Cosmétique
Un cosmétique (du grec : kosmeo, « je pare, j'orne ») est une substance ou un mélange destiné à être mis en contact avec diverses parties superficielles du corps humain, notamment l'épiderme, les systèmes pileux et capillaires, les ongles, les lèvres, la poitrine et les dents, en vue, exclusivement ou principalement, de les nettoyer, protéger, parfumer, maintenir en bon état, de modifier leur aspect ou d'en modifier l'odeur.
Les cosmétiques sont des produits d'hygiène et d'embellissement qui restent superficiels dans leurs actions.
Plus généralement la cosmétique est l'art d'embellir les choses sans en transformer la nature intrinsèque. Le terme est par exemple utilisé en informatique pour désigner le résultat d'un traitement par une opération qui change l'apparence du résultat (présentation, ordre des éléments...) sans en changer les données.
On parle de travail cosmétique lorsque quelque chose doit subir un traitement de présentation sans être modifié en profondeur à partir du derme ou de l'organisme… Les produits cosmétiques modifient l'apparence avec des produits superficiels, maquillage, odeurs, hygiène, propreté, etc.
Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, non sans risques pour leur santé, Néron et Poppée éclaircissaient leur peau avec de la céruse (carbonate de plomb, très toxique) et de la craie, soulignaient leurs yeux au khôl (contenant du plomb toxique) et rehaussaient leur teint et leurs lèvres avec du rouge (toxique quand il s'agissait de cinabre).
C'est avec les retours des croisades que le maquillage semble s'être répandu en Europe du Nord ; à partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les nobles usent de la crème hydratante, du fond de teint, de la teinture pour cheveux et du parfum et dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle les cosmétiques sont utilisés dans toutes les classes sociales.
Avec le temps, les cosmétiques ont varié selon les modes et les matières premières disponibles. Certaines recettes comme le cold cream de Galien sont encore utilisées aujourd'hui, d'autres recettes sont presque abandonnées comme les bains de bouche à l'urine. Certains produits très dangereux pour la santé (dont le fameux blanc de céruse, facteur de saturnisme) ont néanmoins été très utilisés ; jusqu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle la plupart des cosmétiques européens et nord-américains contiennent du plomb.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et surtout au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'industrialisation et des découvertes changent le visage de la cosmétologieModèle:Note : parfums de synthèse, dérivés pétroliers, tensioactifs synthétiques et stabilisateurs d'émulsion. Ces nouveaux ingrédients ainsi que des formulations complexes réalisées par des chercheurs caractérisent les cosmétiques modernes, qui ont bénéficié pour leur large diffusion de l'avènement de la publicité.
Définition
Sont des cosmétiques
- les produits d'hygiène : démaquillant, dentifrice, déodorant, gel douche, gel nettoyant intime, savon, shampoing, bain de bouche
- les produits de soin visage : crème antirides, crème de jour, crème de nuit, crème hydratante, eau florale, gommage, lait, masque de beauté, baume à lèvres, tonique, sérums…
- les produits capillaires : après-shampooing, défrisant, gel, huile, laque, masque, teinture,
- les produits de maquillage : anti-cerne, autobronzant, ligneur (eyeliner), fard, fond de teint, khôl, mascara, poudre, produit pour blanchir la peau, rouge à lèvres, gloss, vernis à ongles, highlighter
- les parfums : eau de Cologne, eau de toilette parfum, eau de parfum
- les produits solaires : crèmes, huiles ou lotions après-soleil et solaires
- les produits pour le rasage et les produits dépilatoires : après-rasage, crème dépilatoire, mousse à raser
- les préparations pour bains et douches : bain moussant, huile de bain, sels de bain
- les produits de soin corps : huile, lait, gommage, crème pour le corps hydratante, crème pour les mains.
Ne sont pas des cosmétiques
- un cosmétique ne soigne pas, ce n'est pas un produit thérapeutique et médicamenteux. Les médicaments doivent obtenir une autorisation de mise sur le marché et prouver leur efficacité par des tests, mais les cosmétiques sont utilisés à des fins superficielles.
