Satellites naturels de Saturne
Un satellite naturel de Saturne est un objet naturellement en orbite autour de la planète Saturne<ref group="note">C'est-à-dire tous les corps qui tournent autour de Saturne, à l'exclusion de ceux construits et envoyés par l'Homme pour explorer le système.</ref>. En 2023, on en a observé 146, auxquels on peut ajouter plus de Modèle:Nobr dans les anneaux, suspectées d'être dues à des lunes mineures non observées directement. Parmi ces Modèle:Nobr, 144 ont eu leur existence confirmée, dont 66 qui ont reçu un numéro officiel (63 d'entre eux ont aussi reçu un nom propre), alors que les 50 autres n'ont encore qu'une désignation temporaire<ref name=SSE_SaturnMoons/>. L'existence de trois satellites supplémentaires est particulièrement remise en question. Les satellites de Saturne ont des tailles très variées. On connaît de petites lunes de moins d'un kilomètre de diamètre, alors que Titan est plus grand que la planète Mercure. Parmi les satellites recensés, 13 ont un diamètre de plus de Modèle:Unité.
Les deux satellites de Saturne les plus notables sont Titan, qui possède une atmosphère dense constituée principalement de diazote et des lacs d'hydrocarbures à sa surface<ref>Modèle:Lien web</ref>, et Encelade, qui émet des geysers de gaz et de poussières et pourrait contenir de l'eau liquide sous son pôle Sud<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Vingt-quatre des lunes de Saturne sont des satellites réguliers. Ils ont une orbite prograde, presque circulaire et peu inclinée par rapport au plan équatorial de la planète. Parmi ceux-ci, se trouvent les sept satellites majeurs, les quatre satellites troyens qui ont une orbite commune à un satellite majeur, Hypérion qui orbite en résonance avec Titan et les trois petites lunes (Méthone, Anthée et Pallène) entre Mimas et Encelade qui constituent le groupe des Alcyonides. Les autres satellites réguliers (S/2009 S 1, Pan, Daphnis, Atlas, Prométhée, Pandore, Janus, Épiméthée, Égéon) sont situés dans les anneaux de Saturne, de l'anneau B (S/2009 S 1) à l'anneau G (Égéon). Les satellites réguliers sont généralement nommés suivant le nom des Titans ou d'autres personnages associés au dieu Saturne.
Les autres lunes sont toutes des satellites irréguliers. Leur orbite est plus éloignée de Saturne et fortement inclinée par rapport au plan équatorial de la planète. Ils ont tous une taille inférieure à trente kilomètres, à l'exception de Phœbé, neuvième satellite de Saturne découvert à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, et Siarnaq (groupe inuit). Ces satellites sont probablement des objets capturés par Saturne, ou des fragments d'objets capturés. Ils sont classés en trois groupes selon leurs caractéristiques orbitales : le groupe inuit, le groupe nordique (auquel appartient Phœbé) et le groupe gaulois.
Les anneaux de Saturne sont constitués d'une multitude d'objets, dont la taille varie de quelques micromètres à plusieurs mètres. Chacun de ces objets suit sa propre orbite autour de la planète. Il n'existe pas de frontière précise entre les innombrables objets anonymes qui constituent ces anneaux et les objets plus grands qui ont été nommés. Au moins cent cinquante lunes mineures ont été détectées dans les anneaux par les perturbations qu'elles créent dans le milieu environnant et l'on pense que celles-ci ne représentent qu'une petite portion de la population totale de ces objets.
Découvertes
Premières observations
Les huit premières lunes de Saturne furent découvertes par observation directe à l'aide du télescope optique. La plus grande, Titan, fut découverte en 1655 par Christian Huygens grâce à un objectif de Modèle:Unité monté sur une lunette astronomique de sa conception<ref name=Huygens />. Giovanni Domenico Cassini<ref name=Helden1994/> découvrit Japet et Rhéa en 1671<ref name=Cassini1673 /> puis Téthys et Dioné en 1684<ref name=Cassini1686 />. Mimas et Encelade furent découvertes en 1789 par William Herschel. Hypérion fut découvert en 1848 par William Cranch Bond, George Phillips Bond et William Lassell<ref name=Hyperion />.
