Grande Colombie

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Modèle:Homon Modèle:Infobox Ancienne entité territoriale

La Grande Colombie (en Modèle:Lang-es), officiellement République de Colombie (Modèle:Lang-es) était un ancien pays du nord de l'Amérique du Sud et du sud de l'Amérique centrale qui exista dans le premier tiers du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le nom de Grande Colombie est utilisé pour la différencier de l'actuelle Colombie. Outre cette dernière, le pays regroupait les actuels Équateur, Venezuela, Panama, une partie du nord du Pérou, du nord-ouest du Brésil et de l’ouest du Guyana. Il est né de l'indépendance d'une partie de l'Amérique du Sud vis-à-vis de l'Espagne.

Le Modèle:Date, les habitants de Bogota instaurèrent la première assemblée représentative à défier l'autorité espagnole. L'indépendance ne fut proclamée qu'en 1813 et la République fut proclamée le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Simón Bolívar en fut le président et Francisco de Paula Santander le vice-président. Bogota était sa capitale.

La Grande Colombie fut scindée en trois pays en 1830 après la déclaration du général José Antonio Páez :

En 1903, le Panama prit son indépendance de l'actuelle Colombie avec le soutien des États-Unis, qui avaient décidé de reprendre en main la construction du canal de Panama.

Toponymie

Le choix du nom du pays revient à Simón Bolívar, il choisit de l'appeler Colombie en hommage à Christophe Colomb : Modèle:Citation bloc

Ce n'est qu'après sa dissolution que le pays recevra le nom de Modèle:Citation, afin de le distinguer de l'actuelle Colombie.

Histoire

Fondation de la Grande Colombie

Vision prophétique de « la lettre de Jamaïque »

Après la chute de la Première République du Venezuela, Simón Bolívar s'exile en Jamaïque, où il rédige la « Lettre de Jamaïque », dans laquelle en 1815 il a une vision prophétique de l'avenir de l'Amérique du Sud espagnole et où il projette la création de la Grande Colombie.

Congrès d'Angostura

Modèle:Article détaillé

Fichier:House of the Congress of Angostura.jpg
Maison du Congrès d'Angostura, Ciudad Bolívar où sont réunis la Nouvelle-Grenade et le Venezuela.

Angostura (aujourd'hui Ciudad Bolívar), la capitale de la Guyane vénézuélienne sur l'Orénoque, est prise en Modèle:Date-. Simón Bolívar mène une campagne en Nouvelle-Grenade (Colombie actuelle), et par la victoire de Boyacá (Modèle:Date) il libère le territoire, Bogota est prise le Modèle:Date. Le gouvernement de la Nouvelle-Grenade est confié au général Santander. Un congrès est donc réuni à Angostura, qui vise à rassembler la Nouvelle-Grenade (qui a été conquise), et le Venezuela (en cours de conquête) en un seul État sous le nom de Colombie.

Congrès de Cúcuta

Modèle:Article détaillé

Fichier:Templo Histórico Cúcuta.jpg
Temple historique de Cúcuta, où se tint le Congrès de Cúcuta fondateur de la Grande Colombie.

Le congrès consultatif de 1821 se réunit à Cúcuta pour rédiger la Loi fondamentale de la République de Colombie (Constitution de la Grande Colombie).

Les élites dirigeantes entendent alors tenir éloignées les masses populaires de l'exercice du pouvoir. Environ 90 % de la population colombienne est exclue du droit de vote<ref name=":0" />.

Dissolution de la Grande Colombie

La Grande Colombie, créée en 1819, commence sa dissolution en 1826 ; plusieurs facteurs sont à l'origine de cette crise.

Séparatisme vénézuélien prôné par le général Páez

La révolution séparatiste appelée La Cosiata, dirigée par le général José Antonio Páez en 1826, où les municipalités de Caracas et Valencia ignorent l'autorité du gouvernement de la Colombie et depuis 1821 demandent une réforme de la Constitution de Cúcuta.

