Lynx

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Les lynx (genre Lynx) sont des félins de la sous-famille des Félinés. Parmi les félins, les lynx sont aisément reconnaissables à leur face ornée de favoris, à leurs oreilles triangulaires surmontées d'une touffe de poils noirs, et à leur corps doté d'une courte queue et de longues pattes. Parmi les caractéristiques moins visibles, les lynx ne possèdent que Modèle:Nobr, au lieu des Modèle:Nobr habituelles chez les félins.

Descendants du Lynx d'Issoire, les lynx ont connu plusieurs classifications taxinomiques différentes et les diverses espèces ont tour à tour été sous-espèces puis espèces à part entière. Depuis la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, seules quatre espèces sont reconnues : le Lynx du Canada (Lynx canadensis), le Lynx boréal (Lynx lynx), le Lynx pardelle (Lynx pardinus) et le Lynx roux (Lynx rufus). Le Caracal, qui, physiquement ressemble aux lynx, a longtemps fait partie du genre Lynx et est encore appelé « lynx du désert ».

Prédateurs de l'hémisphère Nord, les lynx ont pour habitat préféré la forêt boréale. Considérés comme très largement répandus, exception faite du Lynx pardelle gravement menacé, ils font partie des rares félins dont on estime les populations stables. Alors qu'ils tenaient une place importante dans la mythologie américaine, les lynx étaient fort méconnus en Europe et y ont souffert d'une réputation de bête féroce.

Le lynx est exclusivement carnivore ; sa proie principale est le Lièvre d'Amérique. Il mange également des souris, des écureuils et des oiseaux tels que le tétras.

Caractères communs aux lynx

Morphologie

Corps

Fichier:Lynx lynx-2.JPG
Les lynx ont une silhouette caractéristique avec leur courte queue et leurs longues pattes. Ici, Lynx boréal d'un zoo suédois.

Le physique très reconnaissable des lynx peut difficilement être confondu avec les membres d'un autre genre de félins, hormis peut-être le Caracal. Le corps est caractérisé par une démarche chaloupée du fait de leurs membres postérieurs très développés, ce qui est une particularité du genre, les félins ayant généralement la partie antérieure du corps plus puissante<ref name="Jackson10">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Les félins, p. 10.</ref>. Les jambes sont longues et les pattes volumineuses comparées au reste du corps ; il s'agit d'une adaptation au déplacement dans la neige : les longues pattes permettent de se dégager plus facilement d'un épais manteau neigeux et les pieds très larges agissent comme des raquettes afin de ne pas s’enfoncer dans la neige<ref name="BorealPhysio" />,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Larousse des félins, p. 19.</ref>. De plus, la largeur des coussinets étouffe le bruit des pas et assure une démarche totalement silencieuse. Les lynx exercent une pression très faible sur le sol, même en comparaison avec d'autres carnivores : ainsi le Lynx boréal exerce une pression sur le sol trois fois plus faible que celle du Chat sauvage (Felis silvestris)<ref group="Note">Le Lynx boréal est de trois à dix fois plus gros que le Chat sauvage.</ref> et on estime ce ratio entre 4,1 et 8,8 pour le Lynx du Canada et le Coyote (Canis latrans). L'empreinte des lynx, aussi longue que large, ressemble à celle du chat domestique. La piste est quasiment rectiligne, surtout lorsqu'ils avancent au pas<ref name="BorealPhysio" />.

La queue est courte, comme tronquée et se termine en manchon<ref name="Jackson195" /> ; elle mesure à peine 20 à Modèle:Unité de long<ref name="Kora"/>. La taille totale varie selon les espèces, mais reste dans les mêmes proportions : seul le Lynx boréal se différencie par son gabarit pouvant être deux fois plus élevé que celui des autres espèces. Le dimorphisme sexuel est important : les mâles sont en moyenne un quart plus gros que les femelles<ref name="BorealPhysio" />.

La quantité de taches et la couleur de la robe des lynx varient selon les espèces et la latitude. Quatre types de robes sont reconnus : tacheté, rayé, uni et à rosettes<ref name="BorealPhysio" />. Chaque individu a une disposition particulière des marques. Parmi les quatre espèces de lynx, le Lynx pardelle a une fourrure très tachetée, tandis que le Lynx du Canada a peu ou pas de taches, notamment parce que sa longue fourrure a tendance à atténuer les marques. Au nord, les robes des lynx sont plutôt de couleur grise tandis qu’au sud elles tendent vers le roux<ref name="Kora"/>. En règle générale, les joues, le ventre, l'intérieur des pattes, le menton et le tour des yeux sont de couleur crème. Le Lynx du Canada et le Lynx boréal ont une fourrure particulièrement dense, notamment sur le dos où la concentration de poils atteint Modèle:Unité contre 4 600 sur le ventre ; on compte également douze ou treize poils de bourre pour un poil de jarre<ref name="BorealPhysio" />.

Taille et poids des différentes espèces du genre Lynx
Lynx boréal<ref name="LarousseBoreal">Rémy Marion, Modèle:Op. cit., « Lynx boréal Lynx lynx », Modèle:P..</ref> Lynx du Canada<ref name="LarousseCanada">Rémy Marion, Modèle:Op. cit., « Lynx du Canada Lynx canadensis », Modèle:P..</ref> Lynx pardelle<ref name="LaroussePardelle">Rémy Marion, Modèle:Op. cit., « Lynx pardelle Lynx pardinus », Modèle:P..</ref> Lynx roux<ref name="LarousseRoux">Rémy Marion, Modèle:Op. cit., « Lynx roux Lynx rufus », Modèle:P..</ref>
Longueur 77 à 135 cm 85 à 114 cm 85 à 110 cm 76 à 124 cm
Hauteur au garrot 65 à 75 cm 60 à 65 cm 42 à 47 cm 45 à 68 cm
Poids 9 à 35 kg 8 à 14 kg 9 à 13 kg 6 à 13 kg

Tête

Fichier:Lynx -Crâne de lynx près de Jougne (Doubs).jpg
Crâne de lynx découvert dans la forêt de Jougne (Doubs).
Fichier:Linces10.jpg
La tête d'un lynx est munie d'oreilles triangulaires surmontées de pinceaux noirs et de favoris autour des joues. Ici, un Lynx pardelle.