L'utilisation de plaques photographiques à longue durée d'exposition permit la découverte de nouveaux satellites. Le premier découvert par cette technique fut Phœbé, identifié en 1899 par W.H. Pickering<ref name=Pickering />. En 1966, le dixième satellite de Saturne fut découvert par Audouin Dollfus en observant les anneaux de Saturne par la tranche près d'un équinoxe<ref name=Janus />. Il fut plus tard nommé Janus. Les astronomes réalisèrent en 1978 que les observations de 1966 impliquaient la présence d'un autre satellite dont l'orbite était similaire à Janus. Cette Modèle:11e de Saturne est maintenant connue sous le nom d'Épiméthée. En 1980, trois satellites supplémentaires, les troyens Hélène, Télesto et Calypso furent découverts depuis des télescopes au sol puis identifiés par la suite par les sondes du programme Voyager.
Thémis, satellite qui aurait été découvert en 1905<ref name=Themis />, n'existe en fait pas<ref name=Themis2 />.
Observations par des sondes
L'étude des planètes externes du système solaire a été révolutionnée par l'usage de sondes spatiales automatisées. L'arrivée des sondes Voyager près de Saturne en 1980-1981 a permis la découverte de trois nouvelles lunes, Atlas<ref name=Atlas />,<ref name="Atlas2"/>, Prométhée<ref name="Prometheepandore"/>,<ref name="Promethee2"/> et Pandore<ref name="Prometheepandore"/>,<ref name="Pandore2"/>, amenant le nombre de lunes connues à dix-sept. De plus, les astronomes eurent la confirmation qu'Épiméthée<ref name="Epimethee2"/> était distinct de Janus<ref name="Janus2"/>. En 1990, Pan fut découvert dans des images d'archive de Voyager<ref name="Pan"/>,<ref name="Pan2"/>.
La mission Cassini, qui arriva autour de Saturne à l'été 2004, découvrit trois petites lunes intérieures dans un premier temps : Méthone<ref name="Méthone2"/> et Pallène<ref name="Pallène2"/> sont entre Mimas et Encelade et Pollux<ref name="Methonepallene"/> est la deuxième lune lagrangienne de Dioné<ref name="Pollux2"/>. Elle détecta trois lunes qui n'ont pas fait l'objet de confirmation dans l'anneau F<ref name="lunenonconfirme"/>. En Modèle:Date-, les scientifiques du programme Cassini annoncèrent que la structure des anneaux de Saturne implique la présence de plusieurs lunes supplémentaires en orbite au sein de ces anneaux, dont une seule, Daphnis a été confirmée (en 2005)<ref name=Daphnis />,<ref name="Daphnis2"/>. En 2007, la découverte d'Anthée est annoncée<ref name="Anthee"/>, puis celle d'Égéon en 2009<ref name="Egeon"/>.
Satellites externes
L'étude des lunes de Saturne a également été facilitée par les progrès de l'instrumentation des télescopes, principalement l'introduction des dispositifs numériques qui ont remplacé les plaques photographiques. Une mission d'observation menée en 2000 a permis de découvrir douze autres lunes en orbite à une grande distance de Saturne (Ymir<ref name="Ymir2"/>, Paaliaq<ref name=Ymirpaaliaq />,<ref name="Paaliaq2"/>, Siarnaq<ref name="Sirniaq2"/>, Tarvos<ref name=Siarnaqtarvos />,<ref name="Tarvos2"/>, Kiviuq<ref name="Kiviuq2"/>, Ijiraq<ref name=Kiviukijiraq />,<ref name="Ijiraq2"/>, Thrymr<ref name="Thrymr2"/>, Skathi<ref name="Skathi2"/>, Mundilfari<ref name=Trymrskathimundilfari />,<ref name="Mundilfari2"/>, Erriapo<ref name=Erriapo />,<ref name="Erriapo2"/>, Albiorix<ref name=Albiorix />,<ref name="Albiorix2"/> et Suttungr<ref name=Suttungr />,<ref name="Suttungr2"/>). Il pourrait s'agir de fragments de corps plus importants capturés par l'attraction gravitationnelle de Saturne<ref name=Brett />.
