Émeu d'Australie

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Sous-titre/Taxon Modèle:En-tête label Modèle:Taxobox début Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox Modèle:Taxobox taxon Modèle:Taxobox répartition

Modèle:Infobox V3/Titre Bloc

{{#ifeq: LC |DD||[[Image:Status iucn{{#ifeq: LC |CD|2.3|3.1}} {{#ifeq: LC |jamais|blank| LC }}-fr.svg|alt=( LC )|link=|244px]]
}} LC {{#if: | }} : {{#ifeq: LC |CR|
| }}Modèle:UICN LC{{#if: |
{{{3}}}}}

{{#ifeq:0|0|[[Catégorie:Statut UICN Modèle:UICN LC]]|}}

Modèle:Infobox V3/Fin

L’émeu d’Australie (Dromaius novaehollandiae) est la seule espèce encore vivante au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle de la famille des dromaiidés.

Pouvant atteindre deux mètres de haut, c'est aussi, par sa taille, le deuxième plus grand oiseau du monde actuel derrière les deux autruches. Cet oiseau brun, au plumage original, est commun sur presque tout le territoire australien bien qu'il évite les régions trop densément peuplées, les zones trop humides ou trop sèches. Il peut voyager sur de grandes distances d'un bon pas et si besoin courir à Modèle:Unité<ref name="Davies">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} S. J. J. F. Davies, Emus in Australian Natural History, 14:225–29, 1963.</ref>. Ce sont des oiseaux nomades capables de parcourir de nombreux kilomètres à la recherche d'une nourriture variée à base de plantes et d'insectes.

La sous-espèce d'émeu qui habitait la Tasmanie (D. n. diemenensis) s'est rapidement éteinte après l'arrivée des premiers Européens en 1788. La répartition des différentes sous-espèces (D. n. novaehollandiae, D. n. woodwardi et D. n. rothschildi) a aussi été modifiée par les colons. Alors qu'autrefois les émeus étaient très communs sur la côte est de l'Australie, ils y sont maintenant devenus rares ; en revanche, le développement de l'agriculture et la création de points d'eau pour le bétail à l'intérieur du continent ont fait augmenter leurs effectifs dans les régions arides. Par ailleurs, on les élève pour leur viande, leur huile et leurs plumes.

Taxinomie

L'émeu a été décrit pour la première fois sous le nom de « New Holland Cassowary » (« casoar de Nouvelle-Hollande ») par Arthur Phillip dans son livre Voyage to Botany Bay, publié en 1789<ref name="Gould">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} J. Gould, Handbook to the Birds of Australia, volume 2, 1865, réédition de 1972 chez Landsdowne Press.</ref>. L'espèce fut ensuite renommée avec son nom actuel par l'ornithologiste John Latham qui collabora au livre d'Arthur Phillip, donna les premières descriptions et noms scientifiques de nombreuses espèces d'oiseaux australiens. Le nom binomial scientifique de l'émeu vient du latin et signifie « le coureur de Nouvelle-Hollande ». En revanche, l'étymologie de son nom commun « émeu » n'est pas connue avec certitude. On pense qu'il viendrait d'un nom arabe signifiant « grand oiseau » qui aurait été utilisé par les premiers explorateurs portugais pour désigner son cousin de Nouvelle-Guinée, le casoar<ref name="AM">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Emu : Dromaius novaehollandiae, Australian Museum, 2001 Lire en ligne.</ref>.

Chaque langage aborigène a son propre nom pour l'émeu et on peut citer, au Victoria, le nom Barrimal dans le langage « Djadja wurrung », myoure en « Gunai » et courn en « Jardwadjali »<ref name="Wesson 2001">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Sue C. Wesson, Aboriginal flora and fauna names of Victoria: As extracted from early surveyors, reports 2001, Victorian Aboriginal Corporation for Languages, Melbourne Modèle:Lien brisé.</ref>.

Les familles de l’émeu et des casoars sont placées ensemble dans le sous-ordre des Casuarii, en raison de leurs étroites relations phylogénétiques et de similitudes morphologiques. Avec les kiwis, elles constituent les représentants australasiens des Struthioniformes.

Position systématique

Sous-espèces

Fichier:D. n . novaehollandiae.jpg
D. novaehollandiae novaehollandiae à collier blanc.

D'après le Congrès ornithologique international, cette espèce est constituée des sous-espèces suivantes (ordre phylogénique) :

Autrefois une autre sous-espèce a été reconnue, D. novaehollandiae woodwardi (présente au nord de l'Australie, plus mince et au plumage un peu plus clair), mais ce n'est plus le cas aujourd'hui.

