Abdallah Ibrahim
Modèle:Confusion Modèle:Infobox Politicien
Abdallah Ibrahim (en amazighe : ⵄⴱⴷⵍⵍⴰⵀ ⵉⴱⵔⴰⵀⵉⵎ ; arabe : عبد الله إبراهيم), né en 1918 à Marrakech et mort le Modèle:Date de décès à Casablanca<ref>Modèle:Article</ref>, est un homme d'État marocain<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.
Militant nationaliste parmi les fondateurs du parti de l’istiqlal ,et cofondateur du syndicat Union Marocaine du Travail (UMT), il organise en 1937 une immense manifestation rassemblant plusieurs dizaines de milliers de marocains lors de la visite d'un ministre francais. Il est puni par le Résident Francais Charles Nogges, qui dirige le Maroc, et est exilé.
Abdellah Ibrahim dirigera le premier gouvernement du Maroc indépendant. Son programme social-démocrate est favorable aux plus pauvres et au développement du secteur public dans le domaine économique.
Le gouvernement de Abdellah Ibrahim instaura le dirham marocain comme monnaie officielle et il fonde Bank Al Maghrib, la Caisse de Dépôt et de Gestion, la Banque BMCE, la SAMIR, la CNSS, la SOMACA et entreprend par la suite une reforme agraire avec projet de fabrication de tracteur (Tarik).
Il entreprend également la construction une usine de métallurgie a Jerada. Il travaille à l'évacuation de toutes les bases militaires étrangères au Maroc. En bref premier plan triennal pour le pays.
Il est démis de ses fonctions par le futur Hassan II<ref name=":0" />
Biographie
Parcours scolaire et universitaire
Le père d'Abdallah Ibrahim, le chérif Brahim ben Ahmed El Idrissi, formé au msid (école coranique), appartient à la classe moyenne des petits commerçants. Après son passage à l'école coranique, Abdallah Ibrahim est envoyé à dix ans à la Médersa Ben Youssef de Marrakech.
En 1943, il est docteur en théologie ('âlim), ayant passé son diplôme à Rabat sous le contrôle de Cheikh Mohammed Ben Larbi Alaoui. Parallèlement, il suit des cours d'anglais et de français avec des professeurs marocains et français. Il s'inscrit à la Sorbonne en 1945 (on n'y trouve alors que 70 étudiants marocains). Il rencontre André Breton, Jean-Paul Sartre, Louis Aragon, François Mauriac.
Professeur de l'enseignement supérieur, il est l'auteur de plusieurs ouvrages. Sa réflexion a porté sur les causes profondes de cette histoire manquée (notamment Résistance face aux tempêtes) :
- Révolution de l’esprit, un premier ouvrage philosophique.
- Feuilles de la scène militante, un corpus d'articles de presse.
- Par la force de la parole et de l'intelligence, un essai sur la poésie.
- Résistance face aux tempêtes est une réflexion sur l'histoire du Maroc dans sa longue durée, aujourd'hui considéré comme un classique.
- L'Islam à l'horizon 2000 est une projection prémonitoire sur la ferveur pour l'islamisme politique.
Parcours politique
Pendant le protectorat français
Abdallah Ibrahim est un homme politique et une figure du mouvement national, le courant politique qui incarne l'indépendance du royaume dans le cadre du protectorat français au Maroc, et est emprisonné à seize ans pour menées nationalistes. En 1936, il est membre du conseil national du parti national, tout en étant engagé syndicalement.
Le Modèle:Date-, lors de la visite d’un sous-ministre français à qui le Résident général veut montrer les réussites du protectorat, il organise une manifestation rassemblant des dizaines de milliers de déshérités afin de montrer le "vrai visage" du Maroc colonial<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>. En 1937, il est exilé à Taroudant dans le cadre de la répression du résident Noguès.