La tête des lynx, de forme arrondie et portée par un cou court, est également assez caractéristique. Les oreilles sont triangulaires, longues et ornées d'une touffe de poils noirs appelée « pinceau ». Ces pinceaux auriculaires ne se trouvent que chez les espèces du genre Lynx et également chez le Caracal, le Chat des marais<ref name="Jackson14">Peter et Adrienne Farrell Jackson, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref> et certaines races de chat domestique<ref group="Note">Les races telles que le maine coon peuvent être sélectionnées pour avoir ce type de pinceaux.</ref>. Il se pourrait que cela permette de capter la direction du vent<ref name="Jackson14" />. De longs poils le long des joues, appelés « favoris », forment une collerette qui leur donne un air un peu joufflu<ref name="Jackson195">Peter et Adrienne Farrell Jackson, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>. L’utilité de la forme du visage des lynx, notamment des pinceaux auriculaires, a été discutée. Matjuschkin a proposé une analogie avec la face du hibou, très ronde, avec des petites plumes dressées sur la tête<ref group="Note">Il ne s’agit pas d’oreilles.</ref> : les favoris autour des joues du lynx formeraient un miroir parabolique permettant de mieux capter les sons, tandis que les pinceaux amélioreraient la localisation sonore<ref name="GestaEco" />.

Les lynx ont pour caractéristique de n'avoir que Modèle:Nobr au lieu des trente habituelles chez les félins<ref name="Jackson10" /> : ils ne possèdent que deux prémolaires sur la mâchoire supérieure, ce qui est une caractéristique du genre Lynx<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le raccourcissement des mâchoires conduit à l’augmentation de la puissance de la morsure<ref name="Kora"/>. Au sein du genre Lynx, seul le Lynx boréal a la possibilité d'avoir une dent surnuméraire<ref name="GestaZoologie" />. La dentition lactéale des lynx ne comprend pas de molaires, l'ordre d'apparition des dents est canine - incisive - prémolaire, puis, pour la dentition finale incisive - canine - prémolaire - molaire<ref name="BorealVie"/>.

Comparaison des formules dentaires du genre Lynx et de sa famille des Felidae

Modèle:Formule dentaire

Modèle:Formule dentaire féline

Capacités physiques

Comme tous les félins, les lynx ont une vision très sensible en faible luminosité et très précise pour détecter le mouvement. L’odorat est puissant, mais il ne sert qu’à la communication intraspécifique (marquage du territoire par exemple), et jamais pour la chasse comme pour les canidés<ref name="Kora"/>. Les vibrisses, souvent appelées « moustaches », se trouvent sur le museau, au-dessus des yeux, sur les joues et au niveau des pattes : comme pour tous les félins, elles sont un organe du toucher très sensible<ref>Rémy Marion, Modèle:Op. cit., p.128.</ref>. Les lynx ne réagissent pas à la cataire (herbe à chat) en captivité, mais seraient attirés par son odeur en liberté<ref>Peter et Adrienne Farrell Jackson, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>.

Ils sont capables de nager quand il le faut, et font d’excellents sauteurs et grimpeurs<ref>Rémy Marion, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>, grâce à leurs membres postérieurs particulièrement adaptés au bond<ref name="BorealPhysio">Modèle:Harvsp.</ref>. Des lynx captifs se sont par exemple évadés en sautant par-dessus leur clôture de trois<ref>Modèle:Lien web.</ref> à quatre<ref>Modèle:Lien web.</ref> mètres. Comme tous les félins, les lynx sont de très mauvais coureurs de fond. Cette faible endurance peut être corrélée à la petite taille du cœur : le poids du cœur d'un lynx ne représente que 3,4 à 6,4 % de sa masse totale<ref group="Note">À titre de comparaison, ce ratio est de 0,43 % chez l'Homme.</ref>. Les lynx connaissent trois allures : le pas, qui est l'allure la plus utilisée, le trot et le bond<ref name="BorealPhysio" />.

Comportement

Solitaire et territorial

Fichier:Calero Creek Trail Bobcat.jpg
Les lynx parcourent leur territoire à la recherche de proies.
Ici, un Lynx roux.

Comme tous les félins, les lynx sont territoriaux. Le territoire du mâle recouvre celui d'une ou plusieurs femelles. Les territoires, tous sexes confondus, comportent cependant des « zones neutres » où il est possible de circuler sans qu’il y ait affrontement : les limites du territoire sont fréquemment des zones neutres chez les lynx. La taille du territoire dépend de la densité en proies et de l’espèce de Lynx considérée<ref name="Larousse149">Rémy Marion, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>. Le territoire du mâle peut atteindre Modèle:Unité en Amérique du Nord. Le lynx mâle est intolérant envers les autres mâles traversant son territoire, même si ce sont les femelles qui restent les plus vindicatives entre elles<ref name="Larousse165">Rémy Marion, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>.

Les marquages olfactifs, qui permettent de signaler sa présence sur le territoire, sont le plus souvent effectués sur un support facilement repérable. Il s'agit le plus souvent de jets d'urine et de marques de griffures<ref group="Note">Le rôle des fèces dans le marquage du territoire est encore assez mal identifié, la plupart étant enterrées.</ref>. Les marquages sont plus fréquents au centre du territoire que sur sa périphérie<ref name="BorealQuotidien">Modèle:Harvsp.</ref>.

Les lynx sont généralement solitaires, excepté les femelles avec leurs petits. Les seules rencontres entre mâle et femelle se déroulent durant la période de reproduction, pendant laquelle le mâle suit la femelle dans tous ses déplacements<ref name="Larousse149" />.

Extrêmement discrets, les lynx sont rarement visibles. A titre d'exemple, dans le parc national de Bavière, où le Lynx boréal a été réintroduit, Modèle:Unité annuels empruntent un sentier à trois cents mètres du lieu de reproduction du lynx ; l’ensemble du parc de Modèle:Unité, contenant six lynx résidents, était visité par Modèle:Nobr de personnes en 1976. Pourtant, seules six à huit observations annuelles ont été rapportées<ref name="GestaEco" />.

