Assurbanipal
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Assurbanipal (aussi Aššurbanipal, Assourbanipal) en akkadien : Aššur-Bāni-Apli, Aschschur-bani-apli ou Assur-bani-apli ce qui signifie « Le Dieu Assour a fait un [autre] fils » ou « Assur est le créateur d'un héritier », en français connu sous le nom de Sardanapale, fut roi d'Assyrie de Modèle:Date à Modèle:Date ou Modèle:Date Il était le fils du roi Assarhaddon et de la reine Esarhemet (ou Ešar-ḫamat), et fut un des derniers grands souverains de l'Assyrie antique.
La sculpture assyrienne atteignit son apogée sous son règne (palais nord et sud-ouest de Ninive). Pour les Grecs, qui le connaissaient sous le nom de Sardanapal(l)os Modèle:Incise, il était le symbole d'un homme puissant menant une vie luxueuse et dissolue, d'où le sens de « débauché » pris en français par ce terme. D'après certains chercheurs,Modèle:Qui As(e)nappar ou Osnapper cité dans la Bible<ref>Modèle:Réf Bible</ref>, serait en fait Assurbanipal.Modèle:Référence nécessaire
Intronisation
En 672, Assarhaddon désigne son fils Assurbanipal comme héritier du trône d'Assyrie<ref>Daniel Arnaud, Assurbanipal, roi d'Assyrie, Fayard, 2007.</ref>,<ref>Selon l'historien Daniel Arnaud, Sin-adin-napli est le nom de naissance d'Assurbanipal, signifiant "Le dieu-Lune (Sin) a donné un fils héritier." La consultation du "dieu-Soleil" Assur, Assarhaddon premet de confirmer la future succession en faveur de son fils, désormais nommé Assurbanipal, ou "Le dieu-Soleil (Assur) a créé un héritier".</ref>,<ref>Die altorientalischen Reiche, Elena Cassin, Jean Bottéro & Jean Vercoutter, Fischer Bücherei, 1965, p. 80.</ref>,<ref>Voir pages 131-34 in Images, Power, and Politics: Figurative Aspects of Esarhaddon's Babylonian Policy, Barbara N. Porter, Diane Publishing, 1993</ref>. Il réserve le trône de Babylone à un autre fils, Shamash-shum-ukin, demi-frère d'Assurbanipal. Le choix d'Assurbanipal ne fait pas l'unanimité, et en 670, le roi doit réprimer un complot des partisans de Shamash-shum-ukin.
En 671, Assarhaddon conquiert le Delta égyptien, l'arrachant à l'autorité de Taharqa, et s'empare de Memphis. Il doit repartir en campagne en 669, car Taharqa a repris la ville et soulevé la région contre l'occupant assyrien. Il meurt au cours de cette campagne.
Assurbanipal lui succède sur le trône d'Assyrie vers 667-668<ref>Les auteurs font généralement commencer son règne en 668, mais l’assyriologue Joachim Menant date son avènement du 12 avril 667 (Joachim Menant, La Bibliothèque du palais de Ninive, Paris, éd. E. Leroux, 1880, p. 52).</ref>, tandis que son frère Shamash-shaim-Ukin hérite du trône de Babylone. La cour et les prêtres lui étant hostiles, il doit trouver des appuis chez les grands du royaume, en particulier celui de sa grand-mère Naqi'a-Zakutu, veuve de Sennachérib et mère d'Assarhaddon.
Campagnes militaires
Le règne d'Assurbanipal, comme celui de la plupart des rois assyriens, est marqué par des guerres incessantes. Il fait notamment la guerre à son frère Shamash-shum-ukin, alors roi de Babylone, et conquiert ainsi la Chaldée et détruit Babylone. Il règne d'une main de fer, en écrasant les insurrections égyptiennes : il détruit définitivement la ville égyptienne de Thèbes en Modèle:Date, poursuivant les conquêtes de son père<ref>Joachim Menant, op. cité, p. 52</ref>. Au cours de sa sixième campagne, il soumet Élam, dont la capitale Suse est ultérieurement mise à sac au cours de la huitième campagne. La Phénicie, l'Arménie et une grande partie de l'Arabie sont également conquises.
Fin de règne
La date de fin du règne d'Assurbanipal n'est pas connue avec certitude : la dernière tablette qui mentionne son nom est un contrat privé de Nippur datant de Modèle:Date, la trente-huitième année de son règne. D'autres textes mentionnent un règne de quarante-deux années, prenant donc fin en 627-Modèle:Date-
Un roi lettré
Pendant son règne, la renommée assyrienne ne fut pas seulement due à sa puissance militaire, mais aussi à sa culture et à son art. Assurbanipal fonda à Ninive, sa capitale, une bibliothèque dans laquelle il recueillit plus de Modèle:Unité, soit l'ensemble de la littérature cunéiforme disponible à son époque, créant ainsi la première « bibliothèque » (en tant que rassemblement organisé et systématique, par opposition à une archive, constituée d'un simple dépôt de documents successifs). Les tablettes de la bibliothèque de Ninive comprennent notamment la source la plus complète de l'épopée mésopotamienne de Gilgamesh. D'autres séries de tablettes constituent un dictionnaire sumérien-akkadien. On y trouve également des textes traitant d'astronomie et d'astrologie. Cependant, la plupart des tablettes (qui se trouvent presque toutes au British Museum de Londres) sont des textes de « prédictions » qui permettaient aux scribes de reconnaître le sens des présages.
Assurbanipal se flattait de maîtriser l'art d'écrire. Une des tablettes qu'il a copiée porte le colophon suivant : Modèle:Citation bloc
Postérité
Sardanapale a été représenté, d'abord par les Grecs, comme un roi débauché et efféminé. Ctésias de Cnide (vers 400 av. J.-C.), médecin à la cour des rois perses, a été le premier à faire ce portrait du dernier roi assyrien : Modèle:Citation bloc
À l'époque d'Alexandre le Grand, il se disait qu'on lui avait élevé, sur son tombeau, la statue d'un danseur ivre, accompagnée de cette inscription qu’il aurait composée lui-même :
- « Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien. »
Ces deux vers reprennent la même idée :
- « Je n’ai fait que manger, boire et m’amuser bien,
- Et j’ai toujours compté tout le reste pour rien. »
Sa légende a particulièrement inspiré écrivains et artistes à l'époque romantique :
- Sardanapale, un drame de Lord Byron (1821).
- La Mort de Sardanapale, tableau d'Eugène Delacroix, peint en 1827, actuellement conservé au musée du Louvre.
- La Mort de Sardapanale, cantate composée par Hector Berlioz pour son prix de Rome (1830)
Jeux vidéo
- Assurbanipal est le dirigeant de l'Assyrie dans le jeu vidéo Civilization V: Brave New World par Firaxis Games.
Références
Bibliographie
Contexte historique
Introductions biographiques
- Modèle:Chapitre
- Modèle:Chapitre
- D. Arnaud, Assurbanipal, roi d'Assyrie, Fayard
Autres publications
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} R. Borger, Beiträge zum Inschriftenwerk Assurbanipals, Die Prismenklasse, Wiesbaden, 1996
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} S. Parpola, Letters from Assyrian Scholars to the Kings Esarhaddon and Assurbanipal, 2 vol., AOAT 5, 1993
- P. Villard, « L'éducation d'Assurbanipal », dans Ktèma 22, 1997, p. 135-149
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