Alexis Hinsberger

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Modèle:Homon Modèle:Infobox Artiste Alexis Hinsberger, né Alejo Thomas Hinsberger Martínez et appelé Aleix Hinsberger en Catalogne, est un peintre, dessinateur, graveur, lithographe, illustrateur et sculpteur français d'origine espagnole, né à Carthagène (région de Murcie, Espagne) le Modèle:Date de naissance, mort au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) le Modèle:Date de décès.

Biographie

Espagne, 1907-1937

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Carthagène vers 1900
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Barcelone, école des beaux-arts de la LLotja

Né à Carthagène en 1907 de père lorrain et de mère andalouse. Alexis Hinsberger, a 10 ans lorsque sa famille part s'installer à Barcelone. Dès son plus jeune âge, il montre un intérêt et une grande habileté pour le dessin et la peinture.

Son père, graveur sur verre, lui apprend l'art de travailler le cuivre et le cristal et, à son décès, Alexis lui succédera, en terminant la gravure du service de verres du roi d'Espagne, Alphonse XIII.

Après avoir effectué ses études durant quatre années à l'École des beaux-arts de la Llotjta et fréquenté le Cercle artistique de San Lluc à Barcelone<ref name="JAR"/>, Alexis Hinsberger, alors installé au n°41 de la calle Finlandia , donne des conférences (on retient Le Surréalisme, la décadence de l'art en mai 1935) dans le cadre des l'école du soir du centre de documentation historique et social Modèle:Lien<ref name="JAR"/> et exécute en 1936 plusieurs affiches lithographiques militantes pour la Confédération nationale du travail et la Fédération anarchiste ibérique<ref name="AFF"/>,<ref> Julián González Immaculada, El cartel republicano en la guerra civil española, Direction générale des beaux-arts et des archives, Ministère de la culture, Madrid, 1993, Modèle:P..</ref>. En 1937, il est rapatrié par l'armée française et met à l'abri sa famille en raison de ces affiches témoignant de son implication dans la lutte contre le gouvernement franquiste et dans la guerre civile espagnole. Il s'installe alors à Paris.

France, 1937-1996

Alexis Hinsberger - gravure sur miroir
Alexis Hinsberger, gravure sur verre

En 1938, Alexis Hinsberger effectue son service militaire au Mans. Après l'armistice du 17 Juin 1940, il demeure à Paris pour reprendre dans un premier temps son activité de graveur sur miroir que sa participation à l'Exposition nationale du travail en 1939 a récompensée de la distinction de Meilleur ouvrier de France<ref name="JAR"/>.

En 1947, il s'installe comme miroitier d'art au 110, rue Jean-Pierre-Timbaud dans le Modèle:11e arrondissement de Paris. C'est en déménageant son atelier en 1970 au 9, rue Émile-Lepeu<ref> Annuaire des peintres, sculpteurs, experts et galeries de France, Patrick Bertrand, éditeur d'art, Modèle:P..</ref> qu'Alexis Hinsberger se consacrera définitivement à ses deux passions, la peinture et la sculpture.

Citant Vélasquez et Goya comme ses premières influences et Rembrandt comme son véritable maitre spirituel<ref name = "THI">Thierry Demaubus, « Interview d'Hinsberger, peintre de la Comédie humaine », Galerie Marcel Spilliaert</ref>, Alexis Hinsberger va alors, par sa peinture et ses dessins, se situer dans le courant expressionniste, Jean-Pierre Chopin, préférant même évoquer un « baroquisme » qui trouve tout naturellement sa source dans les racines espagnoles de l'artiste : Modèle:Citation<ref name = "CHO"> Jean-Pierre Chopin, « Galerie Nettis : Hinsberger », Le Journal du Touquet, septembre 1986.</ref>

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Alexis Hinsberger, Cheval, pâte de verre.

De nombreuses expositions auront lieu dans des galeries en France et dans le monde. Dans les années 1970, il crée de nombreuses sculptures en pâte de verre pour la cristallerie Daum et, grand admirateur de Gustave Doré, il travaille également dans le domaine de l'illustration bibliophilique en collaborant à de nombreuses publications.

Durant toutes ces années, il enseigne le dessin et la sculpture aux ateliers de l'Union des artistes à Ivry-sur-Seine, adhérant à l'Association des artistes et des intellectuels espagnols en France.

