Col de l'Iseran
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Col
Le col de l'Iseran se situe à environ Modèle:Unité d'altitude, dans le département français de la Savoie. Premier col routier des Alpes françaises par son altitude, c'est même le plus haut col de montagne routier de toutes les Alpes. La route qui le traverse, reliant les vallées de la Maurienne et de la Tarentaise, est fermée l'hiver et imbriquée durant cette saison au milieu des pistes de ski de Val-d'Isère. Construite durant l'Entre-deux-guerres, elle est devenue un haut lieu du Tour de France. Le col de l'Iseran se situe aux portes du parc national de la Vanoise.
Géographie
Le col est signalé par la voirie à Modèle:Unité d'altitude mais est indiqué, suivant les cartes, à Modèle:Unité<ref name="Col de l’Iseran IGN">Modèle:Géoportail</ref>. Il s'agit du plus haut col de montagne routier des Alpes et de France. Ce n'est pas la plus haute route des Alpes car celle de la cime de la Bonette atteint les Modèle:Unité d'altitude, mais il ne s'agit cependant pas d'une route de col. La Modèle:Lien en Autriche atteint Modèle:Unité d'altitude.
Il est situé en Savoie dans le parc national de la Vanoise, entre le massif de la Vanoise et les Alpes Grées. Il relie les vallées de l'Arc (Maurienne) et de l'Isère (Tarentaise, pour la partie amont). Le col est dominé par la pointe des Leissières (Modèle:Unité).
Histoire de la construction de la route
Il s'agissait au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle d'un sentier muletier servant notamment à apporter les fromages du Beaufortain sur les marchés du Piémont en empruntant ensuite le col du Mont-Cenis. C'est en 1912 que la décision fut prise d'inclure cet itinéraire dans la route des Grandes Alpes. En 1929, les travaux de ce tracé routier d'une longueur de Modèle:Nombre nécessitèrent l'emploi de Modèle:Nombre. Le président de la République Albert Lebrun inaugura cette route le 10 juillet 1937 et cette même année, la Poste française émit un timbre pour cette ouverture<ref>Timbre : ROUTE DU COL DE L'ISERAN (SAVOIE) ALT. 2769 m.</ref>.
Une chapelle dédiée à Notre-Dame-de-Toute-Prudence est édifiée en 1939, selon les plans de l'architecte savoyard Maurice Novarina<ref>Article de Christian Sorrel, « Une nouvelle montagne sacrée ? Catholicisme, tourisme et sports d'hiver en Savoie », p. 374, paru dans Modèle:Ouvrage.</ref>. Celle-ci est [[Patrimoine du XXe siècle|labellisée « Patrimoine du {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XXe{{#if:s| s }} }} siècle »]].
Activités
Protection environnementale
Le col de l'Iseran a été inclus dans le parc national de la Vanoise dès sa création en 1963. La réserve naturelle de l'Iseran, d'une surface de Modèle:Unité, créée par la même occasion, fut déclassée en 2000<ref>Les revendications de liaison et "l’intangibilité" des limites d’un Parc National - Journée d'étude des Jeunes Chercheurs ICoTEM - Partage de l'espace, espaces partagés</ref> après des discussions entre l'État et les acteurs locaux en échange de la création de la réserve naturelle de la Bailletaz (Modèle:Unité)<ref>Les réserves naturelles du parc national de la Vanoise</ref> et de la signature d'un arrêté préfectoral de protection de biotope concernant Modèle:Unité autour du col.
Sports d'hiver
La route d'accès est fermée pendant la saison hivernale. Le site est alors utilisé comme partie intégrante du domaine skiable de Val-d'Isère. Du col, on accède notamment aux remontées mécaniques du glacier du Grand Pisaillas, au plus haut du domaine de la station avalline, à plus de Modèle:Unité d'altitude. En redescendant vers la vallée, la piste rouge Germain Mattis emprunte sur une partie de son tracé la route enneigée en direction du village du Laisinant à Val d'Isère.
