Arno (chanteur)

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2

Arno, nom de scène d'Arnold Hintjens, parfois aussi surnommé Arno Tjens<ref>Modèle:Lien web.</ref>, est un chanteur et acteur belge, né le Modèle:Date de naissance- à Ostende et mort le Modèle:Date de décès- à Bruxelles<ref>Modèle:Article.</ref>. Trilingue, il a d'abord surtout chanté en anglais avant de privilégier le français et parfois le flamand<ref>France Inter, « La Bande originale » le Modèle:Date-.</ref>. Parfois surnommé « Le Tom Waits belge » en raison de sa voix brisée<ref name="Larousse">Modèle:Lien web.</ref>, il a, au cours de sa carrière longue de cinq décennies, marqué la scène rock belge<ref>Modèle:Article.</ref>.

Iconoclaste et attachant, il fait de sa belgitude un art majeur qui a marqué la musique européenne par sa pudeur, ses textes touchants, parfois empreints de naïveté, et son sens de l’absurde<ref name="Match 546872">Modèle:Lien web.</ref>. Il conserve toute sa carrière une image d’artiste décalé et provocateur, revendiquant sa liberté. Il aime à se présenter comme Modèle:Citation et déclare n’avoir Modèle:Citation de la politique<ref name=":2">Modèle:Lien web.</ref>.

Biographie

Fichier:Arno, chanteur Belge né en 1949..jpg
Arno en 2005.

Jeunesse

Arnold Charles Ernest Hintjens voit le jour à Ostende le Modèle:Date de naissance. Il a des racines anglaises et françaises, dont des réfugiés ayant fui le nazisme ; il a expliqué que le père de sa grand-mère était anglais et le père de son autre grand-mère était français<ref>On n'est pas couché du Modèle:Date-.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

De grands-parents musiciens, il s’intéresse au jazz et à la chanson française dès son enfance et est attiré par les planches : sa mère, grande fan de Juliette Gréco mais aussi de rock 'n' roll, l'emmenait au Music-Hall le week-end et il découvrit le rock vers l'âge de 8 ans avec One Night with You d'Elvis Presley. Cet engouement musical est confirmé par la suite avec Like a Rolling Stone de Bob Dylan. Il débute la musique à l’âge de 16 ans<ref name=":2" />. Les disques de blues importés d'Angleterre l'ont notamment inspiré. Son père, aviateur et mécanicien dans l'aéronautique, est plutôt littérature américaine, et s’intéresse également beaucoup à la politique.

Arno choisit d'abord le métier de cuisinier<ref name="RTBF">Modèle:Lien web.</ref> (il a d'ailleurs été cuisinier pour Marvin Gaye lorsque celui-ci a résidé avec son fils à Ostende au début des années 1980<ref>Modèle:Article.</ref>). En 1967, à 18 ans, il quitte le lycée et voyage en Europe<ref name=":1">Modèle:Lien web.</ref> : il chante en mode hippie sur les plages de Saint-Tropez, rejoint les provos à Amsterdam, chante dans les îles grecques et même à Katmandou<ref name="RTBF" />.