Mort et postérité

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Paris, Père-Lachaise, columbarium de la 87e division

Les cendres d'Alexis Hinsberger, décédé le 6 janvier 1996, reposent en la niche funéraire n° 10.244, ornée de son effigie et d'une palette de peintre, au columbarium de la 87e division du cimetière du Père-Lachaise<ref> Bertrand Beyern, Guide des tombes d'hommes célèbres, Le Cherche-Midi éditeur, 2008, Modèle:P..</ref>,<ref>Philippe Landru, « Le columbarium du Père-Lachaise : F à L », Cimetières de France et d'ailleurs, 10 février 2010</ref>.

S'il demeure reconnu en France où Marcel Achard, Maurice Genevoix, Emmanuel Roblès et Jean Dutourd ont préfacé en des textes élogieux ses catalogues d'expositions, si par son appartenance à l'Association des artistes et des intellectuels espagnols en France il a conservé depuis Paris des liens permanents avec l'Espagne où son nom a figuré dans de grandes expositions, l'historicité d'Alexis Hinsberger dans son pays natal, constate l'historien d'art de l'Université de Saragosse Rubén Pérez Moreno en 2019, n'est pourtant encore exclusivement perçue qu'au travers des six Modèle:Lien qu'il y a lithographiées et signées Aleix Hinsberger en 1936<ref name="AFF"/>,<ref>Luis Pérez Ortiz, « Carteles - El Frente cultural de la guerra española », Visual, 25 janvier 2018</ref>, comme si la césure opérée par son départ de 1937 lui valait dans la conscience collective Modèle:Citation<ref name="JAR"/>. Si un enjeu identitaire, dans le cadre de la politique culturelle menée en Espagne à partir de 1990, a bien conduit à une réappropriation intellectuelle par leur communauté natale de peintres de l'École espagnole de Paris, y resituant en figures emblématiques de l'art du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Antoni Clavé en Catalogne<ref> Catherine Xerri, Les exils catalans en France, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, 2005.</ref> ou Eduardo Pisano en Cantabrie<ref> Juan Manuel Bonet, Le Montparnasse espagnol des années 1920 à 1980, Institut Cervantès, Paris, 2003.</ref>, le même phénomène ne s'est pas encore opéré quant à Alexis Hinsberger en région de Murcie. Purement et simplement, perçoit Rubén Pérez Moreno, la consonance germanophone du nom de l'artiste, à l'encontre de son tempérament expressionniste marqué par Goya, ne le projette pas avec immédiateté dans la culture espagnole et, revendique l'historien, ses écrits et conférences consacrés à l'artiste depuis 2017 ont vocation à faire mémoire, à combler cette absence<ref> Rubén Pérez Moreno, « Del fin del exilio al exilio sin fin - El caso de Alexis Hinsberger (1907-1996) », El tiempo y el arte - Reflexiones sobre el gusto IV, Institución Fernando el Católico, Saragosse, 2017, Modèle:Pp..</ref>.

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Pedro de Alarcón
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Edgar Allan Poe
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Prosper Mérimée

Œuvres

Contributions bibliophiliques

  • Tran Van Tung (préface de Jean de la Varende, illustrations d'Alexis Hinsberger), La colline des fantômes - Contes du Vietnam, 990 exemplaires numérotés, éditions du Parc, Viry-Châtillon / imprimerie J.M. Monnerie, 1960.
  • Album d'art - Nus d'Yves Brayer, Robert Coutre, Géo Le Campion, Alexis Hinsberger, Alfred Le Petit, Pino della Selva, Didier Raynal et Michel Tesmoingt - Douze études de nus (linogravures), édité par Didier Raynal, Luçon, sans date (vers 1960).
  • Jean Coste (préface de Charles Vincent Aubrun, illustrations d'Alexis Hinsberger), Florilège espagnol, éditions du Parc, 1962.
  • Laurent Causel, Ainsi vogue la galère, illustrations d'Alexis Hinsberger, éditions Serg, 1963.
  • Henry Torrès (préface et commentaires de Pierre Mac Orlan), Notre Paris, illustrations d'Alexis Hinsberger, 4.000 exemplaires numérotés, éditions Serg, 1963.
  • Pedro de Alarcón (traduction de Jean Babelon, illustrations d'Alexis Hinsberger), Le tricorne - El sombrero de Tres picos, éditions Serg, 1967.
  • Edgar Allan Poe, Trois histoires extraordinaires, couverture d'Alexis Hinsberger, éditions Serg, 1973.
  • Henry Meillant, Les contes de la terre, illustrations d'Alexis Hinsberger, Art et poésie, 1978.
  • Kitty Arnault (préface de Jean-Michel Renaitour, illustrations d'Alexis Hinsberger), Sur les ailes du hasard, Presses du Monteil, Pessac, 1979.
  • Gaston Bourgeois, Épaves, illustrations d'Alexis Hinsberger, éditions Gerbert, Aurillac, 1987.
  • Prosper Mérimée, Carmen, 4 volumes, illustrations d'Alexis Hinsberger, 600 exemplaires numérotés, Société d'édition d'art impériale, 1993.
  • Jean-Pierre Chopin, D'une voix discordante - Regards obliques sur notre monde, dessin de couverture d'Alexis Hinsberger, éditions L'Harmattan, 2014.

