Subconscient
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Le subconscient est un concept<ref>apparu selon le dictionnaire de l'académie française au dix-neuvième siècle Premières apparitions en 1895 et 1890, Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935.</ref> qui appartient à plusieurs domaines. Étymologiquement, le terme signifie « sous la conscience » ; il est utilisé et discuté en psychologie et en philosophie<ref name="Lalande">André Lalande, Vocabulaire technique et critique de la philosophie, Éd.: - PUF - Coll.: Quadrige Dicos Poche Modèle:ISBN.</ref>.
En psychologie
Le mot « subconscient » a d'abord été utilisé en philosophie et en psychologie au Modèle:S mini- et faisait l'objet d'un débat vif entre différents courants. Morton Prince a par exemple proposé le terme « coconscient » pour l'opposer à l'emploi de subconscient en métaphysique chez Myers notamment<ref name="Lalande"/>,<ref>Édouard Claparède, Quelques remarques sur le subconscient, Archives suisses de neurologie et de psychiatrie, T. XIII, 1923.</ref>.
C'est Pierre Janet, créateur<ref name="Ellenberger">Henri F. Ellenberger, Histoire de la découverte de l'inconscient. Paris, Fayard, 1994.</ref>,<ref>Modèle:Citation Modèle:P..</ref> du mot d'après Henri Ellenberger, qui en a donné la première définition claire dans l'Automatisme psychologique en 1889<ref name="Ellenberger"/>,<ref>« Pierre Janet revendiquait la paternité du mot “subconscient”. » (Ellenberger Modèle:P.). « Il avait plus tard admis que le subconscient n'était pas tout à fait “psychologique” et qu'il était reliée au corps. » (cit. : Claude M. Prévost Janet, Freud et la psychologie clinique Payot, PBP, Modèle:N°, 1973 Modèle:P..)</ref>.
Pour Ellenberger, Janet Modèle:Citation bloc et Modèle:Citation bloc
Kilborne note : Modèle:Citation bloc
Janet écrit : Modèle:Citation bloc Le subconscient correspond aux processus psychiques non accessibles au sujet conscient. Ces processus relèvent de l'automatisme (psychologie). Toujours selon Janet, le subconscient provient d'un défaut de synthèse des éléments constitutifs du « champ de la conscience ». Il résulte d'une désagrégation psychologique, ou dissociation, entraînée par une pathologie psychogène dont la plus fréquente est l'hystérie. La théorie du subconscient proposée par Janet "aura une influence sur les surréalistes : ceux-ci se serviront de l'écriture automatique pour accéder aux processus les plus élémentaires de la pensée et réinventer la poésie"<ref>(Les visiteurs du soi, Jean Cottraux, 2004, Modèle:P.)</ref>.
Il est aussi repris par Théodule Ribot<ref>Annick Ohayon, in Alain de Mijolla : Dictionnaire international de la psychanalyse, éd. Hachette, 2005, Modèle:ISBN.</ref>.
En 1897, Paul Chabaneix<ref>médecin de marine</ref> a, selon Ellenberger, proposé Modèle:Citation
En 2005, Albert Ellis constate la différence entre sa notion d'inconscient qu'il nomme « le subconscient » et « l'inconscient freudien »<ref>Le Livre noir de la psychanalyse, sous la direction de Catherine Meyer, Modèle:P., éditions Les Arènes, Paris, 2005</ref>.
Pour Élisabeth Roudinesco : Modèle:Citation.
Psychologie cognitive
Modèle:Section à sourcer La psychologie cognitive considère des processus de pensée explicites, conscients et les oppose aux processus implicites, non-conscients. Dans la psychologie cognitive et adaptative, l'implicite s'apparente le plus souvent au psychique de bas-niveau. Il ne s'agit pas là d'une évaluation morale, éthique ou sociale, mais seulement d'une appréciation quantitative cognitive et Modèle:Précision nécessaire. Les processus conscients engageraient plus de ressources psychiques, seraient plus complexes, de plus haut niveau — en termes de calcul combinatoires.
