Gypaète barbu

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Le gypaète barbu <templatestyles src="Prononciation/styles.css" />{{#invoke:Prononciation|prononciation}} (Gypaetus barbatus) est la seule espèce du genre Gypaetus. Cette espèce est aujourd'hui principalement présente en Asie centrale et Moyen-Orient, mais est aussi en Afrique, et en Europe, dont elle est l'une des quatre espèces de vautours — elle n'existe encore que dans les Pyrénées, les Alpes (en cours de réintroduction), le massif Corse, le Massif central et en Crète. Il appartient à l'ordre des Accipitriformes et à la famille des Accipitridés.

Dénominations

Nom scientifique

Le nom latin Gypaetus est formé des noms grecs γύψ (gups, vautour) et ἀετός (aétos, aigle). Cette racine se retrouve notamment dans l'italien gipeto. Le qualificatif barbu (du latin barbatus) fait référence à une caractéristique physique de l'oiseau : la touffe de plumes qui fait saillie sous son bec et donne l'impression que le menton du gypaète est orné d'une barbe noire<ref name=":0">Pierre Cabard et Bernard Chauvet, L'étymologie des noms d'oiseaux, éd. Belin, 2003</ref>.

Noms vernaculaires

Il fut anciennement appelé phène des Alpes<ref>Dictionnaire de français Littré</ref>,<ref>Le gypaète ou l'histoire d'une réintroduction réussie</ref>. Dans les langues des principaux pays européens où l'espèce est présente (Alpes, Pyrénées), il est nommé : Bartgeier (vautour barbu) en allemand, gipeto en italien, quebrantahuesos en espagnol, trencalòs ou trencaossos en catalan (littéralement « casseur d'os »), ugatz en basque, altore ou altore barbutu en corse. Au Royaume-Uni, où l'espèce est absente, le gypaète barbu est nommé bearded vulture (« vautour barbu »), mais lämmergeier est aussi attesté, ainsi qu'en allemand et en néerlandais (cette dernière dénomination siginifie littéralement « vautour des agneaux » et fait référence à la prétendue capacité qu'aurait le gypaète de faire des jeunes agneaux ses proies – ce qui n'a jamais été confirmé par l'observation). Le grec, enfin, a formé le nom de l'oiseau à partir d'une composante marginale de son régime alimentaire, la consommation de tortues : kélonifagi se traduit en effet par « qui mange des tortues »<ref name=":0" />. La légende veut que le poète grec Eschyle serait mort, après avoir reçu l'impact d'une tortue sur la tête, qu'un gypaète aurait prise pour une roche.

Le gypaète est surnommé :

  • le « casseur d'os », car il a l'habitude de laisser tomber les os trop gros pour être ingurgités d'une hauteur de Modèle:Nobr sur les flancs de falaise ou sur les pierriers (champ de pierres), il en mange alors les débris et les ligaments. C'est d'ailleurs la traduction de son nom en espagnol : quebrantahuesos ;
  • ou, moins couramment, le « nettoyeur des alpages », car il joue un rôle sanitaire essentiel en se nourrissant de cadavres d'animaux sauvages (chamois, bouquetins) et domestiques (moutons, chèvres).

En Iran, il est nommé Homa, nom également donné à une créature proche de la mythologie perse. On retrouve cette créature dans le statuaire de Persépolis ainsi que sur le logo d'Air Iran.

Caractéristiques

Fichier:Gypaetus barbatus Mürren 1.jpg
Gypaète barbu immature en vol (Mürren, Suisse).

Ce grand vautour — longueur Modèle:Nobr ; envergure jusqu'à près de Modèle:Nobr ; poids Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web</ref> — présente des caractéristiques qui lui sont propres : absence de zones dénudées sur la tête, le cou et la poitrine ; tarses entièrement recouverts de plumes ; ailes étroites et anguleuses et queue cunéiforme.

Le dessous blanchâtre teinté de roux orangé contraste avec le noir de jais du dos, des ailes et de la queue. L'immature est uniformément brun-gris foncé. Cet oiseau est en principe solitaire. Sa silhouette en vol rappelle celle des faucons. Assez bruyant pendant la période de reproduction, il émet des sifflements pénétrants.

Écologie et comportement

Alimentation

Nécrophage, il intervient en dernier sur une carcasse, se nourrissant principalement de moelle et d'os, qu'il avale tels quels pour les plus petits. Il fait se briser les plus gros en les emportant en hauteur et en les laissant tomber sur les rochers, afin de pouvoir en avaler les fragments, suffisamment petits. Il présente ainsi un exemple d’utilisation de proto-outil par un animal.

Il consomme également les tendons et les ligaments d'ongulés sauvages ou domestiques, qu'il ingère grâce à un gosier élastique. Doté de puissants sucs digestifs, il est capable d'utiliser les protéines, graisses et sels minéraux contenus dans cette nourriture dont il est un consommateur sans concurrence réelle.