- les produits alimentaires : la cosmetofood, la cosmétique alimentaire, appartient à la pharmacopée pour certains mais pour d'autres à la cosmétique dans ce cas la séparation entre ces deux univers est floue. Chronologiquement on parle de cosmétique (esthétique & cosmétique). La dermo cosmétique appartient au domaine de l'esthétique cosmétique, à la dermatologie, que l'on trouve en parapharmacie ou grandes surfaces, avec comme couleur symbolique le vert et blanc, et on parle de médicament par prescription (ordonnance) pour une maladie (médecine). Dans l'Antiquité, il n'y avait pas de distinction entre toutes ces professions, elles appartenaient à la médecine. L'origine des cosmétiques et des parfums, ainsi que la science appartenaient à la médecine. Au fur et à mesure de l'histoire il y a eu une séparation et une distinction des professions.
Un cosmétique ne se mangerait pas si l'on suit la définition stricte de la cosmétique. Ainsi un complément alimentaire n'est pas considéré vraiment comme un cosmétique. Cependant, certains aliments comme l'huile d'olive ou le miel sont utilisés comme ingrédients cosmétiques. Toutefois les messages publicitaires soulignent les bienfaits des cosmétiques pour la peau et l'hygiène de vie, et les laboratoires de recherche concentrent leur travail sur une « cosmetofood ».
Caractéristiques des cosmétiques
Quelles que soient leurs formes (crèmes, gels, émulsionModèle:, etc.), les cosmétiques ont généralement tous la même structure :
- un ou plusieurs principes actifs : substances actives qui assurent l'efficacité du produit. Le terme principe actif est couramment utilisé même si l'expression principe actif est normalement réservée aux médicaments.
- un excipient chargé de transporter les principes actifs.
- des additifs : adjuvants (pour parfumer, faire mousserModèle:, etc.), conservateurs notamment parabènes, colorants, antioxydants, émulsifiants, stabilisateurs de pH, tensioactifs, agents de contrôle de la viscositéModèle:, etc.
Finalement, un cosmétique peut facilement contenir une vingtaine d'ingrédients, choisis parmi les Modèle:Nombre cosmétiques référencés.
Les différents ingrédients peuvent être d'origine végétale (lavande, amande douceModèle:, etc.), animale (suifModèle:, etc.), minérale (paraffine, argile, silicium organiqueModèle:, etc.) ou encore de synthèse (silicone, parfum synthétiqueModèle:, etc.).
Les fabricants de produits cosmétiques ont l'obligation de documenter, par les essais et études appropriés, les revendications figurant sur leurs notices ou emballages et dans la publicité concernant l'activité du produit (anti-ride, hydratant, amincissantModèle:, etc.).
Cosmétiques naturels
On a vu se développer récemment des produits cosmétiques « Bio » ou « Naturel ». Les caractéristiques permettant l'utilisation de ces qualificatifs ont fait l'objet de longues discussions. L'appellation « Bio » est réservée à des produits cosmétiques dont les ingrédients sont issus de l'agriculture biologique. Elle fait l'objet de certifications délivrées par diverses organisations privées (ECOCERT en France, SOIL Association, BDIH, AB, etc. ailleurs), utilisant chacune leur référentiel d'évaluation du produit et de ses ingrédients.
Les cosmétiques dits « naturels », sans définition précise, correspondent en général à des formulations exemptes d'ingrédients d'origine pétrochimique. La revendication « naturel » ou la certification « Bio » portent sur l'origine des ingrédients utilisés et leur traçabilité.
Elle n'apporte à elles-seules aucune garantie sur la sécurité ou l'efficacité du produit. Certains ingrédients d'origine minérale, végétale ou animale subissent des transformations qu'on peut qualifier de chimiques.
La dernière des tendances (depuis 2010) est au développement des parfums dits biologiques ou naturels. L'organisation Ecocert certifie aujourd'hui des eaux de toilette et des eaux de parfums : ainsi les ingrédients doivent répondre à une charte très stricte interdisant les phtalates utilisés dans l'industrie chimique de la parfumerie classique.
