Astéroïdes troyens de Jupiter

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Schéma du Système solaire jusqu'à l'orbite de Jupiter, mettant en évidence les astéroïdes troyens (en vert), en avance ou en retard de la planète sur son orbite. Sont également indiqués les membres de la ceinture d'astéroïdes (en blanc) et ceux du groupe de Hilda (en brun).

Les astéroïdes troyens de Jupiter, ou simplement astéroïdes troyens quand il n'y a pas d'ambiguïté, sont des astéroïdes qui partagent l'orbite de la planète Jupiter autour du Soleil, aux alentours des Modèle:Pla et Modèle:Pla du système Soleil-Jupiter, c'est-à-dire 60° en avance ou en retard sur Jupiter.

Les troyens de Jupiter forment un groupe d'astéroïdes (divisé en deux sous-groupes dits « camp grec » et « camp troyen » autour de respectivement Modèle:Pla et Modèle:Pla) clairement identifiable, les deux groupes voisins, le groupe de Hilda et le groupe des centaures, étant sensiblement moins densément peuplés.

Les astéroïdes troyens portent ce nom du fait d'une convention qui les nomme d'après les personnages de la guerre de Troie, dans le prolongement du premier découvert en 1906, {{#switch: 588 | s = | S = [[S/Achille ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}|S/Achille ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}]] | {{#expr: 588*1 }} = Modèle:Nobr | #default = [[588{{#if: Achille |Achille|}}|588{{#if: Achille |Achille|}}]] }}.

Par extension, le terme « troyen » est utilisé pour désigner tout autre petit objet qui partage une relation similaire avec deux autres corps plus gros, comme les troyens de la Terre, de Mars, d'Uranus ou de Neptune, ou encore les satellites troyens de Saturne.

Histoire

Le mathématicien Joseph-Louis Lagrange, dans son Essai sur le problème des trois corps publié en 1772, montre l'existence de quelques situations stables dans le cas d'un corps de faible masse relativement à celles des deux autres. Ces situations définissent les 5 points de Lagrange correspondant chacun à une zone de stabilité pour le petit corps. Cette question du problème à trois corps passionne les mathématiciens et les sociétés savantes tout au long du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

En Modèle:Date-, l'astronome allemand Max Wolf découvre un astéroïde sur une orbite proche de celle de Jupiter. Il décide de le nommer {{#switch: 588 | s = | S = [[S/Achille ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}|S/Achille ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}]] | {{#expr: 588*1 }} = Modèle:Nobr | #default = [[588{{#if: Achille |Achille|}}|588{{#if: Achille |Achille|}}]] }}, d'après Achille, un des héros de L’Iliade. Sa position est rapidement comprise comme assimilable au Modèle:Pla du système Soleil-Jupiter, tel que défini par le mathématicien quelque Modèle:Nobr plus tôt. Les astronomes portent donc naturellement leurs regards vers le point Modèle:Pla où un astéroïde est rapidement découvert en octobre de la même année. Il est décidé de le nommer {{#switch: 617 | s = | S = [[S/Patrocle ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}|S/Patrocle ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}]] | {{#expr: 617*1 }} = Modèle:Nobr | #default = [[617{{#if: Patrocle |Patrocle|}}|617{{#if: Patrocle |Patrocle|}}]] }}, en référence à Patrocle, autre héros de L'Iliade. Le principe de nommer cette nouvelle famille d'astéroïdes en référence aux personnages de la guerre de Troie se stabilise dès cette époque. De nouveaux « troyens » sont progressivement découverts les années suivantes : {{#switch: 624 | s = | S = [[S/Hector ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}|S/Hector ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}]] | {{#expr: 624*1 }} = Modèle:Nobr | #default = [[624{{#if: Hector |Hector|}}|624{{#if: Hector |Hector|}}]] }} (1907, en Modèle:Pla), {{#switch: 659 | s = | S = [[S/Nestor ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}|S/Nestor ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}]] | {{#expr: 659*1 }} = Modèle:Nobr | #default = [[659{{#if: Nestor |Nestor|}}|659{{#if: Nestor |Nestor|}}]] }} (1908, en Modèle:Pla), {{#switch: 884 | s = | S = [[S/Priam ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}|S/Priam ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}]] | {{#expr: 884*1 }} = Modèle:Nobr | #default = [[884{{#if: Priam |Priam|}}|884{{#if: Priam |Priam|}}]] }} (1917, en Modèle:Pla), {{#switch: 911 | s = | S = [[S/Agamemnon ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}|S/Agamemnon ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}]] | {{#expr: 911*1 }} = Modèle:Nobr | #default = [[911{{#if: Agamemnon |Agamemnon|}}|911{{#if: Agamemnon |Agamemnon|}}]] }} (1919, en Modèle:Pla)Modèle:Etc Une douzaine sont connus en 1950.

