Cramont
Modèle:Infobox Commune de France
Cramont est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
Géographie
Description
Modèle:Encadré texte Cramont est un village rural picard du Ponthieu situé au nord de l'ancien chef-lieu de canton (Ailly-le-Haut-Clocher) et approximativement à mi-chemin entre Saint-Riquier (à l'ouest) et Bernaville (à l'est).
Depuis le Modèle:Date-, la commune fait partie du parc naturel régional Baie de Somme - Picardie maritime.
Communes limitrophes
Quartiers, hameaux, lieux-dits et écarts
- Le Ménage, qui était encore une « annexe » en 1867, est situé au nord, à la lisière du bois dont l'extrémité, nommée « le Cromont-en-Bois », présente quelques ressemblances avec un camp romain (vaste terrasse artificielle entourée de fossés profonds) et aurait été aménagée en motte castrale.
- Les Quatre Saisons, hameau situé à l'intersection des départementales 925 et 108, est à cheval sur deux communes : Cramont et Coulonvillers.
Transports en commun
En 2019, la localité est desservie par les lignes du réseau Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche.
La ligne d'autocars Modèle:N° (Doullens - Bernaville - Abbeville) du réseau inter-urbain Trans'80 permet les déplacements vers Abbeville<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Urbanisme
Typologie
Cramont est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (85,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (77,5 %), forêts (8,7 %), prairies (8 %), zones urbanisées (5,7 %), cultures permanentes (0,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Cromons en 1100 ; Cromont in valle en 1239 ; Cromont en 1263 ; Cramont en 1507 ; Cramon en 1763 ; Cramont en 1778<ref>Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 271 (lire en ligne sur DicoTopo) [1].</ref>.
Son nom serait issu du latin Crux et signifierait « village ou habitation sur le mont »<ref name="Noti">Notice historique et géographique réalisée par l'instituteur du village, M. Ternois, 1899, archives départementales de la Somme, Amiens Lire la notice en ligne, sur le site des archives départementales.</ref>.
Histoire
Cramont était traversée par la voie romaine allant d'Amiens à Boulogne-sur-Mer<ref>M. Cousin, « Trois voies romaines du Boulonnais », dans Mémoire de la société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Années 1858-1859, p. 403, note en bas de page, lire en ligne.</ref>.
Le lieu est occupé par l'homme depuis au moins l'époque gallo-romaine. Une villa « à galerie de façade partielle »<ref>culture.gouv.fr</ref> fut repérée lors des prospections réalisées par le spécialiste amiénois de l'archéologie aérienne, Roger Agache.
Les incursions anglaises pendant la guerre de Cent Ans ont sérieusement affecté le village (vers 1340 et 1346)<ref name="Noti"/>.
En 1524, Cramont et ses dépendances sont incendiés par les troupes de Charles Quint, empereur d'Allemagne et roi d'Espagne<ref name="Noti"/>.
Le seigneur de La Ferté-lès-Saint-Riquier exerçait ses droits seigneuriaux sur Cramont et percevait annuellement :
- 137 livres 10 sols 4 deniers,
- 45 chapons,
- 13 poules,
- 60 corvées,
- 3 setiers 9 boisseaux de blé,
- 30 setiers 14 boisseaux d'avoine.
Celui-ci y avait droit de forage et afforage<ref>afforage : définition du mot</ref> et y possédait un moulin à vent à tour de pierre, produisant de la farine de blé, appelé le Moulin de la Chaussée, situé près du village, à l'ouest et, comme son nom le laisse penser, à proximité de la Chaussée Brunehaut<ref>Modèle:Cassini-Ehess</ref>.
La plus grande partie du bois (228 journaux environ et s'étendant dans la plaine vers Cumont et Hanchy) appartenait bien entendu aussi au seigneur de La Ferté. Un puits très profond, avec des galeries divergentes, a été mentionné dans ce bois et la tradition rapporte que les villageois entendirent longtemps hurler un chien qui y était tombé.
