| I =I| II =II| III =III| #default =I}}.svg|link=|alt=Sur l'annexe I de la CITES|30px]] Annexe I , {{#if: 28-06-1979 |Rév. du 28-06-1979 |Date de révision inconnue}}{{#if: populations d'Asie | populations d'Asie }}{{#ifeq:0|0||}}
| I =I| II =II| III =III| #default =I}}.svg|link=|alt=Sur l'annexe II de la CITES|30px]] Annexe II , {{#if: 28/06/1979 |Rév. du 28/06/1979 |Date de révision inconnue}}{{#if: autres populations | autres populations }}{{#ifeq:0|0||}}
Le caracal possède de longs pinceaux de poils noirs caractéristiques à l'extrémité des oreilles. Il est également connu pour les bonds pouvant atteindre Modèle:Unité qu'il est capable d'effectuer pour attraper des oiseaux en vol.
Le nom binominalCaracal caracal (Schreber, 1776) est attribué au zoologiste allemand Johann Christian Daniel von Schreber qui a décrit Felis caracal en 1776 à partir d'un spécimen prélevé dans la région de la Montagne de la Table, en Afrique du Sud, qui est considérée comme la localité type de l'espèce<ref name=":3"/>. Le genre Caracal a été utilisé pour la première fois par le naturaliste britannique John Edward Gray en 1843<ref name=":4"/> sur la base de l'étude d'un spécimen prélevé dans la région du cap de Bonne-Espérance<ref name=":5"/>.
Dans l'histoire de la nomenclature binominale, le caracal a été alternativement classé dans les genres Lynx et Felis, mais des travaux récents en biologie moléculaire tendent à montrer qu'il s'agit d'un genre à part entière apparenté au serval et au chat doré africain<ref name="johnson2006"/>.
Le nom caracal a été donné à cet animal par Georges-Louis Leclerc, Comte de Buffon, dans l'Histoire naturelle, générale et particulière, parue en 1761, en référence à son nom en langue turque qu'il orthographiait « karrah-kulak »<ref name=":2"/> ou « karacoulac »<ref name=":2" /> et qu'il pensait signifier « chat aux oreilles noires »<ref name=":2" /> (kara kulak se traduit en fait par « oreille noire » et karakulak signifie « caracal »). Il est appelé en persan siyah-gush<ref name=":2" /> (siyāh-gosh (سیاهگوش)) et dénommé dans le nord de l'Indesyahgosh ou shyahgosh (स्याहगोश)<ref name="Nevill1909"/> termes qui signifient également « oreille noire ».
En dialecte Toubou, il est appelé ngam ouidenanga qui signifie « chat gazelle » en raison de sa réputation de chasseur de gazelles dorkas<ref name=":9"/>. En afrikaans, il est dénommé rooikat<ref name="Olivier2003"/> qui signifie « chat rouge ». Il est nommé nghawa en xhosa, hwang ou twana en shona, thwani en venda, thwane en tswana, twani en lozi. En ndébélé il est appelé intwane et en siswatiindabushe. En langue zoulou il se nomme ndabushe.
Bien qu'il soit également appelé « lynx du désert » ou « lynx de Perse », il n'est pas apparenté au genre Lynx mais bien au genre Caracal.
Taxonomie
Historique
La première mention écrite relative au caracal est probablement due à Pline l'Ancien dans son Naturalis historia<ref name="Pline"/> publiée vers 77 où, d'après Alfred Ernout, le terme lynx (lyncas) de la traduction « L'Éthiopie produit des lynx en grand nombre [...] » se réfère au caracal<ref name="Ernout1952"/>,<ref name=":18"/>.
Les premières descriptions du caracal datent de la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et ont été réalisées lors de leurs voyages en Orient (en Syrie et en Irak) par Philippe de la Très Sainte Trinité en 1652<ref name="trinite" />, qui avait par ailleurs observé l'animal à la ménagerie de Florence, et Jean de Thévenot en 1674<ref name="Thevenot1674"/>. La première description avec illustration représentant plus ou moins fidèlement le caracal est due à Walter Charleton en 1677<ref name="Charleton1677"/>.
Au cours de la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, d'autres voyageurs font référence au caracal dans leurs récits. L'astronome allemand Peter Kolbe fait mention en 1719 de la présence du lynx dans la province du Cap qu'il identifie de manière erronée (il s'agit probablement du caracal)<ref name=":18" /> au lynx que l'on pouvait observer à cette époque dans le Brandebourg en Allemagne<ref name="Kolbe"/>. Thomas Shaw décrit, en 1729, dans son carnet de voyage en Afrique du nord le « chat aux oreilles noires »<ref name="Shaw1743"/>.
Georges-Louis Leclerc, Comte de Buffon qui a donné son nom au caracal, a publié une description d'un animal observé en captivité à la ménagerie royale de Versailles, avec une illustration dans l'Histoire naturelle, générale et particulière en 1761<ref name=":2" />, sans toutefois lui attribuer de nom binominal conformément au système linnéen. À la suite de la mort de l'animal, Buffon a réalisé sa dissection et une description plus complète, incluant son anatomie interne et son squelette<ref name=":10" />.
En 1776, le zoologiste allemand Johann Christian Daniel von Schreber décrit Felis caracal<ref name=":29"/> (qu'il attribue à Buffon) à partir d'un spécimen prélevé dans la région de la Montagne de la Table, en Afrique du Sud, considérée comme la localité type de l'espèce<ref name=":3" />. Le genre Caracal ayant été créé par le naturaliste britannique John Edward Gray en 1843<ref name=":4" /> sur la base de l'étude d'un spécimen prélevé dans la région du Cap de Bonne-Espérance<ref name=":5" /> et Felis caracal subrogé à ce genre, l’appellation taxinomique valide du caracal devient Caracal caracal (Schreber, 1776).
Il est à noter que le zoologiste allemand Philipp Ludwig Statius Müller a également décrit en 1776 le caracal sur la base d'un spécimen d'Afrique du nord<ref name="Muller1776"/> et que certaines références anciennes attribuent à cet auteur la paternité de la description<ref name=":5" /> mais la publication de Schreber est antérieure à celle de Statius Müller et la règle de préséance s'applique<ref name=":23"/>.
L'espèce Caracal caracal comporte 8<ref name=":6"/>,<ref name=":7"/> ou 9<ref name=":Now96"/>,<ref name=":99"/> sous-espèces<ref group="Note" name=":1">Certains auteurs considèrent Caracal caracal michaelis (Heptner, 1945) comme un synonyme de Caracal caracal schmitzi (Matschie, 1912) alors que d'autres le considèrent comme une sous-espèce valide.</ref> principalement distinguées par des différences de teinte de pelage et d'origine géographique, mais leur validité est discutable et elles pourraient être plus simplement considérées comme des variantes géographiques<ref name=":12"/>,<ref name=":13"/>.
Caracal caracal coloniaeThomas, 1926<ref>Thomas, O. 1926. Some New African Mammalia. Annals and Magazine of Natural History, Series 9, 17(97): 180-184.</ref>.
Caracal caracal corylinus (Matschie, 1912)<ref name=":32">Matschie, P. 1912. Über einige Rassen des Steppenluchses Felis (Caracal) caracal. Sitzungsberichte der Gesellschaft Naturforschender Freunde zu Berlin. 55-67.</ref>.
Caracal caracal damarensis (Roberts, 1926)<ref name=":30" />. Cette sous-espèce a été décrite sous le nom Lynx caracal damarensis par Austin Roberts en 1926 sur la base d'un animal provenant de Namibie<ref name=":30" />. – Distribution : Namibie. – Statut : Annexe II de la CITES; préoccupation mineure (UICN).
Caracal caracal limpopoensis (Roberts, 1926)<ref name=":30" />. Cette sous-espèce a été décrite sous le nom Lynx caracal limpopoensis par Austin Roberts en 1926 sur la base d'un animal provenant du Nord Transvaal<ref name=":30" />. – Distribution : Botswana et Afrique du Sud (Nord Est). – Statut : Annexe II de la CITES; préoccupation mineure (UICN).
Caracal caracal lucani (Rochebrune, 1885)<ref name=":33">Rochebrune, A. T., de. 1885. Vertebratorum novorum vel minus cognitorum orae Africae occidentalis incolarum. Diagnoses. Bulletin de la Société Philomathique de Paris, 7(9): 86-99 [Lynx lucani, p 87-88].</ref>. Cette sous-espèce a été décrite sous le nom Lynx lucani par Alphonse Trémeau de Rochebrune en 1885 sur la base d'un animal provenant de Landana (Cabinda, Angola)<ref name=":33" />. – Distribution<ref>Malbrant, R., Maclatchy, A.-R. 1947. Affinités australes de la faune du Congo français et du Gabon. Mammalia, 11(3): 129-138.</ref> : Gabon (Sud Ouest) - Angola (Cabinda) - République démocratique du Congo (Ouest) - Congo (Sud Ouest). – Statut : Incertain<ref group="Note">La publication de 1885 de Rochebrune ne comporte qu'une description succincte (diagnose). Il y indique en réponse aux critiques de concision de Thomas (auteur de Caracal caracal poecilotis) qu'une description détaillée ainsi qu'une planche seront publiés dans un supplément aux vertébrés de la Sénégambie, publication qui ne semble pas avoir vu le jour.
Rochebrune indique que le type lucani a été déposé au « musée Bouvier » « musée » qui semble plus vraisemblablement être la collection Aimé Bouvier du Muséum national d'histoire naturelle à Paris, mais il semble que le type ait été perdu.
Il n'existe donc aujourd'hui aucune description précise, aucune planche et aucun exemplaire conservé (type) de cette sous-espèce.
L'espèce Caracal caracal n'ayant pas été observée récemment dans la région ou Caracal caracal lucani a été identifié (nord de l'embouchure du Congo), son statut ne peut être déterminé avec certitude si tant est que cette sous-espèce existe ou ait existé.
</ref>.
<ref group="Note" name=":1" />Caracal caracal michaelis (Heptner, 1945)<ref name=":17">Heptner, V. G. 1945. Position systématique du caracal du Turkestan (Felis caracal Müll., 1776). Comptes Rendus de l'Académie des Sciences de Moscou, URSS (Doklady), 49(3): 229-230.</ref>,<ref name=":11" />. Cette sous-espèce a été décrite sous le nom Felis caracal michaelis par Vladimir Georgievich Heptner (Владимир Георгиевич Гептнер) en 1945 sur la base d'un animal provenant du Désert du Karakoum (Turkménistan)<ref name=":17" />. – Distribution<ref name=":11" /> : Turkménistan - Ouzbékistan (est) - Kazakhstan (sud-ouest) - Iran (nord) - Afghanistan (nord). – Statut : Annexe I de la CITES; espèce menacée (UICN).
Caracal caracal nubica (J. Fischer, 1829)<ref name=":34"/>,<ref>Roberts, A. 1913. The Collection of Mammals in the Transvall Museum Registered up to the 31zt March, 1913, with Description of New Species. Annals of the Transvaal Museum, 4(2): 65-107.</ref>. Cette sous-espèce a été décrite sous le nom Felis caracal nubicus par Johann Baptist Fischer en 1829 à partir d'un animal provenant de Nubie<ref name=":34" />. – Distribution : Éthiopie et Soudan<ref>Setzer, H. W. 1956. Mammals of the anglo-egyptian Sudan. Proceedings of the United States National Museum, 106: 447-587.</ref>. – Statut : Annexe II de la CITES; préoccupation mineure (UICN). – Synonyme<ref name=":7" /> :
Caracal caracal poecilotisThomas & Hinton, 1921<ref name=":35">Thomas, O., Hinton, M. C. A. 1921. Captain Angus Buchanan’s Aïr expedition. II. On the mammals (other than ruminants) obtained during the expedition to Aïr (Asben). Novitates Zoologicae 28: 1–13.</ref>. Cette sous-espèce a été décrite sous le nom Caracal caracal poecilotis par Oldfield Thomas et Martin A. C. Hinton en 1921 à partir d'un animal provenant des Monts Bagzane (Niger)<ref name=":35" />. – Distribution : Niger - Nigeria (Nord) - Afrique occidentale. – Statut : Annexe II de la CITES; préoccupation mineure (UICN).
Caracal caracal schmitzi (Matschie, 1912)<ref name=":32" />. Cette sous-espèce a été décrite sous le nom Felis (Caracal) caracal schmitzi par Paul Matschie en 1912 sur la base d'un animal provenant du nord-ouest de la Mer Morte (Jordanie)<ref name=":32" />. – Distribution : Asie occidentale - Iran - Pakistan - Inde. – Statut : Annexe I de la CITES; espèce menacée (UICN). – Synonymes<ref name=":7" /> :
Le Caracal est un mammifère de la famille des félidés de taille moyenne avec de longues jambes et une queue relativement courte<ref name=":10">Buffon, G.-L. 1764. Histoire Naturelle, Générale et Particulière avec la Description du Cabinet du Roi. Tome Douzième. Paris, Imprimerie Royale. 452 pages.</ref>,<ref name=":11">Heptner, V. G., Sludskii, A. A. 1972. Mlekopitaiušcie Sovetskogo Soiuza. Vysšaia Škola, Moskva. (En russe traduit en anglais : Heptner, V.G., Sludskii, A.A., Komarov, A., Komorov, N.; Hoffmann, R.S. 1992. Mammals of the Soviet Union. Vol III: Carnivores (Feloidea). Smithsonian Institution and the National Science Foundation, Washington).</ref> qui représente 30 % de la longueur du corps de l'animal<ref name=":12" />. Il se distingue par la présence d'un bouquet de longs poils noirs à l'extrémité des oreilles, dépassant quasiment leur longueur, caractéristique qu'il partage avec le Lynx<ref name=":10" /> et avec le chat des marais (Felis chaus). Son poil est court d'une couleur gris fauve à rougeâtre uniforme sur le dos, les côtés et la queue<ref name=":4" />. Le menton, la gorge, la poitrine, le ventre et l'intérieur des jambes sont blanchâtres et peuvent être tachetés de spots rougeâtres<ref name=":13" /> ou fauves pâles<ref name=":5" />,<ref name=":12" />. Le train arrière très musclé est plus haut que le train avant<ref name=":12" />. Les pattes du Caracal sont assez larges avec cinq doigts sur les pattes antérieures (dont le premier ne touche pas le sol) et quatre sur les postérieures munis de griffes rétractables de Modèle:Unité de long<ref name=":12" />. Le Caracal possède de nombreux poils raides qui émergent d'entre ses coussinets lui assurant un bon appui sur les sols meubles<ref name=":11" />.
Le crâne est haut et bombé, la mâchoire courte avec une denture assez particulière. En effet, la majorité des individus ne possède pas de première petite prémolaire supérieure<ref name=":13" /> ce qui leur confère, tout comme le Lynx, un total de 28 dents<ref name=":23" /> mais dans 8 % des cas la présence de cette prémolaire<ref name=":12" /> leur confère une denture conforme à celle de la famille Felidae avec Modèle:Nb<ref name=":10" />. La tête du Caracal comporte des marques faciales caractéristiques qui comprennent une ligne très foncée allant du bas du bord interne de chaque œil au museau, une autre verticale passant au centre de la face très marquée sur le front et plus fine vers le museau et enfin, une marque allongée verticale très foncée au-dessus du bord interne des yeux. Deux marques blanchâtres encadrent les yeux et deux autres sont présentes de chaque côté du nez sous les narines<ref name=":13" />. Des spots très foncés marquent la naissance des moustaches (vibrisses). L'arrière des oreilles, triangulaires et pointues, est noir. La surface intérieure du pavillon est recouverte de petits poils blancs<ref name=":13" />. Les yeux sont de couleur claire, généralement verdâtres<ref name=":13" /> pouvant varier du marron au bleu. La pupille est plutôt ronde, potentiellement légèrement oblongue verticalement.
Les mâles peuvent atteindre une longueur de Modèle:Unité sans la queue pour un poids maximal de Modèle:Unité. Les femelles sont plus petites avec une longueur maximale de Modèle:Unité sans la queue et un poids maximal de Modèle:Unité<ref name=":9" />.
Le Caracal peut présenter des cas de mélanisme<ref name="Robinson1976"/>,<ref name=":13" /> où l'animal présente une couleur grise à noire.
Caractéristiques biométriques du Caracal
Caracal caracal ♂
Caracal caracal ♀
Longueur sans la queue
62 à Modèle:Unité<ref name=":9" />,<ref name=":14">Bernard, R.T.F, Stuart, C.T. 1987. Reproduction of the caracal Felis caracal from the Cape Province of South Africa. S. Afr. J. Zool. 22: 177-182.</ref>
40 à Modèle:Unité<ref name=":19">Hodkinson, C. Davies-Mostert, H., Komen, H., Snow, T. 2007. Predators and farmers. Endangered Wildlife Trust, Johannesbourg. 53 p.</ref>,<ref name=":21">Buchanan, A. 1926. Sahara. Ed. J. Murray. Londres. 301 pp.</ref>,<ref name=":22">Shortridge G.C. 1934. The mammals of south west africa. William Heinemann Ltd, Londres, 779 pp.</ref>
40 à Modèle:Unité<ref name=":19" />,<ref name=":21" />,<ref name=":22" />
Poids
8 à Modèle:Unité<ref name=":9" />,<ref name=":14" />
7 à Modèle:Unité<ref name=":9" />,<ref name=":14" />
Espèces similaires
Le caracal a été par le passé classé dans le genre Lynx sur la base d'éléments d'identification communs. Le caracal possède de longs pinceaux de poils à l'extrémité des oreilles semblables à ceux du Lynx ainsi qu'un pelage ventral plus clair mais ses poils sont plus courts et sa robe unie de couleur fauve. Le chat doré africain (Caracal aurata)<ref>Sheil, D. 2011. An encounter with an African golden cat Caracal aurata: One of the World's least known felids. African Journal of Ecology, 19(3): 367-369.</ref>, l'autre espèce du genre Caracal, lui est assez similaire mais sa robe tachetée et ses petits poils à l'extrémité des oreilles le différencient assez aisément. C'est également le cas du serval (Leptailurus serval). Le puma (Puma concolor) possède une robe fauve avec un pelage ventral assez similaire à celle du caracal mais ne possède pas les pinceaux sur les pointes des oreilles.
Le caracal peut être croisé avec le serval, en donnant des individus féconds :
caraval, issu du croisement entre caracal mâle et serval femelle<ref name=":36">Modèle:Lien web</ref> ;
servical, issu du croisement entre caracal femelle et serval mâle<ref name=":36" />.
Le croisement entre un caracal mâle et une chatte est possible, donnant un caracat, mais l'accouchement est problématique et la chatte est souvent incapable d'allaiter son petit<ref>https://fr.vikidia.org/wiki/Caracat</ref>.
Comme tous les félins, le caracal est un animal territorial et n'accepte pas d'autres félins sur son domaine qu'il marque en urinant sur les rochers et les arbustes afin d'y laisser des marques olfactives. Le caracal est solitaire<ref name=":12" /> mais on peut cependant le rencontrer en couple durant les périodes de reproduction et les femelles sont accompagnées de leurs petits jusqu'à l'âge de 10 mois<ref name=":15">Hunter, L., Hinde, G. 2005. Cats of Africa. Struik Publishers. Le Cap. 175 pages. Modèle:ISBN.</ref>. Le territoire des mâles chevauche celui de plusieurs femelles<ref name=":12" />. Le caracal est un animal plutôt nocturne<ref name=":12" />. Il a une activité diurne mais évite les heures les plus chaudes de la journée où il se retire probablement dans des grottes, des anfractuosités ou des cavités creusées par d'autres animaux<ref name=":13" />.
Le corps de ce félin est plus délié que celui des lynx nordiques, ce qui en fait un excellent coureur. C'est également un excellent grimpeur<ref name=":12" />. Ses oreilles caractéristiques pourraient lui servir de moyen de communication<ref name="Kington1977"/>.
Le Caracal atteint sa maturité sexuelle à partir de 7 à 12 mois pour les femelles et de 9 à Modèle:Nb pour les mâles<ref name=":14" />. Le cycle de la femelle est de Modèle:Nb<ref name=":14" /> et la reproduction du caracal a lieu toute l'année. Elle peut présenter des pics saisonniers dans certaines régions et donner lieu, par exemple, à un pic des naissances entre octobre et février en Afrique Australe<ref name=":14" />. Les femelles réceptives attirent les mâles par la sécrétion de marqueurs présents dans leurs urines<ref name=":9" />. La phase de copulation est initiée par la femelle par une position de lordose (comme chez tous les félins)<ref name=":14" />. Les femelles peuvent mettre au monde, une fois par an, de un à six petits<ref name=":13" />,<ref name=":15" />, plus généralement de deux à quatre<ref name=":13" />,<ref name=":14" />, au terme d'une gestation de 68 à Modèle:Nb<ref name=":15" />,<ref name=":14" />. Les petits naissent aveugles et leurs yeux s'ouvrent vers 9 à Modèle:Nb<ref name=":13" />. La période de lactation est de Modèle:Nb<ref name=":14" /> mais les petits caracals mangent régulièrement de la viande dès Modèle:Nb<ref name=":13" />. Les jeunes quittent leur mère vers Modèle:Nb<ref name=":15" />.
Le caracal peut vivre de 8 à Modèle:Nb dans la nature<ref name=":13" /> et jusqu'à Modèle:Nb en captivité<ref name=":12" />.
Le caracal est un prédateur principalement nocturne mais il chasse aussi le jour, plutôt à l'aube et à l'aurore, et en journée quand la température n'est pas trop élevée<ref name=":12" />. Il repère ses proies à vue mais utilise aussi son excellente ouïe<ref name=":12" /> que lui confèrent ses longues oreilles pointues ornées de pinceaux noirs. Sa robe unie d'un jaune fauve s'harmonise parfaitement avec la couleur générale de la savane et des milieux arides dans lesquels il vit ce qui lui permet de bien se camoufler. À la manière d'un chat, il rampe en silence, le corps aplati contre le sol et s'approche de sa proie avant de bondir sur elle. Le caracal est considéré comme l'un des félins les plus rapides sur courte distance<ref name=":12" />. Il grimpe et saute aussi très bien, et il peut faire des bonds de Modèle:Unité pour capturer des oiseaux en vol<ref name=":0">Larousse des animaux, Éditions Larousse, 2006 Modèle:ISBN, 608 p.</ref>.
Il tue ses proies de plus grande taille comme les antilopes par morsure de la veine jugulaire<ref name=":13" />.
Il peut intégrer à son régime alimentaire des poissons et des reptiles<ref name=":12" /> ainsi que des coléoptères<ref name=":16" />. Plus surprenant, il peut s'attaquer à d'autres carnivores comme des otaries (Arctocephalus pusillus)<ref name=":12" />, des félins (Felis silvestris), des renards (Otocyon megaloti, Vulpes chama) ou des herpestidés (Cynictis penicillata)<ref name=":16" />.
Comme la plupart des félins, le caracal peut ingérer de l'herbe mais il mange aussi du raisin<ref>Bothma, J. du P. 1965. Random observations on the food habits of certain Carnivora (Mammalia) in southern Africa. Fauna flora pretoria, 16: 16-22.</ref>.
En Afrique australe, dans les zones où l'élevage extensif est pratiqué, un caracal prélève en moyenne, par an, environ 5 moutons domestiques (Ovis aries)<ref name=":16" /> pour une surface de Modèle:Unité<ref name=":12" />. Il peut aussi s'attaquer aux volailles domestiques<ref name=":13" />.
La ration journalière de viande nécessaire à un caracal est estimée à Modèle:Unité<ref>Grobler, J.H. 1981. Feeding behaviour of the caracal Felis caracal Schreber 1776 in the Mountain Zebra National Park. South Afr. J. Zool. 16: 259-262.</ref>.
L'aire de répartition du caracal comprend une large partie de l'Afrique et de l'Ouest de l'Asie depuis le Moyen-Orient jusqu'au Sous-continent indien.
Il est largement distribué sur le continent africain où il n'est absent que de la forêt équatoriale et des zones exclusivement désertiques comme le Sahara central<ref name=":12" />. Il est par contre présent dans les zones semi-désertiques en lisière de désert comme la partie Est du Grand Erg Oriental ou dans les massifs montagneux du Hoggar, du Tassili n'Ajjer, du sud de l'Atlas et de l'Aïr<ref name=":12" />. Dans les zones semi-désertiques, son aire de répartition coïncide avec celle des gazelles du désert<ref name=":9" /> et a subi des réductions notables en Afrique du Nord et en Afrique de l'Ouest<ref name="Ray2005"/>. Il est présent dans toute l'Afrique Australe. Son aire de répartition africaine inclut l'Afrique du Sud, l'Algérie, l'Angola, le Bénin, le Botswana, le Burkina Faso, le Cameroun, la République Démocratique du Congo, la Côte d'Ivoire, la République Centrafricaine, Djibouti, l'Égypte, l’Érythrée, l’Éthiopie, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Kenya, le Lesotho, la Libye, le Malawi, le Mali, la Mauritanie, le Maroc, le Mozambique, la Namibie, le Niger, le Nigeria, l'Ouganda, le Sahara Occidental, le Sénégal, la Somalie, le Soudan, la Tanzanie, le Tchad, le Togo, la Tunisie, la Zambie et le Zimbabwe<ref name=":7" />. En Afrique du Nord, le caracal est considéré comme rare et en danger : il est listé comme « quasi menacé » sur la liste rouge en Méditerranée<ref name="CatNews68_22"/>. En Algérie, l'espèce est évaluée comme en danger d'extinction et est protégée par la loi (décrêt 509 du 20 août 1983, révisé par le décrêt 12-135 de 2012)<ref name="CatNews68_22"/>. Les preuves de présence sont très ténues. Par exemple, dans l'Ouarsenis, deux observations confirment la présence du caracal en 2003 et en 2016 ; la précédente datait de 1954<ref name="CatNews68_22"/>.
La présence du caracal est plus rare en Asie, et sa situation en Asie centrale et au Pakistan est préoccupante<ref name=":Now96" />. Son aire de répartition asiatique inclut l’Afghanistan, l'Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis, l'Inde, l'Irak, l'Iran, Israël, la Jordanie, le Kazakhstan, le Koweït, le Liban<ref group="Note" name=":L3">La présence du Caracal sur le territoire libanais fait l'objet d'opinions divergentes. Il est considéré présent<ref name=":Ha05">Harrison, D., Hitchcock, M. 2005. The politics of world heritage: negociating tourism and conservation. Chanel view publications. Modèle:ISBN. 189 pages.</ref> ou probablement présent<ref name="Tohme2000"/> par certains mais localement éteint par d'autres<ref name="Abisaid2006"/>. </ref>, Oman, le Pakistan, la Syrie, le Tadjikistan, la Turquie, le Turkménistan, l’Ouzbékistan et le Yémen<ref name=":7" />. En Iran, le caracal est présent dans tout le pays, hormis dans les forêts humides autour de la mer Caspienne, les déserts arides du centre du territoire et dans le Caucase<ref name="CatNews68_20"/>. L'espèce est classée comme quasi menacée par la loi irannienne sur la chasse et la pêche de 1967<ref name="CatNews68_20"/>.
Habitat
Le Caracal occupe des habitats très variés depuis les environnements semi-désertiques<ref name=":25">Nowak, R.M. 1999. Walker's Mammals of the World. Johns Hopkins University Press, Baltimore, Maryland.</ref> comme les steppes<ref name="Heezik1998"/> jusqu'aux forêts de conifères et les maquis<ref name="Ilemin2010"/> en passant par la savane<ref name=":25" />. Il préfère les régions arides avec un environnement accidenté<ref name="Singh2014"/> et rocailleux mais est également présent en lisière de forêt humide. Il peuple également les zones montagneuses jusqu’à une altitude de Modèle:Unité dans les montagnes éthiopiennes<ref name=":Now96" />.
Menaces
Les principales menaces pesant sur le caracal sont la destruction de son habitat avec notamment la désertification qui pourrait être l'une des causes de sa raréfaction en Afrique septentrionale<ref name="Burton1994"/> et son élimination par les éleveurs<ref name=":19" />,<ref name="Harrison"/> pour prévenir ses déprédations sur les animaux domestiques. En Asie, le félin est menacé par la perte et la fragmentation de son habitat<ref name="CatNews68_20"/>. En Iran, les principales menaces sont les conflits avec l'humain, les meurtres en représailles, la disparition des proies et les collisions routières<ref name="CatNews68_20"/>.
Prédateurs naturels
Si le Caracal peut s'attaquer à d'autres carnivores plus faibles, il peut également être la proie de prédateurs plus massifs et plus puissants que lui. Il s'agit en premier lieu des grands félins comme le lion (Panthera leo)<ref name="Piennar"/>, le léopard (Panthera pardus<ref name="Wilson1976"/>) ou le guépard (Acinonyx jubatus)<ref name=":20"/>, mais également de certains canidés comme le loup<ref name=":11" /> et la hyène<ref name=":11" /> ou, de manière plus surprenante, le chacal (Canis mesomelas)<ref name=":12" />, qui peut s'attaquer aux très jeunes caracals.
Le caracal peut être infecté par la bactérie Aeromonas hydrophila, ce qui peut provoquer la mort de l'animal par septicémie foudroyante<ref>Ocholi, R.A., Spencer, T.H.I. 1989. Isolation of Aeromonas hydrophila from a Captive Caracal Lynx (Felis caracal). Journal of Wildlife Diseases, 25(1): 122-123.</ref>. Il peut être porteur du coronavirus félin mais le risque de péritonite infectieuse féline est limitée chez les individus sauvages au comportement relativement solitaire<ref>Greene, C.E. 2011. Infectious Diseases of the Dog and Cat, 4th Edition. Elsevier Saunders, Modèle:ISBN, 1376 p.</ref>.
Le caracal est un vecteur potentiel de la rage<ref>Oduye, O.O., Aghomo, H.O. 1985. Epidemiology of Rabies in Nigeria. in: Rabies in the Tropics, Springer Berlin Heidelberg, Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>.
Conservation
Le Caracal est une espèce protégée dont les populations asiatiques sont classées en Annexe I de la CITES et les populations africaines en Annexe II. Dans le statut de conservation de l'UICN, le Caracal est classé en préoccupation mineure du fait de sa présence relativement abondante en Afrique Australe.
La chasse de l'espèce est interdite en Afghanistan, en Algérie<ref>Modèle:5e Rapport National sur la mise en œuvre de la convention sur la diversité biologique au niveau national. 2014. Ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement. République algérienne démocratique et populaire. 128 pages.</ref>, en Égypte, en Inde, en Iran, Israël, Jordanie, au Kazakhstan, Liban, Maroc<ref name=":CU03"/>, Pakistan, Syrie, Tadjikistan, Tunisie, Turquie, Turkménistan et l'Ouzbékistan. En Afrique subsaharienne, la chasse du caracal est interdite dans environ la moitié de son aire de répartition. En Namibie et en Afrique du Sud, le caracal est considéré comme un animal nuisible du fait de ses déprédations sur les cheptels ovins, ce qui permet aux éleveurs de le tuer sans restriction ; le Caracal reste néanmoins très répandu en Afrique australe.
Espaces protégés
Dans son aire de répartition, le Caracal est présent dans de nombreux espaces protégés comme les réserves naturelles et les parcs nationaux (Cf. listes non exhaustives ci-après), avec en premier lieu ceux d'Afrique Australe.
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Plusieurs associations de zoos participent à des plans de gestion de la population de Caracals en captivité comme l'Association européenne des zoos et aquariums (EAZA) ou l'Association des zoos et aquariums nord-américains (AZA). Plusieurs naissances de Caracals ont été enregistrées ces dernières années dans différents zoos : au zoo de Mysore (2007) en Inde, au zoo de l'Oregon (2011) à Portland aux États-Unis, au zoo de Bratislava (2012), au zoo d'Exmoor (2013) en Angleterre et au zoo de Berlin (2013). À l’Île Maurice au parc Casela (2015).
Le caracal et l'Homme
État de l'art
Les connaissances sur le caracal sont considérées comme faibles : peu d'informations sont disponibles sur la biologie et le statut de ce félin<ref name="CatNews68_20"/>. Les données sont particulièrement faibles pour les populations asiatiques<ref name="CatNews68_20"/>.
Le caracal a été utilisé par l'Homme pour pratiquer la chasse au lapin et au lièvre mais également aux gros oiseaux<ref name=":10" />. Cette pratique ancienne et aujourd'hui abandonnée, était réservée à la noblesse du sous-continent indien<ref name="Vigne1842"/> et d'Orient<ref name=":26"/> mais aussi à celle d'Italie au Moyen Âge<ref name=":26" />.
Plus récemment, le caracal a été utilisé sur une base aérienne militaire d'Afrique du Sud pour en chasser les oiseaux<ref name=":23" />.
La fourrure du caracal ne semble pas présenter d'intérêt commercial<ref name=":11" />.
Des cas de domestication peuvent être rencontrés<ref name="Silverstein2003"/>.
L'image du caracal est régulièrement utilisée sur les timbres postaux. Le caracal fait généralement partie de la faune des pays qui émettent ces timbres (Algérie 1986, Afrique du Sud 2011, Botswana 1987, République Démocratique du Congo 1999, Émirats arabes unis 2003, Guinée Equatoriale 1965, Inde 1976, Israël 1967, Kirghizistan 1996, Koweït 2002, Maroc 1975, Namibie 2007, Ouganda 2012 et 2014, Somalie 1998, Territoire français des Afars et des Issas 1973, URSS 1985...) mais il existe des exceptions (Cambodge 1996, Îles Marshall 2009, Laos 1981...).
Le caracal figure également sur des séries spéciales de pièces de monnaie en argent (Oman 1977 (2½ rials), Kazakhstan 2009 (100 tenges), Turkménistan 1999 (500 manats)) ou en or (Afrique du sud 2004 (10, 20, 50, 100 rands)).
Le caracal a été choisi comme mascotte des [[Championnats du monde d'athlétisme en salle 2010|Modèle:13e du monde d'athlétisme en salle]] qui ont eu lieu à Doha au Qatar en 2010.
Ses aptitudes de prédateur valent probablement au caracal une utilisation de son image dans le domaine militaire. Ainsi, caracal est le nom utilisé dans l'armée de l'air française pour désigner l'hélicoptère militaire Eurocopter EC725 Caracal et c'est également le nom d'un véhicule militaire blindé d'origine israélienne, le Plasan Sand Cat. La société Caracal International LLC des Émirats arabes unis produit le pistolet Caracal. Une unité de l'armée israélienne porte également le nom de bataillon Caracal.
Le caracal dans la culture
L'Homme représente le caracal depuis l'antiquité. Sur les représentations les plus anciennes, l'identification sans ambiguïté du caracal est difficile du fait des traits stylisés utilisés, de leur état de conservation et de la ressemblance du caracal avec le lynx et le serval notamment.
Dans l'Italie du Moyen Âge, quelques illustrations de félins pouvant être identifiés au caracal peuvent être observées sur des fresques ou des enluminures<ref name=":26" />. Le caracal apparaît ainsi sur un détail des fresques de la basilique Sant'Angelo in Formis de Capua datées entre 1072 et 1087<ref name=":26" />. Il est également représenté sur une enluminure du Liber ad honorem Augusti de Pierre d'Éboli datée de 1195-1197<ref name=":26" />.
En orient, Il est fait référence au caracal (sous son nom persan, siyah gosh) et de son comportement vis-à-vis du lion dans le Golestân de Saadi, œuvre poétique persane écrite en prose en 1259<ref name="Ross1823"/>. Le caracal suit le lion pour se nourrir de ses restes sans toutefois s'approcher trop au risque d'y laisser la vie, comportement que Saadi rapproche de celui des princes vis-à-vis du sultan.
Le caracal est communément présent dans l'art du livre Moghol. Il illustre par exemple les marges d'une copie du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle du Yusuf va Zulaykha<ref name="kroger2004"/>.
Époque contemporaine
Quelques peintres et sculpteurs animaliers de l'époque contemporaine utilisent parfois le Caracal comme modèle.