Chasse

Les lynx sont surtout actifs au crépuscule et au lever du soleil. Ils chassent principalement à l'affût. Comme la plupart des félins, les lynx asphyxient généralement leurs proies par une morsure à la gorge<ref name="Kora"/>, sans utiliser leurs pattes pour les assommer<ref name="BorealPhysio" />. Ils peuvent parcourir leur territoire à la recherche de proies sur plusieurs kilomètres. La fréquence de chasse est d’une proie tous les deux à trois jours<ref name="Larousse151">Rémy Marion, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>. Le taux de réussite de la chasse varie énormément selon les individus. Pour le Lynx boréal, on estime que les femelles accompagnées de leurs petits réussissent leur chasse dans 60 à 70 % des cas, les mâles dans 40 à 60 % des cas et les subadultes dans 10 à 20 % des cas. La distance entre l’attaque et la mise à mort est généralement de moins de vingt mètres. Les lynx ne poursuivent leur proie sur plus de deux cents mètres que dans 1 à 5 % des attaques<ref name="GestaEco">Modèle:Ouvrage, Modèle:Op. cit., « Écologie du lynx », Modèle:P..</ref>.

Les proies capturées sont différentes selon les espèces. La plupart du temps, les lynx se nourrissent de petites proies comme les lagomorphes ou les oiseaux. Le Lynx boréal est le seul à s’attaquer de préférence aux petits ongulés comme le chevreuil ou le chamois, bien qu'il arrive que le Lynx roux s’attaque aux Cerfs de Virginie et que le Lynx du Canada chasse le Caribou. Le lynx n’est pas un charognard et refuse toute nourriture en état de décomposition trop avancé<ref name="Kora" />. Les lynx peuvent s'attaquer au bétail : la pression de prédation sur les animaux domestiques est très variable selon les régions. Des cas de lynx spécialisés dans la chasse au mouton ont été rapportés. Lors de réintroductions de lynx, on constate une augmentation brusque des attaques sur le bétail suivie d'une période de stabilisation. En Europe, l'action des lynx sur le bétail est considérée comme mineure comparée à celles du loup et de l'ours<ref name="LynxGastro">Modèle:Harvsp.</ref>. Les lynx n'attaquent pas l'être humain, pas même lorsque celui-ci s'approche de leur progéniture<ref name="pronatura">Modèle:Lien web.</ref>.

Les lynx mangent en position accroupie en commençant par les parties charnues de leur proie, comme les cuisses ou les épaules et n'attaquent jamais l'estomac ni les intestins. La peau et les poils sont repoussés peu à peu durant le repas et la peau retroussée finit souvent par « empaqueter » les parties du corps non mangées<ref name="BorealChasse">Modèle:Harvsp.</ref>. Les oiseaux sont plumés<ref name="GestaEco" />. Les lynx peuvent également tirer leur proie sous le couvert des arbres afin de manger au calme<ref name="BorealChasse" />.

Les attaques du lynx sur les troupeaux de cervidés favoriseraient la dispersion des hardes, permettant ainsi une meilleure répartition de l'espèce sur l'ensemble du territoire <ref>Stratégie panalpine de conservation du lynx, 2003, Modèle:P..</ref>. Cela pourrait avoir un impact sur les jeunes pousses mangées par les chevreuils et garantir un meilleur équilibre des écosystèmes.

Cycle de vie

Fichier:Lynx cub poing.jpg
Malgré la protection apportée par la mère, la mortalité des jeunes est importante.

Le cycle de reproduction des lynx est soumis à de grandes variations. Ainsi, le cycle du Lynx du Canada est en étroite connexion avec celui du Lièvre à raquettes (Lepus americanus) et sa population fluctue environ tous les dix ans<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage, Modèle:P..</ref>. De même, les observations menées sur le Lynx boréal montrent que selon les années, seuls 43 à 64 % des femelles donnent naissance à des jeunes<ref name="BorealVie">Modèle:Harvsp.</ref>.

La saison des amours se situe majoritairement à la fin de l'hiver. Après une parade amoureuse de plusieurs jours, le mâle retourne à ses occupations tandis que la femelle part en quête d'un gîte pour mettre bas après une gestation d'environ deux mois. Elle élève seule ses petits et leur apprend à chasser. Ils quitteront leur mère quelques semaines avant la naissance de la génération future. Ces subadultes chercheront un nouveau territoire : la dispersion est assez faible puisque les jeunes s'installent sur des territoires proches de ceux déjà occupés<ref name="BorealQuotidien" />.

Statistique de la reproduction des différentes espèces du genre Lynx
Lynx boréal<ref name="Peter1">Peter et Adrienne Farrell Jackson, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref> Lynx du Canada<ref name="Peter2">Peter et Adrienne Farrell Jackson, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref> Lynx pardelle<ref name="Peter3">Peter et Adrienne Farrell Jackson, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref> Lynx roux<ref name="Peter4">Peter et Adrienne Farrell Jackson, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>
Gestation 63 à 68 jours 63 à 70 jours 63 à 68 jours 50 à 70 jours
Taille de la portée 1 à 4 jeunes 1 à 8 jeunes 1 à 5 jeunes 1 à 8 jeunes
Âge d'émancipation 10 mois 10 mois 7 à 10 mois 12 mois
Maturité sexuelle ♂ : 30 mois
♀ : 20 à 24 mois
♂ : 24 mois
♀ : 22 à 23 mois<ref group="Note">Lorsque les proies sont abondantes, la maturité sexuelle peut être acquise dès dix mois.</ref>
♂ : 33 mois
♀ : 21 mois
♂ : 18 mois
♀ : 9 à 12 mois

Les lynx sont très peu vecteurs de la rage. Sur mille lynx de Slovaquie capturés ou tués sur dix ans, seuls 0,6 % étaient infectés par le virus rabique. De plus, les lynx ne développent pas la forme agressive de la maladie et ont tendance à faire diminuer les populations de renards (très sensibles à la rage) par pression de prédation<ref name="GestaEco" />. Les décès par maladie ne représentent qu'un quart des décès totaux. Les trois quarts des décès des adultes sont dus à l'activité humaine, soit par une pression de chasse et/ou de braconnage, soit par le trafic routier<ref group="Note">Afin d'éviter les collisions mortelles avec un véhicule, la création d'écoducs complète la mise en place de corridors biologiques.</ref>. Pour les jeunes, c'est avant tout la famine et les maladies parasitaires qui déciment les populations (80 % des jeunes n'atteignent pas l'âge de procréer chez le Lynx boréal)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les lynx ont assez peu de prédateurs naturels en dehors de l'Homme. Selon les espèces, ours, loups, pumas et gloutons peuvent attaquer et tuer un lynx<ref>Peter et Adrienne Farrell Jackson, Modèle:Op. cit., Modèle:P., 198 et 204.</ref>. La longévité est d'une quinzaine d'années dans la nature et d'environ trente ans en captivité<ref name="Peter1" />,<ref name="Peter2" />,<ref name="Peter3" />,<ref name="Peter4" />.