Carrière

Modèle:Style non encyclopédique section En 1968 ou 1969 selon les sources, Arno, alors totalement inconnu, donne son premier concert lors d’un festival d’été au Vélodrome d’Ostende<ref name="RTBF" />,<ref name="s2">Modèle:Lien web.</ref>. En 1970, à Modèle:Nombre, il rejoint, sous le surnom « Arno Tjens » et en tant qu’harmoniciste, le groupe Freckleface<ref name="s2" />, avec pour autres membres Paul Decoutere (guitares ; surnommé Paul Couter), Paul Vandecasteele (basse ; surnommé Paul Mary Alfred) et Jean Lamoot (batterie ; surnommé Ian « tepnol » Lamoot), et dont le seul album, qui est autoproduit<ref name=":1" />, sort en 1972<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Puis, en 1974, il forme en duo avec Paul Decoutere le groupe Tjens Couter<ref>Modèle:Lien web.</ref>, qui sort un premier album en 1975, intitulé Who cares ?<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. En 1977, le groupe s’élargit avec l’arrivée de Rudy Cloet (batterie) et Ferre Baelen (basse)<ref name="mytaratata">Modèle:Lien web.</ref>, et sort en 1978 l’album Plat du jour<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Ce second album contient, sur sa pochette, la mention T.C. Band, en plus de nom du groupe Tjens Couter<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le groupe, appelé TC Band depuis 1977, change de nom en 1980, suite à l’arrivée de Serge Feys (claviers), pour devenir TC Matic<ref name="RTBF" />,<ref name="mytaratata" />. Mais rapidement, Decouter est remplacé par Jean-Marie Aerts, un autre guitariste, qui restera l'un des compagnons de route d'Arno. En 1981 sort le premier album du groupe, au titre éponyme. En 1982 sort le deuxième album L'Apache, puis le troisième album Choco en 1983, sur lequel on retrouve l'inoubliable Putain Putain, l'hymne européen façon TC Matic, et enfin le dernier album Yé-Yé en 1985, sur lequel figure Elle adore le noir (pour sortir le soir)<ref name="RTBF" />. Le groupe, considéré comme un des plus novateurs du rock européen de cette époque, effectue des tournées qui traversent régulièrement la Scandinavie, l'Angleterre, la France, la Belgique, les Pays-Bas ou l'Allemagne<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>. Cette même année, le groupe assure la première partie de la tournée européenne du groupe écossais Simple Minds, qui est alors au sommet de sa popularité, mais TC Matic se sépare cependant quelques mois plus tard<ref name=":0" />,<ref name="RTBF" />.

Avec la séparation du groupe, Arno se lance en 1986 dans une carrière solo, d'abord dans le label [[Virgin Records|Modèle:Langue]], il signe ensuite sur Delabel. Il se fait connaître en France du grand public à la suite de sa participation à la bande originale du film Merci la vie (1990) de Bertrand Blier.

En 1991, on retrouve Arno sur différents projets parallèles à sa carrière solo : il participe à l’album de sa compagne Marie-Laure Béraud ; avec le bluesman belge Roland Van Campenhout, et le musicien Adriano Cominotto, il forme le groupe Charles et les Lulus<ref>Charles est son Modèle:2e, Lulu est une référence à sa mère, dont c'était le surnom.</ref>, qui ne dure pas longtemps. L'unique album de ce projet, enregistré en une semaine et en prise directe, est un disque de blues, sur lequel se retrouvent quelques reprises de Dixon, Rufus Thomas ou encore Sonny Boy Williamson<ref name = "RTBF" />.

En février 1993, il sort l’album « Idiots savants », enregistré à Nashville, qui est disque d’or en Belgique<ref name=":1" />. On y retrouve son premier grand tube en solo, qui est une reprise d’Adamo : Les Filles du bord de mer. Le 16 février 1994, c'est sur la scène de l'Élysée-Montmartre qu'Arno fait une escale parisienne<ref name=":0" />.

La même année, Arno effectue une nouvelle aventure collective avec Arno et les Subrovnicks. Entouré d'anciennes connaissances comme Adriano Cominotto (ex-Lulu) ou Rudy Cloet (ex-TC Matic), mais aussi de Geoffrey Burton et François Garny, il enregistre l'album Water dans le sud-ouest de la France<ref name=":0" />.

En 1995, il sort l’album « À La Française », qui est son premier uniquement en français. Si l’album contient des reprises de Brel, Ferré ou Couture, c’est surtout le titre Les Yeux de ma mère qui le transforme en superstar sur le territoire français<ref name="RTBF" />.

