Philippe le Bon

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Politicien

Modèle:Souverain- de Bourgogne<ref>Généalogie de Modèle:Souverain- sur le site Medieval Lands.</ref>, dit Philippe le Bon, né le Modèle:Date de naissance à Dijon et mort le Modèle:Date de décès à Bruges, fils du duc Jean sans Peur, est de 1419 à sa mort le troisième duc de Bourgogne de la maison de Valois, issue de Philippe le Hardi, fils du roi de France Jean le Bon.

Devenu duc à la suite de l'assassinat de son père à Montereau par des partisans du dauphin Charles, peu après la reprise de la guerre de Cent Ans par les Anglais en 1415, il établit dès son avènement une alliance avec le roi d'Angleterre, qui aboutit en 1420 au traité de Troyes : Modèle:Souverain2 devient l'héritier présomptif du roi de France Charles VI, au détriment du dauphin, obligé de se réfugier à Bourges. Cette alliance anglo-bourguignonne d'abord victorieuse est fragilisée en 1429 par l'intervention de Jeanne d'Arc. Malgré la capture de Jeanne par les troupes bourguignonnes en 1430 et sa livraison aux Anglais, Charles VII, sacré à Reims, reprend le dessus. En 1435, Philippe le Bon signe avec lui le traité d'Arras, qui rétablit la paix entre Armagnacs et Bourguignons, permettant au roi de chasser les Anglais de France (1453).

Dès les années 1420, Philippe le Bon poursuit aussi la politique de rassemblement de fiefs des Pays-Bas commencée par Philippe le Hardi : aux comtés de Flandre et d'Artois (fiefs de France), il ajoute les fiefs d'Empire que sont les comtés de Namur, de Hainaut, de Hollande et de Zélande, les duchés de Brabant, de Limbourg et de Luxembourg, ainsi que le marquisat d'Anvers. Il renforce ainsi considérablement l'entité des Pays-Bas bourguignons, deuxième partie de l'État bourguignon, aux côtés du duché de Bourgogne, du comté de Bourgogne et du comté de Charolais.

Qualifié par sa propre propagande<ref>Modèle:Ouvrage</ref> de « grand duc d'Occident »Modèle:Note, il est un des princes féodaux les plus puissants de son temps, à la tête d'un vaste ensemble territorial à cheval sur le royaume de France et sur l'Empire. La cour de Bourgogne est alors Modèle:Refnec d'Europe, devenant du fait de son mécénat un foyer artistique de premier plan, grâce notamment aux innovations des primitifs flamands et des musiciens de l'école bourguignonne.

Manifestant à plusieurs reprises son souhait de partir en croisade, il fonde en 1430 l'ordre de chevalerie de la Toison d'Or.

Contexte historique

Les possessions de Philippe le Bon relèvent pour une part (duché de Bourgogne, comté de Charolais, comté de Nevers, comté de Flandre et comté d'Artois) du royaume de France, État dans lequel le pouvoir royal s'est renforcé au cours des siècles depuis Hugues Capet, malgré quelques épisodes comme le règne de Charles VI (1368-1422, roi en 1380).

Ses autres fiefs relèvent du Saint-Empire romain germanique, une « marqueterie de principautés »<ref>Pour reprendre une expression de Sylvain Gougenheim (Modèle:Souverain-, un empereur de légende paru chez Perrin en 2015).</ref> dont le souverain, non héréditaire, est élu par sept princes-électeurs.

Le règne de Charles VI est marqué par la folie du roi à partir des années 1390 et par le conflit qui en résulte entre son frère, le duc d'Orléans, et son oncle, le duc de Bourgogne. Ce conflit dégénère en guerre civile (Armagnacs contre Bourguignons) après l'assassinat de Louis Ier d'Orléans en 1407.

En 1415, Henri V décide de relever les prétentions anglaises à la couronne de France et remporte la victoire d'Azincourt. En 1419, lors d'une rencontre de réconciliation entre le dauphin et Jean sans Peur, celui-ci est assassiné par des Armagnacs. Pour Philippe le Bon, cet acte le relève de toute obligation envers l'héritier présomptif du royaume de France et le rejette vers le camp anglais.

Biographie

Origines familiales et formation

Quand il naît, son père, le futur Jean {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} de Bourgogne, dit Jean sans Peur (1371-1419), est seulement comte de Nevers (depuis 1384). Le grand-père de Philippe, fondateur de la maison de Valois-Bourgogne, est le duc Philippe II de Bourgogne (1342-1404), dit Philippe le Hardi.