On pense actuellement qu'Edward Barnard effectua la première observation d'un astéroïde troyen en 1904, mais l'importance de cette observation passa inaperçue. On supposa qu'il s'agissait de Phœbé, le satellite de Saturne alors récemment découvert et situé à deux minutes d'arc, ou même d'une étoile. L'identité du point de lumière observé par Barnard n'a été comprise qu'avec le calcul de l'orbite du troyen {{#switch: 12126 | s = | S = [[S/1999 RM (11{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}|S/1999 RM (11{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}]] | {{#expr: 12126*1 }} = Modèle:Nobr | #default = [[12126{{#if: 1999 RM |1999 RM|}}|12126{{#if: 1999 RM |1999 RM|}}]] }} (re)découvert en 1999.

Nombre

Au Modèle:Date-, le Centre des planètes mineures recensait Modèle:Nombre de Jupiter, dont Modèle:Nombre au niveau du Modèle:Pla (le camp grec) et Modèle:Nombre au niveau du Modèle:Pla (le camp troyen)<ref name="MPC_JupiterTrojans" />. Parmi ceux-ci, Modèle:Nombre possédaient une désignation définitive.

Selon la base de données du JPL consultée le Modèle:Date-, les troyens de Jupiter représentent environ 0,9 % des planètes mineures référencées et environ 15 % des planètes mineures référencées hors ceinture principale (entendue au sens large)<ref>Base de données du JPL consultée le 20 juillet 2019 : Modèle:Nombre dont Modèle:Nombre pour les groupes Inner main-belt, Main-belt et Outer Main-belt et Modèle:Nombre pour l'ensemble des autres groupes, dont Modèle:Nombre pour les seuls troyens.</ref>.

Quelques chiffres montrant l'évolution des découvertes : 170 troyens numérotés en Modèle:Date-, 877 en Modèle:Date-, 1234 au Modèle:Date- (2327 répertoriés au total), 4865 au Modèle:Date- (7031 répertoriés au total).

Nomenclature

Le premier astéroïde troyen découvert par Max Wolf en 1906 fut nommé Achille, d'après le héros — d'ailleurs grec et non pas troyen — de l’Iliade, le poème épique d'Homère relatant la guerre de Troie. À la suite de Wolf, les astéroïdes découverts aux alentours des points de Lagrange de Jupiter se virent attribuer des noms associés à l’Iliade et le groupe dans son ensemble fut intitulé « troyens ».

Les astéroïdes situés au point L4 portent le nom d'un héros ou d'un concept grec et sont appelés « camp grec » ou « groupe d'Achille » ((588) Achille, (659) Nestor, (911) Agamemnon, (1143) OdysséeModèle:Etc.). Ceux situés au point L5 portent des noms de héros troyens et sont collectivement nommés « camp troyen » ((884) Priam, (1172) Énée, (1173) AnchiseModèle:Etc.). Cependant, chacun des groupes possède un transfuge : (624) Hector, nommé d'après le héros troyen Hector, est situé autour du point L4 et inversement (617) Patrocle, bien que portant le nom du héros grec Patrocle, est situé au point L5. Son satellite Ménœtios, tiré du héros grec Ménœtios, fils d'Actor et père de Patrocle, est aussi du côté troyen. Pour compliquer la chose, le camp troyen est parfois nommé « groupe de Patrocle », cet astéroïde étant l'un des plus grands de cet ensemble.