De Charles et les Lulus, Arno passe à Modèle:Langue en 1998. Au sein de ce nouveau groupe occasionnel où on retrouve le guitariste Geoffrey Burton, il offre un album entre blues et rock et dont les reprises, désormais habituelles dans son répertoire, vont cette fois des Kinks à Nina Simone<ref name=":0" />.

Il a également été acteur : en 1996, dans le film Camping Cosmos, de Jan Bucquoy<ref>Modèle:Citation (Modèle:Ouvrage).</ref>, où il joue le rôle de Harry, un sauveteur gay qui reste indifférent aux avances de Madame Vandeputte, la femme du propriétaire du camping, jouée par la pulpeuse Lolo Ferrari, qui incarne une caricature de Pamela Anderson<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; en 1997, dans Alors voilà de Michel Piccoli ; en 2006, dans Modèle:Langue, de Martine Doyen, où il tient le rôle principal<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; en 2008, dans le film J'ai toujours rêvé d'être un gangster de Samuel Benchetrit, où il joue une scène avec Alain Bashung<ref>Modèle:Article.</ref>.

Fichier:Willy Bosschem - Arno Hintjens.jpg
Arno (2014) par le peintre belge Willy Bosschem.

Chantant en français, en anglais et en flamand, il est connu pour sa voix brisée à la Tom Waits<ref name="Larousse" /> et ses textes touchants, parfois empreints de naïveté. Ses chansons ont fréquemment été des succès, généralement limités toutefois à un public d'initiés, malgré une presse spécialisée souvent enthousiaste (Putain putain<ref>Modèle:Lien web.</ref>, Modèle:Langue, Elle adore le noir, Les Yeux de ma mère, Je veux nager, Chic et pas cher). Il a un peu abandonné l'anglais au cours du temps, mais sa musique reste un vaste mélange, l'accordéon y côtoyant la guitare électrique.

Au cours de sa carrière, Arno s'est fait une spécialité de reprises originales et décalées qui lui ont ouvert un public plus large. Des standards francophones : Les Filles du bord de mer d'Adamo<ref name="Match 546872" />, Le Bon Dieu de Jacques Brel, Comme à Ostende de Jean-Roger Caussimon et Léo Ferré, Elisa de Serge Gainsbourg, Sarah de Georges Moustaki, Pauvres Diables (Vous les femmes) de Julio Iglesias (dans la [[Musique de film|Modèle:Abréviation discrète]] du film Les Garçons et Guillaume, à table ! de Guillaume Gallienne). D'autres anglophones : Modèle:Langue des [[The Rolling Stones|Modèle:Langue]], Modèle:Langue d'ABBA, Modèle:Langue de Bob Marley et Peter Tosh (toutes les trois jouées de façon beaucoup plus lente), Modèle:Langue de Modèle:Langue en concert). Voire les deux : le Modèle:Langue Jean Baltazaarrr, La Fille du Père Noël/Jean Genie de Jacques Dutronc/David Bowie, avec Beverly Jo Scott).

C'est sur scène qu'il prend sa vraie dimension, comme en témoignent ses albums en concert À la française, sorti en 1997, et Modèle:Langue, en 2005, où l'on trouve des interprétations des Yeux de ma mère.

En 2004, Arno publie son album French Bazaar, son deuxième entièrement en français, qui est bien accueilli et reçoit en 2005 la Victoire de la musique du « meilleur album pop-rock ». Il contient notamment le titre Chic et pas cher<ref name="RTBF" />.

En 2006 a lieu la sortie de l’album « Tribute to Arno (putain, putain, une tribu pour Arno) », où des artistes lui rendent hommage<ref name=":1" />.

Par la suite, il enregistre un nouvel album, Jus de Modèle:Langue, qui sort en Modèle:Date-, qui contient notamment Mourir à plusieurs<ref name="RTBF" />. L’année suivante, il sort également Modèle:Langue, une compilation de ses reprises, plus un inédit, Modèle:Langue de Modèle:Langue.

