Abbaye de la Cambre
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Édifice religieux
L'abbaye de la Cambre est une abbaye ayant existé entre 1201 et 1796.
Ses bâtiments sont situés dans le quartier de La Cambre, à Ixelles, une commune de la Région de Bruxelles-Capitale (Belgique). C'était un monastère de moniales cisterciennes nobles, fondé en 1201 à la source d'un ruisseau, le Maelbeek.
Grâce aux donations des ducs de Brabant et des grands féodaux brabançons, la fondation prend rapidement un bel essor. L'abbaye est placée sous l'autorité spirituelle de l'abbaye de Villers. Le Modèle:S mini est un siècle de grand rayonnement spirituel, alors que le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle est difficile. Proche de la ville de Bruxelles, mais hors de son enceinte et donc non protégée, l'abbaye est souvent victime de pillages ou de saccages du fait des guerres de religion au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle est un siècle de prospérité et de restauration. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les abbesses reconstruisent tout l'ensemble dans le style français de l'époque, exprimant ainsi un désir de grandeur et de luxe.
En 1796, l'abbaye est supprimée par la Révolution française et vendue comme bien national, ses bâtiments recevant diverses affectations par la suite.
De 2013 à 2020, une communauté de chanoines prémontrés séjourne dans l'édifice religieux devenu prieuré sur cette période.
Situation géographique
L'abbaye de la Cambre est un ancien monastère de moniales cisterciennes nobles fondé à la source du Maelbeek, en Belgique. Elle est située à Modèle:Unité au Sud-Est de Bruxelles, dans le val, proche du Bois de la Cambre, ancien parc extérieur à l'abbaye, qui était ouvert aux laïcs<ref name="poumon">Émile Poumon, Abbayes de Belgique, Office de Publicité, S. A., Éditeurs, Bruxelles, 1954, Modèle:P..</ref>. Située hors de la ville lors de sa fondation, l'abbaye se trouve sur le territoire de la commune d'Ixelles, au sein de la Région Bruxelles-Capitale.
Histoire
L'abbaye est fondée vers 1201, avec l'appui des moines de l'abbaye de Villers, par une dame noble, Gisèle († 1201<ref name="poumon"/>), religieuse bénédictine bruxelloise. Elle adopta, pour sa fondation, la règle de l'ordre de Cîteaux. Grâce aux donations des ducs de Brabant (Henri {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} et Henri II), des grands féodaux brabançons tels que les d'Aa, la fondation prit rapidement un bel essor<ref name="poumon"/>. Précisément, en 1201, elle reçut de [[Henri Ier de Brabant|Henri {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] duc de Brabant les étangs d'Ixelles, un moulin à eau et l'enclos environnant le monastère.
En 1203, le pape Grégoire IX confirme la fondation sous le nom de Modèle:Citation (La Cambre). L'abbaye est placée sous l'autorité spirituelle de l'abbaye de Villers. Par la suite, l'abbaye fit d'autres acquisitions importantes, comme, à Vilvorde, une partie du territoire urbain avec l'église Notre-Dame et ses dix-neuf bénéfices cédés par le chapitre d'Aix-la-Chapelle<ref name="poumon"/>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est un siècle de grand rayonnement spirituel : saint Boniface de Bruxelles (1182-1260), natif d'Ixelles, chanoine de Sainte-Gudule (future cathédrale de Bruxelles), professeur de théologie à Paris et évêque de Lausanne (1231), y vivra les dix-huit dernières années de sa vie et sera enterré dans l'église. À la même époque, sainte Alix y était une jeune moniale lépreuse et mystique, et y mourut le Modèle:Date-<ref>Histoire de la ville de Bruxelles, Alexandre Henne, Alphonse Guillaume Ghislain Wauters</ref>.
Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle fut difficile. Proche de la ville de Bruxelles, mais hors de son enceinte et donc non protégée, l'abbaye fut souvent victime de pillages. Les moniales se réfugiaient alors à Bruxelles. En 1381, un incendie causé par des pillards détruit une bonne partie des bâtiments.
En 1400, est édifiée l'église qui subsiste encore au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. De style gothique, elle garde cependant la marque de la sobriété cistercienne.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, quelques événements importants eurent lieu à l'abbaye. En 1559, Maximilien de Berghes y est consacré évêque de Cambrai. Le Modèle:Date, c'est à La Cambre que se réfugia la veuve du comte d'Egmont (avec ses onze enfants) après l'exécution de son mari. En 1581: nouveau saccage, cette fois par les calvinistes.
En 1599, les moniales rentrent à l'abbaye après un long exil à Bruxelles. Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle est un siècle de prospérité et restauration. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle: désir de grandeur et luxe conduisent les abbesses à reconstruire tout l'ensemble dans le style français en honneur à l'époque: superbes jardins en gradins, escaliers monumentaux, cour d'honneur avec portail.
