Génépi

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Révision datée du 31 août 2023 à 09:52 par 147.99.13.53 (discussion) (mise en forme)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biohomonymie

Le terme génépi, genépi ou encore génépy est un nom vernaculaire qui désigne différentes espèces d'armoises du genre Artemisia (famille des Astéracées) de petite taille et que l'on rencontre exclusivement en montagne (le genre Artemisia compte aussi des espèces de plaine et en particulier l'absinthe). La plante se trouve en particulier sur les moraines et autres monticules de pierres en montagne, et pousse majoritairement entre Modèle:Nombre et Modèle:Unité d'altitude.

La plante se trouve dans les Alpes, les Pyrénées ainsi que dans la cordillère des Andes et certains massifs de Bolivie. Le terme désigne aussi la liqueur obtenue par macération alcoolique des parties aériennes de la plante.

Espèces

Artemisia eriantha

Génépi laineux (génépi mâle, génépi bourru, génépi à fleurs cotonneuses) est le plus vigoureux, il peut dépasser Modèle:Unité de haut et il porte de nombreux capitules tout le long de la tige. Couvert d’une abondante pilosité blanche et soyeuse, il se rencontre uniquement sur sols siliceux (principalement granites, quartzites, micaschistes et gneiss) et est très odorant. C'est aussi le seul qui soit totalement protégé dans les Alpes françaises (Hautes-Alpes<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Isère).

Artemisia genipi

Génépi noir (génépi vrai), ses fleurs sont groupées en haut d'une tige courte (ce qui le distingue du génépi laineux), il a des feuilles supérieures non pétiolées et des écailles noirâtres sur le calice (d'où son nom). Il exhale un parfum d'absinthe et se rencontre sur les rochers, les gravières et les moraines.

Artemisia umbelliformis

(Synonyme Artemisia mutellina)
Génépi blanc (génépi jaune, génépi mutellin, génépi femelle) qui est gracile, c'est le plus frêle. C'est l'espèce la plus courante sur le massif des Écrins. Ses capitules peu fournis forment un épi lâche et ses senteurs seraient des plus sensuelles.

Artemisia glacialis

Génépi des glaciers, c'est l'espèce la plus rare, mais la moins parfumée. Ses capitules d'un jaune franc terminent de courtes tiges émergeant d'une sorte de coussinet de feuilles assez compact. En France, on en trouve plus particulièrement dans la partie orientale du département des Hautes-Alpes et en Vanoise, dans les éboulis et les moraines. Il possède de gros capitules jaunes groupés par 2 à 9 tout en haut de la tige.

Floraison

L'apogée de la floraison du génépi se situe généralement début août. En 2013, année plutôt tardive, ce fut aux environs du Modèle:Date-. Tout dépend des conditions météorologiques. Dans le Valbonnais, il est coutume de dire que l'on peut aller cueillir le génépi quand, dans la vallée, les blés courbent la tête.

Protection

En France

Fichier:Artemisia eriantha.jpg
Artemisia eriantha, le génépi laineux, une espèce protégée.

Aucun génépi ne fait partie de la liste des espèces végétales protégées sur le plan national ; toutefois, le génépi laineux est protégé :

  • en Rhône-Alpes par l'arrêté du Modèle:Date- relatif à la liste des espèces végétales protégées en région Rhône-Alpes<ref>[1]</ref> complétant la liste nationale (article 3, Artemisia eriantha Ten.).
  • dans les Hautes-Alpes par l'arrêté préfectoral mentionné ci-dessous.

Les autres espèces peuvent faire l'objet de différents arrêtés préfectoraux qui en limitent la cueillette.

Dans les parcs

La réglementation peut dépendre d'un parc à l'autre.

D'une façon générale, la cueillette des végétaux et le prélèvement de fossiles et minéraux sont interdits dans le cœur du parc national des Écrins. Pour autant, des dérogations existent pour permettre la cueillette modérée de certains petits fruits, baies sauvages et de génépis. Pour le génépi, la cueillette est limitée pour trois des quatre espèces à 100 tiges fleuries, la cueillette du génépi laineux étant interdite. Cette même réglementation s'applique dans les Hautes-Alpes et en Isère, que l'on se trouve ou non dans le cœur du parc national<ref>Cueillir et prélever avec modération et À propos des génépis...</ref>.

Elle est rigoureusement interdite dans le parc national de la Vanoise. À propos de la cueillette à usage artisanal : Le décret 2009-448 du Modèle:Date- pris pour l’adaptation de la délimitation et de la réglementation du parc national des Écrins aux dispositions du code de l’environnement issues de la loi Modèle:N° du Modèle:Date- prévoit la possibilité de réglementer la cueillette des escargots, champignons et végétaux non cultivés qui n’appartiennent pas aux espèces protégées par la loi. Cette disposition est spécifique au parc national des Écrins. Elle ne figure pas dans le décret du parc national de la Vanoise 67 et la charte ne prévoit aucune disposition en ce sens<ref>Mémoire du Bureau du Conseil d'administration du Parc national de la Vanoise en réponse aux questions posées par la Commission d'enquête publique</ref>. Cela vaut également pour les réserves naturelles de la Grande Sassière, de Tignes-Champagny, du Plan de Tuéda, des Hauts de Villaroger et de la Bailletaz.