Étant le seul à pouvoir se nourrir de ce qui reste après le passage des autres charognards, notamment les vautours fauves ou les grands corbeaux, il peut patienter très longtemps avant de s'approcher des carcasses. Il contribue ainsi à leur élimination ultime.

Comportement social

Jusqu'à l'âge de Modèle:Nobr, le gypaète effectue une sorte de long voyage initiatique au cours duquel il va affronter de nombreux dangers dus à des phénomènes naturels, mais dont une autre partie est de la responsabilité des hommes (câbles électriques, remontées mécaniques, tirs de fusils et empoisonnements).

Reproduction

Au terme de son voyage (Modèle:Nobr, âge de sa maturité sexuelle), il va commencer à se sédentariser, à former un couple et à construire une aire inaccessible pouvant mesurer plus de deux mètres de diamètre. Les parades nuptiales, incluant de spectaculaires piqués à deux, débutent entre octobre et février. La femelle pond Modèle:Nobr entre décembre et mars, après une incubation de Modèle:Nobr. Dans le cas où les deux œufs éclosent, un seul gypaéton survit : en effet, le plus fort des deux repousse l'autre au fond du nid et s'empare de toute la nourriture, laissant mourir son congénère. L'envol du jeune s'effectue entre juillet et août.

Dans son milieu naturel, sa longévité est estimée à Modèle:Nobr. En captivité, au zoo la Garenne en Suisse, un gypaète a vécu jusqu'à l'âge de Modèle:Nobr<ref>Emmanuel Borloz, Le vieux mâle gypaète du zoo La Garenne est mort, 24 heures, Modèle:Date-.</ref>.

Cris

Modèle:Chants d'oiseaux Le gypaète barbu est un animal plutôt silencieux. Cependant, lors des parades aériennes, il est fréquent d'entendre de petits trilles aigus, très faibles pour un si grand oiseau<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Habitat et répartition

Habitat

En général, le gypaète barbu niche dans les zones de montagnes situées aux limites supérieures de la forêt, de préférence dans une grotte ou vire surplombée dans une falaise escarpée, à proximité ou non de pierriers.

Répartition

Le gypaète barbu est un oiseau des montagnes d'Europe, d'Afrique de l'Est et d'Asie.

C'est en Asie centrale que son aire de répartition est la plus grande. On le retrouve aussi bien dans l'Himalaya que sur le plateau tibétain, dans l'Altaï, le Pamir ou dans les monts Alaï et Tian<ref name="iucnredlist">Modèle:Lien web.</ref>.

En Europe, les Pyrénées comptaient Modèle:Nobr reproducteurs en 2006 et près de Modèle:Nobr. Quelque Modèle:Nobr vivaient dans tout l'arc alpin à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, et ils sont environ 150 en 2012, grâce à un programme international de réintroduction et de protection des nids.

En France, le gypaète est présent en Corse et dans les Pyrénées. Il a été réintroduit dans les Alpes, d'où il avait disparu au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, victime d'une chasse intensive : les derniers spécimens avaient été observés dans les Hautes-Alpes et le Mercantour en 1935<ref>Causes et historique de sa disparition</ref>. En 2012, Modèle:Nobr ont donné Modèle:Nobr à l'envol ; Modèle:Nobr ont été observés dans les Alpes françaises lors de la journée de suivi international du gypaète du Modèle:Date-<ref>Bilan de la prospection Gypaètes barbus, Alpes françaises, International Bearded Vulture Monitoring, Modèle:Date-.</ref>. Trois nouveaux gypaètes barbus ont été réintroduits dans les Cévennes en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>

En Suisse, il vit principalement dans le massif des Alpes bernoises et aux Grisons ; un petit gypaète barbu est sorti de son œuf fin Modèle:Date- au col de l'Ofen, dans les Grisons, près du parc national suisse, et un autre est né près de Derborence en Valais à la fin avril. Cela n'était plus arrivé en Suisse depuis Modèle:Nobr<ref>Suisse, premier bébé gypaète barbu depuis 1885, actu TSR</ref>.

Historique

Durant le petit âge glaciaire, le gypaète barbu avait disparu des Alpes. À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il n'est plus observable dans les Alpes<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. La température globale est responsable ainsi que le manque d'ascendance d'air chaud utilisée par les oiseaux<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Classification

Sous-espèces

L'espèce Gypaetus barbatus (Linnaeus, 1758) est constituée de deux sous-espèces :

  • Gypaetus barbatus barbatus (Linnaeus, 1758), présent en Afrique du nord, en Europe du sud, au Moyen-Orient jusqu'en Asie ;
  • Gypaetus barbatus meridionalis (Keyserling & J.H. Blasius, 1840), localement en Afrique de l'est et du sud. Cette sous-espèce diffère par sa taille plus petite, l'absence de trait sombre sur les joues et des pattes moins emplumées.