Neurosciences : la Subconscience
Selon Yves Agid, qui distingue : subconscience intentionnelle (innée et apprise pour les humains comme pour les animaux) et subconscience non intentionnelle, Modèle:Citation bloc.
Les neurosciences considèrentModèle:Refnec que ce que connaît un hémisphère cérébral peut être ignoré de l'autre. Les hémisphères, spécialisés dans certaines tâches, ne sont pas équivalents. Des patients atteints présentent des lésions entravant la communication intrahémisphérique.
Mysticisme et religions
Le terme a parfois aussi été utilisé dans des théories mystiques ou religieuses, celle de Joseph Murphy par exemple par qui il est vu comme une partie de l'esprit qui agit à la place du sujet. Carl Gustav Jung a lui aussi utilisé le terme, notamment pour se distinguer de Freud et pour lui donner une dimension mystique et religieuse.
Subconscient dans le bouddhisme
Modèle:Section à sourcer Le bouddhisme décrit un courant mental qui n'est pas conscient, mais dépend de la conscience. Il s'agit, pour le bouddhisme theravāda, d'un « courant de conscience », bhavaṅga sota, qu'on peut traduire par subconscience et interconscience (voir Viññāṇa-kicca). Pour le Mahāyāna, c'est l'Ālayavijñāna, réceptacle des traces karmiques, qui correspond à l'aspect inconscient de l'esprit. Dans les deux cas, c'est la purification de l'esprit des souillures mentales (pâli : kilesa ; sanskrit : kleśa), plus ou moins comparables aux pulsions freudiennes, qui conduit à l'Éveil.
Psychanalyse
Sigmund Freud a utilisé le terme « subconscient »<ref>S. Freud, 1893, « Quelques considérations pour une étude comparative des paralysies organiques et hystériques ». Archives de neurologie, cité dans Psychanalyse (fondamental de psychanalyse freudienne), sous les directions d'Alain de Mijolla et de Sophie de Mijolla Mellor. Paris, P.U.F, 1996, Modèle:P..</ref> dans les Études sur l'hystérie (1895), il a ensuite récusé le terme et condamné son usage concomitant avec celui d’inconscient<ref>Freud : Modèle:Citation in L'Interprétation des rêves (1900), PUF, 2005 Modèle:ISBN.</ref>,<ref>Jean Laplanche et Jean-Bertrand Pontalis, Vocabulaire de la psychanalyse, Ed. : PUF, Coll. : Quadrige Dicos Poche, 2007 Modèle:ISBN.</ref>,<ref>Freud : Modèle:Citation, « L'inconscient », in Métapsychologie, PUF-OCF, 1988, Modèle:P., Modèle:ISBN.</ref>.
D'autres courants psychanalytiquesModèle:Refnec (jungiens, reichiens…) utilisent parfois les termes « subconscient » ou « subconscience » au lieu d'« inconscient ».
Droit et législation
En France, la notion de subconscient apparaît selon Stanislas Dehaene dans le décret Modèle:N° du 27 mars 1992 modifié : article 10 « la publicité ne doit pas utiliser des techniques subliminales » entendues comme visant à atteindre le subconscient du téléspectateur par l'exposition très brève d'images<ref> Stanislas Dehaene, [1]</ref>.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Paul Chabaneix, « Le subconscient chez les artistes, les savants et les écrivains », Baillière et fils, Paris, 1897.
- Pierre Janet, « Les problèmes du subconscient », Sixième congrès international de psychologie. Genève, 2-7 août 1909. Rapports et comptes rendus. Ed. Claparède, éd. Genève, Kündig, 1910 (Modèle:P.)
- Joseph Jastrow, La Subconscience (traduction de l'anglais). Paris, Alcan, 1908 (380 p.), préface de Pierre Janet (p. I-X)