En plus des deux exceptions (trois avec Ménœtios) à la règle de dénomination, une vingtaine d'astéroïdes de la ceinture principale furent nommés d'après les héros ou héroïnes (pour la plupart d'ailleurs) de la guerre de Troie, voire de l'Odyssée. Découverts pour la grande majorité avant 1906 ils ne sont pas pour autant des astéroïdes troyens. On peut citer parmi ces « faux troyens » (17) Thétis, (38) Léda, (101) Hélène, (108) Hécube, (112) Iphigénie, (114) Cassandre, (121) Hermione, (130) Électre, (175) Andromaque, (179) Clytemnestre, (201) Pénélope, (202) Chryséis, (271) Penthésilée, (398) Admète, (507) Laodicé, (548) Cressida, (595) Polyxène, (603) Timandre, (604) Tecmesse, (637) Chrysothémis, (651) Anticlée, (655) Briséis, (692) Hippodamie et aussi (1036) Ganymède...

Propriétés orbitales

Au sein de la liste<ref name="MPC_JupiterTrojans">Modèle:Lien web</ref> de Modèle:Nombre de Jupiter diffusée par le Centre des planètes mineures le Modèle:Date-, on peut relever les propriétés suivantes :

| s = | S = [[S/21 ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}|S/21 ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}]] | {{#expr: 2008 JD*1 }} = Modèle:Nobr | #default = [[2008 JD{{#if: 21 |21|}}|2008 JD{{#if: 21 |21|}}]] }}) ; 79 % possèdent une inclinaison modérée inférieure à 20° et seulement 4 % possèdent une inclinaison supérieure à 30° ;

  • les excentricités varient de 0 à 0,3 ; 94 % possèdent une excentricité faible inférieure à 0,15 ; la valeur limite de 0,3 découle en fait d'une convention ; environ 70 objets gravitent dans la même zone de demi-grand axe que les troyens de Jupiter avec des excentricités supérieures à 0,3 (entre 0,30 et 0,32 pour la plupart) ;
  • les périodes orbitales varient entre 10,54 et Modèle:Unité, valeurs à comparer avec la période de Jupiter égale à Modèle:Unité.

Observé dans un système de coordonnées où Jupiter est fixe, un astéroïde troyen semble orbiter autour de l'un des points de Lagrange Modèle:Pla ou Modèle:Pla. Plus précisément, il semble tourner autour du point de Lagrange sur une orbite en forme de haricot (parfois dite en forme de têtard pour les plus allongées, tadpole en anglais).

À chaque instant, l'ensemble des troyens forment deux nuages allongés, centrés sur les deux points de Lagrange, incurvés le long de l'orbite de Jupiter.

Caractéristiques physiques

Le plus grand troyen de Jupiter est {{#switch: 624 | s = | S = [[S/Hector ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}|S/Hector ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}]] | {{#expr: 624*1 }} = Modèle:Nobr | #default = [[624{{#if: Hector |Hector|}}|624{{#if: Hector |Hector|}}]] }}. Il s'agit d'un objet allongé de Modèle:Unité de long sur Modèle:Unité de large pour un diamètre moyen d'environ Modèle:Unité<ref>Fiche du JPL Small-Body Database Browser consultée le 20 juillet 2019.</ref>. La base de données du JPL<ref name="base JPL">JPL Small-Body Database</ref> consultée le Modèle:Date- recense 17 troyens avec un diamètre moyen supérieur à Modèle:Unité et montre qu'environ deux tiers des troyens ont une magnitude inférieure à 14, ce qui correspond à un diamètre proche de Modèle:Unité ou supérieur.

