Adolphe Niel
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité militaire
Adolphe Niel, né le Modèle:Date à Muret domaine de Brioudes en Haute-Garonne et mort le Modèle:Date à Paris, est un maréchal de France, également ministre de la Guerre et homme politique. Il fut un proche de l'empereur Napoléon III.
Biographie
Famille
Adolphe Jean Casimir Niel naît le 12 vendémiaire de l'an XI<ref>Tables décennales, Archives départementales de Haute-Garonne, cote 2EIM3972.</ref> dans une famille bourgeoise dont on trouve l'établissement dans le comté de Comminges depuis le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Son père Joseph Niel est avocat au parlement de Toulouse.
En 1843, il épouse à Paris, à l'église Saint-Laurent, la fille d'un receveur des douanes, Clémence Maillères. De cette union naîtront deux enfants : Amélie et Léopold<ref>Léopold sera général de cavalerie et comte romain, titre autorisé en France, pour lui-même et sa mère, par décret du Président de la République en 1877.</ref>.
Études
Il est admis en 1821 à l'École polytechnique dont il sort en 1823 classé 16e sur 64. La même année il intègre l'école d'application de Metz dont il sort major en 1825.
Carrière militaire
Siège de Constantine (1837) en Algérie
Nommé lieutenant en 1827, Niel est promu capitaine en 1835. Il s'embarque en 1836 pour l'Algérie en tant qu'attaché à l'état-major du génie du corps expéditionnaire contre Constantine. Le jeune officier se distingue lors de la prise de cette ville en octobre 1837, ce qui lui vaut les félicitations du ministre de la Guerre après le rapport que fait le général en chef Valée le Modèle:Date.
Expédition de Rome (1849)
Niel est nommé au grade de colonel en 1846 et participe derrière le général Oudinot à l'expédition italienne de 1849 avec le titre de chef d'état-major du génie pour la campagne de Rome. C'est à lui que revient l'honneur de porter les clés de Rome au pape réfugié à Gaète. Il est promu général de brigade quelques mois plus-tard.
Guerre de Crimée (1854-1855)
Il est général de division en 1853. En 1854, il est commandant en second de l'escadre qui s'empare de la place forte de Bomarsund lors de l'expédition de Baraguey d'Hilliers en mer Baltique. Niel est nommé aide de camp de Napoléon III à son retour en 1855. Envoyé par la suite en Crimée, il dirige l'investissement de Sébastopol<ref>Siége de Sébastopol : Journal des opérations du génie, publié avec l'autorisation du ministre de la guerre, Adolphe Niel, ed. J. Dumaine, 1858.</ref> (1854-1855). Cette mission lui vaut d'être nommé commandant en chef du génie de l'armée d'Orient. À la suite de la prise de Sébastopol, il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur.
Campagne d'Italie (1859)
Durant la campagne d'Italie, pendant laquelle il commande le [[4e corps d'armée (France)|Modèle:4e]], il se distingue à la bataille de Magenta en Modèle:Date- comme à celle de Solférino. En récompense de ses mérites d'homme de guerre et de ses talents de stratège, Napoléon III l'élève à la dignité de maréchal de France en 1859.
Ministre de la Guerre (1867-1869)
Ministre de la Guerre en 1867, il succède au maréchal Jacques Louis Randon. Il entreprend une réforme de l'armée en vue de la moderniser malgré des oppositions : c'est la loi Niel, mais il meurt avant de l'avoir achevée. Il institue notamment la garde mobile, mise sur pied par la loi du Modèle:Date<ref>Organisation de la garde nationale mobile : rapport à l'Empereur, Adolphe Niel, Paris, éd. J.-P. Risler, 1868.</ref>. Il dote par ailleurs les fantassins de l'excellent fusil Chassepot.
Il meurt à Paris en Modèle:Date-, des suites d'une intervention chirurgicale rendue nécessaire par l’aggravation de la maladie de la pierre dont il était atteint tout comme l'était l'Empereur. Les funérailles ont lieu à l'église des Invalides. Le char funèbre, attelé de six chevaux conduits par six palefreniers en grande livrée, traverse Paris pour se rendre du ministère de la Guerre aux Invalides. Le maréchal Niel repose avec d'autres membres de sa famille dans une chapelle du cimetière de Muret<ref>Cimetières de France et d'ailleurs</ref>.
Le maréchal Niel était surnommé « le Poliorcète »<ref>Hippolyte Castille, Les chefs de corps de l'armée d'Italie. Les maréchaux Vaillant, Baraguey-d'Hilliers, Regnaud de Saint-Jean-d'Angély, de Mac-Mahon, Niel, avec portraits et autographes. Portraits historiques au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Modèle:2e (11). Nouveau dictionnaire François (1836): Poliorcète s. m. Surnom qu'on donnait autrefois à un général qui avait la réputation de bien posséder l'art de l'attaque, et qui avait pris beaucoup de villes.</ref>.
