Renard

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Renard est un terme ambigu qui désigne le plus souvent en français les canidés du genre Vulpes, le plus commun étant le renard roux (Vulpes vulpes). Toutefois, par similitude physique, le terme est aussi employé pour désigner des canidés appartenant à d'autres genres, comme les genres Atelocynus, Cerdocyon, Dusicyon, Otocyon, Lycalopex et Urocyon. Dans la culture populaire, le renard est un personnage symbolique et littéraire qui représente l'intelligence et surtout la ruse.

Nomenclature et étymologie

Étymologie

Le substantif masculin<ref name="TLFI">Modèle:CNRTL [consulté le Modèle:Nobr 2016].</ref>,<ref name="Littré">Entrée Modèle:Lien web, dans Modèle:Ouvrage (Modèle:Lien web) [consultée le Modèle:Nobr 2016].</ref>,<ref name="Larousse">Entrée Modèle:Lien web [consulté le Modèle:Nobr 2016].</ref> renard est une antonomase lexicalisée<ref>Modèle:Article, Modèle:§ [mis en ligne le Modèle:1er 2012, consulté le Modèle:Nobr 2016].</ref>, résultat de l'emploi, comme nom commun, de Renart, nom propre<ref name="Littré" /> du héros éponyme du Roman de Renart<ref name="TLFI" />.

Jusqu'à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Collectif, Le Trésor de la langue française informatisée [1], art. « Renard » consulté le Modèle:Date-.</ref>, le renard est encore fréquemment appelé un goupil<ref group="N">Lorsque le renard était un goupil, le lapin était un conil.</ref>. Le terme actuel de renard, pour désigner l'animal, n'est autre que le prénom Renart donné au goupil héros du Roman de Renart. Au centre de ce recueil d'histoires imaginaires, Renart le goupil est très rusé et les tours qu'il joue aux autres animaux et aux humains ont rendu le personnage très célèbre (on disait : « malin comme Renart »). De ce fait, son prénom s'est substitué à goupil par éponymie. Sur ce point, voir la symbolique du renard et le renard dans la culture.

Renard a été graphié Renart jusqu'au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Le nom propre est tiré d'un anthroponyme francique *Raǥinhard, composé des éléments *raǥin (« conseil ») (cf. Modèle:Page h', Rainfroy<ref>Louis Guinet, Les Emprunts gallo-romans au germanique, Paris, Klincksieck, 1982.</ref>), et *hard (« dur », « fort ») (cf. le suffixe français -ard). Il a pour équivalents les prénoms moyen néerlandais Reynaerd et vieux haut allemand Reginhart (allemand Reinhart).

Quant au terme goupil, il est attesté sous les formes gulpil en 1155, volpil en 1180, golpilz en 1120, gupil en 1121-1134. Il procède du gallo-roman *WULPĪCULU, variante du latin populaire *vŭlpīculus<ref>Albert Dauzat, Henri Mitterand, Jean Dubois, Nouveau dictionnaire étymologique Larousse, éditions Larousse 1980, p. 349a.</ref> ou du bas latin vulpiculus<ref name="GOUPIL : Etymologie de GOUPIL">site du CNRTL : étymologie de "goupil".</ref>, dont sont directement issus l'occitan volpìlh et l'ancien italien volpiglio. La forme masculine vulpiculus est une altération du latin classique vulpēcula « petit renard » (qui a donné l'espagnol vulpeja), diminutif de vulpēs « renard » en latin classique<ref name="GOUPIL : Etymologie de GOUPIL"/>, d'où l'italien moderne volpe. Le passage de [v] à [w] en gallo-roman s'explique par l'influence phonétique du francique (peut-être inspirée dans ce cas par le vieux bas francique *wulf « loup »), ensuite [w] se durcit régulièrement en [gʷ], puis se délabialise en [g] en français central et à l'ouest, mais pas dans les dialectes d'oïl septentrionaux (ex. : bas-lorrain, champenois, picard, ancien normand septentrional woupil).