Morphologie et physiologie

À l’exception des kiwis et des tinamous, tous les ratites sont de grands oiseaux, et par la taille l’émeu vient en deuxième position après les deux autruches. Dans sa zone de répartition, le seul oiseau de taille comparable est le casoar à casque. Un émeu adulte a une taille de 1,50 à Modèle:Unité et pèse habituellement de 30 à Modèle:Unité, parfois jusqu’à Modèle:Unité ; les femelles étant en moyenne plus grandes et plus lourdes que les mâles<ref name="AM" />.

Fichier:Emu feet.jpg
Les émeus ont seulement trois doigts aux pattes comme les outardes (les autruches n'en ont que deux) ce qui leur permet de courir rapidement.

L’émeu a un corps compact, des pattes puissantes adaptées à la course et des ailes rudimentaires. L’oiseau peut couvrir de grandes distances, à une vitesse constante de Modèle:Unité. Lors d'un sprint, il est capable d’atteindre des vitesses de Modèle:Unité moyenne avec des pointes à Modèle:Unité<ref>Zoo de Bordeaux Pessac - Emeu</ref>, et faire des enjambées d’environ Modèle:Unité. Sa capacité à courir vite est due au développement important des muscles des pattes, à la longueur des jambes, au nombre de doigts (trois). C'est le seul oiseau à posséder des muscles gastrocnémiens et les spécialistes admettent qu'il possède dans ses pattes la puissance que les autres oiseaux ont dans leurs ailes<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} A. E. Patak et J. Baldwin, Pelvic limb musculature in the emu Dromaius novaehollandiae (Aves : Struthioniformes : Dromaiidae): Adaptations to high-speed running in Journal of Morphology, 238:23–37, 1998, Modèle:PMID.</ref>.

Le plumage à double rachis - trait commun émeus-casoars - a une apparence extrêmement lâche, semblable à une chevelure qui pend sur les côtés du corps à partir d’une raie dorsale bien marquée. Les ailes très réduites sont cachées sous le plumage ; elles participent de façon importante à la régulation thermique en permettant à l’oiseau de se rafraîchir en les agitant.

Leur plumage, marron ou gris brun, est touffu. Les extrémités des plumes sont noires. Ceci permet d'absorber la plus grande partie de la chaleur ambiante sans qu'elle soit transmise aux couches sous-jacentes. Un duvet sur la peau retient encore une partie de la chaleur<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} S. K. Maloney et T. J. Dawson, The heat load from solar radiation on a large, diurnally active bird, the emu (Dromaius novaehollandiae) in Journal of Thermal Biology 20:381–87, 1995.</ref>, ce qui permet à l'oiseau d'être actif même pendant les heures chaudes de la journée.

Lors des journées très chaudes, l'émeu halète pour réguler sa température. Ses poumons, recrachant de l'eau qui se vaporise, fonctionnent comme des évaporateurs de réfrigérateur et à la différence d'autres espèces animales, la diminution de la concentration en gaz carbonique dans le sang ne provoque pas de variation de pH et donc pas d'alcalose respiratoire<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} S.K. Maloney et T.J. Dawson, Thermoregulation in a large bird, the Emu (Dromaius novaehollandiae) in Comparative Biochemistry and Physiology. B, Biochemical Systemic and Environmental Physiology., 164:464–72, 1994.</ref>. Pour les journées froides, à l'inspiration, l'émeu fait circuler l'air par ses grandes narines munies de nombreux replis qui fonctionnent comme des radiateurs, ce qui lui permet de réchauffer l'air et d'avoir de l'air chaud qui arrive aux poumons. À l'expiration, l'air chaud qu'il rejette est saturé d'humidité. La vapeur d'eau se condense dans les narines en arrivant au contact de l'air froid, ce qui dégage de la chaleur qui sera récupérée dans les narines et réutilisée à l'inspiration suivante<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} S.K. Maloney et T.J. Dawson, Ventilatory accommodation of oxygen demand and respiratory water loss in a large bird, the emu (Dromaius novaehollandiae), and a re-examination of ventilatory allometry for birds in Physiological Zoology, 71:712–19, 1998.</ref>.

Habitat

Fichier:Emeu dans une forêt claire.JPG
Émeu dans une forêt claire.