Taxonomie et évolution

Histoire de la taxonomie du genre Lynx

La classification des lynx a fait l'objet d'un débat : les lynx devaient-ils être classés dans leur propre genre Lynx ou être un sous-genre de Felis ? En effet, jusque dans les années 1980, presque tous les félins étaient inclus dans le genre Felis, excepté les grands félins du genre Panthera et le guépard du genre Acinonyx : c’est la classification de Simpson. La taxonomie actuelle admet à présent que les lynx appartiennent à leur propre genre, mais les synonymes Felis lynx, Felis rufus ou encore Felis pardinus subsistent dans la littérature<ref name="LynxCanadaQuebec" />.

Le nombre d'espèces de lynx a beaucoup varié, du fait de la grande fluctuation morphologique, tant au niveau de la taille que de la couleur, des différents individus : jusqu’à sept espèces de lynx ont été proposées par Pocock et Balestri. Dans les années 1980, on comptait uniquement deux espèces : le Lynx boréal et le Lynx roux. Un autre modèle à deux espèces a existé qui admettait uniquement le Lynx boréal et le Lynx pardelle. Au sein de l’ensemble des différents modèles à deux espèces, la seule variation était l’aire de distribution du Lynx boréal qui tour à tour englobait celle du Lynx du Canada ou du Lynx pardelle<ref name="GestaZoologie" /> : les espèces actuelles, surtout le Lynx du Canada et le Lynx pardelle devenaient alors des sous-espèces du Lynx boréal Lynx lynx canadensis ou Felis lynx canadensis<ref name="LynxCanadaQuebec" /> et Lynx (Felis) lynx pardinus<ref name="RosaGardia" />.

Le Caracal, du fait de similitude morphologique (tête, denture, queue) a longtemps été classé dans le genre Lynx. L’absence totale de taches, puis, plus tard, les analyses génétiques, l’ont écarté du genre Lynx vers son propre genre Caracal<ref name="GestaZoologie">C. Kempf, Modèle:Op. cit., « Zoologie » Modèle:P..</ref>. Le Manul (Otocolobus manul) a lui aussi temporairement fait partie du genre Lynx<ref name="LynxBorealGenea">Modèle:Harvsp.</ref>.

Phylogenèse

Analyse génétique

La phylogénie s'est longtemps basée sur l'étude des fossiles d'un animal afin de préciser l'apparition et l'évolution d'une espèce. La phylogénie moderne s'appuie essentiellement sur les analyses génétiques en raison du nombre peu important de fossiles de félins. Le premier félin daterait d'il y a 11 millions d'années. L’ancêtre commun des lignées Leopardus, Lynx, Puma, Prionailurus et Felis aurait traversé la Béringie et colonisé l’Amérique du Nord il y a environ 8 à 8,5 millions d’années<ref name="PourLaScience" />. Il y a 7,2 millions d’années, la lignée des lynx diverge de celle des pumas. Le dernier ancêtre commun à tous les lynx date d’il y a 3,2 millions d’années au Pliocène<ref name="PourLaScience" />.

Le Lynx d'Issoire

Fichier:Huesos de lince.jpg
Ossements de lynx dans une grotte en Espagne.

Modèle:Article détaillé Bien que les fossiles soient rares chez les félins, les lynx font exception<ref name="bobcat" />. Le Lynx d'Issoire (Lynx issodoriensis) est généralement considéré comme l'ancêtre commun du genre Lynx. Possédant une aire de répartition très large, Lynx issiodorensis présentait une morphologie proche des félinés tout en ayant les caractéristiques des lynx<ref name="LynxBorealGenea" />,<ref name="GestaPopu">C. Kempf, Modèle:Op. cit., « Historique des populations », Modèle:P..</ref> : une queue courte et la denture à 28 dents. Plusieurs hypothèses d'« apparitions » des lynx modernes au travers de la forme intermédiaire du Lynx d'Issoire ont été proposées. Une première hypothèse suggère une divergence en trois lignées distinctes : L. pardinus, L. lynx, et L. rufus ; dans cette première hypothèse, L. canadensis descend de L. lynx<ref name="LynxBorealGenea" />.

Le Lynx d’Issoire aurait migré en Amérique du Nord par le détroit de Béring durant la glaciation du Pléistocène il y a cinq à deux millions d’années : des preuves de sa présence il y a 2,5 à 2,4 millions d’années ont été découvertes au Texas. Le Lynx d’Issoire aurait ensuite évolué en une forme intermédiaire Lynx issiodorensis kurteni puis vers l'actuel Lynx roux (Lynx rufus)<ref name="bobcat">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Les premières formes de Lynx pardinus pourraient dater de fossiles attribués à Lynx issiodorensis du Pléistocène moyen selon Argant (1996). Le Lynx des cavernes Lynx pardinus speleus<ref name="Ferus" /> ou Lynx spelaea<ref name="LynxBorealGenea" />, dont des traces ont été retrouvées dans les grottes de l’Observatoire à Monaco et de Grimaldi en Italie, possède des caractéristiques intermédiaires entre Lynx lynx et Lynx pardinus. Il est possible que le Lynx d’Issoire ait évolué vers le Lynx des cavernes qui par la suite a évolué vers le Lynx pardelle<ref name="Ferus">Les lynx, essai de paléontologie et formes actuelles sur FERUS.</ref>. Des études menées tant sur la morphologie que sur le squelette du Lynx pardelle ont mis en évidence la sympatrie entre le Lynx pardelle et le Lynx boréal au sud-ouest de l’Europe durant le Pléistocène. Les deux espèces sont à présent considérées comme allopatriques<ref name="RosaGardia">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article.</ref>.

Le Lynx d'Eurasie Lynx lynx est plus éloigné de Lynx issiodorensis que le Lynx pardelle. La dentition de cette espèce est différente de celle des autres lynx et il est également plus grand que les autres espèces de lynx<ref name="Ferus" /> ; une hypothèse proposée est que le Lynx boréal, originaire d'Asie, aurait repoussé le Lynx pardelle sur la péninsule espagnole<ref name="LynxBorealGenea" />. Le Lynx du Canada et le Lynx boréal sont en fait issus du même ancêtre commun asiatique<ref name="LynxCanadaQuebec">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Bien après la première colonisation ayant abouti au Lynx roux, une forme de Lynx d'Issoire a effectué une nouvelle colonisation des Amériques depuis l’Asie qui serait à l’origine du Lynx du Canada moderne (Lynx canadensis)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=CanLynx>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>.