Sa mère est Marguerite de Bavière (1363-1424), fille d'Albert de Wittelsbach, comte de Hainaut et duc de Bavière-Straubing.

L'enfance de Philippe se passe Modèle:Pas clair d'abord au château de Rouvres près de Dijon, puis à Paris où il vit quelque temps à la cour de France. Mais c'est au Prinsenhof de Gand, dans le comté de Flandre, qu'il passe la plus grande partie de sa jeunesse. Modèle:Refnec. Il Modèle:Refnec le français avec un conseiller de son père, Jean de Thoisy, qui Modèle:Quand son précepteur (il sera nommé chancelier de Bourgogne par Philippe en 1420).

En 1403, il est fiancé par Philippe le Hardi à une cousine, Michelle de France (1395-1422), fille du roi Modèle:Souverain2. Leur mariage à lieu en 1409, alors qu'ils ont treize et quatorze ans (Philippe devient donc le beau-frère du dauphin Charles) ; de ce mariage Modèle:Quand, Agnès, morte en bas âge.

En 1410, Philippe devient comte de Charolais : ce titre est ensuite dévolu à l'héritier présomptif du duc de Bourgogne. En 1411, il reçoit de son père le gouvernement du comté de Flandre et du comté d'Artois.

À la veille de la bataille d'Azincourt (1415), le jeune prince de dix-neuf ans souhaiterait accompagner ses oncles Antoine (1384-1415) et Philippe (1389-1415) sur le champ de bataille. Ces deux hommes, qui ont jusque là combattu pour les Bourguignons contre les Armagnacs, refusent de suivre la politique neutraliste de Jean sans Peur face au retour des Anglais en France et rejoignent les rangs français. Le duc de Bourgogne empêche son fils de les suivre<ref>Paul Bonenfant, Philippe le Bon, sa politique, son action, Bruxelles, De Boeck & Larcier, 1996, Modèle:P..</ref>. Antoine et Philippe trouvent la mort au cours de la bataille.

Philippe le Bon dans la guerre de Cent Ans

L'assassinat de Jean sans Peur et l'alliance avec le roi d'Angleterre (1419-1420)

Fichier:Philippe le Bon par Succa.jpg
Philippe le Bon vers 1425, dessin d'Antoine de Succa d'après une peinture disparue, Bibliothèque royale de Belgique, début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Philippe devient duc de Bourgogne le Modèle:Date dans des conditions particulières : son père a été assassiné à Montereau par un membre de la suite du dauphin Charles, lors d'une rencontre de réconciliation entre Armagnacs et Bourguignons. Le but de cette rencontre était de s'unir afin de faire face à l'occupation d'une partie du royaume par les Anglais. À cette date, les Bourguignons sont maîtres de Paris, tandis que le dauphin Charles réside depuis un an à Bourges.

Estimant que Charles a une responsabilité dans cet attentat dont il veut obtenir réparation, Philippe s'estime délié de toute allégeance et se rapproche du roi d'Angleterre Modèle:Souverain-. Modèle:Souverain- étant atteint de maladie mentale, le duc de Bourgogne et le roi d'Angleterre lui imposent, avec l'appui de la reine Isabeau, de priver Charles, présenté par la propagande bourguignonne comme un enfant illégitime, de son statut de dauphin<ref>Selon ses adversaires, le dauphin serait né d'une liaison d'Isabeau de Bavière avec Louis d'Orléans, frère du roi de France (assassiné sur l'ordre de Jean sans Peur en 1407).</ref>.

Le Modèle:Date-, est signé le traité de Troyes qui déshérite le dauphin au profit de Henri V, à condition que celui-ci épouse une fille de Charles VI. Le Modèle:Date-, Modèle:Souverain- épouse Catherine de Valois, sœur de Michelle, l'épouse du duc de Bourgogne. Devenu héritier présomptif de Charles VI, le roi d'Angleterre est aussi doté des prérogatives de régent du royaume. Il confirme à Philippe le Bon la possession des villes de la Somme, notamment Péronne, Roye et Montdidier, qui garantissent la dot de Michelle de Valois<ref>Joseph Calmette, Les Grands Ducs de Bourgogne, Paris, Albin Michel, 1949 (réédition : Modèle:Date- Modèle:P.).</ref>.