Les émeus peuvent être observés dans la majeure partie de l’Australie, où ils vivent dans une grande variété de milieux. Leurs habitats typiques sont la forêt claire et les plaines semi-arides de l’intérieur. En certaines circonstances, ils peuvent gagner les déserts ou les abords des villes. Cependant, ils ne pénètrent pas dans la forêt pluviale tropicale.

Dans quelques régions, l’installation de points d’eau pour les moutons et le bétail a profité à l’émeu et l’a aidé à étendre son aire de répartition. C’est pourquoi les plus fortes densités se trouvent actuellement dans les régions d’élevage de moutons, suivies par celles de cultures céréalières et de pâturages.

Mœurs

L’émeu consacre la majeure partie de son temps à se nourrir. Dans cette activité comme dans les autres facettes de sa vie, l’espèce est diurne.

L'émeu peut parcourir de très grandes distances pour trouver des zones de nourriture abondante. En Australie-Occidentale, l'émeu suit un trajet saisonnier qui le conduit au Nord en été et au Sud en hiver, mais sur la côte est du continent, il ne semble pas y avoir de plan particulier pour ses déplacements<ref name="Congress" />.

Les émeus vivent seuls ou en couples, quelquefois en groupes de quatre à neuf oiseaux. Ils ne sont grégaires que lors des déplacements ou dans des lieux où la nourriture et l’eau sont abondantes. Au sein d’un groupe, les liens entre les individus sont lâches et il n’existe pas d’interaction sociale. Les situations d’antagonisme sont fréquemment résolues par une parade de menace.

En règle générale, les émeus sont pacifiques, excepté pendant la saison de reproduction durant laquelle ils se montrent beaucoup plus agressifs et lorsqu'ils sont dérangés. Ce sont des animaux très curieux qui s’approchent fréquemment des hommes.

Ce sont également de bons nageurs qui se baignent volontiers.

Vocalisation

Modèle:Article détaillé

Fichier:Émeu d'Australie.jpg
Émeu d'Australie dans la Tower hill Wildlife Reserve (Victoria, Australie).

En dehors de la saison de nidification, les émeus sont normalement silencieux, excepté durant les confrontations ou face à des objets étranges ; ils émettent alors des sons ronflants qui peuvent être entendus à deux kilomètres à la ronde.

Le grognement est utilisé par les mâles durant la saison de nidification en trois occasions principales : comme cri de menace et de défense du territoire en présence de rivaux, durant la parade nuptiale et avant la ponte. Pour produire ce son, l'émeu utilise une poche gulaire<ref name="AM"/>. Située en avant de la trachée, elle mesure environ Modèle:Unité de diamètre lorsqu'elle est gonflée<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} J. Del Hoyo, A. Elliott & J. Sargatal, Handbook of the Birds of the World, Volume 1, Ostrich to Ducks. ICBP, Lynx Edicions, Barcelona, 696 p, 1992.</ref>.

Nourriture et alimentation

Fichier:Dromaius novaehollandiae - 01.jpg
Émeu avec de la pelouse dans le bec.

L’émeu est omnivore. La proportion d’éléments végétaux et animaux consommés varie aux différentes périodes de l’année, bien que les premiers constituent généralement la plus grande part du régime. Autant que possible, les oiseaux prennent les parties des plantes présentant la plus haute valeur nutritive : graines, fruits, fleurs et racines tendres. Se déplaçant beaucoup, l'émeu participe probablement à la dispersion des graines ce qui doit contribuer au maintien de la biodiversité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} R. J. McGrath & D. Bass, Seed dispersal by Emus on the New South Wales north-east coast in EMU, 99: 248–52, 1999.</ref>. En été, ils mangent de grandes quantités d’insectes (sauterelles, coccinelles, chenilles, fourmis...) ainsi que des petits vertébrés<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} R. D. Barker & W. J. M. Vertjens, The Food of Australian Birds 1 Non-Passerines, CSIRO Australia Modèle:ISBN.</ref>. La coprophagie a également été constatée.

Pendant la journée, y compris en été, les émeus se nourrissent dans des espaces découverts, ce qui implique qu’ils ont besoin de beaucoup d’eau et qu’ils boivent fréquemment. Toutefois, les émeus ont une importante capacité de résistance au manque d'eau.

Avant d’entamer la couvaison, le mâle se constitue d’importantes réserves de graisse, car en général il ne mange ni ne boit durant cette période de huit semaines.

Reproduction

Fichier:Emu Gelege.jpg
Des œufs d'émeu.
Fichier:Dromaius novaehollandiae MHNT.ZOO.2010.11.1.7.jpg
Œuf de Dromaius novaehollandiae au muséum de Toulouse.
Fichier:Dromaius novaehollandiae MHNT.ZOO.2010.11.1.8.jpg
Œuf de Dromaius novaehollandiae au muséum de Toulouse.