Convention d'Ocaña

Modèle:Article détaillé

Fichier:Bolivar Monument Boyaca Bridge.JPG
Monument commémoratif de Simón Bolívar, Pont de Boyacá, Colombie. Il est symbole de l'indépendance de l'Amérique du Sud, c'est à cet endroit que se déroula la bataille de Boyacá qui ouvrira à Simón Bolívar la route de Bogota.
Critique de la Constitution de Cúcuta et ouverture de la Convention

La Constitution de Cúcuta était critiquée à cause de sa tendance au centralisme à une époque où certains considéraient qu'il était difficile d’intégrer politiquement et administrativement trois pays avec des caractéristiques et des situations très différentes. La divergence de points de vue entre Bolivar et Santander provoque en 1827 la consolidation des partisans bolivariens et santanderiens. Des assemblées populaires et militaires se joignent à l'un ou l’autre groupe.

Le Congrès de la Grande-Colombie décide de convoquer en 1827 la Grande Convention nationale pour le mois de mars 1828, afin de réformer la constitution de 1821 pour tenter de résoudre les problèmes issus l'intégration. La convention s'installera officiellement le Modèle:Date dans la ville d'Ocaña, lieu qui était le plus central pour l'arrivée des Vénézuéliens, Néogranadiens, Quiteños et des régions de la côte atlantique. La convention se développe dans une ambiance d’intérêts de partis en présentant deux projets de réforme constitutionnelle.

Deux visions opposées
Bolivaristes

Les bolivaristes sont des conservateurs (menés par Simón Bolívar), favorable à un État centralisé et s'appuyant sur l'Église. Ils proposent :

  • des pouvoirs extraordinaires pour le président de la République en temps de guerre ;
  • un mandat présidentiel de huit ans ;
  • des droits de co-législateur accordés au président ;
  • une réunion annuelle avec les assemblées départementales ;
  • une magistrature à vie pour les magistrats de la haute Cour de Justice.
Santanderistes

Les santanderistes sont des libéraux (menés par le général Francisco de Paula Santander), favorables à un État décentralisé, à la prééminence de l'État dans l'enseignement et les affaires civiles, et un suffrage plus élargi. Les idées santandéristes principales sur les plans socio-politiques et politico-économiques sont :

  • le fédéralisme comme moyen de défense de la liberté du peuple de Nouvelle-Grenade ;
  • la défense de la liberté de culte par la séparation de l'Église et de l'État ;
  • la défense du libre commerce et de la propriété privée ;
  • la défense de l'égalité des droits et devoirs de tous les citoyens sans prise en compte du statut social, de la religion, de l'origine ethnique ;
  • la promotion de l'éducation publique comme moyen d'élévation dans la société des classes les plus défavorisées ;
  • l'abolition de l'esclavage ;
  • la défense du gouvernement civil ;
  • l'abolition de l'impôt sur le travail ;
  • la défense de la social-démocratie.

Finalement, sans arriver à un accord, le Modèle:Date la convention se dissout et un peu plus tard, au mois d'août, la dictature de Bolivar s'imposera avec un grand appui populaire.

Conflit contre le Pérou

Modèle:Article détaillé

Fichier:Bolivar Arturo Michelena.jpg
Portrait de Simón Bolívar par Ricardo Acevedo Bernal.

Le Pérou envahit la Grande Colombie dans la région de l'Équateur en 1828. Simón Bolívar intervient contre le Pérou, et celui-ci est défait en 1829. Modèle:...

Fin de règne de Bolívar et dissolution de la Grande Colombie

Entre le Modèle:Date et mars 1830, Bolívar gouverne par décret, tel un dictateur. Cela n'empêche pas la sécession du Venezuela le Modèle:Date. Le Modèle:Date, Bolívar convoque le Congrès Admirable afin de trouver une solution à la crise institutionnelle. Le congrès ne peut éviter la sécession du Venezuela. La santé de Bolívar se détériore rapidement et le Modèle:Date, il donne sa démission. Domingo Caicedo devient président par intérim.

Le Modèle:Date, le Distrito del Sur (district du Sud) déclare à son tour son indépendance et devient l'Équateur.

Le Modèle:Date, Antonio José de Sucre, que Bolívar considérait comme son successeur spirituel, est assassiné.

