Parc national de la Vanoise

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Aire protégée Le parc national de la Vanoise est un parc national situé en France dans le département de la Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Le parc national s'étend sur le massif de la Vanoise entre la vallée de l'Isère, la Tarentaise au nord et celle de l'Arc, la Maurienne au sud. À la suite du décret ministériel du Modèle:Date- approuvant sa charte et à la décision des communes d'adhérer ou non, il est composé d'une zone protégée, dite « zone cœur », de Modèle:Unité, et d'une aire d'adhésion, sans protection spécifique, comprenant le territoire des communes de Peisey-Nancroix et de Saint-Martin-de-Belleville. Pendant le travail de mise en place de la charte, conformément à la loi du Modèle:Date-, l'aire optimale d'adhésion (AOA) s'étendait sur le territoire de vingt-neuf communes (ex-zone périphérique initialement composée de 28 communes, plus Bozel) ; elles ont eu librement la possibilité d'adhérer à la charte constituant un projet de protection, et de développement du territoire<ref>Modèle:Lien web</ref> respectueux de l'environnement.

Accolé à la frontière franco-italienne, le parc jouxte par ailleurs le parc national italien du Grand-Paradis sur quatorze kilomètres le long de la frontière, avec lequel il est jumelé depuis 1972. La zone de cœur du parc français et le parc italien forment ainsi, avec leurs Modèle:Unité, la surface protégée la plus étendue en Europe occidentale.

Histoire

Création

Fichier:Vanoise.jpg
Parc de la Vanoise.
Fichier:Plaque Parc National de la Vanoise (Aussois).JPG
Entrée dans le cœur du parc sur les rives du barrage de Plan d'Amont (Aussois).

Bien que des réserves naturelles existaient déjà en France, la Vanoise est le premier parc national français ; il est créé en 1963<ref>Modèle:Lien brisé</ref>. La principale raison de sa création est la quasi-disparition du bouquetin dans le massif de la Vanoise. En effet, il était encore présent sur les hauteurs du versant méridional du massif en Maurienne, territoire difficilement accessible, car d'altitude moyenne plus élevée et plus escarpé, formant une poche de survivants de leur espèce<ref name="Girard">Modèle:Pdf Irène Girard, Modèle:Lien brisé</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Ce mammifère aux longues cornes recourbées a été exterminé dès l’apparition des armes à feu. Dans le massif voisin du Grand-Paradis, en Italie, il restait encore une centaine d’animaux quand en 1823 on en interdit la chasse. Le roi Victor Emmanuel II y créa une « réserve royale » en 1856, qui devint le parc national du Grand-Paradis en 1922.

En France, une réserve naturelle est créée en Vanoise en 1943 sous l’impulsion du Club alpin français, du Touring-Club de France et des chasseurs. Parmi eux, en particulier, Marcel Couturier (1897-1973), médecin, alpiniste (il donne son nom à l'un des couloirs de l'Aiguille verte) et grand chasseur de bouquetin, qui milite pour la création d'une réserve naturelle afin de protéger le gibier<ref>Voir fiche biographique de Marcel Couturier</ref>, qui permettrait aux bouquetins du Grand Paradis de repeupler le versant français. Néanmoins, pour diverses raisons (dont une condamnation pour braconnage, qui ternit son image<ref>Fiche biographique de M. Couturier sur le site de l'AHPN</ref>), Couturier ne participa pas à la mise en place proprement dite du parc. Outre Couturier, Gilbert André (1927-2018), élu maire de Bonneval-sur-Arc en 1956 (mandat qu'il conserve plusieurs décennies), milite pour la création d'un « parc culturel », destiné à protéger les populations locales et leurs traditions. Il soumet un rapport en vue de la création d'un tel parc, en 1955, au Conseil national de la protection de la nature, fonde un comité des parcs de France avec l’aide de Vincent Planque auquel adhèrent plusieurs ministres et académiciens, et parvient à convaincre le conseil général de la Savoie de voter à l'unanimité, en Modèle:Date-, un vœu en faveur de la création d'un tel parc, rassemblant autour de lui Pierre Dumas (UNR), Joseph Fontanet (MRP) et Pierre Cot (apparenté PCF)<ref name="GA">Fiche biographique de Gilbert André sur le site de l'AHPNE</ref>. Gilbert André est marqué par les écrits de George Duhamel, Gustave Thibon, Alexis Carrel ainsi que Lanza del Vasto (il fréquente l'une des premières communautés de l'Arche)<ref name="GA" />. Enfin, Jean Eyheralde (1922-2008), curé d'Argentière, qui met sur pied un jardin alpin au col des Montets et présida longtemps l'association des Amis du parc national de la Vanoise, ainsi que Gilbert Amigues (1929-), forestier qui travailla longtemps à la DDA, participent à ces efforts. Toutefois, les projets respectifs s'opposent quelque peu. Marcel Couturier privilégie ainsi la protection de la faune sauvage ; Gilbert André, qui appuie celle-ci, veut aussi protéger les traditions locales ; Gilbert Amigues veut limiter l'influence de l'homme, qu'il juge néfaste sur l'environnement, tandis que Jean Eyheralde veut ouvrir la nature au regard des hommes afin d'éveiller leur conscience... En outre, G. André, qui associe défense du patrimoine et de l'environnement, s'oppose à la division du parc en zone centrale et zone périphérique, souhaitant au contraire que tout soit protégé, y compris les fonds de vallée<ref>« Le projet de création d'un parc national a alimenté querelles et palabres », Le Monde, 27 déc. 1964, cité par S. Bobbé in Histoire des parcs nationaux, éd. Quae, 2009</ref>.

