Aimable Pélissier
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité militaire Aimable Jean Jacques Pélissier, duc de Malakoff, né le Modèle:Date de naissance à Maromme et mort le Modèle:Date de décès à Alger, est un officier militaire devenu maréchal de France, et un administrateur colonial.
Artilleur de formation, il sert ensuite dans l'état-major et remplit à de nombreuses reprises les fonctions d'aide de camp. Il participe ensuite à la conquête de l'Algérie et en ressort quinze ans plus tard avec le grade de général de division. Appelé en Crimée pour y prendre le commandement en chef des troupes françaises, il est fait maréchal de France après la chute de Sébastopol le Modèle:Date-.
Titré duc de Malakoff en récompense de cette victoire, Pélissier enchaîne les postes sous le Second Empire avant d'être nommé gouverneur général de l'Algérie en 1860. Il meurt dans l'exercice de ses fonctions à Alger, le Modèle:Date-.
Biographie
Jeunesse
Fils de Pierre Pélissier, commissaire des poudres et salpêtres, et de Catherine Chartier, le jeune homme choisit la voie militaire et entre à l’Académie de La Flèche le Modèle:Date-. Peu après, le Modèle:Date-, il intègre l'école de Saint-Cyr et en ressort avec le grade de sous-lieutenant le Modèle:Date-. À cette date, il est incorporé dans l'artillerie de la Maison du Roi avant de passer au [[57e régiment d'infanterie|Modèle:57e d'infanterie de ligne]] le Modèle:Date- de la même année, Louis XVIII ayant fui le retour de Napoléon le Modèle:Date-. Alors que se déroule la campagne de Belgique, il sert sur le Rhin avec son unité et ne participe donc pas aux combats. L'année 1815 s'achève par une affectation à la légion départementale de la Seine-Inférieure, corps au sein duquel Pélissier sert pendant quatre ans<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Il est ensuite affecté au corps d'état-major en 1819. En 1823, il fait l'expédition d'Espagne comme aide de camp et reçoit les croix de la Légion d'honneur et de Saint-Ferdinand d'Espagne. En 1828, il participe à la campagne de Morée et, à cette occasion, reçoit la croix de Saint-Louis.
Conquête de l'Algérie
Il prend part à l’expédition d'Alger de 1830, ce qui lui vaut à son retour le grade de chef d'escadron. Après quelques années à l'état-major à Paris, il est envoyé de nouveau en Afrique du Nord, en 1844, lors de la guerre du Maroc, et commande l'aile gauche française à la bataille d'Isly. Il occupe le poste de chef d'état-major de la province d'Oran avec le grade de lieutenant-colonel.
Pélissier a un comportement particulièrement inhumain lors de l’enfumade du Dahra, en Modèle:Date-, au cours duquel il fait périr un millier de combattants et civils (dont femmes, enfants et vieillards), sans distinction, qui avaient cru trouver asile dans les grottes du Dahra. Malgré le scandale, durant lequel le ministre de la Guerre Jean-de-Dieu Soult le désavoua totalement, déclarant que Modèle:Citation, le gouverneur-général Bugeaud nomma Pélissier, qui n'avait fait que suivre les méthodes conseillées par le gouverneur, au grade de général de brigade. Il est ensuite promu général de division en 1850, puis nommé une première fois gouverneur-général de l’Algérie en Modèle:Date-, poste qu'il conserve pendant sept mois.
Le Modèle:Date-, il prend l'oasis de Laghouat (siège de Laghouat). Environ les deux tiers (2 500 à 3 000 sur un total de 4 500 habitants restant dans la ville assiégée)Modèle:Référence nécessaire, y compris des femmes et des enfants, sont massacrés, avec le général Youssouf<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Guerre de Crimée et maréchal de France
En mai 1855, il est envoyé en Crimée, où il remplace le maréchal Canrobert comme commandant en chef des forces françaises devant Sébastopol. Son commandement se caractérise par une pression impitoyable sur l’ennemi et une détermination immuable à mener sa campagne hors de toute ingérence parisienne. Sa persévérance est récompensée le Modèle:Date- avec le succès de l’assaut donné sur Malakoff. Le 12, il est promu maréchal de France. Franc-maçon, il participe à la création de la loge « St Jean de Crimée » pendant le siège de Sébastopol, en 1856.
Retour en France
À son retour à Paris, il est nommé sénateur, fait duc de Malakoff et nanti d’une pension annuelle de Modèle:Nombre par Napoléon III. De Modèle:Date- à Modèle:Date-, il est ambassadeur de France à Londres, d’où il est rappelé pour prendre le commandement de l’armée d’observation sur le Rhin. Il devient la même année grand chancelier de la Légion d'honneur.