Le latin vulpēs est issu de l'indo-européen commun *(H)ulp-i-, qui est continué par l'avestique urupi « martre » et le lituanien vilpišỹs « chat sauvage », ainsi que par des formes dérivées comme le persan rubâh (روباه) « renard » et le sanskrit lopāśá « chacal »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Vocabulaire

Le renard est un canidé. Le renard femelle adulte est la renarde<ref>Modèle:CNRTL [consulté le Modèle:Nobr 2016].</ref>. Le renard juvénile est le renardeau<ref>Modèle:CNRTL [consulté le Modèle:Nobr 2016].</ref>.

  • Le renard « glapit » (cri bref, peu sonore) et « jappe », aboiement aigu (jappement) en période de rut, qui s'entend très loin.
  • Le renard pratique le « mulotage » pour chasser.
  • Les excréments du renard sont des « laissées ».

Physiologie et comportement

Les caractéristiques générales des renards sont celles des Canidés, avec des nuances pour chaque espèce, de même que l'habitat ou les données biologiques et comportementales peuvent varier selon l'espèce et même la sous-espèce : voir les articles détaillés pour plus d'informations sur leur physiologie ou comportement respectifs.

Pour le renard le plus répandu en Eurasie, en Amérique du Nord, en Afrique du Nord et en Australie, voir Renard roux (Vulpes vulpes).

Noms en français et noms scientifiques correspondants

Fichier:Fennec Fox @ Africa Alive, Lowestoft.jpg
Le fennec (Vulpes zerda) est la plus petite espèce de renards et de canidés au monde. Il est présent surtout dans le désert du Sahara.
Fichier:Urocyon littoralis pair.jpg
Le renard gris insulaire est une espèce en danger de disparition.
Fichier:Vulpes vulpes sitting.jpg
Un renard roux, l'espèce la plus commune.
Fichier:Alopex lagopus, Asahikawa Asahiyama Zoological Park.jpg
Un renard polaire dans la neige. Il fréquente les régions arctiques.

En français, « renard » ne correspond pas à la tribu des Vulpini (les renards « vrais »), qui regroupe seulement les genres Vulpes (renards au sens strict), Otocyon (Renard à oreilles de chauve-souris) et Nyctereutes (Chien viverrin), ce dernier n'étant pas même assimilé aux renards par les francophones.

Liste alphabétique de noms vernaculaires attestés<ref group="N">Attention aux appellations et traductions fantaisistes circulant sur l'Internet.</ref> en français.

Note : certaines espèces ont plusieurs noms et, les classifications évoluant encore, certains noms scientifiques ont peut-être un autre synonyme valide. En gras, l'espèce la plus connue des francophones.

Aspects culturels

Fichier:Marc-blue-black fox.jpg
Renard, tableau de Franz Marc, 1911.

Modèle:Article détaillé Le renard est un personnage littéraire qui a la caractéristique de représenter l'intelligence et la ruse. On peut citer notamment :

Écologie

Modèle:Section à internationaliser Modèle:Section à déplacer

Maladies

Les renards sont vecteurs de l'échinococcose alvéolaire, maladie qui peut se révéler mortelle chez l'homme. Cette pathologie se découvre plusieurs années après l'avoir contractée : certaines personnes sont mortes, car on croyait à un cancer du foie. Ces maladies sont transmises par la salive ou les excréments des carnivores porteurs ou par ingestion d'aliments souillés par eux. Néanmoins, un cycle se forme entre rongeurs et renards<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le ver se trouvant dans les excréments du renard et les rongeurs le mangeant, puis le renard mangeant les rongeurs, il y a un cycle naturel. Seuls une vingtaine à une soixantaine de cas sont déplorés chaque année en France<ref>Modèle:Lien web.</ref>. De plus, les chiens et chats<ref>Modèle:Lien web.</ref> non vermifugés peuvent la transmettre. Pour éviter de l'attraper, il faut avoir de l'hygiène<ref>Modèle:Lien web.</ref> dès que l'on est dans la nature ou avec des animaux.