Philippe le Bon s'empare de Montereau (Modèle:1er juillet 1420), fait exhumer la dépouille de son père, qui est ensuite inhumée à la chartreuse de Champmol de Dijon, auprès de celle de Philippe le Hardi.

S'appuyant sur son titre de pair de France, Philippe lance une procédure judiciaire pour le meurtre de son père devant le Parlement de Paris. Modèle:Pas clair<ref>Y a-t-il eu un procès ? Des condamnations ? Ou bien Henri V a-t-il mis son veto à toute suite judiciaire ?</ref>

Les débuts du règne de Henri VI (1422-1429)

Fichier:Sceau équestre de Philippe III, duc de Bourgogne.jpg
Sceau équestre de Modèle:Souverain-, duc de Bourgogne, Archives nationales

Le Modèle:Date-, Modèle:Souverain- d'Angleterre meurt, laissant sa succession à un nouveau-né, Henri VI (1421-1471). Avant de mourir, il a Modèle:Refnec C'est donc le duc de Bedford qui assume la régence du royaume de France comme du royaume d'Angleterre.

Peu après, le Modèle:Date-, Modèle:Souverain2 meurt à son tour. Modèle:Souverain- devient donc roi de France en vertu du traité de Troyes. De son côté le dauphin Charles, qui contrôle les régions situées au sud de la Loire, où il a de nombreux partisans de la faction des Armagnacs, se considère comme le successeur de son père en vertu de la loi salique. Cette situation marque le début d'une nouvelle phase de la guerre de Cent Ans.

L'alliance anglo-bourguignonne est renforcée en 1423 par le mariage du duc de Bedford avec Anne de Bourgogne (1404-1432), fille de Jean sans Peur et sœur de Philippe le Bon. Ce rapprochement ne fait pas l'unanimité. Certains princes anglais y sont hostiles, notamment Humphrey de Lancastre, duc de Gloucester, et les comtes de Suffolk et de Salisbury, qui auraient même, de 1424 à 1426, tramé un complot visant à attenter à la vie du duc de Bourgogne<ref>« Mémoire historique », intitulé Projet d'assassinat de Philippe-le-Bon par les Anglais, 1424-1426, publié par l'Académie royale de Belgique, cité par Bulletin de la Commission historique du département du Nord, Modèle:Nobr.</ref>.

Durant cette décennie 1420, le royaume de France est partagé entre trois pouvoirs<ref>Georges Duby (dir.), Atlas historique, Paris, Larousse, 1978, p. 111 : « La France de 1415 à 1436 »;</ref> : le duc de Bedford tient la Guyenne (en tant que fief Plantagenêt), notamment Bordeaux, et occupe le nord-ouest du pays, de la Champagne à la Normandie et à l'Anjou<ref>Le duché de Bretagne restant plus ou moins neutre.</ref> ; Philippe le Bon tient ses propres fiefs et contrôle l'est de la Champagne ; le dauphin contrôle le sud du pays, du Dauphiné à l'Armagnac. Il est aussi soutenu par deux petites entités isolées dans les territoires bourguignons : la ville de Tournai, vassale du roi de France ; la châtellenie de Vaucouleurs, à la frontière du duché de Lorraine. C'est dans cette châtellenie qu'apparait en 1429 la personnalité de Jeanne d'Arc, qui, persuadée d'être chargée d'une mission divine, obtient l'appui du capitaine de Vaucouleurs, Robert de Baudricourt, pour aller voir le dauphin.

Philippe le Bon et Jeanne d'Arc (1429-1431)

Fichier:Nicolas Rolin.jpg
Le chancelier Nicolas Rolin par Rogier van der Weyden.

Le Modèle:Date, Jeanne d'Arc, après avoir obtenu le soutien du dauphin Charles à Chinon, se présente devant Orléans, assiégée par les Anglais depuis 1428, et réussit à faire lever le siège au duc de Bedford dans la nuit du Modèle:Date- au Modèle:Date-.

Le Modèle:Date, Jeanne d’Arc, traversant des territoires bourguignons, amène sous bonne escorte Modèle:Noble jusqu'à la cathédrale de Reims, où il est sacré roi de France par l'archevêque Regnault de Chartres. Bien que premier pair de France, Philippe le Bon est exclu de cet événement, qui va à l'encontre de sa politique pro-anglaise.