Une équipe d'astronomes de l'université de Hawaï a découvert Narvi<ref name="Narvi2"/> en 2003<ref name=Narvi /> au moyen du télescope Subaru de Modèle:Unité, puis vers la fin de l'année 2004, douze autres satellites extérieurs (Modèle:Lnobr<ref name="S/2004 S 7-2"/>, Fornjot<ref name="Fornjot2"/>, Farbauti<ref name="Farbauti2"/>, Ægir<ref name="Ægir2"/>, Bebhionn<ref name="Bebhionn2"/>, Modèle:Lnobr<ref name="S/2004 S12-2"/>, Modèle:Lnobr<ref name="S/2004 S13-2"/>, Hati<ref name="Hati2"/>, Bergelmir<ref name="Bergelmir2"/>, Fenrir<ref name="Fenrir2"/>, Modèle:Lnobr<ref name="S/2004 S 17-2"/> et Bestla<ref name="Bestla2"/>)<ref name=MPEC2005-J13 />. Le Modèle:Date-, la même équipe a découvert neuf petits satellites extérieurs supplémentaires : Hyrrokkin<ref name=Hyrrokin />,<ref name="Hyrrokkin2"/>, S/2006 S 1<ref name="S/2006 S 1-2"/>, Kari<ref name="Kari2"/>, S/2006 S 3<ref name="S/2006 S 3-2"/>, Greip<ref name="Greip2"/>, Loge<ref name="Loge2"/>, Jarnsaxa<ref name="Jarnsaxa2"/>, Surtur<ref name="Surtur2"/> et Skoll<ref name=MPEC2006-M45 />,<ref name="Skoll2"/>. La découverte de Tarqeq<ref name=Tarqeq />,<ref name="Tarqeq2"/> était annoncée le Modèle:Date- et celle de S/2007 S 2<ref name="S/2007 S 2-2"/> et S/2007 S 3<ref name="S/2007 S 3-2"/> suit de près, le Modèle:1er<ref name=MPEC2007-J9 />.
2019-2023 : nouvelles découvertes et confirmations
Début Modèle:Date- est annoncée la découverte de vingt nouveaux satellites irréguliers observés entre 2004 et 2007, portant le total des satellites connus de Saturne à 82. Onze ont été annoncés le Modèle:Date- : Modèle:Nobr<ref>MPEC 2019-T126 : S/2004 S 20, 7 octobre 2019.</ref>, Modèle:Nobr<ref>MPEC 2019-T127 : S/2004 S 21, 7 octobre 2019.</ref>, Modèle:Nobr<ref>MPEC 2019-T128 : S/2004 S 22, 7 octobre 2019.</ref>, Modèle:Nobr<ref>MPEC 2019-T129 : S/2004 S 23, 7 octobre 2019.</ref>, Modèle:Nobr<ref>MPEC 2019-T131 : S/2004 S 24, 7 octobre 2019.</ref>, Modèle:Nobr<ref>MPEC 2019-T132 : S/2004 S 25, 7 octobre 2019.</ref>, Modèle:Nobr<ref>MPEC 2019-T133 : S/2004 S 26, 7 octobre 2019.</ref>, Modèle:Nobr<ref>MPEC 2019-T134 : S/2004 S 27, 7 octobre 2019.</ref>, Modèle:Nobr<ref>MPEC 2019-T135 : S/2004 S 28, 7 octobre 2019.</ref>, Modèle:Nobr<ref>MPEC 2019-T136 : S/2004 S 29, 7 octobre 2019.</ref> et Modèle:Nobr<ref>MPEC 2019-T140 : S/2004 S 30, 7 octobre 2019.</ref>. Les neuf autres ont été annoncés le lendemain : Modèle:Nobr<ref>MPEC 2019-T153 : S/2004 S 31, 8 octobre 2019.</ref>, Modèle:Nobr<ref>MPEC 2019-T154 : S/2004 S 32, 8 octobre 2019.</ref>, Modèle:Nobr<ref>MPEC 2019-T155 : S/2004 S 33, 8 octobre 2019.</ref>, Modèle:Nobr<ref>MPEC 2019-T156 : S/2004 S 34, 8 octobre 2019.</ref>, Modèle:Nobr<ref>MPEC 2019-T157 : S/2004 S 35, 8 octobre 2019.</ref>, Modèle:Nobr<ref>MPEC 2019-T158 : S/2004 S 36, 8 octobre 2019.</ref>, Modèle:Nobr<ref>MPEC 2019-T159 : S/2004 S 37, 8 octobre 2019.</ref>, Modèle:Nobr<ref>MPEC 2019-T160 : S/2004 S 38, 8 octobre 2019.</ref> et Modèle:Nobr<ref>MPEC 2019-T161 : S/2004 S 39, 8 octobre 2019.</ref>. Deux de ces satellites appartiennent au groupe inuit (Modèle:Nobr et 31), un au groupe gaulois (Modèle:Nobr) et les dix-sept autres au groupe nordique. Un concours est ouvert du Modèle:Date- au Modèle:Date- afin que le grand public propose des noms pour ces 20 nouveaux satellites.