La cosmeto-food est une technique cosmétique qui consiste à exploiter les bienfaits des fruits, légumes, épices et autres ingrédients dans des soins beauté, mélangés à des huiles naturelles (huile d'amande douce, huile d'argan, huile d'olive...).
Cette technique présente notamment l’avantage de ne contenir aucun produit de synthèse. Les ingrédients utilisés sont frais car souvent issus de producteurs locaux, et respectent le rythme des saisons, pour garantir l'efficacité des molécules et ne pas être trop gorgés d'eau.
La technologie WPE (Water Plant Emulsion) est un procédé permettant de créer une émulsion à partir de substances non miscibles. Cette émulsion utilise des éléments 100% naturels afin de créer un produit fluide, non visqueux et non collant avec des principes actifs répartis de façon homogène afin de renforcer leur effet<ref>Modèle:Article</ref>.
Histoire et industrie
Modèle:... Pour comprendre l'industrie telle qu'elle est aujourd'hui il faut comprendre comment celle-ci s'est développée.
La vente de cosmétique, comme dit précédemment, croît depuis l'époque antique. De cette époque au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la vente de produit se faisait principalement en boutiques et pharmacies. Ces produits étaient considérés comme des produits de luxe et des produits améliorant l'hygiène. Du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les boutiques et pharmacies étaient encore une fois les réseaux de ventes les plus utilisés, mais ils ont dû faire face à l'arrivée de nouveaux réseaux de vente comme la vente à domicile (encore plus cher qu'en boutique), et l’événementiel (petits vendeurs ambulants). Les vendeurs spécialisés étaient les plus sollicités par les classes sociales les plus riches. Ils vendaient des produits considérés comme des produits de haute qualité. Aujourd'hui encore, certaines de ces grandes marques perdurent grâce à l'empreinte qu'elles ont laissée dans ce marché.
C'est en 2008, avec l'arrivée d'Internet, que les ventes de cosmétiques vont exploser. Internet est un facteur direct à la vente et indirect grâce aux publicités. La télévision a été un accélérateur à la vente de ces produits, cependant internet offre un espace publicitaire bien plus vaste. Les blogs, YouTube, Les sites de ventes en ligne… ont permis de faciliter l'accès aux produits cosmétiques.
Aujourd'hui, le marché des cosmétiques repose sur un tissu d'entreprises multinationales. Les produits cosmétiques représentent actuellement un chiffre d'affaires mondial dépassant les 100 milliards d'euros.
En 2020, les 10 entreprises qui dominent<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Authority Data Sources : Cosmetics Technology, 2021, en ligne.</ref> le marché de la beauté sont :
- L'Oréal
- Unilever
- Procter & Gamble
- Estée Lauder
- Shiseido
- Beiersdorf
- LVMH
- Kao Corporation
- Coty
- Johnson & Johnson
Législation et sécurité
Le domaine des cosmétiques est régi par une législation relevant en Europe autrefois de la Directive européenne 76/768/CEE amendée sept fois depuis 1976, et maintenant du Règlement (CE) no 1223/2009 applicable dans tous les pays membres de l'Union européenne). Elle dresse une liste positive pour l'utilisation des colorants, conservateurs et filtres solaires ainsi qu'une liste négative (substances interdites) contenant, entre autres, les substances CMR (Cancérigène Mutagène Reprotoxique).
L'annexe 1 du Règlement exige un dossier de sécurité pour chaque produit cosmétique.
En Europe, la sécurité des produits cosmétiques et de leurs ingrédients est surveillée par le SCCS (Scientific Committee for Consumer Safety), instance rattachée à la Commission européenne pour l'évaluation scientifique de la sécurité des produits de consommation. Elle évalue toutes les nouvelles données scientifiques susceptibles de concerner les produits cosmétiques. Elle émet également des recommandations en vue d'adapter le Règlement à ces nouvelles données. Par ailleurs, le Règlement a institué le système de « cosmétovigilance » permettant de recenser rapidement toute information relative à d'éventuels effets indésirables liés à l'utilisation des produits cosmétiques.