La stratégie de reproduction de l’émeu est basée sur la polyandrie, les mâles prenant l’entière responsabilité des soins aux œufs et ensuite aux poussins.

Lors de la formation de couples, la femelle commence par émettre son appel ronflant caractéristique, dans le but d’attirer un mâle. Les couples vont ainsi se former en décembre-janvier et rester ensemble cinq à six mois. Les accouplements et les pontes se déroulent de février à juillet, mais surtout d'avril à juin. Pendant cette période, les cycles hormonaux se modifient ; chez le mâle, il y a une augmentation des taux de LH et de testostérone et les testicules doublent de taille<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} I. A. Malecki et al., Endocrine and testicular changes in a short-day seasonally breeding bird, The Emu (Dromaius novaehollandiae) in Southwestern Australia in Animal Reproduction Sciences, 53:143–55, 1998, Modèle:PMID.</ref>. Ce dernier entreprend de récolter des matériaux et de construire des nids à l’intérieur de son territoire où la femelle l'a rejoint.

Le nid (une dépression peu profonde et large de un à deux mètres, garnie de brindilles, de feuilles et d’herbes) est construit par le mâle. Il est fréquemment situé à l’abri d’un buisson ou d’un arbre, mais toujours dans un endroit plutôt dégagé, d’où le mâle couché a une bonne vue sur les alentours. Les deux oiseaux vont s'accoupler tous les jours ou tous les deux jours et la femelle va pondre un œuf tous les deux à trois jours pour avoir une couvée en moyenne de 5 à 15 (maximum 24) œufs vert foncé. Ces œufs pèsent 700 à Modèle:Unité chacun et mesurent Modèle:Unité de long sur Modèle:Unité de diamètre<ref name="Reader's Digest">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Reader's Digest Complete Book of Australian Birds, Reader's Digest Services, 1976 Modèle:ISBN.</ref>, ce qui équivaut à 10 à 12 œufs de poules. La première observation de vrais (génétiquement identiques) jumeaux chez les oiseaux a été faite chez l'émeu<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} S. M.Bassett et al., Genetically identical avian twins in Journal of Zoology, 247: 475–78, 1999.</ref>.

Fichier:Baby Emu.jpg
Des oisillons avec leur premier plumage fait de bandes jaunes et brunes permettant un meilleur camouflage.

Comme chez les casoars et les nandous, le mâle assume seul la couvaison et les soins aux jeunes. Pendant qu’il couve, la femelle peut soit rester dans les environs faisant preuve d’agressivité envers tout intrus, soit quitter le territoire pour s’accoupler avec un autre mâle. Dans une année favorable, une femelle peut ainsi avoir trois couvées<ref name="Congress">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} S. J. J. F. Davies, The natural history of the Emu in comparison with that of other ratites in Proceedings of the Modèle:16th international ornithological congress, H.J. Firth and J. H. Calaby eds, Australian Academy of Science, Modèle:P., 1976 Modèle:ISBN.</ref>.

Pendant toute la période d’incubation, le mâle ne mange pas, ne boit pas, ni ne défèque. Il se lève plusieurs fois par jour pour retourner les œufs. Une fois la ponte terminée, le mâle repousse agressivement la femelle. Pendant toute cette période, le mâle va perdre un tiers de son poids, ne survivant que grâce à ses réserves de graisse et avec pour seule boisson les gouttes d'eau qu'il pourra récupérer de la rosée de la nuit.

Une fois que le mâle a commencé de couver, le couple se sépare et la femelle va s'accoupler avec d'autres mâles et déposer ses œufs dans différents nids, de sorte que la moitié des oisillons d'une couvée ne sont pas issus du père nourricier<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} E. L. Taylor et al., Genetic evidence for mixed parentage in nests of the emu (Dromaius novaehollandiae) in Behavioural Ecology and Sociobiology, 47:359–64, 2000.</ref> et même quelquefois la femelle va déposer ses œufs dans le nid d'un mâle avec lequel elle ne s'est pas accouplée.