Convaincu que la classe ouvrière doit être l’avant-garde du mouvement pour l'indépendance, il participe à la création de l’Union marocaine du Travail<ref name=":0" />. Il est l'un des 59 signataires du manifeste de l'indépendance du Modèle:Date- et membre fondateur du parti de l'Istiqlal. Il est le rédacteur en chef du journal du parti, Al-Alam.
En 1951, il est envoyé trois mois au Sahara pour trouble à l'ordre public à Marrakech. À la suite du retour d'exil du sultan Sidi Mohammed (futur roi Mohammed V) et dans le cadre de la transition vers l'indépendance négociée avec la France lors des accords de La Celle-Saint-Cloud, il devient, le Modèle:Date, secrétaire d'État délégué auprès du Modèle:Page h', chargé de l’Information dans le premier gouvernement Bekkay<ref name="historique">Modèle:Lien archive, sur Portail national du Maroc</ref>. Il est cependant hostile à la restauration d'une monarchie absolue et soutient l’Armée de libération nationale (ALN)<ref name=":0" />.
À partir de l'indépendance officielle
Alors que le protectorat français au Maroc a officiellement pris fin le Modèle:Date-, Abdallah Ibrahim continue d'exercer ses fonctions dans le premier gouvernement Bekkaï. Malgré des compromis et des différends avec certains ministres, il applique un programme social-démocrate favorable aux déshérités, au développement du secteur public dans le domaine économique et travaille à l'évacuation des bases militaires étrangères implantées au Maroc. Pourtant, il est démis de ses fonctions par son ennemi personnel, le futur Hassan II, après avoir cherché à expulser un officier américain nommé au cabinet du ministre de l’intérieur<ref name=":0" />.
Il devient, le Modèle:Date, ministre du Travail et des Affaires sociales dans le second gouvernement Bekkaï<ref name="historique" />. Après n'avoir ensuite exercé aucune fonction dans le gouvernement Balafrej installé le Modèle:Date-<ref name="historique" />, il est finalement nommé, le Modèle:Date, président du Conseil de gouvernement par le roi Mohammed V en prenant le portefeuille des Affaires étrangères<ref name="historique" />, poste qu'il va occuper jusqu'à ce qu'il soit Modèle:Référence nécessaire, et que le roi lui-même ne devienne le Modèle:Page h' du nouveau gouvernement à compter du Modèle:Date-<ref name="historique" />.
En 1959, il approuve la création d'une nouvelle formation politique, l'Union nationale des forces populaires (UNFP), avec entre autres Mehdi Ben Barka et Abderrahim Bouabid. Lors du deuxième congrès de l'UNFP, il en est élu le secrétaire général. L'UNFP connait des divergences entre ses dirigeants. La rupture se concrétise lors du congrès extraordinaire de 1975 où l'aile majoritaire constitue l'Union socialiste des forces populaires, dont Abderrahim Bouabid est élu Premier Secrétaire. Ce changement de nom est jugé nécessaire pour éliminer tout amalgame avec l'ancien UNFP, dont Abdallah Ibrahim reste secrétaire général. Il met en veilleuse ses activités politiques et refuse à partir de 1976 de se présenter aux différentes élections organisées au Maroc.
Citations
- Modèle:Citation, Albert Ayache, Le mouvement syndical au Maroc<ref>Albert Ayache, Le mouvement syndical au Maroc : Vers l'indépendance 1949-1956, 3 volumes, éditions l'Harmattan, 1993</ref>.
- Modèle:Citation, témoigne le professeur et académicien du Royaume Abdelhadi Boutaleb dans L’Économiste du Modèle:Date-.
- Modèle:Citation. Mohamed Jibril (journaliste)<ref>Mohamed Jibril, La Gazette du Maroc du 25 juillet 2005</ref>.
- Modèle:Citation<ref>Mahdi Elmandjra, La probité en deuil : Moulay Abdallah Ibrahim nous quitte [1]</ref>.
Décorations
- Fichier:MAR Order of the Throne - 1st Class BAR.png Grand officier de l'ordre du Trône Il est fait grand officier de la Ouissam El Arch le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web</ref>