Le gypaète barbu et l'espèce humaine

Protection

Son statut de conservation UICN au niveau mondial est presque menacée (NT), au niveau européen (liste rouge UICN Europe) il est vulnérable, en France il est considéré comme en danger (EN) et il est classé dans la liste rouge au bord de l'extinction (CR) en Suisse. Le gypaète barbu bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du Modèle:Date- relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire. Il est inscrit à l'annexe I de la directive Oiseaux de l'Union européenne<ref>Le statut juridique des oiseaux sauvages en France, Ligue pour la protection des oiseaux</ref>. Il est donc interdit de le détruire, le mutiler, le capturer ou l'enlever, de le perturber intentionnellement ou de le naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids et de détruire, altérer ou dégrader leur milieu. Qu'il soit vivant ou mort, il est aussi interdit de le transporter, colporter, de l'utiliser, de le détenir, de le vendre ou de l'acheter.

Il reste malgré cela la victime de tirs volontaires illégaux, notamment en France, dans les Pyrénées-Atlantiques<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> et dans le Lot<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Réintroductions en Europe

Fichier:Lammergeier I IMG 7024.jpg
Gypaète en vol dans l'Himalaya.
Fichier:Gypaetus barbatus Mürren 4.jpg
Un jeune gypaète en vol dans les Alpes suisses.

En 1985 un projet de réintroduction basé sur la reproduction en captivité est lancé. Celui-ci se crée autour d'un réseau d'élevage regroupant Modèle:Nobr d'élevage spécialisés situés en Autriche, en Espagne, en Suisse, aux Pays-Bas et en France, associés à une trentaine de parcs zoologiques. Parmi les premiers centres d'élevage créés se trouve le plus important d'entre eux, le Richard Faust zentrum placé sous la responsabilité de l'université de médecine vétérinaire de Vienne en Autriche, ainsi que le centre français situé en Haute-Savoie placé sous la responsabilité de l'association ASTERS. Le réseau européen d'élevage du gypaète barbu participe au programme européen pour les espèces menacées EEP tout en étant placé sous l'autorité de la Fondation pour la Conservation des Vautours (VCF).

Les sites de réintroductions doivent répondre à des critères précis concernant le relief, la présence historique de l'espèce, les ressources alimentaires, les activités humaines ainsi que la perception par les populations du projet de réintroduction. Parmi ces sites on peut citer la vallée de Rauris dans le parc national autrichien des Hohe Tauern, le massif du Bargy en Haute-Savoie, le parc national de la Vanoise, le parc national du Mercantour, les Grands Causses, en Suisse dans le parc national aux Grisons et à Derborence en Valais, les parcs italiens Alpi Marittime et du Stelvio, et aussi en Allemagne le parc national de Berchtesgaden.

Depuis 1998, des programmes européens LIFE<ref>Modèle:Lien web.</ref>, intitulés Conservation du gypaète barbu dans les Alpes françaises (1998-2002) et Gypaète barbu dans les Alpes (2003-2007), permettent de financer l'élevage, les réintroductions, la protection des espaces, et le suivi des populations.

Suivis

Depuis 2006, un jour d’observation international (International Observation Day, IOD) est organisé pour recenser les gypaètes barbus des Alpes, du Massif central et de l’Aude (depuis 2012) et de l’Andalousie (depuis 2017). L’événement est organisé par l’International Bearded Vulture Monitoring network (IBM), coordonné par la Vulture Conservation Foundation<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Légendes

Selon une légende rapportée par la Souda<ref name="suidas">Suidas, « Αἰσχύλος », Adler alphaiota, 357 (lire en ligne).</ref>, le dramaturge grec Eschyle serait mort d'avoir reçu une tortue lâchée par un rapace sur sa tête chauve, qu'il aurait prise pour une pierre. Le texte mentionne un aigle mais ce comportement, même si l'événement n'est que fictif, correspond davantage à celui du gypaète barbu<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

À l'origine de chasses impitoyables, des histoires fantaisistes le présentent, en raison de sa taille plus imposante que celle de l'aigle royal, comme un prédateur attaquant le bétail, voire les humains. Un roman de Jules Verne, Cinq semaines en ballon, imagine ainsi en Afrique les trois héros de l'œuvre se faire attaquer en montgolfière par quatorze gypaètes.

Représentations

Le gypaète barbu figure notamment sur un timbre français de 1984 et sur un timbre de l'Azerbaïdjan de 1994. Il a aussi été choisi pour figurer à côté de l'isard sur les pièces de 1, 2 et 5 centimes d'euro andorranes.

Voir aussi

Notes et références

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Liens externes

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