Le jour même du sacre, Jeanne d'Arc lui envoie cependant une lettre pour lui demander la paix. Mais le duc refuse cette offre.

L'année suivante, alors qu'il vient de créer l'ordre de la Toison d'or (Modèle:Date-), il joue un rôle important dans le processus qui va mener Jeanne sur le bûcher. En effet, le Modèle:Date-, les troupes bourguignonnes commandées par le comte Modèle:Souverain3 et du comte de Guise assiègent Compiègne, que Jeanne d'Arc tente de défendre. Au cours d'une sortie, elle est capturée par les Bourguignons ; Philippe le Bon décide un peu plus tard de la livrer au duc de Bedford pour Modèle:Unité (Modèle:Date-). Bedford la confie alors à un partisan des Anglais, l'évêque de Beauvais Pierre Cauchon, qui inculpe Jeanne d'Arc d'hérésie. Le Modèle:Date, Jeanne d'Arc, condamnée par un tribunal ecclésiastique présidé par Cauchon, est brûlée vive à Rouen.

Le Modèle:Date-, Modèle:Souverain- d'Angleterre est à son tour sacré roi de France à la cathédrale Notre-Dame de Paris, à l'âge de dix ans. Toutefois, la royauté de Henri VI contrevient à la règle établie au siècle précédent justement pour évincer un autre prétendant anglais : la couronne de France se transmet seulement en ligne masculine (« loi salique »).

Dans l'ensemble, à partir de 1430, la position de Modèle:Noble- se renforce dans le royaume.

La conférence d'Arras (1435) et la paix franco-bourguignonne

En 1435, des discussions internationales en vue du rétablissement de la paix entre la France et l'Angleterre s'ouvrent à Arras. Sont présents les rois d'Angleterre, de Portugal, de Pologne, de Sicile, d'Écosse, le duc Philippe le Bon et son épouse Isabelle de Portugal.

Le chancelier de Bourgogne Nicolas Rolin, fondateur des Hospices de Beaune, est l'âme et le cerveau de ces négociations. Très vite, les Anglais sont en position d'infériorité : refusant l'annulation du traité de Troyes qui leur serait défavorable, ils quittent la conférence. Ils considèrent que ce traité représente leurs revendications légitimes sur le trône de France et les territoires français. Cette position intransigeante rend difficile toute avancée dans les pourparlers de paix et, en conséquence, les Anglais décident de se retirer des négociations.

La paix d'Arras est donc signée sans eux le Modèle:Date entre le roi de France et le duc de Bourgogne. Modèle:Souverain- fait amende honorable pour le meurtre de Jean sans Peur et jure de punir les coupables. Il confirme à Philippe le Bon la possession des territoires conquis par lui depuis 1418. Le duc de Bourgogne obtient, à titre personnel, la rupture du lien de vassalité qui le rattache au roi de France.

Les Anglais, furieux contre leur ancien allié, menacent Philippe le Bon. En retour, celui-ci envoie des troupes pour aider le roi de France à reprendre Paris ; de son côté, il tente sans succès de reprendre Calais.

Après ces événements, le duc de Bourgogne se concentre sur le développement et l'administration de ses États et ses troupes ne participent plus que rarement à la guerre franco-anglaise qui ne se termine qu'en 1453 (prise de Bordeaux par Charles VII).

La formation des Pays-Bas bourguignons (1427-1443)

Fichier:Philipp the Good 02.jpg
Philippe le Bon.
Fichier:La Fête Champêtre à la cour de Bourgogne.jpg
Fête Champêtre à la cour de Bourgogne.
Sur cette toile attribuée à Jan van Eyck apparaissent les armoiries portées par Philippe le Bon après son héritage du Brabant et du Limbourg, mais pas encore le collier de la Toison d'or rendu obligatoire le Modèle:Date-<ref name="fête" />.

Déjà possesseur, en plus du duché de Bourgogne (Dijon), du comté de Flandre (Gand, Bruges, Lille), du comté d'Artois (Arras), du comté de Bourgogne (Dole<ref>Le (ou la) comté de Bourgogne est une terre d'Empire. Besançon, ville libre impériale, n'en fait pas partie, bien qu'elle y soit enclavée.</ref>), Philippe accroît considérablement le nombre de ses possessions dans la région des Pays-Bas, par étapes successives de 1427 à 1443.