Une nouvelle Constitution est promulguée au Venezuela le Modèle:Date sous l'impulsion du général Paez. Le territoire du nouveau pays y est défini comme celui que couvrait en 1810 (avant toutes modifications) la Capitainerie générale du Venezuela.

Le Modèle:Date, Bolívar meurt à Santa Marta.

Ce qui reste de la Grande-Colombie, correspondant au District de Nouvelle-Grenade (regroupant les actuels pays de Colombie, du Panama ainsi que la côte des Mosquitos dans l'actuel Nicaragua) se regroupe le Modèle:Date lors de la convention d'Apulo sous la vice-présidence provisoire de Domingo Caicedo. Le Modèle:Date la convention grenadine fait de la Nouvelle-Grenade une république appelée République de Nouvelle-Grenade (Modèle:Lang-es). Un régime présidentiel est établi et Francisco de Paula Santander est élu par le Congrès de la République de Colombie pour quatre ans. La nouvelle constitution est adoptée le Modèle:Date.

Politique et institutions

Présidents et vice-présidents de la République

Nom Dates du mandat Charge Carrière
Présidents de la République et présidents par intérim
Simón Bolívar Modèle:Date - Modèle:Date Président
(élections indirectes)
Général
Domingo Caicedo Modèle:Date - Modèle:Date Président par intérim Militaire et homme politique
Joaquín Mosquera Modèle:Date - Modèle:Date Président
(élections indirectes)
Juriste, militaire et homme politique
Rafael Urdaneta Modèle:Date - Modèle:Date Président par intérim Militaire et homme politique
Domingo Caicedo Modèle:Date - Modèle:Date Président par intérim Militaire et homme politique
Vice-président n'ayant pas exercé la présidence par intérim
Francisco de Paula Santander Modèle:Date - Modèle:Date Vice-Président, chargé du pouvoir exécutif Militaire

Découpage territorial

1819 - 1824

Fichier:Gran Colombia in 1819.svg
Organisation territoriale de la Grande Colombie en 1819.
Fichier:Gran Colombia in 1822.svg
Organisation territoriale de la Grande Colombie jusqu'en 1824.

Les territoires sont divisés durant le Congrès de Cúcuta en trois grands départements, eux-mêmes subdivisés en provinces.

1824 - 1826

Fichier:Gran Colombia in 1824.svg
Organisation territoriale de la Grande Colombie en 1824.

Le Modèle:Date est adoptée par le Congrès de la République de Colombie la Ley de División Territorial de la República de Colombia, qui redéfinit l'organisation politico-administrative du territoire.

Celui-ci est réorganisé en trois districts, divisés en départements puis en provinces :

Modèle:Arbre

Modèle:Arbre

Modèle:Arbre

1826 - 1830

Fichier:Gran Colombia in 1826.svg
Organisation territoriale de la Grande Colombie entre 1826 et 1830.

Le Modèle:Date est promulguée une loi additionnelle à celle de 1824 qui réorganise certains départements :

  • le département d'Apure rejoint le département de l'Orénoque, tandis que les provinces de Cumaná, Barcelona et Margarita sont regroupées au sein du département de Maturín.
  • au sein du département de Magdalena, la partie sud-est de la province de Carthagène des Indes devient la province de Mompox<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Modèle:Arbre

Modèle:Arbre

Modèle:Arbre

Armée

Durant les années 1820, le budget de l'armée représente les 3/4 du budget national<ref>L'Amérique ibérique de 1570 à 1910, Thomas Calvo, Nathan Université, p246.</ref>.

Géographie

Modèle:À compléter La grande Colombie couvrait une grande partie du nord de l'Amérique du Sud et l'extrême sud de l'Amérique centrale. Elle reprenait plus ou moins le territoire de la Vice-royauté de Nouvelle-Grenade suivant le principe Uti possidetis juris.

Elle englobait les actuels pays de Colombie, Venezuela, Équateur et Panama ainsi qu'une partie du nord du Pérou et du nord-ouest du Brésil en Amazonie.