Cyclisme
Tour de France
Dès l'année qui a suivi son inauguration, le Tour de France passa par le col de l'Iseran, puis encore l'année suivante, en 1939, dans un contre-la-montre<ref name ="Le Figaro">Jean-Julien Ezvan, « L’Iseran, toit d’un Tour 2019 qui donne le vertige », le figaro.fr, 24 octobre 2018.</ref>. Au total, le Tour l'a franchi à Modèle:Nombre, dont 6 depuis 1947, seulement deux fois par la vallée de la Maurienne (1963 et 2019), versant sud, considéré comme le plus difficile<ref name ="Le Figaro"/>. Le directeur du tour, Christian Prudhomme, compare la fin de la montée, à partir de Bonneval-sur-Arc, à la montée de L'Alpe d'Huez avec pratiquement les mêmes pentes et la même distance (Modèle:Unité), sauf qu'elle débute à une altitude de Modèle:Unité<ref name ="Le Figaro"/>. Le col est classé hors catégorie depuis 1992. Parmi les moments marquants de l'histoire de ce col sur la Grande Boucle figurent l'abandon de Louison Bobet pour son dernier Tour de France en 1959 après avoir franchi le sommet<ref name="Le Cycle 506H Iseran">« Col de l’Iseran. L’empreinte de Bobet », magazine Le Cycle no 506H, juillet 2005, Modèle:P.</ref>, la longue chevauchée victorieuse de Claudio Chiappucci jusqu'à Sestrières lors du Tour 1992<ref>La Grande Boucle – Modèle:13e du Tour de France 1992</ref>, l'annulation de ce col et l'étape raccourcie en raison de la neige<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Le dico du Tour - Le col de l'Iseran dans le Tour de France depuis 1947</ref> sur le Tour de France 1996, puis la neutralisation de la fin de l'étape devant mener à Tignes après le passage du col avec temps pris au sommet pour le général et l'absence de vainqueur d'étape en 2019, en raison d'un orage de grêle et d'une coulée de boue rendant la route impraticable entre Val d'Isère et le lac du Chevril. Voici les coureurs qui ont franchi les premiers le col<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mémoire du cyclisme - Le col de l'Iseran</ref> :
- 1938 : Félicien Vervaecke Modèle:Pays
- 1939 : Sylvère Maes Modèle:Pays (contre-la-montre)
- 1949 : Pierre Tacca Modèle:Pays
- 1959 : Adolf Christian Modèle:Pays
- 1963 : Fernando Manzaneque Modèle:Pays
- 1992 : Claudio Chiappucci Modèle:Pays
- 2007 : Yaroslav Popovych Modèle:Pays
- 2019 : Egan Bernal Modèle:Pays
Tour de l'Avenir
L'ascension du col de l'Iseran, au départ de Val d'Isère, fut effectuée au début de la Modèle:7e du Tour de l'Avenir 2016. La même ascension fut au programme du début de la Modèle:10e du Tour de l'Avenir 2018 ; cependant les organisateurs annulèrent le passage au col de l'Iseran en raison de verglas sur la route du col<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'étape fut amputée de Modèle:Unité et le départ déplacé à Bessans<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Profil de l'ascension
Avec Modèle:Unité depuis le dernier rond-point de Bourg Saint-Maurice (Modèle:Unité)<ref>Modèle:Géoportail</ref>, le col de l’Iseran est sur son versant nord le plus long col de France<ref name="Le Cycle 506H Iseran"/>. Mais les 9 premiers km jusqu’à Viclaire sont assez faciles, si ce n’est une petite montée de plus de Modèle:Unité pour parvenir à Séez. Ensuite, la route s’élève avec quelques lacets en passant par Sainte-Foy-Tarentaise et jusqu’à la sortie de la Thuile, avec des pourcentages de 6 à 8 %<ref name="Iseran pass cycols">Cyclings Cols – Col de l’Iseran</ref>. Suivent Modèle:Unité plutôt roulants avant que reviennent des pentes à 7 % sur les Modèle:Unité qui précèdent le barrage de Tignes<ref name="Le Cycle 506H Iseran"/>. On accède au lac du Chevril (Modèle:Unité) après plus de Modèle:Unité d’ascension. On trouve ensuite une portion presque plane entre le barrage de Tignes et Val d’Isère<ref name="Iseran pass cycols"/> mais qui peut être rendue pénible par une succession de paravalanches et tunnels ainsi qu’une forte circulation automobile<ref name="TopVelo">« La Grande Traversée des Alpes, le guide », supplément du magazine Top Vélo n°172, p. 12-13</ref>.