Gouverneur de l'Algérie
Dans son discours à Alger du Modèle:Date-, Napoléon III dit que « Le but de la France doit être d'élever les Arabes à la dignité d'hommes libres, de répandre sur eux l'instruction, tout en respectant leur religion, d'améliorer leur existence en faisant sortir de cette terre tous les trésors que la Providence y a enfouis et qu'un mauvais gouvernement laisserait stériles. » Cependant, après la suppression du ministère pour l’Algérie et les colonies, Napoléon III se voit contraint, en Modèle:Date-, de rétablir le poste de gouverneur-général de l’Algérie : la nomination du maréchal Pélissier est accueillie avec enthousiasme, aussi bien par l'armée que par les fonctionnaires civils et les colons. Il est secondé par le général de Martimprey et Gustave Mercier-Lacombe.
Napoléon, conseillé par Ismaïl Urbain, fait adopter le Sénatus-consulte du 22 avril 1863 que Pélissier met en œuvre sans enthousiasme<ref>Modèle:Lien web.</ref>. D'après le général du Barail, il avait beaucoup vieilli : Modèle:Citation
Militaires, colons et caïds se montrent réticents à mettre en œuvre le projet de Napoléon III, tandis que le peuple algérien est hostile au « cantonnement » (la spoliation de leurs terres, destinées aux colons, en dépit de l’empereur). Les Sidi Cheikh se soulèvent en Modèle:Date-, suivis par les Flittas en mai, dans la région de Relizane. Si Slimane écrase le colonel Beauprêtre et ses troupes, puis son frère Si Mohammed étend l’insurrection à presque tout le Tell.
Pélissier meurt le Modèle:Date-, d’une congestion cérébrale.
Un village voisin de Mostaganem, Les Libérés militaires, est alors rebaptisé Pélissier en son honneur, avant de prendre le nom de Sayada lors de l'indépendance de l'Algérie.
Durant sa carrière, Pélissier a été couvert d'honneurs et a été le premier maréchal du Second Empire créé duc.
Distinctions
- Légion d'honneur :
- Légionnaire (1823), puis,
- Officier (1830), puis,
- Commandeur (1843), puis,
- Grand officier (1851), puis,
- Modèle:Déco (1853) ;
- Ordre royal et militaire de Saint-Louis :
- Modèle:Déco COSL (1829) ;
- Modèle:Déco ;
- Modèle:Déco MSH ;
- Chevalier Grand-croix de l'Ordre du Bain ;
- Grand-croix de l'Ordre royal et militaire de Saint-Ferdinand (1855) ;
- Grand-croix de l'ordre militaire de Savoie (1855) ;
- Grand-croix du Nichan Iftikhar (1858) ;
- Grand-croix de l'Ordre du Lion et du Soleil ;
- Chevalier de Modèle:1re de l’Ordre du Médjidié.
Hommages, postérité
Sa maison natale existe toujours à Maromme. De même, le quartier Pélissier, dans le quartier Saint-Sever à Rouen, a hébergé le [[74e régiment d'infanterie|Modèle:74e d'infanterie]].
La Société royale Les Pélissiers de Binche en Belgique porte son nom en l'honneur du maréchal Pélissier.
Mention dans la littérature
Karl Marx fait une courte mention, dans un texte de 1857<ref>Modèle:Ouvrage</ref> où il dénonce les crimes de la colonisation, de l'enfumade du Dahra : Modèle:Citation.
Armoiries
Figure | Blasonnement |
Fichier:French heraldic crowns - duc v2.svg Fichier:Blason Aimable Pélissier (1794–1864) duc de Malakoff (Second Empire).svg |
Armes du duc de Malakoff :
Écartelé : au 1, d'azur, à une épée d'or; au 2, d'or, à un palmier de sinople; au 3, d'or, au lion de gueules, couronné du même; au 4, d'azur, à la croix alésée d'argent. Au chef de gueules, brochant sur l'écartelé et semé d'étoiles d'argent. Sur le tout d'argent à une couronne murale de sable, ch. sur le cercle du mot SEVASTOPOL en lettres d'or, et sommée de trois drapeaux flottants, anglais, français et piémontais<ref>http://www.heraldica.org</ref>,<ref name="RIETSTAP">Modèle:Ouvrage, et ses Compléments sur http://www.euraldic.com</ref>. Supports : à dextre un [[2e régiment de zouaves|Zouave du Modèle:2e]], à senestre un montagnard écossais, ayant tous deux l'arme en repos. Devise : VIRTUTIS FORTUNA COMES<ref name="RIETSTAP"/> |
Notes et références
- Les papiers personnels d'Aimable Pélissier sont conservés aux Archives nationales sous la cote 235AP<ref>Voir la notices dans la salle des inventaires virtuelle des Archives nationales</ref>.
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
Chronologies
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