Le Modèle:Date- est également annoncée la confirmation de deux satellites découverts antérieurement et observés de 2004 à 2007 : Modèle:Nobr<ref>MPEC 2019-T164 : S/2006 S 3, 8 octobre 2019.</ref> et Modèle:Nobr<ref>MPEC 2019-T165 : S/2007 S 2, 8 octobre 2019.</ref>. Le Modèle:Date- est annoncée la confirmation de Modèle:Nobr, observé de 2005 à 2007<ref>MPEC 2019-W125 : S/2006 S 1, 25 novembre 2019.</ref>.
Le Modèle:Date est annoncée la découverte et confirmation de Modèle:Nobr<ref>MPEC 2021-W14 : S/2019 S 1, 16 novembre 2021.</ref>, qui appartient au groupe inuit.
Le Modèle:Date, dix satellites dont la découverte a été annoncée en 2019 sont nommés : Gridr, Angrboda, Skrymir, Gerd, Eggther, Beli, Gunnlod, Thiazzi, Alvaldi et Geirrod.
Le Modèle:Date est annoncée la confirmation de cinq satellites : Modèle:Nobr<ref>MPEC 2022-T125 : S/2007 S 3, 12 octobre 2022.</ref>, Modèle:Nobr<ref>MPEC 2022-T127 : S/2004 S 7, 12 octobre 2022.</ref>, Modèle:Nobr<ref>MPEC 2022-T128 : S/2004 S 12, 12 octobre 2022.</ref>, Modèle:Nobr<ref>MPEC 2022-T129 : S/2004 S 17, 12 octobre 2022.</ref> et Modèle:Nobr<ref>MPEC 2022-T130 : S/2004 S 13, 12 octobre 2022.</ref>.
Entre le 3 et le Modèle:Date est annoncée la découverte de 62 nouveaux satellites irréguliers (7 du groupe inuit, 2 du groupe gaulois et 53 du groupe nordique), tous confirmés, faisant plus que doubler le nombre de satellites irréguliers de Saturne connus (qui passe de 59 à 121) et menant le total des satellites connus de Saturne à 145<ref name=UBC20230511>Modèle:Article.</ref>,<ref name=UBC20230512>Modèle:Article.</ref>. Le Modèle:Date est annoncée la découverte de six nouveaux satellites : Modèle:Nobr<ref>MPEC 2023-J21 : S/2020 S 1, 3 mai 2023.</ref>, qui appartient au groupe inuit, et Modèle:Nobr<ref>MPEC 2023-J22 : S/2006 S 9, 3 mai 2023.</ref>, Modèle:Nobr<ref>MPEC 2023-J24 : S/2004 S 40, 3 mai 2023.</ref>, Modèle:Nobr<ref>MPEC 2023-J25 : S/2019 S 2, 3 mai 2023.</ref>, Modèle:Nobr<ref>MPEC 2023-J26 : S/2019 S 3, 3 mai 2023.</ref> et Modèle:Nobr<ref>MPEC 2023-J27 : S/2020 S 2, 3 mai 2023.</ref>, qui appartiennent au groupe nordique. La découverte de Modèle:Nobr, satellite du groupe nordique initialement annoncé le même jour sous la désignation erronée Modèle:Nobr<ref>MPEC 2023-J23 : S/2007 S 4, 3 mai 2023.</ref> (correspondant à Anthée), est de ce fait rétractée<ref>MPEC 2023-J28 : RETRACTION OF M.P.E.C 2023-J23, 3 mai 2023.</ref> avant d'être réannoncée sous la désignation correcte le Modèle:Date<ref>MPEC 2023-J34 : S/2007 S 5, 5 mai 2023.</ref>. Ce même Modèle:Date- est annoncée la découverte de deux autres satellites : Modèle:Nobr<ref>MPEC 2023-J35 : S/2020 S 3, 5 mai 2023.