Orval y possède le droit de nommer le curé<ref name=RHA1978 />.
Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Villy se compose de deux seigneuries. La partie nommée la Hache est donnée au prieuré Saint-Gilles de Dun-sur-Meuse par Vautier de Dun et son épouse Azeline (1097). L'autre partie de la seigneurie appartient au comte de Chiny. En 1342, Villy est affranchi à la loi de Beaumont par Jean l'Aveugle, comte de Luxembourg. Quarante ans plus tard, Thierry Gehel, prévôt d'Yvois (Carignan) reçoit du duc de Luxembourg l'autorisation de bâtir un château au lieu-dit la Forteresse. En 1443, ce château est assiégé et pris par les troupes de Philippe le Bon, duc de Bourgogne. La forteresse est ensuite rasée. En 1467, Marguerite de Villy, dame d'Auflance, descendante de Thierry Gehel, épouse Colard de Custine et les Custine possèdent Villy jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name=RHA1978 />.
À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les Ardennes se montrent ouvertes au jansénisme, ainsi que les grandes abbayes de la région, notamment l'abbaye de Juvigny, l'abbaye de Mouzon et l'abbaye d'Orval. Lorsque l'abbé d'Orval, Charles de Bentzeradt, doit remplacer le curé de Villy, dans les années 1680, il fait appel à un professeur de théologie janséniste, Jean Martini, qui devient curé de cette paroisse tout en continuant à enseigner. Il constitue également une société de prêtres du doyenné de Juvigny qui s'assemblent régulièrement chez lui Modèle:Citation. Il met même en place une école à Villy, qui concurrence les collèges jésuites de la région. Son influence janséniste irrite. En 1704, il est transféré à Pontarlier, après être resté une vingtaine d'années dans la localité. Les habitants de Villy manifestent leur mécontentement en envoyant pétition sur pétition: elles restent sans effet<ref name=RHA1978 />,<ref name=RHA1976>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.
En 1793, un détachement de l'armée du Nord, commandé par le général Loison, incendiaire de l'abbaye d'Orval, campe au sud-est du territoire de la commune, au lieu-dit la Croix de Villy<ref name=RHA1978 />.
Au cours de l'hiver 1939-1940, le village est solidement fortifié afin de servir de point d'appui à l'ouvrage de La Ferté qui domine la localité. En Modèle:Date, Villy est défendu par des hommes du Modèle:23e RIC et du Modèle:155e RIF qui résistent aux assauts allemands jusqu'au Modèle:Date-. Le village est alors presque entièrement détruit<ref name=RHA1978 />. L'église Saint-Martin avait été reconstruite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par les moines d'Orval. Elle est détruite, comme l'essentiel du village, en Modèle:Date-. Une nouvelle église est édifiée après la Seconde Guerre mondiale, et est inaugurée en 1963. C'est un bâtiment carré de moins d'une vingtaine de mètres pour chaque côté, avec un toit dissymétrique à quatre pentes, en ardoise, recouvrant des murs de pierres blanches, avec de grandes verrières. Un clocher-tour surmonte l'édifice, dressé à l'angle des pignons Est et Sud. Un vitrail, réalisé par l'atelier Barillet, éclaire le baptistère. Les fonts baptismaux ont une cuve hexagonale et un couvercle pyramidal. Un autre vitrail éclaire le chœur<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Population de France/section
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Martin, édifiée après la Seconde Guerre mondiale et ouverte au culte en 1963.
- Croix-Morel : calvaire érigé en 1743 par les époux Morelle.
- Ouvrage de La Ferté : Modèle:Date-, petit ouvrage d'infanterie de la tête de pont de Montmédy, prolongement de la ligne Maginot. Construit entre 1935 et 1939, il comprend deux blocs de combat dont l'un est encore équipé d'un canon antichar de Modèle:Unité et l'autre d'une tourelle à éclipse pour deux armes mixtes. C'est un des très rares sites où sont toujours implantés les réseaux défensifs de rails et barbelés. Deux casemates d'artillerie pour canons de Modèle:Unité ont été édifiées à proximité. Sur le site, un monument commémoratif a été inauguré en 1950. En face se trouve un petit cimetière militaire dans lequel repose une partie de la garnison de l'ouvrage.
- Autour du village, restes des ouvrages de campagne construits en 1939-1940. Plaque commémorative des combats de 1940 sur le bâtiment de la mairie.
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Le village.
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Cloche d’observation et de défense surmontant l'ouvrage de La Ferté.
Personnalités liées à la commune
- Parmi les seigneurs de Villy, figurent des membres de la famille de Custine. Cette famille a joué un rôle important en pays d'Yvois (Carignan), et en Lorraine. Elle s'est alliée à la plupart des familles de la noblesse des Ardennes et de Lorraine. Elle est issue d'un fief situé sur le territoire d'une commune wallonne, orthographiée ultérieurement Custinne, située plus au nord, à 22 km de Givet, 15 km de Dinant et 10 km de Rochefort. Le fief de Custine appartenait à l'ancien comté de Rochefort. Un certain Pierre de Custine, fils de Jehan de Custine, est né en 1407 et est mort en 1432. Il a épousé en 1429 Ermengarde de Lombut, et a pris possession du château de Lombut. Son petit-fils, Colard de Custine de Lombut, épouse en 1467 Marguerite de Villy, qui possède la seigneurie de Villy et celle d'Auflance. Les Custine s'installent au château d'Auflance. Une des branches issues de cette famille a possédé en Lorraine le fief de Condé-sur-Moselle, près de Nancy, qui fut rebaptisé Custine au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Cette famille ayant des possessions dans les marches du royaume de France a toujours eu, au fil des générations successives, des membres optant pour une carrière militaire, comme officier, jusqu'à la Révolution française. Elle a même compté, parmi ses descendants lorrains, un colonel de l'armée royale française, ayant notamment participé aux côtés de La Fayette à la guerre d'indépendance des États-Unis, devenu ensuite général de l'armée de la République française, Adam-Philippe de Custine. Ses origines nobiliaires ont inquiété le pouvoir révolutionnaire. Il a finalement été guillotiné pendant la période de la Terreur, bien qu'ayant servi le régime républicain a priori avec loyauté<ref name=RHA1978 />,<ref name=PaysSedanais1980>Modèle:Article</ref>.
- Un horloger, du nom de Raimon, a travaillé à Villy au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Il a fabriqué notamment une horloge pour l'église Saint-Sulpice de Paris, ainsi que pour l'église de Gérouville. Le mécanisme de l'horloge de Gérouville, marqué à son nom (Raimon, de Villy), figure au musée Gaumais à Virton<ref name=RHA1978 />,<ref>Modèle:Lien web</ref>.