Certains cosmétiques provoquent parfois des réactions directes ou secondaires chez certaines personnes allergiques ou s'étant sensibilisées à un des ingrédients du produit, sans parfois que cela puisse être anticipé à partir de données de sécurité disponibles en raison de la faiblesse numérique de la population concernée par les premières études.
C'est pourquoi la réglementation oblige les fabricants à indiquer sur l'emballage ou étiquette de leur produit, outre leur nom et adresse, la liste complète des ingrédients dont la présence de certaines substances naturelles réputées allergènes.
Les produits cosmétiques mis sur le marché sont soumis aux contrôles permanentsModèle:Refnec des autorités, notamment en France de la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) et de l'Agence nationale de la santé et du médicament (ANSM titutions afin de retrouver la traçabilité, du fabricant, du labo, des ingrédients, et des pourcentages, les examens d'efficacité…, ceci est une protection pour le consommateur en cas de problème, ou d'allergie avec un produit cosmétique.
En matière de protection de l'environnement, les exigences du règlement REACH (sur l'enregistrement, l'évaluation, l'autorisation et les restrictions des substances chimiques), mais ce dernier, entré en vigueur le Modèle:1er juin 2007 ne concerne que les substances produites en grandes quantités, et exclut les nanoproduits. Tous les autres ingrédients utilisés pour la fabrication de produits cosmétiques sont concernés, ce qui restreint l'emploi de substances susceptibles de nuire à l'environnement, dont celles qui sont peu biodégradables.
Divers indices laissent penser que certains composants cosmétiques pourraient avoir un effet de perturbateur endocriniens, voire pourraient augmenter le risque d'avortement spontané pour les esthéticiennes qui sont en contacts plus fréquents avec eux.
Santé et environnement
Pour être commercialisé et librement utilisé, un cosmétique ne devrait pas nuire à l'environnement ni à la santé, or plusieurs composants de cosmétiques qui ont été fréquemment utilisés dans ces produits (traditionnels ou industriels) et parfois le sont encore sont des perturbateurs endocriniens (actifs à faible dose), des produits toxiques (comme dans certains kohls traditionnels) et il semblerait y avoir une relation, pour une équipe de chercheurs polonais, entre la fréquence d'utilisation d'un produit cosmétique et le risque de cancer du sein (qui tend à augmenter non seulement au stade post-ménopausique, mais aussi chez les très jeunes femmes<ref name=CancerSein2014>Konduracka, E., Krzemieniecki, K., & Gajos, G. (2014). Relationship between everyday use cosmetics and female breast cancer. Pol. Arch. Med. Wewn, 124, 264-269.</ref>).
Diverses substances toxiques (plomb, certains éthers de glycols) sont maintenant interdites dans la plupart des pays, et les fabricants effectuent des tests de tolérance des cosmétiques pour éliminer les produits toxiques, allergènes, photosensibilisants, etc., de leurs gammes de produits. L'oxyde d'éthylène, utilisé dans certains cosmétiques a été classé cancérigène et mutagène (avec Modèle:Citation<ref name=CancerSein2014/>) et divers xénoestrogènes sont soupçonnés de pouvoir contribuer au risque de cancers dits « hormonaux » (cancer du sein, des testicules, de la thyroïde…) dont les parabens, sels d'aluminium, phtalates, ou le bisphénol A<ref name=CancerSein2014/>. Les effets synergiques des mélanges de ces produits chimiques (effet cocktail) sont encore difficiles à cerner, d'autant qu'ils se combinent aux effets d'autres facteurs environnementaux (dont l'exposition au soleil ou aux UV artificiels), d'éventuelles prédispositions génétiques et du vieillissement de la peau et de l'organisme<ref name=CancerSein2014/>.