Systématique

Classification classique

La classification classique range le genre Lynx dans la sous-famille des Felinae, qui contient historiquement tous les félins qui ne rugissent pas<ref name="MSWLynx">Modèle:MSW.</ref>.

─o Carnivora
 └─o Feliformia
   └─o Felidae
     ├─o Pantherinae
     └─o Felinae
       ├─o Nombreux genres tels que Prionailurus, Felis, Caracal, …
       └─o Lynx
         ├─o Lynx canadensis
         ├─o Lynx lynx
         ├─o Lynx pardinus
         └─o Lynx rufus

Classification phylogénétique

La classification phylogénétique divise les félins en huit lignées distinctes ; les lynx constituent la cinquième lignée. Les quatre espèces auraient évolué dans cet ordre : Lynx roux, Lynx du Canada, Lynx boréal et Lynx pardelle<ref name="PourLaScience">Modèle:Article basée sur {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article et {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article.</ref>.

Modèle:Clade

Modèle:Clade

Espèces et sous-espèces

Le genre Lynx est subdivisé en quatre espèces distinctes : le Lynx du Canada (Lynx canadensis), le Lynx boréal (Lynx lynx), le Lynx pardelle (Lynx pardinus) et le Lynx roux (Lynx rufus). La validité des sous-espèces est fortement débattue, notamment celle du Lynx roux : il n'existe pas moins de douze sous-espèces<ref name=msw3>Modèle:MSW.</ref> divisées selon des critères géographiques et morphologiques (taille et couleur)<ref name=Proposal />. Selon Mammal Species of the World, le Lynx du Canada n'admet que trois sous-espèces, le Lynx boréal cinq et le Lynx pardelle aucune<ref name="MSWLynx" />. Pour le Lynx boréal, il est possible que le Lynx de Sardaigne (Lynx lynx sardiniae) ne soit en fait qu'une sous-espèce de Chat sauvage (Felis silvestris)<ref name="LynxBorealGenea" />.

Hybridations

Modèle:Article connexe L’hybridation naturelle entre le Lynx roux et le Lynx du Canada existe<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage.</ref> : aux États-Unis, on appelle le résultat d’un tel croisement un « Blynx » ou un « Lynxcat », contraction du terme « Bobcat » désignant le Lynx roux et « Lynx » désignant le Lynx du Canada. En 2004, des études génétiques menées sur ces deux espèces ont confirmé que trois spécimens sauvages du Minnesota à l’origine ambiguë étaient issus de l’hybridation. L’ensemble des hybrides étudiés avait un Lynx du Canada pour mère<ref name="Hybride">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article.</ref>. Les signalements d’hybrides sauvages sont, pour l’instant, confinés au sud de l’aire de répartition du Lynx du Canada. Ces hybrides naturels partagent les caractéristiques morphologiques des deux espèces dont ils sont issus<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article.</ref>.

Des hybridations en captivité avec l’Ocelot, le Caracal et le Serval ont été signalées<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Une légende, probablement colportée par la créatrice de la race dans les années 1980 aux États-Unis, veut également que le pixie-bob soit une race de chat issue du croisement naturel entre un Lynx roux et un chat domestique<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. C'est également le cas pour le bobtail américain<ref name="messy">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref> et le lynx domestique<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref> ; bien que des observations d'accouplement entre le chat domestique et un lynx aient été rapportées, aucun test génétique n'a jamais confirmé ce genre d'hybridation<ref name="messy" />.

Chorologie

Habitat

Fichier:Taiga of Far East near Imeni Poliny Osipenko village, Khabarovsk Krai.jpg
Les forêts boréales, comme ici en Sibérie, constituent l'habitat préféré des lynx.

Les lynx vivent préférentiellement dans les forêts boréales et mixtes à feuillage caduc ; le Lynx roux accepte un plus large panel d'habitats qui vont des aires semi-désertiques aux marécages humides de Floride bien qu'il préfère les forêts, mais contrairement aux autres espèces de lynx, il n’en dépend pas exclusivement<ref name="Jackson196">Peter et Adrienne Jackson, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>. Le Lynx pardelle préfère les forêts de pins et la garrigue<ref name="LaroussePardelle" />.

Distribution et effectifs

Fichier:Lynx range.png
Répartition des lynx.

L'ensemble des espèces de lynx est situé dans l'hémisphère nord. Le Lynx roux et le Lynx du Canada vivent en Amérique du Nord<ref name="LarousseCanada" />,<ref name="LarousseRoux" />, le Lynx pardelle se trouve exclusivement sur de petites portions de la péninsule ibérique<ref name="LaroussePardelle" /> et le Lynx boréal possède la plus large distribution qui s'étend sur toute l'Europe et l'Asie<ref name="LarousseBoreal"/>.

L'aire de répartition des lynx s'est réduite plus ou moins fortement selon les espèces, mais c'est en Europe que la réduction a été la plus importante. Le Lynx boréal était présent partout en Europe puis il a disparu de l’ouest de l’Europe et des Alpes avant l’ours et le loup, bien qu’il ait été persécuté moins intensivement<ref group="Note">L’explication réside dans une plus grande sensibilité du lynx face à la destruction de son habitat et à la diminution des effectifs de ses proies naturelles.</ref>,<ref name="Kora">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Les populations de lynx régressèrent partout en Europe, puis eurent tendance à s’accroître au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, du fait de sa protection légale<ref name="GestaPopu" />. Le lynx pardelle, extrêmement menacé, a vu ses populations chuter drastiquement durant la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle en raison des épidémies de myxomatose qui a décimé sa proie principale, le lapin, et d'importants réseaux routiers qui ont fragmenté son habitat et augmenté le nombre de collisions avec des véhicules<ref name="pardelleFerus">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref> : les populations de lynx pardelle ont diminué de 80 % en l'espace de vingt ans<ref name="IUCNPardelle">Modèle:UICN.</ref>. En Amérique, les populations ont moins régressé ; toutefois, en raison de changements d’habitat dus aux pratiques agricoles modernes, le Lynx roux n’est plus présent dans le Midwest des États-Unis et dans le sud du Minnesota, l’est du Dakota du Sud, l’Iowa et une grande partie du Missouri<ref name=Whitaker>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage.</ref>. Le Lynx du Canada est encore présent sur 95 % de son aire de répartition historique au Canada mais a régressé aux États-Unis<ref name="IUCNCanada">Modèle:UICN.</ref>.