Au décès du duc Modèle:Souverain3 (Modèle:Date), époux de Jacqueline de Bavière, comtesse de Hainaut, de Zélande, de Hollande et dame de Frise, Philippe le Bon profite de la situation pour se faire confier le gouvernement du comté de Hainaut en tant qu’héritier présomptif de Jacqueline<ref>Jacqueline de Bavière est une cousine germaine de Philippe le Bon, fils de Marguerite de Bavière-Straubing, fille du duc Albert.</ref>. Il prête serment à Collégiale Sainte-Waudru de Mons. Dès lors, le duc de Bourgogne est mentionné dans les actes, comme « hoir (héritier) du comté de Hainaut »<ref>Modèle:Harvsp :

  • à Mons, le Modèle:Date-, Philippe (le Bon) duc de Bourgogne, etc., bail, mambour et gouverneur du comté de Hainaut et s’instituant « héritier du comté de Hainaut », confirme Jacques de Liévin, chevalier, dans son office de châtelain des ville et châtellenie de Bouchain. Dans G. Wymans, « Inventaire analytique du chartrier de la Trésorerie des comtes de Hainaut », aux A.E. Mons, Modèle:N° d’ordre (cote) 1471, Éditions A.G.R., Bruxelles, 1985, Modèle:P.. (Vidimus Modèle:S.d. (fin Modèle:Date-) relatant un parchemin de Mons, en date du Modèle:Date-.) ;
  • à Mons, en Modèle:Date- : les États de Hainaut élisent Philippe le Bon duc de Bourgogne régent du Hainaut. Dans Chambre des Comptes à Lille : série B1189, pièce de parchemin Modèle:N°15521 (parchemin comportant Modèle:Nobr et contre-sceaux appendus des États de Hainaut, (Noblesse, Clergé, Bonnes Villes), référencée « Modèle:Nobr » aux A.D.N. à Lille.</ref>.

En 1429, à la mort de Jean III de Namur, Philippe le Bon prend possession du comté de Namur, que Jean III lui a vendu en 1421 pour Modèle:Unité d'or avec usufruit jusqu'à sa mort (c'est-à-dire en viager).

Le Modèle:Date<ref name="fête">Modèle:Pdf Une fête champêtre à la cour de Bourgogne.</ref>, Philippe le Bon devient duc de Brabant, de Lothier, de Limbourg et Modèle:Pas clair, en succession de Philippe de Saint-Pol, fils de Jean IV.

Le Modèle:Date, Philippe le Bon devient comte de Hainaut, de Hollande, de Zélande et seigneur de Frise après la « trahison » du traité de Delft par Jacqueline de Bavière. Celle-ci ne conserve que le titre de « comtesse d'Ostrevant » (Hainaut), avec les revenus afférents<ref>Modèle:Harvsp :

  • À Haarlem, Modèle:Date-, Philippe (le Bon), duc de Bourgogne, de Lothier, de Brabant et de Limbourg, comte de Flandre, d’Artois, de Bourgogne, de Hainaut, de Hollande, de Zélande et de Namur, ordonne à Guy Guilbaut, son conseiller, trésorier et gouverneur général des finances, de payer annuellement à Jacqueline de Bavière, en exécution des termes du traité relatif au transport des comtés de Hainaut, de Hollande, de Zélande et de la seigneurie de Frise, la somme de Modèle:Nobr de Bourgogne, dits clinquarts, à prendre sur les revenus du comté d’Ostrevant. Dans G. Wymans, « Inventaire analytique du chartrier de la Trésorerie des comtes de Hainaut », A.E. Mons, Modèle:N°d’ordre (cote) 1617, Éd. A.G.R., Bruxelles, 1985, Modèle:P. (Vidimus du Modèle:Date- relatant un parchemin du Modèle:Date- à Haarlem)
  • À Sint Maartensdijk, Modèle:Date, la duchesse Jacqueline de Bavière, comtesse de Hollande, de Ponthieu et d’Ostrevant, donne quittance au duc de Bourgogne, d’une somme de Modèle:Nobr d’or, dits Philippus de Bourgogne, montant de la première annuité de la rente qu’elle perçoit sur les revenus d’Ostrevant. Dans G. Wymans, « Inventaire analytique du chartrier de la Trésorerie des comtes de Hainaut », aux A.E. Mons, Modèle:N° d’ordre (cote) 1670, Éditions A.G.R., Bruxelles, 1985, Modèle:P.. (Or. sur pch. ; sc. ébréché. (Sint Maartensdijk, Modèle:Date-).</ref>.