Un autre bois, plus petit (appelé Bois de Grâce et contenant environ 18 journaux) faisait partie du domaine de la châtellenie de La Ferté. La chapelle du château du seigneur de La Ferté disposait de terres, 36 à 40 journaux.
Un almanach de Ponthieu de 1783 relève le nom d'un fief sis à Cramont : les Hyeraux.
Des souterrains auraient servi de refuge à la population au moment de la Révolution<ref name="Noti"/>. En 1859, un ménager, Ferdinand Acloque, trouva une voûte souterraine<ref>Sources : livre d'Ernest Prarond, 1867</ref>. On évoque depuis la possibilité de la présence de souterrains dans le village. Modèle:Article connexe En 1867, les 615 habitants (installés dans 162 maisons), avaient pour activité principale la culture du lin (en 1789, on fabriquait déjà de la toile à Cramont). La superficie était alors de 947 ha, le village avait une bibliothèque communale, un percepteur des contributions et était desservi par le bureau de poste de Bernaville.
Pendant la Première Guerre mondiale, un aérodrome militaire est aménagé en 1916 par l'armée française. La Modèle:40e d’aérostation y stationne<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AA">Modèle:Lien web.</ref>.
Lors de la Deuxième Guerre mondiale, l'aérodrome est réaménagé par l'aviation britannique puis par l'occupant allemand, qui lui attribue la dénomination de « Flugplatz Conteville ». A cette époque, il est équipé d'une piste bétonnée de 600 m, un hangar, 3 zones de dispersions avec 33 abris avions et 3 positions de DCA légère. Les installations étaient reliées par un raccordement ferroviaire à la gare de Conteville, sur l'ancienne ligne de Fives à Abbeville, utilisée pour l’acheminement des pièces de rechange, des bombes et du carburant. Cette gare est réutilisé en 1944 pour l’acheminement des V1 vers les sites de tir<ref name="AA"/>.
L'aérodrome a été désaffecté et les terrains rendus aux agriculteurs après la Libération de la France<ref name="AA"/>.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie
Modèle:Article connexe Modèle:Population de France/section Modèle:Article connexe
Enseignement
En 2010, l'école ferme. Les élèves du village se rendent à l'école intercommunale Becquestoile de Saint-Riquier où un regroupement pédagogique concentré a été construit<ref>Le Courrier picard, édition Picardie maritime, 22 septembre 2015, p.12.</ref>.
Autres équipements
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'ancienne église Saint-Martin, dessinée en 1857 par Oswald Macqueron<ref>Fonds Macqueron de la Bibliothèque d'Abbeville</ref>, était construite en pierre et couverte d'ardoise. Le clocher avait la forme d'une cloche surmontée d'une flèche effilée.
L'édifice actuel a été reconstruit un peu plus loin en bordure de la RD 166. Cet édifice est en brique et de facture néo-gothique, comme ce fut la mode dans la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. - Le monument aux morts se situe au centre de la place du village, sur une pelouse où s'étendaient autrefois le cimetière et l'église. Le dernier nom y figurant est celui de Frédéric Vaudet, maréchal des logis du Modèle:8e RCS, tué à Sarajevo le 8 septembre 1992<ref>Site spécialisé sur les monuments-aux-morts de la Somme.</ref>.
- Des anciennes pistes d'aviation allemandes sont toujours présentes entre Cramont et Conteville<ref name="AA"/>
- Motte castrale avec rempart de terre<ref>Photo aérienne de Roger Agache.</ref>.
- La Traverse du Ponthieu, randonnée de Modèle:Unité, à pied, à cheval ou à vélo, d'Abbeville à Auxi-le-Château, passe dans la commune.
-
L'église, très élancée, se voit de loin.
-
Monument aux morts.
Personnalités liées à la commune
- En 1567, Jean de Melun, écuyer, était seigneur de Cramont<ref name="Noti"/>.
- Louis François Quillet, homme politique né à Cramont en 1742, député de la Somme de 1791 à 1792<ref>Modèle:Base Sycomore.</ref>.