Excepté pour le Lynx pardelle, l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) considère que les populations de lynx sont stables et abondantes ; par conséquent, elles sont classées en « Préoccupation mineure » (LC). Le Lynx pardelle est en « danger critique d'extinction » (CR) de 2002 à 2014, puis est classé comme « En danger » en 2015 en raison de l'accroissement de ses populations<ref name="IUCNRoux">Modèle:UICN.</ref>,<ref name="IUCNCommun">Modèle:UICN.</ref>,<ref name="IUCNPardelle" />,<ref name="IUCNCanada" />.

Protection

Statut légal

Le commerce des animaux sauvages est régi par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES). À part le Lynx pardelle qui est classé en Annexe I (toutes formes de commerce interdites) depuis 1990, l'ensemble des espèces de lynx sont en Annexe II de la CITES depuis 1977<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Les États-Unis ont lancé une demande de retrait du Lynx roux de l’appendice II à la CITES en raison de l'accroissement des populations<ref name=Proposal>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>, mais celle-ci fut refusée<ref name="IUCNRoux" />.

La chasse au Lynx boréal est réglementée en Russie, en Norvège, en Finlande, en Pologne, en Roumanie, en Turquie<ref name="Jackson84">Peter et Farrell Jackson, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>, en Estonie, en Lettonie, en Slovaquie jusqu'en 2001 date à laquelle il fut totalement protégé, en Croatie et en Slovénie<ref name="status">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. En France et en Suisse, les lynx à problème sont déplacés<ref name="status" />. Le Lynx pardelle est protégé sur l'ensemble de son aire de répartition. La chasse au Lynx roux et au Lynx du Canada est réglementée au Canada, aux États-Unis et au Mexique, mais la législation peut varier selon les États<ref>Peter et Farrell Jackson, Modèle:Op. cit., Modèle:P. et 204-205.</ref>.

Élevage conservatoire

Fichier:Lynx 22.jpg
Lynx du Canada au zoo de Louisville.

Modèle:Article connexe Seul le Lynx boréal fait l'objet d'un studbook européen (ESB) visant à créer un arbre généalogique fiable des individus détenus par les zoos<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Selon l'Association mondiale des zoos et des aquariums, les lynx sont gardés dans les parcs zoologiques à des fins d'éducation et pour la sympathie nouvelle du public<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Selon l'Modèle:Langue (ISIS), 667 lynx sont détenus par des zoos le Modèle:Date-, les espèces les plus représentées étant le Lynx boréal et le Lynx roux<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} ISIS, Lynx sur le site d'ISIS Species Holdings. Consulté le 26 mars 2009.</ref>.

Un programme d'élevage du Lynx pardelle a été décidé en urgence en Modèle:Date-. Le parc national de Doñana met en place plusieurs systèmes permettant de fournir aux lynx sauvages de quoi se nourrir sans émousser leur instinct de chasseur : des lapins sont contenus dans des enclos spéciaux, difficiles d'accès et proposant de nombreuses cachettes<ref name="pardelleFerus" />. En parallèle, le centre de reproduction permet d'accroître rapidement la population : toutes les naissances devraient, à terme, être réintroduites<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>.

Réintroductions

Modèle:Article connexe Quatorze projets de réintroduction du lynx ont été mis en œuvre en Europe de 1970 à 2006, qui ont donné les meilleurs résultats en Slovénie, dans les Alpes suisses et dans le Jura. Le Lynx boréal a été réintroduit en Slovénie, en Croatie, dans le parc national de Bavière en Allemagne, en Suisse dans le Jura, le canton de Vaud (Alpes et Jura), le canton d'Obwald et le parc national des Grisons et le parc national du Grand-Paradis en Italie<ref name="GestaPopu" />. Des tentatives de réintroduction du Lynx du Canada ont été menées dans l’État de New York et dans le Colorado<ref name="LarousseCanada" /> ; pour ce dernier la réintroduction semble être un succès<ref name="IUCNCanada" />. Le Lynx roux a été réintroduit sur l’île de Cumberland et dans le New Jersey<ref name="LarousseRoux" />.

Pour capturer des lynx à des fins de réintroduction, les scientifiques utilisent la tendance des félins à emprunter toujours les mêmes passages. Une cage à deux portes coulissantes est placée de telle manière que le félin puisse voir sa piste au-delà du piège, sur un chemin fréquemment utilisé. Le lynx est souvent capturé au début ou à la fin de l’hiver, il subit ensuite une période de quarantaine avant d’être relâché, de préférence en couple, à la belle saison. Les individus capturés sont souvent des jeunes, généralement des mâles<ref name="GestaEco" />.

Lynx dans la culture

Étymologie et sémantique

Le terme « lynx » Modèle:MSAPI est directement issu du latin « Modèle:Langue », lui-même tiré du grec ancien « λύγξ / lunx » qui désigne tout simplement l'animal<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>. Le mot « lynx » est une réfection du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle (1677) par souci étymologique, remplaçant les formes anciennes « linz » (attesté peu après 1150 dans le domaine anglo-normand), « linx » (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) ou « lins » (vers 1278)<ref name=":0" />.

Au sens figuré, un lynx est une personne très rusée<ref>Modèle:CNRTL.</ref>. Le terme « Lynx du désert » ou « Lynx désertique » fait référence au Caracal (Caracal caracal), qui était autrefois placé dans le genre Lynx.

Le Lynx boréal est anciennement nommé « loup-cervier » ou « loup cervier » Modèle:MSAPI, du latin Modèle:Langue qui signifie littéralement « loup qui attire les cerfs ». Au départ, ce terme ne désignait que la femelle du lynx et le féminin « louve-cervière » est antérieur au masculin. Une forme féminine « loup-cerve » est proposée dans certains dictionnaires<ref name="CNRTLLoup">Modèle:CNRTL.</ref>. Le Lynx du Canada est encore appelé « loup-cervier » en français du Canada<ref name="LynxCanadaQuebec" />. Outre la désignation de l'animal, le terme loup-cervier peut symboliser un homme sans scrupule, travaillant dans le secteur de l'économie (banquier par exemple)<ref name="CNRTLLoup" />.