À ce jour (mi 2019), cinq troyens de Jupiter ont été identifiés comme faisant partie d'un système astéroïdal<ref>Liste Asteroids with Satellites tenue par Wm. Robert Johnston dans sa version du 14 juillet 2019.</ref>. {{#switch: 624 | s = | S = [[S/Hector ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}|S/Hector ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}]] | {{#expr: 624*1 }} = Modèle:Nobr | #default = [[624{{#if: Hector |Hector|}}|624{{#if: Hector |Hector|}}]] }} possède une petite lune Scamandrios. Les quatre autres peuvent être vus comme des exemples de corps binaires dans le sens où le corps principal et sa lune sont de tailles comparables. Il s'agit de {{#switch: 617 | s = | S = [[S/Patrocle ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}|S/Patrocle ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}]] | {{#expr: 617*1 }} = Modèle:Nobr | #default = [[617{{#if: Patrocle |Patrocle|}}|617{{#if: Patrocle |Patrocle|}}]] }} (avec Ménœtios), {{#switch: 16974 | s = | S = [[S/Iphthimé ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}|S/Iphthimé ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}]] | {{#expr: 16974*1 }} = Modèle:Nobr | #default = [[16974{{#if: Iphthimé |Iphthimé|}}|16974{{#if: Iphthimé |Iphthimé|}}]] }}, {{#switch: 17365 | s = | S = [[S/Thymbrée ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}|S/Thymbrée ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}]] | {{#expr: 17365*1 }} = Modèle:Nobr | #default = [[17365{{#if: Thymbrée |Thymbrée|}}|17365{{#if: Thymbrée |Thymbrée|}}]] }} et {{#switch: 29314 | s = | S = [[S/Eurydamas ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}|S/Eurydamas ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}]] | {{#expr: 29314*1 }} = Modèle:Nobr | #default = [[29314{{#if: Eurydamas |Eurydamas|}}|29314{{#if: Eurydamas |Eurydamas|}}]] }}.

Une majorité des troyens dont on a pu caractériser la classe spectrale sont de type D. Cela suggère, en accord avec le modèle de Nice, que les troyens joviens (de même que d'autres astéroïdes de la périphérie externe de la ceinture principale tels que ceux du groupe de Hilda) pourraient être des restes érodés des planétésimaux présents aux premiers âges du Système solaire, déplacés dans cette zone lors des migrations des planètes géantes.

Une étude menée par l'équipe de Franck Marchis et publiée en 2006 montre que la masse volumique de l'astéroïde binaire (617) Patrocle est inférieure à celle de la glace d'eau, suggérant que cette paire (et peut-être une majorité de troyens) pourrait plus ressembler aux comètes ou aux objets de la ceinture de Kuiper qu'aux astéroïdes de la ceinture principale<ref>Modèle:Article</ref>. Ce résultat a depuis été conforté par des études comparables sur d'autres troyens binaires. Il est cohérent avec le scénario décrit ci-dessus sur l'origine des troyens de Jupiter.

Familles

La caractérisation des familles collisionnelles au sein des troyens de Jupiter s'est avérée plus difficile qu'au sein de la ceinture principale. Ces difficultés découlent en partie des limites statistiques liées à la faible taille de l'échantillon (les troyens de Jupiter ont longtemps constitué le deuxième groupe d'astéroïdes en nombre d'éléments, après la ceinture principale, mais seuls environ 200 troyens étaient numérotés en 2000), mais aussi du confinement des troyens autour des points de Lagrange (la limitation de l'espace des phases conduisant avec le temps à une superposition des familles)<ref name="Jewitt 2004">Modèle:Chapitre</ref>.

Des études publiées à la fin des années 1980 puis au cours des années 1990 ou 2000 ont proposé d'abord des paires d'astéroïdes ou des petits cluster<ref name="Jewitt 2004"/>, puis des familles plus importantes<ref name="Roig 2008">Modèle:Article</ref>. Mais une étude publiée en 2011 a par la suite montré que, parmi toutes celles jusqu'alors envisagées<ref>On peut par exemple citer les familles de Ménélas, de Télamon, de Mélanthée, de Podarque, d'Épéios, de Laërte, de Teucer, de Sinon, de Panthoos, de Polydore, de Sergeste, d'Agélaos, d'Énée, de Phéréclos... toutes abandonnées depuis.</ref>, seule la famille d'Eurybate s'avérait statistiquement robuste<ref name="Broz 2011">Modèle:Article</ref>. On peut donc aujourd'hui considérer la famille d'Eurybate comme la première à avoir été clairement identifiée au sein des troyens de Jupiter. Depuis, de nouvelles familles ont été proposées, en particulier des familles impliquant principalement des troyens de petite taille découverts après 2000.