Finalement, le projet de territoire est confié à l'architecte-urbaniste Denys Pradelle<ref>Modèle:Lien web</ref> qui définit une zone centrale protégée (faune, flore, espace naturel…) où, notamment, tout acte de chasse est interdit, et une zone périphérique plutôt destinée au développement touristique.

Après de nombreuses hésitations à propos de sa surface ou des priorités données à la nature et aux hommes, le parc national est né en 1963, premier parc national français. Le parc est créé par le décret Modèle:N° du Modèle:Date-<ref>Modèle:Article</ref>.

Fichier:Périmètre PN Vanoise.png
Périmètre du parc national.

L'affaire de la Vanoise

En 1968, la notion d'inviolabilité du cœur du parc est menacée par un projet de développement touristique. Le promoteur Super-Tignes, après l'échec d'un premier projet, propose la réalisation d'une nouvelle station dans le vallon du ruisseau de Thorens, dans la vallée des Belleville. Le projet prévoit une station de ski à vocation internationale et le développement du domaine skiable dont une extension est envisagée sur le glacier de Chavière pour le ski d'été<ref name="Selmi170">Modèle:Harvsp.</ref>. Ce projet serait également complété par la création de la station de Val Chavière sur le versant mauriennais, au-dessus de Modane<ref name="DD-51">Modèle:Ouvrage.</ref>.

L'aménagement de ce domaine skiable sur le glacier de Chavière nécessite une décision du conseil d'administration (CA) du Parc, car le glacier est situé dans le cœur du parc. Le Modèle:Date-, le CA est saisi. Lors de la séance, il rejette un projet de développement situé à Tignes, le projet de Val Chavière, mais demande un complément d'information pour l'extension sur le glacier pour la station de Val Thorens<ref name="Selmi170"/>,<ref name="DD-51"/>. Lors d'une nouvelle séance, le Modèle:Date-, un nouveau projet est présenté. Si dans un premier temps les membres du CA étaient peu favorables à cette extension, il semble que cette fois, le président du Parc, Pierre Dumas, secrétaire d'État au tourisme et maire de Chambéry, révise son jugement et soit favorable<ref name="DD-51"/>. En mars, le conseil général de la Savoie vote son soutien au projet, suivant la motion du président et maire de Saint-Martin-de-Belleville, Joseph Fontanet<ref name="Selmi177">Modèle:Harvsp.</ref>.

En 1970, dans un contexte d'élections cantonales, le promoteur de la station annonce la création de Modèle:Unité<ref name="Selmi184">Modèle:Harvsp.</ref>. En Modèle:Date-, le premier ministre Jacques Chaban-Delmas donne son accord pour l'édification de la station. Une opposition se mobilise et un groupe d'écologistes porte l'affaire devant le Conseil d'État pour non-respect de l'article 15 du règlement du parc, à savoir le principe d'inviolabilité du cœur du parc. Le président Pompidou confirme la construction de la station. Toutefois, le Modèle:Date-, en conseil des ministres, il déclare : « La France a l'immense chance de disposer de vastes espaces admirables dans leur diversité. Une action déterminée contre les nuisances fait partie de la politique d'environnement. Son objet est de faire que la société de demain soit humaine »<ref name="Selmi187">Modèle:Harvsp.</ref>. Cette déclaration est comprise comme une garantie de l'inviolabilité du cœur du parc. Les travaux de la station de Val Thorens peuvent débuter, mais sans l'extension sur le glacier<ref name="Selmi188">Modèle:Harvsp.</ref>.