Les pertes sont importantes et moins de 50 % des œufs permettront d'avoir des oiseaux adultes ; en effet, beaucoup d'œufs ou d'oisillons seront dévorés par les goannas, les dingos, les cochons sauvages ou les renards, et ce malgré tout le soin que le mâle apporte à leur surveillance<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Emu sur australian-animals.net.</ref>. Les œufs éclosent après huit semaines d’incubation et le mâle arrête de couver juste avant l'éclosion<ref name="Congress" />. Dès leur naissance, les jeunes sont actifs et, au bout de quelques jours, les poussins abandonnent le nid. Ils mesurent environ vingt-cinq centimètres de haut et ont un plumage fait de bandes jaunes et brunes leur permettant de mieux se camoufler, plumage qu'ils perdront vers l'âge de trois mois. Le mâle en prend soin jusqu’à ce qu’ils soient âgés d’environ Modèle:Nombre, les protégeant et leur apprenant comment se nourrir<ref name="Reader's Digest" />. Les oisillons grandissent vite et atteignent leur taille adulte vers douze à quatorze mois. Les petits vont rester ensemble encore six mois jusqu'à ce qu'ils soient en âge de procréer. Les poussins atteignent la maturité sexuelle à l’âge de deux ou trois ans.

L'espérance de vie d'un émeu dans la nature est comprise entre 10 et Modèle:Nombre<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Emu Dromaius novaehollandiae sur Parks Victoria.</ref>, bien inférieure à celle d'un émeu en captivité.

Pendant la période de reproduction, les animaux deviennent très agressifs, pouvant bondir sur un individu griffes en avant et lui infliger de sévères blessures au niveau des jambes et du ventre.

Déplacements

Quand les circonstances le permettent, les émeus peuvent être totalement sédentaires. Sinon, ils sont nomades et peuvent couvrir de longues distances à la recherche d’eau et de nourriture.

Les adultes peuvent parcourir de 15 à Modèle:Unité<ref name=AM/> par jour et Modèle:Unité en Modèle:Nombre. Ils se déplacent généralement par petits groupes comprenant des oiseaux de tous les âges.

Relations avec l’homme

Avant la colonisation de l'Australie

Fichier:Emu showing feet.jpg
Les émeus étaient chassés par les Aborigènes pour leur viande et leur huile.

Ce n’est que depuis l’arrivée des premiers Européens en Australie que les émeus ont commencé à souffrir d’une intense chasse qui amena la rapide extinction des différentes formes insulaires.

Les émeus étaient chassés par les Aborigènes qui utilisaient différentes techniques pour les attraper : leur tirant des flèches quand ils étaient en train de boire, empoisonnant leur eau de boisson, attirant les émeus en imitant leurs cris, faisant balancer une boule de plumes et de tissus sous les branches d'un arbre pour attirer leur curiosité<ref name="Reader's Digest" />. Les émeus constituaient une importante source de viande dans les régions où ils étaient endémiques mais ils étaient aussi utilisés en médecine traditionnelle comme onguent. Leur huile servait de lubrifiant. Elle était aussi mélangée à de l'ocre pour faire les peintures traditionnelles des cérémonies aussi bien que pour imprégner le bois des outils et des ustensiles comme les « coolamons », des récipients allongés en forme de canoë<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Emu hunting in SA Memory South Australia: Past and present, for the future. Consulté le 11 juin 2008.</ref>.

La viande d’émeu était appréciée des premiers colons, leurs œufs étaient avidement recherchés en raison de leur grande taille et l’huile d’émeu était utilisée pour les lampes. Toutefois, la vraie chasse ne commença que quand les oiseaux entrèrent en conflit avec les intérêts économiques. Quand des cultures extensives de céréales commencèrent à se développer, les émeus adaptèrent leurs habitudes et se mirent à migrer vers les terres agricoles où ils trouvaient de l’eau et une nourriture abondante. Ils pénétraient dans les champs, détruisaient les récoltes et endommageaient les propriétés, ce qui amena les fermiers à les considérer comme des nuisibles, avec, pour conséquence, des primes offertes pour les tuer.

Une situation extrême fut atteinte avec la « Emu War », la « guerre des Emeus », qui eut lieu en Australie-Occidentale en 1932 quand des émeus, pendant une importante période de sécheresse, convergèrent vers le village de Campion pour y trouver de l'eau, effrayant les habitants qui essayèrent en vain de les repousser, causant la destruction de plusieurs récoltes, à l'époque où le Krach Boursier de 1929 faisait sentir ses effets en Australie.