En 1994, une étude<ref name="abortions">EM John, DA Savitz ; Spontaneous Abortions among Cosmetologists ; mars 1994, Volume 5, Issue 2 ; Revue Epidemiology (résumé)</ref> américaine a porté sur le taux de fausses couches chez des femmes nord-américaines (de Caroline du Nord), de 22 à 36 ans, ayant travaillé dans le domaine de la cosmétique, coiffure ou soins aux ongles durant leur grossesse. Sur Modèle:Nombre ayant une licence en cosmétologie, ils ont identifié celles qui ont été enceintes entre 1983 et 1988 (64 % ont accepté de répondre à deux enquêtes par questionnaires écrits). L'étude a porté sur 96 femmes ayant connu un avortement spontané et 547 ayant eu un bébé viable et qui ont travaillé à temps plein en cosmétologie ou dans d'autres emplois durant le Modèle:1er de leur grossesse<ref name=abortions/>. L'étude a montré une association statistiquement significative entre avortement spontané et le nombre d'heures travaillées par jour en cosmétologie, le nombre de soins aux cheveux effectués sur des clients par semaine, l'utilisation de désinfectants à base de formaldéhyde et le fait de travailler dans des salons de manucure, où des soins aux ongles étaient prodigués par d'autres employés<ref name=abortions/>. L'étude n'a par contre pas trouvé de corrélations très significatives pour le personnel à temps plein qui effectuait peu de soins aux cheveux, ou parmi les personnes qui travaillaient moins de 35 heures par semaine, ce qui laisse penser que les produits utilisés pour les soins aux cheveux (dits chemical services pour les anglophones) pourraient affecter la santé reproductive, peut-être via des effets de perturbation endocrinienne<ref name=abortions/>.
Ces dernières années, c'est le « Paraben » qui était utilisé comme conservateur (bactéricide) dans presque tous les produits cosmétiques (voir dossiers Afssaps) ou formules en cosmétologie. Il existe plusieurs types de parabens, mais le plus nocif a été interdit et/ou retiré de nombreuses formulations car perturbateur endocrinien voire potentiellement cancérigène. Ceci est devenu un argument de vente dans le marketing de produits cosmétiques dits « Sans Paraben », etc. Les consommateurs, très avertis et très regardant sur les produits naturels, contestaient les Parabens nuisibles pour leur santé.
Critiques et controverse
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la publicité et la presse féminine ont considérablement favorisé le commerce et la popularité des cosmétiques. Dans les pays riches, certains cosmétiques sont utilisés par des jeunes filles et parfois jeunes garçons à un âge de plus en plus jeunes (chez les bébés parfois), et de plus par les personnes âgées. Les produits et accessoires de démaquillage, solvants à ongle pouvant avoir des effets sur la santé, ont suivi ce marché. Quand un segment du marché est en perte de vitesse, les industriels inventent de nouveaux produits fluo, intégrant des paillettes, ou ayant un goût (pour les rouges à lèvres par exemple). Par la publicité et des conditionnements étudiés, ils cherchent à conquérir un public plus jeune et plus âgé (avec les produits dits anti-âge, anti-vieillissement)…
Des critiques à l'égard des cosmétiques semblent avoir depuis longtemps existé. Elles émanent de certains moralistes et religieux (Chrétiens, mormons, Musulmans… notamment, mais aussi au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de divers groupes (hippies, féministes ou d'activistes défenseurs des animaux (utilisés pour les tests sur animaux<ref>FDA, page sur les tests cosmétologiques sur les animaux, consultée 2010/11/21</ref> d'allergie en laboratoires ou tués pour leur graisse (graisse de baleine ou de phoque autrefois utilisées pour les rouges à lèvre par exemple)) et d'une partie du public des ONG<ref>Signers of the Compact for Safe Cosmetics ; Campaign for Safe Cosmetics (Campagne pour des cosmétiques sûrs), consulté 2007-07-05 (archivé 2007-06-09)</ref> ou de grandes ONGE comme Greenpeace qui dans le cadre de sa campagne éco-consommation/Vigitox<ref name="Vigitox">Campagne Vigitox de Greenpeace</ref>, inquiètes de la teneur en de nombreux produits chimiques toxiques ou potentiellement toxiques ou allergènes ou perturbateurs endocriniens de la plupart des cosmétiques, dont dérivés du pétrole, sodium lauryl sulfate (SLS), et parabens<ref name=GreenPeace>Plaquette éditée par Greenpeace, consultée 2010//11/21</ref>. Greenpeace reproche notamment aux autorités de santé de ne pas tenir compte des synergies entre produits chimiques (« effet cocktail»), ni de Modèle:Citation ni du Modèle:Citation (…) Modèle:Citation. L'ONG a interpellé les fabricants par écrit en leur demandant quelle était leur politique concernant certains produits fréquemment présents dans les cosmétiques et en particulier ceux qui figurent dans la liste de la convention OSPAR (Oslo Paris) qui a dressé une liste de substances persistantes, bioaccumulables et toxiques (PBT) à éliminer en priorité pour la protection de l’environnement marin Atlantique ;
De nombreuses études publiées mettent en cause l'innocuité des surfactants.
