Cantharide officinale
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La cantharide officinale, Lytta vesicatoria, est une espèce d'insectes coléoptères de la famille des méloïdés. Il mesure de 12 à Modèle:Unité de long, son corps est allongé, et d'une couleur vert brillant.
On l'appelle aussi mouche cantharide ou mouche espagnole ou encore mouche de Milan, mais ce n'est ni une mouche d'un point de vue scientifique (diptère), ni un insecte de la famille des cantharidés. Elle ne se trouve pas spécialement en Espagne ou à Milan, mais c'est un insecte aux propriétés particulières.
Description
La cantharide officinale se remarque par ses élytres luisants, le plus souvent vert vif aux reflets mordorés ou cuivrés. Des variantes asiatiques existent, tirant sur le rouge-cuivré, certaines sous-espèces présentant des bandes rouges plus marquées sur le bord des élytres. Le corps est allongé, la tête est bien séparée, élargie en arrière et les antennes sont fines, plus longues chez le mâle. Le thorax est petit et le bout de l'abdomen, mou, dépasse en arrière des élytres.
Distribution
Elle a une répartition géographique étendue, en Europe méridionale et centrale, en Asie, en Afrique tempérée et en Amérique où elle a été introduite.
Biologie
On la trouve sur le frêne, le lilas commun, le troène, le seringat ou le sureau dont l'adulte dévore le feuillage au printemps. Cet insecte vit généralement en colonie.
Sa vie larvaire se fait en parasite des nids d'abeilles solitaires. La femelle pond près des nids et les larves se nourrissent des œufs, des réserves de pollen, de nectar, passent par plusieurs stades évolutifs, de l'état larvaire à l'état nymphal d'où sortiront les adultes qui se nourriront de feuilles d'arbres. Les colonies importantes peuvent causer des dégâts dans les jardins.
Lytta vesicatoria dégage à distance une odeur forte assez désagréable, rappelant une odeur de souris et si cela n'est pas suffisant pour décourager les prédateurs, elle exsude par ses articulations (il s'agit d'une saignée réflexe) une hémolymphe jaunâtre chargée de cantharidine. Cette substance toxique provoque des brûlures sur la peau (vésicatoire) et est dangereuse pour les yeux<ref name="Villemant">Modèle:Article.</ref>.
Usage pharmacologique et aphrodisiaque
La cantharidine est encore employée aujourd'hui en pharmacopée comme emplâtre vésicant pour soigner de nombreuses affections. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la récolte des cantharides officinales était assez répandue et rémunératrice<ref name="Villemant"/>.
Mais une autre caractéristique a assuré la célébrité de la « mouche espagnole », c'est la propriété aphrodisiaque de la cantharidine. Depuis l'Antiquité, une poudre faite avec l'insecte est reconnue comme étant un stimulateur de l'érection. On retrouvait notamment de petites quantités de cette poudre dans les « dragées d'Hercule » et les « pastilles de Richelieu » distribuées par le marquis de Sade<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
D'après le spécialiste Yves Cambefort, Modèle:Citation Par contre les effets non voulus s'avèrent graves : priapisme<ref name=ASP>Modèle:Article</ref>, émissions d'urines sanglantes, vomissements, douleurs abdominales. La surdose peut être mortelle (50 à Modèle:Unité suffisent)<ref>Modèle:Ouvrage Voir aussi C. Villemant, "Les Coléoptères Méloïdes", art. cité.</ref>.
Selon l'historien Augustin Cabanès : Modèle:Citation bloc
En effet le marquis de Sade offrait à l'occasion à ses partenaires des bonbons d'anis enrobés de poudre de cantharide. Il fut embastillé pour empoisonnement, pour avoir offert de tels bonbons à quatre femmes lors d'une soirée, les effets n'étant pas ceux espérés<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
La poudre de cantharide est aussi un des ingrédients possibles du ras el hanout<ref>Cité dans Fès vu par sa cuisine de Z. Guinaudeau, éd. J.E. Laurent, Rabat, 1966, ASIN B0000DSLJH.</ref> (dont la composition est très variable), un ensemble de 25 à 50 épices utilisés dans la cuisine maghrébine, en particulier dans les traditionnels tajines et couscous.