En 1796, elle est vendue comme bien national au carrossier Jean Simons, à la suite de la Révolution française<ref name="poumon"/>. Elle change trois fois de mains et devient fabrique de betteraves puis de coton<ref>http://www.freepub.be/doc/Ambulance_Cambre.pdf</ref>. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les domaines et propriétés de l'abbaye formèrent une commune indépendante : La Cambre, avant que cette commune ne soit intégrée à Ixelles <ref name="ac">Modèle:Article.</ref>.
Abbesses commendataires
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Marie IV de Ligne, 23ème abbesse
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Marie de Ligne Barbançon, 30ème abbesse
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Blason de Françoise de Boussu
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Ernestine de Gand née Marie-Ernestine de Gand-Vilain XIIII, 38ème abbesse
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Lisbeth de Glymes-Berghes, 28ème abbesse
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Isabelle de Grobbendonck<ref>Modèle:Refnec</ref>
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Séraphine Snoy 1756-1794<ref>Modèle:Refnec</ref>
Sœurs Bernardines
La plupart des sœurs étaient des filles de maisons importantes et nobles. Les abbesses étaient normalement membres de familles nobles. Les sœurs ont été nommés Bernardines de La Cambre.
- Sainte Alice de Schaerbeek (1204-1250)
- Constantia Rubens<ref>Portrait de la fille cadette de Rubens, automne 1683 sur rubenshuis.be</ref>, fille de Peter Paul Rubens. Née le Modèle:Date, elle entra à l'abbaye en l668.
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Marie d'Egmont
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Catherine de 't Serclaes
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Régine de Beaufort
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Marie et Cécile van der Noot
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Marguerite de Hornes
Après la suppression
Après la suppression de l'abbaye comme communauté monastique, les bâtiments furent utilisés pour différentes activités :
- Hôpital militaire à plusieurs reprises sous la Révolution, on y soignait les victimes des combats.
- Manufacture de coton pendant cinq ans.
- Dépôt de mendicité de 1810 jusqu'à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle où l'on rassemblait hommes, femmes, enfants, malades, infirmes, aliénés mentaux et même des délinquants.
- Entre 1870 et 1909, l'École militaire occupe l’entièreté du site et installe dans l'église un gymnase et une salle de jeu. Le cloître devient le réfectoire et sa galerie un préau tandis que la cour d'honneur devient un manège extérieur et les jardins en terrasse une plaine d'exercice<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
- L'Institut Géographique National (IGN), et avant lui ses prédécesseurs l'Institut cartographique militaire et l'Institut géographique militaire, ont occupé les locaux de l'ancien palais abbatial de l'abbaye de 1871 à 2020.
- Occupée par les soldats allemands qui s'y cantonnèrent durant la Première Guerre mondiale. Après leur passage, l'abbaye se retrouva ruinée. Les architectes Collès et Chrétien Veraart furent chargés de la restauration<ref name="poumon"/>.
- En 1921, la Ligue des amis de la Cambre s'y installe pour préserver l'abbaye.
- En 1927, Henry Van de Velde obtient l'autorisation d'ouvrir dans l'enceinte abbatiale un Institut Supérieur des Arts Décoratifs (aujourd'hui et depuis 1980 École Nationale Supérieure des Arts Visuels (ENSAV) de La Cambre ou La Cambre Arts Visuels, l’une des principales écoles d’art et de design de Belgique).
- En octobre 2013, les chanoines prémontrés de l'abbaye de Leffe y restaurent la vie religieuse, à l'appel de l'archidiocèse<ref>Modèle:Lien web</ref> : deux chanoines, établis en prieuré, y animent la communauté chrétienne et assument la charge de la paroisse. Mais le 1er avril 2020, par un communiqué commun, l'abbé de Leffe et l'archidiocèse annoncent la fermeture du prieuré pour la fin de l'été<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- En 2014, un jeune entrepreneur, Vincent Poswick<ref>Modèle:Lien web</ref>, commercialise trois bières portant le nom d' Abbaye de la Cambre blonde, triple et ambre<ref>Brasserie de la Cambre, site officiel.</ref>. Leur étiquette ne comportant pas le logo Bière belge d'Abbaye reconnue car elles ne sont pas élaborées sur place mais par une brasserie limbourgeoise produisant des bières à façon, elles ne sont pas considérées par les connaisseurs comme de véritables bières d'abbaye mais comme un pur produit marketing<ref>Bières: un renouveau entre artisanat et marketing, Benoît Franchimont, Soir Mag, 16 avril 2018.</ref>.