- Le sodium lauryl sulphate (SLS) dont on sait au moins depuis le début des années 1980 qu'il cause notamment des irritations de la peau et des dermatites<ref name="Agner_T">Agner T ; Susceptibility of atopic dermatitis patients to irritant dermatitis caused by sodium lauryl sulphate, journal=Acta Derm. Venereol. ;volume=71 ;issue=4 ;pages=296–300 ;1991 ; Modèle:PMID</ref>,<ref name="A._Nassif_1994">Nassif A, Chan SC, Storrs FJ, Hanifin JM ; Abnormal skin irritancy in atopic dermatitis and in atopy without dermatitis ; Arch Dermatol ; volume=130 ; issue=11 ; pages=1402–7 ; novembre 1994 ; Modèle:PMID ; doi;10.1001/archderm.130.11.1402 (Article)</ref>,<ref name="Marrakchi_S">Marrakchi S, Maibach HI ; Sodium lauryl sulfate-induced irritation in the human face: regional and age-related differences ; Skin Pharmacol Physiol ; volume=19 ; issue=3 ; pages=177–80 ; 2006 ; Modèle:PMID ; doi:10.1159/000093112</ref>,<ref name="Final_Report_SLS">CIR publication. Final Report on the Safety Assessment of Sodium Lauryl Sulfate and Ammonium Lauryl Sulfate. Journal of the American College of Toxicology. 1983 Vol. 2 (No. 7) pages 127–181.</ref>,<ref name="Loffler_H">Löffler H, Effendy I ; Skin susceptibility of atopic individuals ; Contact Derm. ; volume=40 ; issue=5 ; pages=239–42 ; mai 1999 ; Modèle:PMID ; doi:10.1111/j.1600-0536.1999.tb06056.x</ref>.
- Les Parabens sont aussi des irritants de la peau et sources de dermatite de contact chez les individus ayant développé une sensibilité allergique au paraben (faible pourcentage de la population)<ref>Nagel JE, Fuscaldo JT, Fireman P ; Paraben allergy ; journal=JAMA, volume=237, issue=15, pages=1594–5, avril 1977 ; Modèle:PMID ; doi:10.1001/jama.237.15.1594</ref>. L'expérimentation animale a aussi montré que les parabènes ont une activité œstrogènique, agissant comme xénoestrogènes<ref name="byfordetal">Byford JR, Shaw LE, Drew MG, Pope GS, Sauer MJ, Darbre PD ; Oestrogenic activity of parabens in MCF7 human breast cancer cells ; journal : J. Steroid Biochem. Mol. Biol. ; volume=80 ; issue=1 ; pages=49–60 ; janvier 2002 ; Modèle:PMID, doi:10.1016/S0960-0760(01)00174-1; résumé</ref>.
- L'utilisation prolongée de maquillage a également été liée à l'amincissement des cils<ref>Towards Beautiful Eyes – Solutions for Thinning Lashes and Dark Patches, Kamau Austin.</ref>.