En 1438, il met le siège devant la ville de Marcigny (située à 15 km au nord de Roanne) afin d'affirmer son autorité sur des territoires contestés et de consolider son pouvoir en tant que duc de Bourgogne.

En Modèle:Date, il confirme à l'abbaye Saint-Martin d'Autun, la charte du duc Eudes qui promet de ne rien usurper sur Saint-Martin<ref>Cartulaire de l'abbaye Saint-Martin d'Autun, Modèle:Nobr.</ref>.

Enfin en 1443 la mort de la tante de Philippe le Bon, la duchesse Élisabeth de Goerlitz, lui permet de prendre possession du duché de Luxembourg.

Toutes ces possessions forment désormais les Pays-Bas bourguignons, qui s'étendent de l'Artois (dans le royaume de France) à la Frise (dans l'Empire), la limite entre France et Empire étant encore l'Escaut<ref>Le roi de France renonce formellement à sa suzeraineté sur le comté de Flandre et sur le comté d'Artois au traité de Madrid de 1526.</ref>.

En ce qui concerne les fiefs d'Empire, la vassalité de Philippe le Bon vis-à-vis de l'empereur est contestable en fait et en droit<ref>Jean Richard, « Les relations dynastiques entre Bourgogne et Autriche de 1285 à l'avènement du duc Charles », Université de Dijon, Modèle:P.. Notice.</ref> ; en ce qui concerne ses possessions françaises, Philippe est souverain en fait ET en droit<ref>Jean Favier, Modèle:Louis XI, Modèle:P., Fayard, 2001. Extrait : Modèle:Citation bloc</ref> puisque le traité d'Arras de 1435 l'a délié de son hommage au roi de France. Parler du duc de Bourgogne Philippe le Bon comme d'un prince souverain est donc parfaitement pertinent<ref>Marcel Brion, Charles le Téméraire, Modèle:Pp., Modèle:Coll. Marabout université, Jules Tallandier, 1977. Extrait : Modèle:Citation bloc</ref>,<ref>

A la fin de l'année 1430, alors que Philippe le Bon vient de recueillir la succession brabançonne, la Bourgogne est partout gagnante. Cf. Henri Pirenne, Histoire de Belgique, La Renaissance du Livre, Bruxelles, 1948, Modèle:Vol., Modèle:P. : Modèle:Citation bloc</ref>.

Dernières années et décès

Fichier:Philip the Good and Isabella of Portugal.jpg
Philippe le Bon et Isabelle de Portugal (huile sur panneau, musée des beaux-arts de Gand).

En 1437 une révolte éclate à Bruges contre Philippe le Bon. La révolte de Bruges en 1437 résulte du mécontentement face à la centralisation du pouvoir par Philippe le Bon, de nouvelles taxes imposées, et de l'ingérence bourguignonne dans les affaires locales, exacerbant les difficultés économiques et menaçant l'autonomie des citoyens. Il manque d'y laisser la vie, mais finalement pacifie la ville avec l'aide de Gand et d'Ypres. En 1439, Philippe signe la paix de Gravelines avec Modèle:Souverain- d'Angleterre, ce qui permet une reprise du commerce entre le royaume insulaire et la Flandre. En 1453, c'est au tour des Gantois de se soulever; ils sont écrasés à Gavere.

Modèle:Souverain- de Bourgogne est désormais le plus puissant prince de la chrétienté et l'État bourguignon au faîte de sa puissance.

Le Modèle:Date-, Philippe le Bon donne le banquet du Faisan à Lille, où, à la suite de la prise de Constantinople par les Turcs, le Modèle:Date-, il fait le vœu de lancer une nouvelle croisade.

Début Modèle:Date-, le dauphin Louis (le futur Modèle:Souverain2) se réfugie en Bourgogne pour s'y mettre à l'abri de la colère de son père. Il rejoint Bruxelles où Philippe le Bon tient sa cour, dans le château des ducs de Brabant, recherchant la protection de celui-ci. Le Modèle:Date-, le dauphin obtient l'asile de Philippe qui lui alloue comme résidence le petit château de Genappe, à Modèle:Unité de Bruxelles, ainsi qu'une pension annuelle de Modèle:Unité puis Modèle:Unité. Un enfant lui naîtra à Genappe qui ne vivra pas longtemps et est inhumé dans l'église de Hal, au sud de Bruxelles. Commentaire cinglant et prémonitoire de Modèle:Souverain2 : Modèle:Citation. Le dauphin de France restera à Genappe jusqu'à la mort de son père qu'il apprendra le Modèle:Date.