Description
Les bâtiments, édifiés aux {{#switch: XIV
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}}, durent être restaurés à partir de 1598<ref name="poumon"/>. L'abbaye en reconstruction est représentée sur une toile de Denis van Alsloot (1570-1626) conservée au Musée des beaux-arts de Nantes<ref name="poumon"/>. Aujourd'hui, l'abbaye est entourée au sud par l'avenue Émile Demot, à l'est par l'avenue Émile Duray et au nord par le square de la Croix-Rouge.
Du côté des étangs d'Ixelles, l'abbaye a deux entrées, qui permettent d'accéder à la place de l'église, au bassin où naît le Maelbeek, aux jardins étagés, à la cour d'honneur, au palais abbatial, à l'église conventuelle, au cloître, à la salle capitulaire, au dortoir, à l'infirmerie et à un pavillon<ref name="poumon2">Émile Poumon, Abbayes de Belgique, Office de Publicité, S. A., Éditeurs, Bruxelles, 1954, Modèle:P..</ref>.
Les deux entrées
La première entrée est un portique à trois arcades soutenu par huit piliers. L'autre entrée est un portail monumental du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, caractérisé par son attique. Ainsi, la porte est cintré avec des bandeaux, flanqué de deux colonnes doriques et surmonté d'un fronton triangulaire brisé. Dans le fronton se trouvent les armes de la Modèle:41e et dernière abbesse, Séraphine Snoy, armes que l'on retrouve à maints endroits du site.
La cour d'honneur
La cour d'honneur, transformée en parking, frappe par la symétrie et la régularité des constructions qui l'encadrent. Elle est de style classique. Le palais abbatial, au fond, est de style Louis XV. Il se partage en trois parties : la partie centrale avec perron et fronton triangulaire et les deux parties latérales, ailes perpendiculaires, avec porte cochère et fronton circulaire. La toiture possède quatre lucarnes. Cette cour d'honneur se termine au nord par un hémicycle comprenant la porte d'entrée de 1780. Le nom de l'architecte de cette cour n'est pas connu.
L'église et le cloître
D'autres bâtiments
Alors que la galerie nord du cloître est adossée à l'église, la galerie orientale s'appuie sur un bâtiment où se trouvait la salle capitulaire et, à l'étage, le dortoir. Le réfectoire qui soutenait la galerie sud a disparu. En sortant de l'église longeant le dortoir, on aperçoit, plus au sud, un second groupe de bâtiments du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle comprenant l'infirmerie (porte armoriée de 1740) et les anciennes dépendances.
On peut remarquer encore un pavillon de style Louis XV (1760).
Les jardins étagés
Les jardins étagés à la française ont été créés vers 1725 par l'abbesse Deliano y Velasco, dont les armes figurent sur le mur de l'escalier d'accès. Ils se composent de cinq terrasses successives. Ils ont été réaménagés en 1924 dans leur état primitif. L'escalier est monumental avec deux énormes piliers à bossages, accostés de volutes et surmontés de vases. La visite du site et l'accès au jardin et à l'église sont libres. L'église aujourd'hui paroissiale est ouverte au public.
Ces jardins sont classés au patrimoine protégé par la Région de Bruxelles-Capitale depuis le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Arts
Galerie
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Vue panoramique de l'entrée depuis le square de la Croix-Rouge (anciennement esplanade de la Cambre)
Vue panoramique de l'entrée depuis le square de la Croix-Rouge (anciennement esplanade de la Cambre)
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Vue panoramique de la cour d'honneur
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L' abbaye de la Cambre au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, gravure non signée attribuée à Jacques Harrewijn illustrant la Chorographia sacra Brabantiae d'Antoine Sandérus.
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Promenade des abbesses et jardins étagés, aujourd'hui partie intégrante de l'École nationale supérieure des arts visuels La Cambre
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Cour d'honneur
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L'intérieur de l'église Notre-Dame.
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Dans le jardin public, il y a un petit étang avec une des sources du Maelbeek.
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Promenade des abbesses
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Le Palais abbatial
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La chapelle Saint-Boniface
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L'École nationale supérieure des arts visuels, plus familièrement dénommée « La Cambre »
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Ouvrage (KBR code V 3.604 B) Modèle:Commentaire biblio SRL
- Modèle:Ouvrage (KBR code V 10.243 B)
Il existe également un polar dont l'action se déroule à l'abbaye :
- Marc Meganck, Les Dessous de la Cambre, 180e éditions, 2012
Les prieurés de la Forêt de Soignes
Hommages aux peintres et écrivains sur le site de l'abbaye
- Louis Clesse (1889-1961)
- Valère Gille (1867-1950)
- Camille Lemonnier (1844-1913)
- Henri Logelain (1889-1968)