Deux études de synthèse publiées en 2015<ref name="Nesvorny 2015">Modèle:Article</ref> et 2016<ref name="Rozehnal 2016">Modèle:Article</ref>, basées respectivement sur des échantillons de 4016 et 5852 troyens, recensent six familles, dont quatre en Modèle:Pla et deux en Modèle:Pla. On peut en particulier citer les familles d'Eurybate (en Modèle:Pla, environ Modèle:Nombre), d'Ennomos (en Modèle:Pla, environ Modèle:Nombre) et d'Hector (en Modèle:Pla, environ Modèle:Nombre).

La famille d'Hector semble regrouper des astéroïdes de type D, ce qui en ferait la première famille collisionnelle de ce type identifiée au sein du Système solaire<ref name="Rozehnal 2016" />.

Exploration

Aucune sonde spatiale n'a encore visité un astéroïde troyen de Jupiter.

En 2017, dans le cadre de son programme Discovery, la NASA retient la mission Lucy dont l'objectif est spécifiquement l'étude des troyens de Jupiter. Le lancement de la sonde a eu lieu le 16 Modèle:Date- à 9 h 34 UTC depuis Cap Canaveral. Le déroulement de la mission prévoit le survol de {{#switch: 52246 | s = | S = [[S/Donaldjohanson ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}|S/Donaldjohanson ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}]] | {{#expr: 52246*1 }} = Modèle:Nobr | #default = [[52246{{#if: Donaldjohanson |Donaldjohanson|}}|52246{{#if: Donaldjohanson |Donaldjohanson|}}]] }}, un astéroïde de la ceinture principale, puis le survol successif de cinq troyens, entre 2027 et 2033<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien conférence</ref> :

| s = | S = [[S/Eurybate ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}|S/Eurybate ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}]] | {{#expr: 3548*1 }} = Modèle:Nobr | #default = [[3548{{#if: Eurybate |Eurybate|}}|3548{{#if: Eurybate |Eurybate|}}]] }}, astéroïde de type C situé en Modèle:Pla ;

| s = | S = [[S/Polymèle ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}|S/Polymèle ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}]] | {{#expr: 15094*1 }} = Modèle:Nobr | #default = [[15094{{#if: Polymèle |Polymèle|}}|15094{{#if: Polymèle |Polymèle|}}]] }}, astéroïde de type P situé en Modèle:Pla ;

| s = | S = [[S/Leucos ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}|S/Leucos ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}]] | {{#expr: 11351*1 }} = Modèle:Nobr | #default = [[11351{{#if: Leucos |Leucos|}}|11351{{#if: Leucos |Leucos|}}]] }}, astéroïde de type D situé en Modèle:Pla ;

| s = | S = [[S/Oros ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}|S/Oros ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}]] | {{#expr: 21900*1 }} = Modèle:Nobr | #default = [[21900{{#if: Oros |Oros|}}|21900{{#if: Oros |Oros|}}]] }}, astéroïde de type D situé en Modèle:Pla ;

| s = | S = [[S/Patrocle ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}|S/Patrocle ({{{3}}}{{#if: |{{{4}}}) {{{5}}}|) {{{4}}}}}]] | {{#expr: 617*1 }} = Modèle:Nobr | #default = [[617{{#if: Patrocle |Patrocle|}}|617{{#if: Patrocle |Patrocle|}}]] }} et sa lune Ménétios, un système binaire de type P situé en Modèle:Pla.

Le responsable scientifique de la mission, Harold F. Levison, est un des quatre chercheurs à l'origine du modèle de Nice. Ce scénario décrivant la formation du Système solaire prévoit entre autres que les troyens de Jupiter seraient des « fossiles » des planétésimaux primitifs à l'origine des planètes. La mission vise notamment à conforter et enrichir ce modèle. Son nom fait d'ailleurs écho à cette idée de « recherche des origines », en référence à Lucy, célèbre fossile d'australopithèque dont la découverte en 1974 a révolutionné notre connaissance des origines humaines.

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Articles connexes

Modèle:Colonnes

Lien externe

Bibliographie

Modèle:Palette Modèle:Portail