L'expression « Avoir des yeux de lynx » signifie avoir une très bonne vue ; on la retrouve dans plusieurs langues (« tener ojos de lince » en espagnol, « Luchsaugen haben » en allemand, « lynx-eyed » en anglais)<ref name="DICO">Modèle:Ouvrage</ref>. Cette expression est issue d'une confusion avec « avoir des yeux de Lyncée », en référence à l’argonaute Lyncée, pilote du navire Argo, qui possédait un regard perçant au point de voir à travers les nuages et les murailles, et a été à l'origine de la légende sur les bons yeux du lynx<ref name="DICO" />,<ref name="GestaPopu" />,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Ainsi, la constellation du Lynx aurait été appelée ainsi par Hevelius au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle car il faut avoir les yeux de lynx pour l'apercevoir<ref name="DICO" />,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>.

Lynx et mythologies

Mythologie américaine

Dans la mythologie des autochtones d'Amérique, la figure du lynx est souvent associée à celle du Coyote, dans un thème de gémellité<ref group="Note">« Lynx » est un terme générique dans les descriptions mythologiques, mais implique très souvent le Lynx roux sur la majorité du territoire nord-américain.</ref>. Le lynx et le coyote sont respectivement associés au vent et au brouillard, deux éléments opposés dans le folklore autochtone. Les légendes varient légèrement entre les peuples nord-américains, et des mythes équivalents existent en Amérique du Sud, comme au Brésil par exemple. Les figures du Lynx et du Coyote dans les mythes des Premières Nations d'Amérique ont été étudiées par Claude Lévi-Strauss, dans son livre Histoire de Lynx. Selon lui, ces jumeaux opposés et de force inégale représentent un monde en perpétuel déséquilibre. Cette analyse lui permet d’interpréter les comportements amicaux des Autochtones lors de leurs premiers contacts avec des Européens : pour les Autochtones, l’existence de leur peuple impliquait l’existence d’autres peuples dont ils attendaient la venue. Toujours selon Lévi-Strauss, les versions plus tardives sont le résultat du contact régulier avec les Européens<ref name="Wonder">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage.</ref>.

Dans une légende Shawnee, le lynx, un des quatre protecteurs de l’étoile du matin, se fait entourlouper par un lapin : alors que ce dernier est acculé dans un arbre, prêt à être attrapé par le lynx, il suggère à son prédateur de faire un feu pour le rôtir ; le lapin saute alors de l’arbre, et les braises s’éparpillent sur la fourrure du lynx et dessinent des taches marron foncé sur sa robe<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Les Mojaves croient que rêver souvent d’un objet ou d’un être vivant leur donne leurs caractéristiques. S’ils rêvent des deux divinités que représentent le lynx et le puma, ils pensent que cela va leur donner des compétences à la chasse supérieures à celles des autres tribus<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article.</ref>. Les colons européens ont aussi admiré ce félin, et aux États-Unis, il reste prééminent dans les anthologies du folklore national.

Mythologie européenne

Un animal imaginaire aux bons yeux

Le Lynx boréal est quasiment absent des mythologies européennes ; toutefois, il a fait l’objet de nombreuses superstitions colportées dans les bestiaires. Le lynx apparaît comme un loup aux taches de panthère, dont la femelle ne peut enfanter qu'une seule fois<ref name="Bestiaire">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>.

Une autre superstition veut que le lynx aient de bons yeux. Cette croyance est née d’une confusion avec l’argonaute Lyncée qui possédait une vision perçante<ref name="GestaPopu" />. On pensait également que les yeux brillants du lynx<ref group="Note">Les yeux des félins reflètent la lumière dans la nuit en raison du Modèle:Langue.</ref> éclairaient la route et pouvaient rendre aveugle tant la lumière était intense<ref name="borealImagine" />. Ses yeux étincelants avaient prétendument la faculté de voir à travers les murs<ref name="DICO" />. La légende du loup-cervier raconte que le lynx peut se transformer en loup pour se nourrir de cervelle humaine<ref name="Larousse212" />.

Le lyncurius, une pierre fabuleuse
Fichier:Lynxurius in medieval bestiary.jpg
L'urine du lynx se solidifie pour former le lyncurius. Bestiaire médiéval du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.

L’urine de lynx avait la propriété de se solidifier pour former une pierre précieuse rouge, le lyncurium<ref name="DICO" />, lyncurius ou Modèle:Langue<ref name="Bestiaire" />. Afin de cacher cette pierre et par jalousie, le lynx recouvre son urine de terre. La pierre fabuleuse est capable de soigner l’ictère et de faire disparaître les calculs de la vessie<ref name="GestaPopu" />. Selon Theophrastus (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle), la pierre attire à elle la paille, les copeaux de bois, le cuivre et le fer ; elle est de meilleure qualité si elle provient d'individus sauvages et masculins<ref name="Bestiaire" />. Bien que personne n'ait jamais vu cette pierre fabuleuse, les écrits de Theophrastus seront repris par plusieurs auteurs classiques comme Ovide (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), Pline l'Ancien (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) et Isidore de Séville (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)<ref name="Bestiaire" /> jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle où il disparaît progressivement des lapidaires, sans que les croyances de Theophrastus ne soient jamais remises en doute<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article.</ref>.

Représentations

Un félin très peu connu jusqu'au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:Prehistoire---Photo-detail-plaquette-Madeleine.gif
Représentation d'un lynx sur le schiste de la Madeleine, en Dordogne.
Fichier:Lynx-Gaston Phoebus.jpg
Les félins dans le Livre de Chasse de Gaston Fébus (1331-1391)

La première description du Lynx boréal nous vient de Pline l'Ancien, qui n'hésita pas à le comparer au loup : « Modèle:Langue », c'est-à-dire « Ressemblant au loup, tacheté comme une panthère ». De plus, selon Pline l'ancien, il existe deux formes de lynx, le « loup-cervier » utilisé à Rome lors des jeux du cirque, et le « lynx », créature fabuleuse venue d'Éthiopie<ref name="borealImagine">Modèle:Harvsp.</ref>. Ces descriptions, pourtant très peu précises, servirent de base à l'ensemble des travaux et écrits sur le lynx. Combiné à l'extrême discrétion de ce félin que personne ou presque ne rencontrait, il devint un animal fantasmagorique, réputé féroce. Ainsi, au Moyen Âge, le loup-cervier est toujours assimilé au loup. On appelait ainsi le lynx « loup à robe zébrée ou mouchetée », et tout le monde était terrifié par cet animal. Le lynx était très méconnu, absent de la Bible<ref name="GestaPopu" />. Il apparaît dans le livre de Marco Polo, le Devisement du monde<ref>Modèle:Citation (1298, ch. 92).</ref> et pour la première fois illustré dans le Livre de chasse de Gaston Fébus<ref name="GestaPopu" />. Au Moyen Âge, les griffes et les dents du Lynx boréal servaient d’amulettes et il était également chassé pour sa fourrure<ref name="Larousse212">Rémy Marion, Modèle:Op. cit., « La réintroduction du lynx en France », Modèle:P..</ref>.