C’est pourquoi nombre de cyclistes préfèrent démarrer de Val d'Isère où à partir du rond-point face à l'office de tourisme (Modèle:Unité), il reste Modèle:Unité à 5,8 %. Si les deux premiers kilomètres qui débutent ne sont pas difficiles<ref name="H Arolla- Grimpée Iseran">Club des 100 cols – Versant nord du col de l’Iseran</ref>, une portion à 7 % commence juste avant le hameau du Fornet et son téléphérique (Modèle:Unité)<ref>Géoportail - Téléphérique du Fornet</ref>, suivie par un peu plus d’un kilomètre à près de 6 %, alors que cette portion est exposée au vent et souvent de face lorsque c’est le cas<ref name="Le Cycle 475 Iseran">Frédéric Millet, « Col de l’Iseran. Un toit mythique », magazine Le Cycle no 475, septembre 2016, Modèle:P.</ref>. Cependant un bon replat précède le pont Saint-Charles<ref name="H Arolla- Grimpée Iseran"/> (Modèle:Unité)<ref>Modèle:Géoportail</ref> au km 4,9 mais les pourcentages sont plus réguliers par la suite, et les lacets se succèdent, permettant de surplomber Val d’Isère. Les deux kilomètres qui suivent le pont Saint-Charles grimpent à plus de 7 % avant que la déclivité ne baisse légèrement, avec une pente de près de 5,5 %<ref name="Le Cycle 475 Iseran"/>. Toutefois, si le vent a été de face durant les cinq premiers kilomètres, là il sera majoritairement de dos. Juste après avoir passé sous la gare du Signal (Modèle:Unité), appelée aussi chalet du Molard, au km 8,8, une borne indique un pourcentage de 4 % mais ceci est trompeur : il y a une courte descente<ref name="Le Cycle 475 Iseran"/> suivie presque immédiatement d'un court passage à 10 %<ref name="Iseran A4E">Alpes4Ever – Col de l’Iseran</ref>, l’un des plus raides de l’ascension. Mieux vaut donc ne pas mettre de grand braquet pour ne pas se laisser surprendre. La route grimpe à nouveau dans des pentes avoisinant les 6 et 7 % par la suite avec plusieurs remontées mécaniques. De là commence une série d’épingles<ref name="Le Cycle 475 Iseran"/>, sous la tête du Solaise (Modèle:Unité)<ref name="Tête de l’Arollay IGN">Modèle:Géoportail</ref> et la crête de Lessières, série qui permet de voir plus bas le lac du Chevril<ref name="TopVelo"/> et le mont Pourri (Modèle:Unité) plus loin que Val d’Isère et ces lacets aboutissent au belvédère de la Tête de l’Arollay (Modèle:Unité<ref name="Tête de l’Arollay IGN"/>, que l'on nomme aussi belvédère de la Tarentaise) et ses trois tables d’orientation à côté de la route, au km 12,6. De là, on aperçoit le col encore distant de Modèle:Unité. L’oxygène se raréfie et l’ultime kilomètre, juste après avoir franchi un petit lac, affiche 8 % de moyenne ; ce qui n’est pas tout à fait exact sachant que les bornes ont été calculées pour une altitude de Modèle:Unité alors que l’altitude officielle du col est de Modèle:Unité.
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Le pont Saint-Charles (Modèle:Unité).
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Des lacets et des pentes à 7 % avant d'arriver à la gare téléphérique du Signal.
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Lacets entre la tête de Solaise (Modèle:Unité, à côté des remontées mécaniques) et la crête de Lessières.
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Vue sur Val-d'Isère, le lac du Chevril et le mont Pourri depuis la route du versant nord.
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Petit lac dans l’ultime kilomètre d’ascension.