- Des fragrances synthétiques sont largement utilisées dans les produits de consommation, dont certains peuvent provoquer des réactions allergiques<ref name="Synthetic_Fragrances">Frosch PJ, Pilz B, Andersen KE, et al. ; Patch testing with fragrances: results of a multicenter study of the European Environmental and Contact Dermatitis Research Group with 48 frequently used constituents of perfumes ; Contact Derm.; volume=33 ; issue=5 ; pages=333–42 ; novembre 1995 ; Modèle:PMID ; doi:10.1111/j.1600-0536.1995.tb02048.x</ref>.
Enfin, les compagnies produisant des cosmétiques sont périodiquement critiquées pour l'utilisation d'arguments pseudoscientifiques non basés sur des preuves scientifiques<ref>news.scotsman, à propos des argumentaires pseudo-scientifiques</ref>,<ref>Badsciences</ref>, souvent conjointement à des allégations environnementales émaillant leurs étiquettes, publicités et discours marketing présentant leurs produits comme naturels, issus de l'artisanat ou de la tradition ou au contraire de « technologies de pointe », alors qu'ils contiennent surtout des produits courants issus de la chimie de synthèse<ref name=Vigitox/>.
Nanomatériaux
Modèle:Méta bandeau de section Alors qu'il n'existait pas encore de définitions normées, dans l'Union européenne ;
- En 2007, le Comité scientifique européen pour la sécurité des consommateurs<ref>Comité scientifique européen pour la sécurité des consommateurs (Scientific Committee on Consumer Safety ou SCCS ; anciennement SCCP, Scientific Committee on Consumer Products)</ref> a produit une première définition<ref name=AFSSAPS2011CosmetiquesSolaire>Afssaps, Rapport État des connaissances relatif aux nanoparticules de dioxyde de titane et d’oxyde de zinc dans les produits cosmétiques en termes de pénétration cutanée, de génotoxicité et de cancérogenèse; adopté par La Commission de cosmétologie de l'Afssaps le 15 mars 2011, en réponse à la Saisine (n+2008 BCT0001) de la Direction générale de la santé (DGS) le 21 janvier 2008. 55 pages, PDF</ref>,<ref>SCCP, 2007</ref> : Modèle:Citation.
Plus tard, l'ICCR (International Cooperation on Cosmetic Regulation, 2010) précisera dans un rapport les critères et méthodes de détection des nanomatériaux dans les produits cosmétiques. Ce rapport présente également la définition des nanomatériaux dans les produits cosmétiques : Modèle:Citation<ref name=AFSSAPS2011CosmetiquesSolaire/>.
- en 2009, le Règlement Cosmétique<ref>RÈGLEMENT (CE) No 1223/2009 Du parlement européen et du Conseil du 30 novembre 2009 relatif aux produits cosmétiques ; voir Chapitre I, Article 2, point k)</ref> donne une définition juridique du nanomatériau :
Modèle:Citation<ref name=AFSSAPS2011CosmetiquesSolaire/>.
Législation européenne
- Directive 76/768/CEE du Conseil du 27 juillet 1976 concernant le rapprochement des législations des États membres relatives aux produits cosmétiques (directive « Cosmétiques »)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Règlement (CE) n° 1223/2009 relatif aux produits cosmétiques<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Chimie et beauté - dossier Sagascience du CNRS
- Dépliant d'information réalisé pas Greenpeace France en 2007 sur le danger des produits ménagers et cosmétiques commerciaux
Bibliographie
- M.C Martini (ouvrage coordonné par G.Peyrefitt) (date ?) Cosmétologie livre programme - BTS Esthétique Cosmétique ; Édition Masson Modèle:2e Édition
- La cosmétologie à la Renaissance ; introduction par le Modèle:Dr Jacques Chevallier ; textes numérisés par la BIU Santé collection Medic@.
- Secrets de beauté, une histoire de l'industrie cosmétique française, exposition virtuelle sur le site de la BIU Santé.