Pendant longtemps, le lynx et le loup-cervier sont considérés comme deux espèces différentes. Bien que les premières superstitions soient écartées, les connaissances sur cet animal sont erronées ; par exemple, au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Pierre Boitard écrit que Modèle:Citation. L'animal est considéré comme féroce et sanguinaire. Ainsi, la bête de la Gargaille, sorte de bête du Gévaudan jurassienne, aurait terrorisé la population durant l'année 1819. Les descriptions très contradictoires pointent l'action d'un lynx. Cependant, l'histoire aurait été gonflée en véritable massacre par le préfet tandis que le louvetier décrivait de simples vêtements déchirés<ref name="borealImagine" />. Le félin est si méconnu que les véritables dépouilles de lynx capturés en Europe de l'Ouest sont prises pour quelques « animaux exotiques » et cela jusqu'au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Les écrits à propos du lynx restent empreints de légendes jusqu'au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle où des recherches sérieuses ne sont entreprises qu'à partir des années 1980<ref name="borealImagine" />.

Emblèmes et personnages de fictions

Modèle:Article connexe

En héraldique, lynx et loup-cervier sont deux figures différentes. Le lynx est passant dans l'écu et tout comme le loup-cervier symboliserait la perspicacité<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Le loup-cervier, représenté comme une panthère tachetée avec la queue d'un chat et la face d'un lynx, est très peu présent. Le lynx par défaut est passant, la tête de front<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>, et peut être confondu avec le loup bien qu'il ait le plus souvent la queue entre les jambes<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le lynx est considéré comme un symbole de la Macédoine et est présent sur le côté pile de la pièce de 5 denars<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Le lynx est choisi comme emblème par de nombreuses universités et équipes sportives d’Amérique du Nord, comme les Bobcats de Charlotte, ou les Lynx de TorontoModèle:Sfn.

Les lynx sont assez peu présents dans les œuvres de fiction. À la télévision, Bonkers D. Bobcat est un Lynx roux anthropomorphique créé par les studios Disney. Le Lynx roux Bubsy est un personnage de jeux vidéo ; une série de dessins animés consacrée au personnage a été produite, mais seul un épisode existe<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Le jeu vidéo Shelter 2, sorti en 2015, propose d'incarner une maman lynx devant protéger ses petits lors d'un voyage<ref>Romendil, Test du jeu Shelter 2, 3 avril 2015, Jeuxvideo.com.</ref>.

Utilisations du lynx

Fichier:Bobcat fur-skins.jpg
Peaux de Lynx roux.

Au Moyen Âge, les griffes et les dents du Lynx boréal servaient d’amulettes et il était également chassé pour sa fourrure<ref name="Larousse212" />. La fourrure du Lynx du Canada est recherchée depuis le début de la colonisation du Canada par les Européens. Les trappeurs de la côte nord du Canada et les peuples autochtones mangent sa chair<ref name="LynxCanadaQuebec" />.

La peau de Lynx roux est la plus vendue parmi celles des félins. La fourrure de Lynx roux sert à faire des manteaux, des tapis ou des décorations murales ; c’est la fourrure du ventre qui est la plus recherchée<ref>Peter et Adrienne Farrell Jackson, Modèle:Op. cit., p. 198.</ref>. La plupart des exportations viennent des États-Unis, dont les exportations annuelles moyennes sont passées de plus de 13 000 dans les années 1990 à un peu moins de 30 000 dans les années 2000<ref name="IUCNRoux" />.

Attitudes actuelles envers le lynx

Le changement de mentalité de l'homme envers la nature et plus particulièrement envers les carnivores a été profitable au lynx. 70 à 80 % des habitants des pays d'Europe de l'Ouest sont favorables au retour des lynx, les citadins étant bien plus favorables au retour du lynx que les habitants des milieux ruraux. Les principaux détracteurs des lynx sont les chasseurs, qui l'accusent de faire diminuer la population de gibier, et les éleveurs, préoccupés par les prélèvements sur leurs troupeaux<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web.</ref>. Pourtant, l'impact du lynx est considéré comme bénéfique au gibier<ref group="Note">Les prédateurs s'attaquent aux individus les plus faibles et les écartent donc de la reproduction.</ref>. Par exemple en Suisse, la population de lynx, qui compte environ Modèle:Unité, tue Modèle:Unité par an contre Modèle:Unité par la chasse et Modèle:Unité par la circulation automobile<ref name="pronatura" /> sur un effectif d'environ Modèle:Unité<ref>Effectif Chevreuil, Toute la Suisse: 2000 - 2013, Statistique fédérale de la chasse, OFEV, consulté le 15 avril 2015.</ref>,<ref group="Note">Le chevreuil et le chamois constitue alors 90 % du régime alimentaire du lynx en Suisse.</ref>. De nombreux moyens ont été testés pour minimiser l'impact du lynx sur le bétail : les plus efficaces restent l'emploi du chien patou, le gardiennage et l'utilisation de clôtures. De plus, si la présence des lynx est parfois mal vécue lors de leur réintroduction, on constate que dans les pays où les lynx n'ont jamais disparu aucune accusation ni demande d'extermination n'est effectuéeModèle:Sfn.

Selon une étude menée au Modèle:Langue où le Lynx roux a été réintroduit, l’évaluation des connaissances a une note moyenne de 3,8/10, les chasseurs ayant obtenu les meilleurs scores (5,1/10). Selon les auteurs, ce score si faible peut être corrélé avec la nature discrète du Lynx roux : les opportunités d’apprentissage par contact direct sont faibles<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article.</ref>. De plus, peu de reportages animaliers lui sont dédiés, à l’inverse de ce qu’on peut voir pour le lion, le tigre, ou encore le pumaModèle:Sfn.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Bibliographie

Annexes

Modèle:Autres projets

Articles connexes

Liens externes

Associations

  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Association FERUS association nationale de protection des grands carnivores ayant pour but de favoriser le retour et le maintien des populations de lynx (dossiers, actus, actions...)
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} ELOIS : Eurasian Lynx Online Information System

Références taxonomiques

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