Dessins de presse

Alexis Hinsberger a fourni des dessins pour Monteagudo - Revue de littérature espagnole publiée par l'Université de Murcie. Ils apparaissent dans les n°17 (première page, 1957), 21 (Modèle:P., 1958), 28 (première page, 1959), 46 (Modèle:P., 1967)<ref> Antonio Crespo, Historia de la prensa periódica en la ciudad de Murcia, Real Academia Alfonso X el Sabio, 2000, Modèle:P..</ref>.

Expositions

Expositions personnelles

Modèle:Colonnes

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La Havane, Palais des beaux-arts de Cuba

Expositions collectives

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Madrid, Círculo de Bellas Artes
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Paris, palais Galliera

Citations

Dits d'Alexis Hinsberger

Réception critique

Collections publiques

Fichier:Eleuterio Blasco - Escultor.jpg
Modèle:Lien

Modèle:Drapeau Espagne

Modèle:FRA-d France

Références

Modèle:Références

Annexes

Bibliographie

  • M. F., Alexis Hinsberger, collection « Musée d'art contemporain », Publicationes Herakliton, Barcelone, 1955.
  • Carlos Riuz-Funes, « Alexis Hinsberger », Montegudo - Revue de littérature espagnole, Ediciones de la Universidad de Murcia, n°17, 1957.
  • Jean Mosellan, Alexis Hinsberger, Les peintres d'aujourd'hui et de demain, s.d. (vers 1961).
  • Renée Carvalho, Artistes catalans contemporains, éditions de La Revue moderne, Paris, 1963.
  • Marcel Achard de l'Académie française, Alexis Hinsberger, éditions Desseaux, Colombes, 1966.
  • Maurice Genevoix de l'Académie française, Alexis Hinsberger, éditions de la Galerie Doucet-Coutureau, Paris, 1973.
  • Jean Jacquinot, « Alexis Hinsberger, poète de la beauté », L'Amateur d'art, n°614, 15 novembre 1977.
  • André Weber, Hinsberger ou la féerie expressionniste, éditions Vision sur les arts, Paris, 1982.
  • Jean Cassou, Pierre Courthion, Bernard Dorival, Georges Duby, Serge Fauchereau, René Huyghe, Jean Leymarie, Jean Monneret, André Parinaud, Pierre Roumeguère et Michel Seuphor, Un siècle d'art moderne - L'histoire du Salon des indépendants, Denoël, 1984.
  • Emmanuel Roblès, Alexis Hinsberger, édition de la Galerie Vauban, Dijon, 1988.
  • Jean Dutourd de l'Académie française, Alexis Hinsberger, éditions de la Galerie Dutilleul, Albi, 1991.
  • Julián González Immaculada, El cartel republicano en la guerra civil española, Direction générale des beaux-arts et des archives, Ministère de la culture, Madrid, 1993.
  • Gérald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996.
  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.
  • Antonio Crespo, Historia de la prensa periódica en la ciudad de Murcia, éditions Modèle:Lien, Murcie, 2000.
  • Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, 2001.
  • Rubén Pérez Moreno de l'Université de Saragosse, « Del fin del exilio al exilio sin fin - El caso de Alexis Hinsberger », El tiempo y el arte - Reflexiones sobre el gusto IV, Institución Fernando el Católico, Saragosse, 2017, Modèle:Pp. (consulter en ligne).
  • Rubén Pérez Moreno, « Alejo Hinsberger (1907-1966) y sus relaciones con España desde el exilio », Noches de Jardín, 28 août 2019 (consulter en ligne).

Fonds d'archives

  • Archives Carlos Ruiz-Funes, Modèle:Lien. Elles contiennent notamment la correspondance de 1961 entre Carlos Ruiz-Funes et Modèle:Lien à propos de l'exposition Alexis Hinsberger à Carthagène, 26 lettres entre Carlos Ruiz-Funes et Alexis Hinsberger (dont évocations du séjour et du travail d'Hinsberger à Palma de Majorque en juillet-août 1967) et 21 cartes (1980) d'Alexis Hinsberger à Ana Puig (inventaire en ligne).

Liens externes

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