Rejet des habitants

En 2013, les habitants sont consultés à propos de la nouvelle charte d'adhésion. Malgré de nombreux compromis, vingt-six des vingt-neuf communes la rejettent, pointant un mille-feuille administratif contraignant et un développement des activités touristiques hivernales défavorisé<ref>Modèle:Article</ref>.

Une nouvelle version de la charte est proposée en 2015. Les Modèle:1er et Modèle:Date-, lors d'une réunion publique à ce sujet à Bramans, le directeur et un agent du parc sont séquestrés par des éleveurs réclamant l'abattage de cinq loups<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le préfet accorde finalement six tirs, une décision qui sera condamnée par le tribunal administratif de Grenoble en 2017, puis confirmée par la Cour administrative d'appel de Lyon en 2019<ref>Modèle:Lien web</ref>. Finalement, seules deux communes sur 29, Peisey-Nancroix et Saint-Martin-de-Belleville, votent en faveur du texte<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'aire d'adhésion est donc drastiquement réduite.

Gouvernance

Faisant suite à Alain Marnezy (maire d'Aussois), Guy Chaumereuil préside le Conseil d'administration du Parc national de la Vanoise de Modèle:Date- à Modèle:Date-. Élu le Modèle:Date-, Laurent Tresallet, maire de Peisey-Nancroix, favorable à la charte, lui succède<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Géographie

Fichier:Pig in the french alps (2).jpg
Cochons à l'alpage de Ritort, nourris au petit lait issu de la fabrication du Beaufort (fromage).

Relief

Avec Modèle:Nobr dépassant Modèle:Unité, le parc de la Vanoise présente un relief accidenté et imposant, sillonné de larges vallées pastorales offrant généralement un accès facile aux différents cols. Le parc est un lieu apprécié des randonneurs (passage du GR5 et du GR55), qui viennent, au départ d'Aussois, profiter notamment des glaciers et des nombreux lacs d'altitude, ou des innombrables variétés végétales répertoriées dans le massif.

Le point culminant est la pointe de la Grande Casse (Modèle:Unité). Les principaux sommets sont : Modèle:Colonnes

Fichier:La Grande Casse l'été 2009.jpg
La Grande Casse et les montagnes environnantes à l'été 2009

Patrimoine rupestre

L'art rupestre est très répandu dans le Parc national de la Vanoise, avec en particulier l'important corpus des gravures rupestres du Grand roc noir, sur les communes de Termignon, Lanslebourg et Lanslevillard, ainsi que celles d'Aussois, au Parc des Lozes, et de Bessans, au Rocher du Château.

Démographie

Fichier:Panneau Parc de la Vanoise (3).jpg
Plaque délimitant la zone centrale.
Fichier:Leisse04.jpg
Panneau indicateur pour les randonneurs au col de la Leisse.
Fichier:Grande Casse.jpg
Grande Casse vue du Mont Bochor.
Fichier:Grande Casse 1-2.jpg
Grande Casse.

Avant le décret d'Modèle:Date-, le parc (« zone centrale » et « zone périphérique ») occupait le territoire de Modèle:Nobr savoyardes situées dans les vallées de la Tarentaise Fichier:Blason Tarentaise.svg et de la Maurienne Fichier:Blason Maurienne.svg.