Le Modèle:Date, Philippe le Bon meurt à Bruges à près de Modèle:Nobr. Charles le Téméraire hérite du duché de Bourgogne, comme de tous les autres titres et fiefs bourguignons de son père, devenant ainsi le nouveau souverain de l'État bourguignon.

Héraldique

Modèle:Blasonnement Modèle:Blasonnement Grandes armes à partir de 1430 :

Ascendance

Modèle:Boîte déroulante/début

Modèle:Ancêtres-compact6

Modèle:Boîte déroulante/fin

Mariages

Fichier:Rogier van der Weyden workshop - Portrait of Isabella of Portugal - without frame.jpg
Isabelle de Portugal (1397–1471), mère de Charles le Téméraire.
Fichier:Rogier van der Weyden - Portrait of Charles the Bold - WGA25709.jpg
Charles le Téméraire (1433–1477).
Fichier:Antoine de Bourgogne.jpg
Antoine, Grand Bâtard de Bourgogne (1421–1504).

Il s'est marié à trois reprises :

C'est au cours des festivités de ce mariage qu'il crée l'ordre de la Toison d'or<ref>Marie-Thérèse Caron, Denis Clauzel, Le banquet du faisan, Artois presses université, 1997, Modèle:P.123.</ref>.

Descendance

  1. Avec Michelle de Valois :
    • Agnès de Bourgogne, morte jeune ;
  2. Avec Isabelle de Portugal :
    • Antoine (1430–1432) ;
    • Josse (né et mort en 1432) ;
    • Charles le Téméraire, qui lui succède, et descendance ;
  3. De ses nombreuses maîtresses :

Caractère

Modèle:Section à sourcer En politique, Philippe le Bon prenait le temps de la réflexion et s'entourait d'avis avant d'agir.

Il pouvait être effrayant dans ses colères, mais il pardonnait vite, aimait la bonne chère et était grand amateur de maîtresses (trente connues). Sa facilité à pardonner (et non pas, comme le roi de France Modèle:Souverain3, son adresse à manier l'épée) serait à l'origine de son surnom louangeurModèle:Note.

Cependant, le duc garda un ressentiment certain contre la couronne de France, commanditaire de l'assassinat de son père Jean sans Peur. Le décès de celui-ci provoqua chez Philippe une tristesse très profonde : les représentations le montrent quasiment toujours en pourpoint noir, signe de deuil.

Philippe le Bon, le mécène

Fichier:Rogier van der Weyden - Presentation Miniature, Chroniques de Hainaut KBR 9242.jpg
Miniature, illustration des Chroniques de Hainaut. Philippe le Bon et son fils Charles reçoivent l'hommage de l'auteur des Chroniques du Hainault.
Fichier:Emanuel-van-Meteren-Historien-der-Nederlanden-tot-1612 MG 9957.tif
Philippe le Bon, gravure du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Les armoiries "en miroir" sont dues au fait que le graveur les grava "à l'endroit" sur la plaque de cuivre.

Grand amateur d'art, Philippe le Bon encouragea les sculpteurs et surtout les peintres. Philippe le Bon contribue également à faire modifier le palais des ducs de Bourgogne de Dijon par une façade flamboyante, des logis ducaux, une grande salle des festins et des cuisines ducales de Modèle:Nobr.

À Lille, une de ses résidences favorites où il organise le banquet du vœu du faisan, il fait construire en 1453 le palais Rihour, sur les plans de l'architecte Évrard de Mazières.

Il est à noter que Philippe le Bon devint membre de la chambre de rhétorique Den Boeck de Bruxelles en 1437<ref>Jean Duverger, Brussel als kunstcentrum in de {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIVe{{#if:|  }} }} en de Modèle:XV eeuw, Anvers/Gand, 1935, Modèle:Pp..</ref>.

  1. Les sculpteurs
  2. Les peintres
  3. Les musiciens
  4. Les écrivains

Dans la culture

Jeu vidéo

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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