Dernier album sorti de son vivant, Santeboutique, qu'il définit comme le fruit d'une prise de recul sur le passé<ref>Modèle:Lien web.</ref>, sort le Modèle:Date-.

Maladie et mort

En Modèle:Date-, Arno annonce reporter une série de concerts en France, Suisse et Pays-Bas en raison d'un cancer du pancréas diagnostiqué en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il reprend la scène en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En Modèle:Date-, après être allé au studio ICP d’Ixelles avec Sofiane Pamart, il sort l’album Vivre, au titre évocateur, en duo avec ce dernier. En Modèle:Date-, son ancien compagnon Paul Decoutere, qui ouvrait en Modèle:Date- ses trois concerts à l’Ancienne Belgique, meurt d’un cancer, à l’âge de 72 ans<ref name="s2" />. En Modèle:Date-, le site web de la salle de concert parisienne Le Trianon, où Arno devait se produire le Modèle:Date-, annonce que ce dernier annule tous ses concerts jusqu'à la fin de l’année. Modèle:Citation explique le communiqué<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À l'automne, sentant sa fin proche, il exprime le vœu d'encore enregistrer un album<ref>Modèle:Lien web</ref> et de donner ses derniers concerts à l'Ancienne Belgique et à Ostende<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le Modèle:Date, il donne son ultime spectacle à Ostende<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, il est reçu au palais royal de Bruxelles par le roi Philippe, qui salue Modèle:Citation<ref name="Le Monde">Modèle:Article.</ref>.

Il meurt le Modèle:Date de décès- des suites de sa maladie<ref name="Le Monde"/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>, à l'âge de Modèle:Nombre. Conformément à son souhait, il est crématisé, et ses cendres sont répandues le 14 mai 2022 en mer du Nord au large d'Ostende<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date-, la Commission européenne rend hommage à Arno, Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Opex, album posthume, sera commercialisé le Modèle:Date<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Discographie

Albums studio

Modèle:Album Modèle:Album Modèle:Album Modèle:Album Modèle:Album Modèle:Album Modèle:Album Modèle:Album Modèle:Album Modèle:Album Modèle:Album Modèle:Album Modèle:Album Modèle:Album

Classement dans les hit-parades

Année Album Position
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1986 Arno - - -
1988 Charlatan - - -
1990 Ratata - - -
1993 Idiots savants - - -
1995 À la française - 24 -
1999 À poil commercial 71 27 -
1999 Modèle:Langue - 26 -
2002 Arno Charles Ernest 26 3 90
2004 Modèle:Langue 16 4 60
2007 Jus de Modèle:Langue<ref>Modèle:Citation (Modèle:Lien web, publié le samedi Modèle:Date- dans Victoire, Modèle:P. et le mardi Modèle:Date- dans Soir en Ligne).</ref> 22 3 48
2010 Brussld 31 6 62
2012 Modèle:Langue 35 4 -
2016 Modèle:Langue 29 6 -

Compilations et albums en public

Année Album Position
Modèle:Drapeau Modèle:Drapeau Modèle:Drapeau
1992 Modèle:Langue - - -
1997 En concert (à la française) - - -
1997 Modèle:Langue - - -
2000 Le Modèle:Langue Arno - 6 -
2005 Modèle:Langue 109 13 -
2008 Modèle:Langue 46 30 -
2009 Modèle:Langue - 34 -
2023 Les duettes

Autres projets

En solo sous le pseudonyme de Charles (son deuxième prénom)

Avec Freckleface

Avec Tjens Couter

Modèle:Colonnes

Avec TC Matic

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Avec les Subrovniks

Avec Sofiane Pamart

  • 2021 : Vivre (reprises du répertoire d'Arno, version piano/voix)

[[Single (musique)|Modèle:Langue]]

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VHS/DVD

Autres collaborations

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Filmographie

Fichier:Arno en 2005 sur le tournage de KOMMA.jpg
Arno en 2005 sur le tournage de Modèle:Langue.

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Distinctions

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Portail