Devant l’échec des campagnes de destruction, le gouvernement se contenta finalement d'un système de récompense, déjà en place depuis 1923. Modèle:Nombre plus tard, les fermiers optèrent pour la construction de clôtures infranchissables, pour lesquelles le gouvernement australien débloqua des milliers de dollars en 1953<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} La Grande Guerre des Émeus NatureXtreme, Desbrosses S. (2012). Consulté le 28 janvier 2012</ref>.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:Feeding farmed Emu.jpg
Émeus d'élevage dans une coopérative américaine en Virginie.

L'élevage commercial des émeus a commencé en Australie-Occidentale en 1987 et le premier abattoir a pu fonctionner en 1990<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En Australie, le gouvernement de chaque État, en dehors de la Tasmanie, impose que les animaux soient nés et élevés en captivité et fournit des autorisations d'élevage pour protéger les émeus sauvages. En dehors de l'Australie, les émeus sont élevés à grande échelle en Amérique du Nord avec environ un million d'oiseaux aux États-Unis et soixante mille au Canada<ref name="USDA">Modèle:Lien web.</ref>, au Pérou, en Chine et à un niveau moins important dans quelques autres pays. Au Canada, la plus grande ferme d'émeus est le centre de l'émeu de Charlevoix<ref>Modèle:Lien web.</ref>, avec plus de Modèle:Unité. Les émeus se reproduisent bien en captivité et doivent être gardés dans de vastes enclos pour éviter les problèmes liés à l'inactivité. Ils sont nourris deux fois par jour avec des céréales et de l'herbe en complément. Les animaux sont abattus entre 50 et Modèle:Nombre à un poids moyen de Modèle:Unité.

Les émeus sont élevés pour leur viande (de 15 à Modèle:Unité par individu), leur cuir (0,Modèle:Unité par oiseau) et leur graisse.

La viande d'émeu est pauvre en matières grasses (1,7 à 4,5 %) et en cholestérol (39 à Modèle:Unité/Modèle:Unité) et est assimilée à de la viande rouge à cause de sa couleur et de son pH<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} United States Department of Agriculture, Emu, full rump, raw, USDA National Nutrient Database for Standard Reference, Release 18, 2005 Lire en ligne. Consulté le 11 juin 2008.</ref>,<ref name="USDA" />. Les meilleurs morceaux proviennent des grands muscles du bassin et du haut des cuisses.

Le cuir d'émeu revêt un aspect particulier dû aux surélévations produites par les follicules associés aux plumes. Le cuir est utilisé, souvent en association avec d'autres, pour des petits objets comme des chaussures ou des porte-feuilles.

La graisse d’émeu est utilisée pour les cosmétiques, les produits diététiques et les médicaments. L’huile d’émeu semble avoir en effet des propriétés anti-inflammatoires<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} S. Yoganathan et al., Antagonism of croton oil inflammation by topical emu oil in Lipids, 38:603–07, 2003 Modèle:PMID.</ref> ; cependant la FDA (Food and Drug Administration) américaine ne lui attribue pas de propriétés thérapeutiques.

Les œufs non éclos blanchissent en quelques mois ; ils peuvent être peints ou décorés. Les plumes peuvent être utilisées pour leur aspect décoratif ou pour le garnissage de coussins, d’édredons. Les griffes peuvent être taillées et commercialisées comme imitation de pierres précieuses.

Statut

Actuellement, l’émeu est largement réparti à travers l’Australie et ses populations sont considérées comme assez stables (au milieu des années 1980, elles étaient estimées entre 625 000 et 725 000 oiseaux, dont 100 000 à 200 000 en Australie-Occidentale et le reste réparti surtout entre le Queensland et la Nouvelle-Galles du Sud<ref name="AM"/>).

Leur nombre est actuellement limité par trois facteurs principaux : l’intensité des activités agricoles, les disponibilités en eau et la densité des dingos.

Culture

Fichier:Coat of Arms of Australia.svg
Armes australiennes

Modèle:Timbreoiseau L'émeu figure sur les armoiries de l'Australie aux côtés du kangourou.

Galerie

Notes et références

Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références

Annexes

Bibliographie

  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Libby Robin, The Flight of the Emu: A Hundred Years of Australian Ornithology 1901-2001, Melbourne University, Melbourne, 1997 Modèle:ISBN
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} D. W. Ed. Walton, Fauna of Australia, Volume 1A, Australian Government Publishing Service, Canberra, 1987 Modèle:ISBN
  • Faune d’Australie et des mers du Sud, Gründ, 1988 Modèle:ISBN
  • P.-H. Fischer, Les animaux d'Australie, Payot, Paris, 1959 (ASIN B0000DSEK5)

Modèle:Autres projets

Liens internes

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Portail Modèle:Bon article