Wilhelm Ostwald
Friedrich Wilhelm Ostwald, né le Modèle:Date de naissance- à Riga en Livonie dans l'Empire russe (actuelle Lettonie) et mort le Modèle:Date de décès- à Grossbothen, en Allemagne, est un chimiste germano-balte. Il reçoit le prix Nobel de chimie de 1909 Modèle:Citation. Il est aussi célèbre pour sa promotion d'une forme radicale d'énergétisme philosophique au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Biographie
Wilhelm Ostwald, physico-chimiste germano-livonien, commença sa carrière comme assistant en physique à l'université de Dorpat (gouvernement de Livonie, actuelle Estonie), avant de devenir professeur à Riga en 1881, puis professeur à l'université de Leipzig en 1887 où il enseigna la chimie et la philosophie. Il devint ensuite directeur de l'institut de physico-chimie.
Il a mis au point en 1900, avec son gendre Modèle:Lien, un procédé de synthèse de l'acide nitrique à partir d'ammoniac, le procédé Ostwald.
Le prix Nobel de chimie en 1909 récompense ses travaux sur la catalyse chimique et ses recherches sur les principes fondamentaux qui gouvernent l'équilibre chimique et les vitesses de réaction<ref name=laureat_nobel_1909/>. Il avait été lauréat du Modèle:Langue de la Modèle:Langue en 1904.
Il est aussi connu pour ses travaux sur les systèmes dispersés, colloïdes et émulsions, dont le mûrissement d'Ostwald<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} W. Ostwald. 1896. Lehrbuch der Allgemeinen Chemie, vol. 2, part 1. Leipzig, Allemagne.</ref> décrit l'évolution dans le temps et la théorie de la dilution qui débouchèrent notamment sur la loi de la dilution qui porte son nom.
À partir de 1901, Ostwald s'intéressa à la couleur, avec pour objectif de fonder scientifiquement un système chromatique tout en rendant possible une théorie de l'harmonie des couleurs qui puisse servir de base à l'esthétique et à l'art de la peinture.
Outre ses contributions proprement scientifiques, Ostwald développa un certain nombre de conceptions philosophiques quant à la nature de la réalité. Il fut un fervent partisan de l'énergétisme. Il chercha à développer scientifiquement cette théorie générale qui soutenait que l'énergie était la véritable forme de la matière. Il fut à partir de 1910, avec Ernst Haeckel, une figure dominante du monisme allemand, approche qui se présentait comme une conception scientifique du monde. Mais il finit par se convertir à l'atomisme en 1911, après lecture de la communication de Jean Perrin au premier Congrès Solvay, intitulée Les preuves de la réalité moléculaire<ref>Micheline Charpentier-Morize, Jean Perrin (1870-1942). Savant et homme politique, Paris, Belin, 1997, p. 49.</ref>.
Ostwald défendit également le projet d'établir des normes universelles pour la monnaie ou encore pour le langage. Il s'intéressa dans ce cadre à la création de langues universelles, comme l'espéranto et surtout l'ido, dont il fut l'un des principaux artisans<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Modèle:Ouvrage.</ref>. Il fut en effet président du comité de travail élu en 1907 par la Délégation pour l'adoption d'une langue auxiliaire internationale qui résolut de modifier l'espéranto selon les idées du projet Ido. Il fut ensuite membre de la commission permanente de ce même comité chargé de développer l'ido.
À la suite d'un différend avec Louis Couturat, il se retira de la présidence de la Commission permanente<ref>Günter Anton, L'agado di profesoro Wilhelm Ostwald por la LINGUO INTERNACIONA IDO, article écrit en ido.</ref>. En 1916, il proposa une langue allemande mondiale, le Weltdeutsch, qui ne vit cependant jamais le jour. Dix ans plus tard, le Modèle:Date- dans le quotidien Vossische Zeitung, il s'expliqua sur le besoin de créer une nouvelle langue internationale<ref>Adalbert Baumann: Wede, die Verständigungssprache der Zentralmächte und ihrer Freunde, die neue Welthilfssprache, Diessen vor München, Kriegsjahr 1915.</ref>,<ref>Adalbert Baumann: Weltdeutsch (das verbesserte Wedé) für unsere Bundesgenossen und Freunde. Seine Notwendigkeit und seine wirtschaftliche Bedeutung, Diessen for München, krigs-iar 1916.</ref>,<ref>Detlev Blanke/Sabine Fiedler (Hg.): Interlinguistische Beiträge. Zum Wesen und zur Funktion internationaler Plansprachen, Frankfurt am Main u.a. 2006.</ref>,<ref>Markus Krajewski: Restlosigkeit. Weltprojekte um 1900, Fischer Taschenbuch Verlag, Frankfurt am Main 2006, S. 73–96, insbes. 92 ff.</ref>,<ref>Ulrich Becker/Fritz Wollenberg: Eine Sprache für die Wissenschaft. Beiträge und Materialien des Interlinguistik-Kolloquiums für Wilhelm Ostwald, am 9. novembre 1996, an der Humboldt-Universität zu Berlin.</ref>.
En 1931, revenu à l'ido et devenu président d'honneur de l'académie de l'ido, Ostwald écrivit un article en ido dans la revue Progreso intitulé La Mondlinguo - Un Necesajo (La langue mondiale - une nécessité) dans lequel il compare l'humanité tout entière à un organisme vivant et le langage à son système nerveux. Il conclut par ses mots aux consonances européennes :
Il est enterré dans la sépulture familiale du grand cimetière de Riga.
En 1970, l'Union astronomique internationale a donné le nom de Ostwald à un cratère lunaire.
Œuvres
- Abrégé de chimie générale, G. Carré (Paris), 1893. texte en ligne disponible sur IRIS.
- Manual of physico-chemical measurements, MacMillan and Co (Londres, New York), 1894. texte en ligne disponible sur IRIS.
- Les Principes scientifiques de la chimie analytique, traduction par Auguste Hollard, Naud, Paris, 1903.
- L'Évolution d'une science : la chimie, Flammarion, Bibliothèque de philosophie scientifique, 1909.
- L'Énergie<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, Félix Alcan, Nouvelle collection scientifique, 1910.
- Les Grands Hommes, Flammarion, Bibliothèque de philosophie scientifique, 1912.
Notes et références
Citations originales
Références
Annexes
Bibliographie
-Bernadette Bensaude-Vincent, "L’énergétique d’Ostwald", in Frédéric Worms (dir.), Le moment 1900 en philosophie, Presses universitaires du Septentrion, 2004, 424 pages, pp.209-226.
-Jan-Peter Domschke, « L’influence d’Auguste Comte sur les conceptions philosophiques de Wilhelm Ostwald », Les Cahiers philosophiques de Strasbourg [En ligne], 35 | 2014, mis en ligne le 14 décembre 2018, consulté le 15 août 2023.
Articles connexes
Liens externes
- Wilhelm-Ostwald-Gesellschaft
- Modèle:Site Fondation Nobel
- Portrait TU Harburg
- Écrits d'Ostwald et ouvrages sur les couleurs
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Informations sur Ostwald
- Autobiographie d'Ostwald :
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien brisé
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Lebenslinien vol. 2
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Lebenslinien vol. 3
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Grundriss der allgemeinen chemie (Leipzig : W. Engelmann, 1889)
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Les principes scientifiques de la chimie analytique (Paris: Naud, 1903)
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Manuel pratique des mesures physico-chimiques (Paris: Béranger, 1904)
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} L'évolution d'une science: la chimie (Paris : E. Flammarion, 1909)
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} L'énergie (Paris : F. Alcan, 1910)Modèle:Autorité
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