Autres fonctions
Décorations
Décorations françaises
- Légion d'honneur<ref name="Léonore"/> :
- Chevalier (Modèle:Date)<ref>Cf. Annexe intitulée : Essai de biographie phaléristique du maréchal Niel de la thèse Adolphe Niel (1802-1869). Maréchal de France et Ministre de la Guerre : « Contre l’illusion d’une France qui gagne », Stéphane Faudais, citée en bibliographie.</ref>, puis,
- Officier (Modèle:Date), puis,
- Commandeur (Modèle:Date), puis,
- Grand officier (Modèle:Date), puis,
- Grand-croix de la Légion d'honneur (Modèle:Date) ;
- Médaille militaire (Modèle:Date);
- Médaille d'Italie (Modèle:Date).
Décorations étrangères
La principale source utilisée pour l'établissement des décorations obtenues par le maréchal Niel provient d'une annexe intitulée : Essai de biographie phaléristique du maréchal Niel de la thèse Adolphe Niel (1802-1869). Maréchal de France et Ministre de la Guerre : « Contre l’illusion d’une France qui gagne », Stéphane Faudais, citée en bibliographie. Ces décorations sont visibles sur les clichés de Disderi et Crémière.
- Chevalier commandeur de l'ordre du Bain (le Modèle:Date) ;
- Médaille de la Baltique (le Modèle:Date) ;
- Médaille commémorative de Crimée (le Modèle:Date) ;
- Grand-croix de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare (Modèle:Date) ;
- Chevalier de l'ordre de l'Annonciade (Modèle:Date) ;
- Grand-croix de l'ordre militaire de Savoie (en 1859);
- Chevalier (le Modèle:Date) de l'Modèle:Lien<ref>Ordre établi le Modèle:Date, par Ferdinand {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}, Roi des Deux-Siciles, pour couronner la valeur et le mérite militaire.</ref> ;
- Commandeur-Grand'croix de l'ordre de l'Épée (le Modèle:Date) ;
- Chevalier de l'ordre royal des Séraphins (le Modèle:Date) ;
- Chevalier - grand'croix de l'ordre de Frédéric (le Modèle:Date) ;
- Grand-croix de l'Ordre de Saint-Étienne de Hongrie (1867);
- Médaille du siège de Rome (1849);
- Commandeur (le Modèle:Date), puis Grand-croix (le Modèle:Date) de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand;
- Chevalier de Modèle:2e de l'ordre du Médjidié (le 17-Modèle:Date) ;
- Chevalier Modèle:1re de l'ordre de l'Osmanié (en 1867);
- Grand-croix de l'ordre de la Tour et de l'Épée (le Modèle:Date).
Armoiries
Image | Blasonnement |
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Fichier:Blason Adolphe Niel.svg | Armes de la famille Niel
D'azur, à un L d'or, surmonté d'un nid renfermant trois oiseaux d'argent.<ref name="RIETSTAP"/> Modèle:Armes parlantes |
Citation
- « Dans l'armée pour réussir il faut deux de ces trois choses: du savoir, du savoir-faire, du savoir-vivre »<ref>Citation de Niel relevé Modèle:P. dans le Magasin Pittoresque, 1901.</ref>.
Hommages
- À Muret, l'on trouve une statue du maréchal Niel sur les allées du même nom ; ainsi que plusieurs salles qui lui sont consacrées dans le musée Clément-Ader et des grands hommes ;
- à Toulouse, le palais Niel, la caserne Niel et la rue du Maréchal Niel ; à Paris, dans le [[17e arrondissement de Paris|Modèle:17e]], l'avenue Niel ; à Clermont-Ferrand, la rue Niel ;
- Une rose jaune obtenue en 1864 porte le nom de 'Maréchal Niel'.
Notes et références
Modèle:Références Modèle:Références
Bibliographie
- Biographie du Maréchall Niel, Paris, éd. Impr. de Bénard, 1859.
- Le Temps Modèle:N° du Modèle:Date- : Le Maréchal Niel, Georges Jannerot, Modèle:P..
- Le Figaro Modèle:N° du Modèle:Date-: Chronique de Paris, Jules Richard, Modèle:P..
- Joseph Valynseele, Les maréchaux de Napoléon III, leur famille et leur descendance, Paris, 1980.
- Dictionnaire du Second Empire, Jean Tulard, Luce Abélès, éd. Fayard, 1995.
- Les Maréchaux de Napoléon III : Dictionnaire, Ronald Zins, éd.Horwath, 1996.
- Adolphe Niel (1802-1869). Maréchal de France et Ministre de la Guerre : « Contre l’illusion d’une France qui gagne », Stéphane Faudais, thèse d’histoire sous la direction du professeur Hervé Coutau-Bégarie, École Pratique des Hautes Études, Paris, Sorbonne, 2008.
- Christophe Marquez, Le Maréchal Niel (Revue de l'Association de sauvegarde du patrimoine muretain)
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ref-Rietstap-Armorial Modèle:Lien web ;
Annexes
Articles connexes
Liens externes
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