Littérature
- Plutarque y fait référence dans son traité De la malignité d'Hérodote : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web</ref>;
- Sextus Empiricus, dans le premier livre de ses Esquisses Pyrrhoniennes, écrivait : « Les cerfs de même dévorent des animaux venimeux ; et les hirondelles mangent des cantharides. »<ref>Modèle:Ouvrage</ref>
- Il est cité dans L'herbe rouge de Boris Vian au chapitre 19 : Modèle:Citation ;
- Paul Éluard achève son poème intitulé L'ami en affirmant que Modèle:Citation ;
- Dans La conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole, Jones en parle à propos de ce que vend Lee : Modèle:Citation ;
- La poudre de Cantharide (identifiée dans l'ouvrage comme Telephora vesicans splendens) est au cœur du roman policier Les charbonniers de la mort de Pierre Magnan. Elle y figure comme constituant principal d'une préparation aphrodisiaque et y est ensuite utilisée à fins d'empoisonnement. Dans le cinquième chapitre, Pierre Magnan décrit précisément la collecte des insectes... mais la description semble plutôt correspondre à celle du Bostryche typographe (Ips typographus) cité aussi dans le roman comme constituant de la poudre. Il décrit en effet l'exploration de galeries dans des résineux (mélèzes) alors que la cantharide était récoltée en secouant les branches des arbres les hébergeant sur un drap<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ;
- Dans Périple d'un cachalot de Pierre Magnan, de la poudre de Cantharide est versée dans une barrique de vin que boivent les invités d'une noce. Des effets aphrodisiaques spectaculaires y sont décrits<ref>Modèle:Ouvrage</ref> ;
- Cité dans L'histoire de France vue par San-Antonio Neuvième leçon. ;
- Marguerite de Navarre en fait le sujet de la nouvelle 68 de L'Heptaméron (1559). Un apothicaire, trompé à dessein par sa femme, y prend de la "poudre de cantharides" ;
- Arthur Rimbaud parle des Cantharides dans son poème Ce qu'on dit au Poète à propos de fleurs adressé à Monsieur Théodore de Banville : Modèle:Citation <ref>Modèle:Ouvrage</ref> ;
- Gustave Flaubert dans Madame Bovary : Modèle:CitationModèle:Précision nécessaire.
- Dans Le Guépard de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, le Père Pirrone fait remarquer à un herboriste de son village natal : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
- Frédéric Mistral fait référence à la chasse aux cantharides (certainement leur récolte afin de constituer des médicaments ou des aphrodisiaques) au début du chant premier de Mireille (Le mas des Micoucoules) : Modèle:Citation
- Serge Gainsbourg évoque Modèle:Citation dans La Ballade de Johnny Jane en 1976.
- Chester Himes l'évoque aussi dans «Une affaire de viol», titre original : A Case of Rape (1980).
- Ernst Jünger se rappelle les endroits où il a rencontré les mouches espagnoles dans ses «Chasses subtiles», titre original : Subtile Jagden (1967)<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Télévision
- Dans l'épisode 21 de la saison 7 de la série Dr House, la patiente est victime d'un empoisonnement à la poudre de cantharide, qui aurait, selon les médecins, des effets similaires à ceux des radiations.
- Dans le premier épisode de l'anime Sketchbook : Full Color's, Kurihara cherche et trouve un cantharide près du fleuve, dans le cadre d'un devoir pour son cours de dessin.
- Dans les épisodes Retour à Whitechapel - Deuxième Enquête (Modèle:Langue et Modèle:Langue) de la série Whitechapel, les victimes sont empoisonnées à la poudre de cantharide.
Références
Liens externes
- Modèle:Fr+en Référence ITIS : Modèle:Trim Lytta vesicatoria (Linnaeus, 1758){{#ifeq:|nv| Non valide}}Modèle:Consulté le
- Modèle:ADW
- Modèle:Faunaeur2
- Modèle:BioLib
- Modèle:INPN
- Site aramel.free.fr