Démographie

La population de la Grande Colombie est multiethnique. Elle est composée d'Espagnols, d'Indiens, de Mulâtres, de Noirs, de Métis et de Zambos<ref name="Lorich">Modèle:Lien web</ref>.

De manière générale, la population est répartie de façon très hétérogène.

Selon les estimations réalisées en 1822, la population de la Grande Colombie est distribuée par département de la manière suivante<ref name="Censo1822">Datos publicados por el Instituto Geográfico de Weimar en 1823, en base a la subdivisión de la Gran Colombia de 1822. Por tal motivo no se incluye a la Provincia de Guayaquil.</ref>,<ref>Alexander von Humboldt (2011). Political Essay on the Island of Cuba: A Critical Edition. University of Chicago Press, Modèle:P.. Edición de Vera M. Kutzinski & Ottmar Ette. Modèle:ISBN.</ref> :

Numéro Département
ou province
Population
1 Orinoco 174 000
1.1 Cumaná 70 000
1.2 Barcelona 44 000
1.3 Guyana 45 000
1.4 Margarita 15 000
2 Venezuela 430 000
2.1 Caracas 350 000
2.2 Barinas 80 000
3 Zulia 162 100
3.1 Coro 30 000
3.2 Trujillo 33 400
3.3 Mérida 50 000
3.4 Maracaibo 48 700
4 Boyacá 444 000
4.1 Tunja 200 000
4.2 Socorro 150 000
4.3 Pamplona 75 000
4.4 Casanare 19 000
5 Cundinamarca 371 000
5.1 Bogotá 172 000
5.2 Antioquia 104 000
5.3 Mariquita 45 000
5.4 Neiva 50 000
6 Cauca 193 000
6.1 Popayán 171 000
6.2 Chocó 22 000
7 Magdalena 239 000
7.1 Cartagena 170 000
7.2 Santa Marta 62 000
7.3 Riohacha 7 000
8 Quito 550 000
8.1 Quito 230 000
8.2 Quixos & Macas 35 000
8.3 Cuenca 78 000
8.4 Jáen de Bracamoros 13 000
8.5 Maynas 56 000
8.6 Loja 48 000
8.7 Guayaquil 90 000
9 Panamá 80 000
9.1 Panamá 50 000
9.2 Veragua 30 000
Total Grande Colombie 2 463 000

Le recensement de 1825 donne, par district, les résultats suivants concernant la population<ref name="Censo1825">Datos publicados por Manuel María Paz y Felipe Pérez en 1890, en base a la subdivisión de la Gran Colombia de 1824.</ref> :

District Hommes libres Esclaves Indigènes indépendants Population totale
Fichier:Norte in Gran Colombia (1824).svg Norte (Venezuela) 609 545 50 088 26 579 686 212
Fichier:Centro in Gran Colombia (1824).svg Centro (Nouvelle Grenade) 1 182 500 45 830 144 771 1 373 110
Fichier:Sur in Gran Colombia (1824).svg Sur (Équateur) 485 021 6 975 52 481 524 477
Totaux Grande Colombie 2 227 066 102 902 203 831 2 583 799

Économie

Modèle:... L’économie et les rapports sociaux sont fortement marqués par l'esclavage et le servage. Plusieurs modes de production différents coexistent (le servage, l'esclavage, le communisme primitif et l’économie naturelle d'autosubsistance) mais l'exploitation des populations indigènes et surtout des populations noires réduites en esclavage reste le fondement de l'économie<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>. Le communisme primitif de certaines communautés indiennes — que l’administration coloniale espagnole s'était attachée à détruire sans y parvenir complètement — devient la cible des libéraux, qui par idéologie (le progrès étant perçu comme incompatible avec le maintien de rapports sociaux barbares) ou cupidité (l’agrandissement des haciendas nécessitant la disparition des terres collectives) ne pouvaient que difficilement tolérer<ref name=":0" />. La concentration de la propriété fut ainsi plus forte que durant la colonisation espagnole<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Culture

Modèle:...

Dans la culture populaire

Modèle:... La grande Colombie peut être reformée dans le jeu Heart of Iron IV grâce un système de décisions.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Modèle:Palette

Modèle:Portail