Les communes du PNV au moment de sa création et population en Modèle:Population de France/dernière année
Communes Vallée Superficie
(en km2)
Pop.
(Modèle:Population de France/dernière année)
Les Allues Fichier:Blason Tarentaise.svg 85,99 Modèle:Population de France/dernière pop
Aussois Fichier:Blason Maurienne.svg 41,94 Modèle:Population de France/dernière pop
Avrieux Fichier:Blason Maurienne.svg 37,85 Modèle:Population de France/dernière pop
Bellentre Fichier:Blason Tarentaise.svg 23,94 Modèle:Dernière population commune de France (Modèle:Dernière population commune de France)
Bessans Fichier:Blason Maurienne.svg 128,08 Modèle:Population de France/dernière pop
Bonneval-sur-Arc Fichier:Blason Maurienne.svg 112,55 Modèle:Population de France/dernière pop
Bourg-Saint-Maurice Fichier:Blason Tarentaise.svg 179,07 Modèle:Population de France/dernière pop
Bramans Fichier:Blason Maurienne.svg 92,26 Modèle:Population de France/dernière pop
Champagny-en-Vanoise Fichier:Blason Tarentaise.svg 84,96 Modèle:Population de France/dernière pop
Landry Fichier:Blason Tarentaise.svg 10,62 Modèle:Population de France/dernière pop
Lanslebourg-Mont-Cenis Fichier:Blason Maurienne.svg 93,61 Modèle:Population de France/dernière pop
Lanslevillard Fichier:Blason Maurienne.svg 39,84 Modèle:Population de France/dernière pop
Modane Fichier:Blason Maurienne.svg 71,04 Modèle:Population de France/dernière pop
Montvalezan Fichier:Blason Tarentaise.svg 25,9 Modèle:Population de France/dernière pop
Peisey-Nancroix Fichier:Blason Tarentaise.svg 70,64 Modèle:Population de France/dernière pop
Planay Fichier:Blason Tarentaise.svg 22,41 Modèle:Population de France/dernière pop
Pralognan-la-Vanoise Fichier:Blason Tarentaise.svg 88,57 Modèle:Population de France/dernière pop
Saint-André Fichier:Blason Maurienne.svg 30,84 Modèle:Population de France/dernière pop
Saint-Bon-Tarentaise Fichier:Blason Tarentaise.svg 58,94 Modèle:Population de France/dernière pop
Sainte-Foy-Tarentaise Fichier:Blason Tarentaise.svg 100,15 Modèle:Population de France/dernière pop
Saint-Martin-de-Belleville Fichier:Blason Tarentaise.svg 161,79 Modèle:Dernière population commune de France (Modèle:Dernière population commune de France)
Séez Fichier:Blason Tarentaise.svg 42,15 Modèle:Population de France/dernière pop
Sollières-Sardières Fichier:Blason Maurienne.svg 33,31 Modèle:Population de France/dernière pop
Termignon Fichier:Blason Maurienne.svg 149,03 Modèle:Population de France/dernière pop
Tignes Fichier:Blason Tarentaise.svg 81,63 Modèle:Population de France/dernière pop
Val d'Isère Fichier:Blason Tarentaise.svg 94,39 Modèle:Population de France/dernière pop
Villarodin-Bourget Fichier:Blason Maurienne.svg 33,08 Modèle:Population de France/dernière pop
Villaroger Fichier:Blason Tarentaise.svg 28,15 Modèle:Population de France/dernière pop
Total 2 022,73 34 901
Pour aller plus loin, consultez l'Atlas du Parc National de la Vanoise (1999), en ligne.

Modèle:Légende/Début Modèle:Légende Modèle:Légende/Fin

Faune et flore

Fichier:Bouquetin P1010815.JPG
Bouquetin près du refuge de Plaisance sur le territoire de la commune de Champagny en Vanoise.
Fichier:Chamois en Vanoise (4).JPG
Chamois en Vanoise.
Fichier:Jeune chamois au cirque du Rosoire (3).JPG
Jeune chamois au cirque du Rosoire.
Fichier:Marmotte (parc de la Vanoise).JPG
Marmotte sur la route du col de l'Iseran (côté Maurienne).
Fichier:Mustela erminea vallon des Arollets (3).jpg
Hermine près de la Grande Casse.
Fichier:Aquila chrysaetos sur les crêtes du Mont Charvet 2361 m, forêt de la Rosière en arrière plan (2).jpg
Aigle royal sur les crêtes du Mont Charvet.

Faune

Fichier:Bouquetin au lac de la patinoire 2512 m et en arrière plan dômes de la Vanoise (3).jpg
Un bouquetin dans le parc national. À l'arrière plan, le dôme de Chasseforêt. Juillet 2018.

Flore

Fichier:CH Leontopodium alpinum 1.jpg
Edelweiss, appelée également Étoile des neiges.

Tourisme

Fichier:Les Rochers Rouges depuis le val de Genet DSC 2701.JPG
Randonnée au nord du Parc de la Vanoise.
Fichier:Refuge de Plaisance P1010800.JPG
Refuge de Plaisance.

Le parc national attire de nombreux touristes amateurs d'espace sauvage et de loisirs de montagne. Des randonnées sur plusieurs jours sont possibles grâce aux possibilités d'accueil dans les refuges<ref>« La liste des refuges dans le Parc », vanoise-parcnational.fr.</ref>.

Le ski hors-piste est interdit dans les zones d'hivernage du Tétras-lyre afin d'éviter de le déranger<ref>Modèle:Lien web</ref>. En dehors des sportifs pratiquant le ski de randonnée, la vocation du cœur du parc national est plutôt liée au tourisme estival tournée vers la découverte de la nature.

En hiver, les stations liées au parc ou celles qui lui sont limitrophes offrent de nombreuses possibilités d'hébergements :

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Modèle:Début de colonnes

Modèle:Fin de colonnes

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail