ARPANET

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Modèle:Autre

Fichier:Arpanet logical map, march 1977.png
Carte logique du réseau ARPANET en Modèle:Date-, exposée au musée de l'histoire de l'ordinateur.

ARPANET, ou Arpanet (de l'anglais Modèle:Langue, aussi typographié « ARPAnet »<ref>Modèle:Article.</ref>) est l'acronyme du premier réseau à transfert de paquets de données conçu aux États-Unis par la Modèle:Langue (DARPA). Le projet fut lancé en 1966<ref>Modèle:Lien web.</ref>, mais ARPANET ne voit le jour qu'en 1969. Sa première démonstration officielle date d'Modèle:Date-.

Le concept de commutation de paquets (Modèle:Langue), qui deviendra la base du transfert de données sur Internet, était alors balbutiant dans la communication des réseaux informatiques. Les communications étaient jusqu'alors basées sur la communication par circuits électroniques, telle que celle utilisée par le réseau de téléphone, où un circuit propre est activé lors de la communication avec un poste du réseau.

Les ordinateurs utilisés étaient principalement des ordinateurs commerciaux de Modèle:3e construits par Modèle:Langue (DEC), Modèle:Langue (IBM) ou Modèle:Langue. Peut-être comprenaient-ils encore des Univac à tubes électroniques, technologie certes désuète en 1969 (où on abandonnait déjà les ordinateurs de deuxième génération transistorisés pour d'autres à circuits intégrés comme l'IBM 1130), mais c'est précisément pour cela que ces ordinateurs étaient libres pour un usage expérimental, les autres étant saturés de travaux<ref>Robert Mahl, « Réseaux d'ordinateurs », présentation à l'école d'été de l'AFCET, Neuchâtel, 1972.</ref>.

ARPANET a été écrit par le monde universitaire et non militaire, ce qui a probablement influencé l'internet que l'on connait aujourd'hui<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le réseau a officiellement disparu en 1990.

Historique

En 1961, l'[[United States Air Force|Modèle:Langue]] confie à la DARPA, agence de recherche technologique du département de la Défense des États-Unis, créée trois ans auparavant, un puissant ordinateur, le seul de sa série construit par IBM, le Q-32, pour concevoir un programme destiné au commandement des bombardements stratégiques. Joseph Carl Robnett Licklider, docteur en psychoacoustique mais surtout spécialiste des technologies de l'information est engagé. Il a auparavant travaillé sur un programme d'ordinateurs envoyant des données par les lignes téléphoniques pour un système de défense antiaérien, le projet Modèle:Langue (SAGE)<ref name="Les Echos">« Arpanet, le monde en réseau », de Tristan Gaston-Breton, article pour la série « Saga », ces grands projets qui ont changé nos vies, Les Échos, vendredi 3 et samedi 4 août 2012.</ref>.

En 1962, il intègre l'Arpa et prend la direction du « bureau Contrôle-Commande » nouvellement créé. Il fait venir Fred Frick qui a travaillé avec lui au Lincoln Laboratory sur le projet SAGE. Ils sont tous les deux partisans du temps partagé sur les ordinateurs, des machines alors très coûteuses pour permettre à différents centres de recherche, universités ou entreprises de travailler sur une même machine. Ils vont donc dès 1962 commencer à réfléchir à interconnecter les ordinateurs de tous les centres de recherches américains avec lesquels travaille l'Arpa. Le but est alors de partager plus facilement ressources et données et surtout de faire baisser les coûts et limiter les doublons en recherche<ref name="Les Echos"/>.

En 1964, le « bureau Contrôle et commande » devient « Bureau des techniques de traitement de l'information » ou IPTO (Information Processing Techniques Office). Ils recrutent alors Robert Taylor, 32 ans, psychologue et mathématicien de formation qui a travaillé pour la Nasa et Ivan Sutherland, 27 ans, qui étudie les interactions entre ordinateurs. Ce dernier succède en 1964 à Licklider, parti au MIT en 1966, et est lui-même, après son départ à Harvard, remplacé par Taylor à la tête de l'IPTO<ref name="Les Echos"/>.

En 1966, Charles Herzfeld, le directeur de l'Arpa, accorde un budget d'un million de dollars pour que l'IPTO développe le projet de création d'un réseau informatique délocalisé, reliant les universités en contrat avec la DARPA. Il recrute Lawrence Roberts qui travaille au Lincoln Laboratory sur le transfert de données entre ordinateur. En 1968, il aura couché sur papier les plans du réseau informatique<ref name="Les Echos"/>.

Wesley Clark suggère d'utiliser un ordinateur spécifique, appelé l'Interface Message Processor, à chaque nœud du réseau plutôt que tout centraliser sur un seul.

En Modèle:Date-, l'Arpa-IPTO lance une request for quotation (RFQ) pour le fabriquer et une consultation pour la conception d'un réseau à petite échelle pour relier l'institut de recherche de Stanford, l'université de Los Angeles (UCLA) et l'université de l'Utah. Plus d'une centaine d'entreprises et de centres d'études sont approchés mais déclinent l'appel d'offre, dont IBM. C'est finalement une société de consultants en acoustique et informatique du Massachusetts Bolt Beranek & Newman qui remporte le marché, IBM et AT&T ne s'y intéressant pas. Une équipe de sept personnes se met en place, avec Frank Heart à sa tête, qui va concevoir le réseau avec de petits ordinateurs, les Interfaces Messages Processors ou IMP (ancêtres des actuels routeurs), qui assurent la connexion des ordinateurs hôtes au réseau et permettent le transfert de données par la commutation de paquets à la vitesse alors de 50 kilobits par seconde<ref name="Les Echos"/>.

Opérationnel le Modèle:Date-, Arpanet sert de banc d'essai à de nouvelles technologies de gestion de réseau, liant plusieurs universités et centres de recherches. Les deux premiers nœuds qui forment l'Arpanet sont l'université de Californie à Los Angeles (UCLA) et l'Institut de recherche de Stanford, suivis de peu par les universités de Californie à Santa Barbara et de l'Utah<ref name="Les Echos"/>.

Fichier:The IMP Log The Very First Message Sent on the Internet (6293913865).jpg
Log de l'IMP (Interface Message Processor) du Modèle:Date enregistrant la date et l'heure du tout premier message envoyé sur Internet, le Modèle:Date- à Modèle:Heure, heure du Pacifique en provenance des locaux de l'UCLA<ref name=lk.cs.ucla.edu/>.

Le premier message, le simple mot « login », sera envoyé sur le réseau le Modèle:Date à Modèle:Heure<ref name="lk.cs.ucla.edu">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « The Day the Infant Internet Uttered its First Words », Leonard Kleinrock, lk.cs.ucla.edu, 2009.</ref>. Mais, à la suite d'un bug, les trois dernières lettres mettront une heure pour arriver<ref name=lk.cs.ucla.edu/>.

Le mythe veut que l'objectif fixé à Arpanet ait été de permettre aux réseaux de communication militaires (Arpanet voit le jour en pleine guerre froide) de continuer à fonctionner malgré une attaque nucléaire importante de la part de l'Union soviétique, c’est-à-dire : Modèle:Citation (les États-Unis). Les chercheurs, majoritairement financés par la même DARPA, peuvent utiliser les unités centrales de n'importe lequel des établissements gérés en réseau, qu'il soit universitaire ou militaire. La véritable raison est qu'Arpanet est créé afin d'unifier les techniques de connexion pour qu'un terminal informatique se raccorde à distance à des ordinateurs de constructeurs différents<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Les premiers essais sont concluants et le projet Modèle:Incise est mené à son terme : lorsqu'un des centres (nœuds) est virtuellement détruit, les données empruntent d'autres chemins et d'autres nœuds pour atteindre les destinataires désignés. Très rapidement, la CIA conclut à l'invulnérabilité d'Arpanet, alors que dans les faits cette Modèle:Citation est sujette à caution.

Développement

Fichier:Arpanet 1974.svg
Sites des États-Unis reliés à ARPANET en 1974.

Rapidement, de nouveaux raccordements furent bientôt ajoutés au réseau, portant le nombre de « nœuds » à 23 en 1971, puis à 111 en 1977. Puis est mis au point le Network Control Protocol (NCP).

En 1974, le TCP/IP (Modèle:Langue et Modèle:Langue) est créé pour uniformiser le réseau ; il est toujours utilisé de nos jours.

En 1980, Arpanet se divise en deux réseaux distincts, l'un militaire (MILNET, de Modèle:Langue, qui deviendra le DDN — Modèle:Langue) et l'autre, universitaire (NSFnet)<ref name="Les Echos"/>, que les militaires abandonnent au monde civil. La réflexion des constructeurs s'oriente vers une informatique décentralisée.

Le Modèle:Date-, ARPANET adopte le TCP/IP qui sera la base d'Internet<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}TCP/IP Internet Protocol</ref>.

En 1984, Modèle:Lien et Modèle:Lien comptent déjà près de Modèle:Unité de nœuds interconnectés et plus de Modèle:Nombre à travers le monde y sont reliés<ref name="Les Echos"/>.

Chronologie

Fichier:Arpanet map 1973.jpg
Carte du réseau ARPA en 1973.

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

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