Certains renards font eux-mêmes preuve d'hygiène et d'astuce en sachant se débarrasser de leurs parasites externes : par exemple, il a été observé qu'un renard, après avoir récolté dans sa gueule sans l'ingérer une importante touffe de poils de bouquetins abandonnés en début d'été, se plongeait progressivement dans un lac en commençant par la queue et finissant par le museau, restant ainsi quelque temps parfaitement immergé, de sorte que les parasites migrent vers la touffe qu'il abandonna ensuite<ref>Là où l'horizon est plat, je ne tiens pas, Louis Oreiller (braconnier puis garde chasse dans le Val d'Aoste) avec Irène Borgna, Éditions Glénat 2019 Modèle:ISBN</ref>.

La rage est une maladie que le renard transmettait autrefois. Une campagne de vaccination par voie orale a permis de s'en débarrasser rapidement en Europe occidentale, si bien qu'elle ne sévit plus en France depuis 1998<ref>Modèle:Pdf Modèle:Lien web</ref>.

Rôle écologique

Les renards ont un rôle important dans la régulation des rongeurs en campagne, tels que les campagnols, les mulots, les souris, ou encore les rats. Ils en consomment des milliers chaque année, ce qui en fait des auxiliaires de cultures efficaces pour les agriculteurs, permettant de limiter les dégâts que font ces rongeurs aux récoltes<ref name="consoglob">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="sciencesetavenir-nuisible">Modèle:Lien web.</ref>.

Ils ont également un rôle important dans la lutte contre la maladie de Lyme en consommant les rongeurs sur lesquels vivent les tiques pouvant transmettre cette maladie, tels les campagnols et les rats taupiers. Leur présence permet également de limiter le nombre de rongeurs contaminés en réduisant leurs déplacements<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="sciencesetavenir-nuisible"/>.

Le renard et le chat haret qui ont été introduits en Australie contribuent à la disparition de plusieurs espèces dans ce pays<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Australia's Noah's Ark Springs a Leak, Australian Conservation Foundation.</ref> :

Chasse

Modèle:Article détaillé Les techniques de chasse au renard sont le déterrage (effectué en période de reproduction), la chasse à courre, au fusil, à l'arc ou le piégeageModèle:Refsou.

Considéré comme espèce susceptible d'occasionner des dégâts (ESOD) en France<ref>Arrêté du Modèle:Date- pris pour l'application de l'article R. 427-6 du code de l'environnement et fixant la liste, les périodes et les modalités de destruction des espèces susceptibles d'occasionner des dégâts</ref>, entre 600 000 et Modèle:Unité d'individus y sont tués chaque année<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les chasseurs reprochent au renard de leur faire concurrence en s'attaquant au petit gibier, tels que le lapin, la perdrix ou le faisan (il serait ainsi la première cause de mortalité du faisan selon la Fédération des chasseurs de la Loire). Réputé pour être un « voleur de poules », il est également accusé par les agriculteurs de s'attaquer aux élevages de volailles en plein air<ref name="sciencesetavenir-nuisible"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les défenseurs du renard estiment cependant qu'il ne fait que profiter du « gibier d'élevage » relâché par les chasseurs eux-mêmes, qui constitue alors une proie facile ne sachant pas se défendre dans la nature<ref name="sciencesetavenir-nuisible"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ils avancent également que la responsabilité du renard dans les attaques que subissent les volailles d'élevage, bien que réelle, est surestimée par rapport à celle d'autres prédateurs comme les rapaces<ref name="sciencesetavenir-nuisible"/>. Le renard serait en outre un opportuniste, qui ne chercherait à s'attaquer qu'aux poulaillers peu protégés<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La prédominance des campagnols prairiaux dans leur régime alimentaire en fait des auxiliaires des cultures, la pullulation de ces rongeurs étant responsable de dégâts occasionnés aux productions agricoles et forestières et qui peuvent être chiffrés. Selon les sources, la prédation exercée par un renard sur les campagnols fait économiser 2 400 à Modèle:Unité par an à l'agriculture, et même Modèle:Unité en région céréalière<ref>Le Renard, un enjeu économique pour l’agriculture, Collectif Renard Doubs </ref>.