Pour le parc national du Mercantour, c'est plus compliqué : jusqu'en 2009, la cueillette est interdite pour les visiteurs mais pas pour les locaux. De 2009 à 2011, elle l'est pour tout le monde <ref>Nice matin : La cueillette du génépi est interdite dans le Mercantour jusqu'en 2012</ref>. En 2012, adoption de la charte - [la] cueillette est réglementée par le conseil d’administration dans les conditions suivantes : pour les génépis, les baies et la camomille du Piémont, des sites et des périodes de cueillette sont définis ainsi que des quantités et des techniques de prélèvement<ref>Charte du Mercantour</ref>. Par la suite<ref>Modèle:Lien web</ref>, une charte en vigueur et une réglementation spécifique a été mise en place pour permettre la cueillette de petites quantités de myrtilles, génépi, camomille du Piémont et champignons sur certains sites du parc<ref>Parc du Mercantour : 100 questions/réponses</ref>. La charte est approuvée le Modèle:Date- et a été finalement adoptée par le conseil d'administration du parc le Modèle:Date- .

La charte du parc régional du Queyras ne fait pas mention de protection particulière. C'est probablement l'arrêté préfectoral des Hautes-Alpes (mentionné ci-dessus) qui s'applique. C'est au moins le cas pour la réserve naturelle de Ristolas - Mont-Viso.

En Suisse et Italie

La cueillette du génépi est interdite en tous lieux et en toutes périodes. En Vallée d'Aoste, en particulier, la loi régionale n° 45 du Modèle:Date-<ref>Loi régionale n° 45 du 7 décembre 2009, portant dispositions en matière de protection et de conservation de la flore alpine et abrogation de la loi régionale n° 17 du 31 mars 1977.</ref> réglemente l'interdiction.

Reproduction

Si l'on évoque ainsi la nécessaire protection du génépi, c'est évidemment que, comme toutes les plantes alpines, elle est fragile. Aussi, même dans les départements (Savoie et Haute-Savoie) où il n'y a pas d'arrêté préfectoral, il est judicieux de respecter les quelques principes suivants :

  • Cueillir avec modération : 100 brins par personne permettent de préparer Modèle:Unité de liqueur.
  • Ne ramasser qu'un brin sur deux pour permettre la dissémination. Ceci suppose de ne rien ramasser du tout (et de chercher un autre coin) si quelqu'un est passé avant.
  • Couper avec une paire de ciseaux ou un couteau pour éviter l'arrachage.

Utilisation

Fichier:Genepi fermier.JPG
Liqueur de génépi fermière.
Fichier:Coeur de Genepi - Dolin.jpg
Liqueur de génépi du commerce (marque « Coeur de Génépi », entreprise Dolin).
Fichier:Genepi Ancienne ROUTIN.jpg
Liqueur de génépi du commerce (marque « L'Ancienne », entreprise Routin).

Dans le massif alpin, les principales espèces rencontrées sont :

Liqueurs

La liqueur de génépi se consomme traditionnellement en digestif mais elle peut être consommée en apéritif ou être incorporée dans des cocktails.

Recette pour la liqueur

Seules les deux premières espèces sont suffisamment aromatiques pour être récoltées pour la fabrication de liqueurs.

Une recette de la liqueur de génépi est Modèle:Cita, c'est-à-dire faire macérer 40 brins de génépi fleuri dans un litre d'alcool titrant 40° pendant 40 jours et rajouter 40 sucres. Ceci appelle quelques correctifs :

  • prendre de l'alcool pur (90-95°) au goût aussi neutre que possible : on fera donc macérer les 40 brins dans un demi-litre d'alcool coupé (immédiatement ou plus tard) avec un demi-litre d'eau.
  • au bout de 40 jours, il faut retirer les brins de génépi, surtout s'ils ont macéré dans de l'alcool pur, pour éviter un surcroît d'amertume (on peut en laisser deux ou trois pour la décoration).
  • une variante, utilisée notamment dans le massif du Taillefer (Isère), est de suspendre les brins dans une gaze au-dessus de l'alcool, dans un bocal fermé, au lieu de les faire macérer.
  • mettre moins de sucre, comme 15 ou 25 sucres, soit entre 90 et Modèle:Unité. Le sucre couvre le goût du génépi.
  • quelques jours après le sucrage, peut se développer un léger dépôt dans la bouteille. Cela n'a aucune incidence sur le goût mais n'est pas très appétissant : passer à travers un filtre à café autant de fois que nécessaire.
  • si l'on coupe l'alcool après la macération, le plus simple est de le faire avec un sirop. Diluer le sucre dans de l'eau chaude mais bien laisser refroidir avant de mélanger le sirop avec l'alcool.

L'alcool pur ne se trouve quasiment plus en France mais est en vente libre en Italie et en Suisse.

Infusions

Utilisation en infusion pour soigner rhumes, toux et autres troubles de l'appareil respiratoire<ref>Modèle:Article.</ref>.

Glaces aromatisées

Certains fabricants aromatisent leurs glaces avec le génépi.

Notes et références

Modèle:Références

Liens externes

Modèle:Autres projets Modèle:Liens

Modèle:Portail