Le versant sud a un total de Modèle:Unité de longueur depuis le carrefour de la D902 et de la D1006 à Lanslebourg-Mont-Cenis (Modèle:Unité)<ref>Géoportail - Lanslebourg-Mont-Cenis</ref> en passant par Lanslevillard, avec quelques bons pourcentages dans le col de la Madeleine (Modèle:Unité)<ref name="Iseran A4E"/>, montée irrégulière mais avec une courte portion à 10,5 %<ref name="Col de l’Iseran LCy0219">F. Besses, « Col de l’Iseran. Le retour du géant », magazine Le Cycle no 504H, février 2019, Modèle:P.</ref>, et homonyme d’un autre géant routier des Alpes souvent emprunté par le Tour de France. Mais comme une fois parvenue sur le plateau de Bessans, la route qui précède Bonneval-sur-Arc est quasiment plate sur près de Modèle:Unité<ref name="Iseran A4E"/>,<ref name="Col de l’Iseran LCy0219"/>, on considère Bonneval-sur-Arc (Modèle:Unité), classé parmi les plus beaux villages de France, comme le vrai départ de l'ascension. À partir de là, il reste Modèle:Unité sur ce versant pittoresque<ref>« Le col de l’Iseran (2770m). Dans la roue de Louison Bobet », magazine Le Cycle hors-série spécial cols no 6H, avril 2013, Modèle:P.</ref> et plus pentu que le versant nord. Une grande partie de l’ascension s’effectue au milieu des alpages. La route de la montée apparaît d’entrée sur la montagne à gauche. Les quatre premiers kilomètres s’effectuent sur des pentes rectilignes entrecoupées d’un lacet permettant rapidement de dominer Bonneval-sur-Arc, dans des pourcentages compris entre 7 et 9 %. Après cette entame, un replat à 3 % pendant un kilomètre environ permet de rejoindre la chapelle Saint-Barthélemy<ref name="Le Cycle 475 Iseran"/> et un pont (Modèle:Unité)<ref name="Iseran- Lenta IGN">Géoportail – Vallon de la Lenta</ref> enjambant le torrent de la Lenta, Modèle:Unité après Bonneval-sur-Arc. Cette courte portion plus facile est rapidement suivie par l’un des passages les plus raides de la montée : une ligne droite à plus de 9 % après avoir dépassé un lacet et une ancienne maison communale au lieu-dit Pied Montet (Modèle:Unité)<ref name="Iseran- Lenta IGN"/> au km 6,9. Elle est suivie par un autre kilomètre à 8 % avant que la route devienne à nouveau plus roulante, avec une portion à 4 % passant notamment par le pont de l'Oulietta (Modèle:Unité)<ref name="Ouille de la Jave IGN">Géoportail – Ponts de l’Oulietta et de la Neige</ref> et un court tunnel et permettant d’accéder au pont de la Neige (Modèle:Unité)<ref name="Ouille de la Jave IGN"/> après Modèle:Unité d'ascension. Mais à partir de là, la difficulté se corse à nouveau et les deux derniers kilomètres affichent respectivement 10<ref name ="Le Figaro"/> puis 8 %. Comme pour le versant précédent, ce dernier pourcentage doit être relativisé vu la différence entre l'altitude du panneau au sommet et celle officielle de l'IGN.
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Lacet après Bonneval-sur-Arc.
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Vue à Modèle:Unité du sommet sur le torrent de la Lenta plus bas, une portion à 9 % plus bas à gauche, et l’Albaron (Modèle:Unité) au fond.
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Pont de l’Oulietta et tunnel.
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Plus bas le pont de la Neige (Modèle:Unité).
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Pente à 10 % dans l’avant-dernier kilomètre d’ascension. Devant des coureurs de l'Ice Trail Tarentaise.
Le col est entouré par les montagnes : la pointe de Lessières (Modèle:Unité) et son tunnel juste en aplomb, la Tsanteleinaz (Modèle:Unité) au nord, le signal de l'Iseran (Modèle:Unité), la pointe des Montets (Modèle:Unité) à l’est, puis plus loin l’Albaron (Modèle:Unité) et la pointe de Charbonnel (Modèle:Unité) au sud et la pointe de Méan Martin (Modèle:Unité)<ref>Géo-Alp – Sommets autour du col de l’Iseran</ref> au sud-ouest, ce qui n’empêche pas le vent, souvent très frais à cette altitude où il reste de fait parfois des névés même en été.
Randonnée pédestre
Le col est franchi par le sentier de la Grande Traversée des Alpes dont il est le point culminant. Plusieurs lieux sur la route du col (pont Saint-Charles et autres...) sont des points de départ de randonnée.
Autres sports
Le col de l'Iseran est un haut lieu de passage sur l'Ice Trail Tarentaise, qui se déroule chaque mois de juillet depuis 2011 à Val d'Isère. Les trailers, qui viennent du col des Fours (Modèle:Unité) et du pont de la Neige, se ravitaillent au restaurant La Cascade plus loin que le col et grimpent jusqu'à l'aiguille de Pers (Modèle:Unité), voisine de la Pointe des Montets. De là ils descendent jusqu'au col de l'Iseran où les attend un nouveau ravitaillement puis grimpent jusqu'au tunnel des Lessières (Modèle:Unité) avant de redescendre finalement vers Val d'Isère.
Annexes
Articles connexes
- Route des Grandes Alpes
- Col de la Leisse, autre passage entre la Tarentaise et la Maurienne.