Comme d'autres prédateurs, c'est également un animal qui s'autorégule : la proportion de femelles gestantes et le nombre de renardeaux par portée s'adaptent selon les ressources et le territoire disponibles. Ses défenseurs estiment donc qu'il est inutile de chercher à réguler sa population par la chasse<ref name="consoglob"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Prédateurs

En raison de l'élimination récente et généralisée par l'Homme des grands canidés et des grands félins, les prédateurs du haut de la pyramide alimentaire dans de nombreux écosystèmes terrestres sont maintenant des carnivores de taille moyenne (tels que les lynx ou coyotes<ref name=rolePredat2012>Levi T, Wilmers CC, Wolves-coyotes-foxes : a cascade among carnivores; Ecology. 2012 Apr;93(4):921-9 (Résumé).</ref> en Amérique du Nord). Or, bien qu'étant un prédateur relativement généraliste, le coyote élimine volontiers ses concurrents prédateurs, et notamment le renard<ref name=rolePredat2012/>. Il est démontré que l'activité prédatrice du coyote favorise l'abondance des oiseaux chanteurs et même l'abondance de certains rongeurs ainsi que la diversité biologique. Ceci s'explique par le fait qu'ils réduisent les populations de chiens et de chat domestiques ainsi que de renards<ref name=rolePredat2012/> (ce qui montre au passage l'importance du renard en matière de lutte contre les rongeurs).

La réintroduction ou le confortement de populations de loup gris dans de nombreuses régions d'Amérique du Nord va à nouveau modifier la chaîne d'interactions prédateurs-proies<ref name=rolePredat2012/> ; une étude basée sur une série chronologique de 30 ans de suivi du loup, du coyote, du renard et de leur abondance relative dans l'état du Minnesota (États-Unis) montre en effet que le retour des loups réduit également (ou supprime parfois) à son tour des populations de coyotes<ref>Berger KM, Gese EM., Does interference competition with wolves limit the distribution and abundance of coyotes? ; J Anim Ecol. 2007 Nov; 76(6):1075-85.</ref>, ce qui redonne au renard sa position de mésoprédateur, et qui pourrait lui permettre d'à nouveau et mieux réduire les pullulations de petits rongeurs<ref name=rolePredat2012/>.

Ainsi, une prédation plus marquée par les petits prédateurs (renards et mustélidés), et moins marquée par les coyotes (prédateurs de moyenne envergure) grâce à leur contrôle par quelques « grands » prédateurs (loup, cougar, lynx) pourrait être plus semblable au potentiel écologique et à l'écosystème historique qui était en place avant la disparition ou régression du loup du « sommet de la pyramide »<ref name=rolePredat2012/> (cette situation n'est néanmoins pas comparable à la situation préhistorique où les grands prédateurs étaient non seulement plus nombreux mais aussi beaucoup plus grands et plus puissants que le loup (Lion d'Amérique, Tigre à dents de sabre, Ours à face courte…), même après trois ères glaciaires et au début de l'actuel inter-glaciaire. La « déstructuration » ou la « restructuration » des communautés de prédateurs en raison de la perte ou de la restauration des populations de moyens et/ou grands prédateurs est susceptible de modifier le spectre de taille des proies consommées massivement, avec des implications importantes, directes et indirectes, pour la biodiversité<ref>Berger KM, Gese EM, Berger, Indirect effects and traditional trophic cascades: a test involving wolves, coyotes, and pronghorn. J. Ecology. 2008 Mar; 89(3):818-28.</ref> et la santé humaine<ref name=rolePredat2012/>,<ref> Berger KM, Conner MM., Recolonizing wolves and mesopredator suppression of coyotes: impacts on pronghorn population dynamics. Ecol Appl. 2008 Apr; 18(3):599-612.</ref>.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

<references />

Annexes

Modèle:Autres projets

Articles connexes

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Lien externe

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