</ref>, du groupe inuit, et Modèle:Nobr<ref>MPEC 2023-J36 : S/2019 S 4, 5 mai 2023.</ref>, du groupe nordique. Le Modèle:Date est annoncée la découverte de sept satellites supplémentaires : Modèle:Nobr<ref>MPEC 2023-J37 : S/2004 S 41, 6 mai 2023.</ref>, Modèle:Nobr<ref>MPEC 2023-J40 : S/2007 S 6, 6 mai 2023.</ref>, Modèle:Nobr<ref>MPEC 2023-J41 : S/2004 S 42, 6 mai 2023.</ref>, Modèle:Nobr<ref>MPEC 2023-J42 : S/2006 S 10, 6 mai 2023.</ref> et Modèle:Nobr<ref>MPEC 2023-J43 : S/2019 S 5, 6 mai 2023.</ref>, qui appartiennent au groupe nordique, et Modèle:Nobr<ref>MPEC 2023-J38 : S/2020 S 4, 6 mai 2023.</ref> et Modèle:Nobr<ref>MPEC 2023-J39 : S/2020 S 5, 6 mai 2023.</ref>, qui appartiennent au groupe inuit. La découverte de cinq autres satellites est annoncée le Modèle:Date : Modèle:Nobr<ref>MPEC 2023-J45 : S/2004 S 43, 7 mai 2023.</ref>, Modèle:Nobr<ref>MPEC 2023-J46 : S/2004 S 44, 7 mai 2023.</ref>, Modèle:Nobr<ref>MPEC 2023-J47 : S/2004 S 45, 7 mai 2023.</ref> et Modèle:Nobr<ref>MPEC 2023-J48 : S/2006 S 11, 7 mai 2023.</ref>, qui appartiennent au groupe nordique, et Modèle:Nobr<ref>MPEC 2023-J49 : S/2004 S 12, 7 mai 2023.</ref>, qui appartient au groupe gaulois. La découverte de dix satellites supplémentaires est annoncée le Modèle:Date : Modèle:Nobr<ref>MPEC 2023-J55 : S/2019 S 6, 8 mai 2023.</ref>, qui appartient au groupe inuit, et Modèle:Nobr<ref>MPEC 2023-J56 : S/2006 S 13, 8 mai 2023.</ref>, Modèle:Nobr<ref>MPEC 2023-J57 : S/2019 S 7, 8 mai 2023.</ref>, Modèle:Nobr<ref>MPEC 2023-J58 : S/2019 S 8, 8 mai 2023.</ref>, Modèle:Nobr<ref>MPEC 2023-J59 : S/2019 S 9, 8 mai 2023.</ref>, S/2004 S 46<ref>MPEC 2023-J60 : S/2004 S 46, 8 mai 2023.</ref>, S/2019 S 10<ref>MPEC 2023-J61 : S/2019 S 10, 8 mai 2023.</ref>, S/2004 S 47<ref>MPEC 2023-J62 : S/2004 S 47, 8 mai 2023.</ref>, S/2019 S 11<ref>MPEC 2023-J63 : S/2019 S 11, 8 mai 2023.</ref> et S/2006 S 14<ref>MPEC 2023-J64 : S/2006 S 14, 8 mai 2023.</ref>, qui appartiennent au groupe nordique. Le 9 mai y sont ajoutés 3 autres satellites du groupe nordique : S/2019 S 12<ref>MPEC 2023-J67 : S/2019 S 12, 9 mai 2023.</ref>, S/2020 S 6<ref>MPEC 2023-J68 : S/2020 S 6, 9 mai 2023.</ref> et S/2019 S 13<ref>MPEC 2023-J69 : S/2019 S 13, 9 mai 2023.</ref>. Sept autres satellites suivent le 10 mai : S/2005 S 4<ref>MPEC 2023-J79 : S/2005 S 4, 10 mai 2023.</ref> et S/2019 S 14<ref>MPEC 2023-J83 : S/2019 S 14, 10 mai 2023.</ref>, qui appartiennent au groupe inuit, S/2007 S 7<ref>MPEC 2023-J80 : S/2007 S 7, 10 mai 2023.</ref>, S/2020 S 7<ref>MPEC 2023-J82 : S/2020 S 7, 10 mai 2023.</ref>, S/2019 S 15<ref>MPEC 2023-J84 : S/2019 S 15, 10 mai 2023.</ref> et S/2005 S 5<ref>MPEC 2023-J85 : S/2005 S 5, 10 mai 2023.</ref>, qui appartiennent au groupe nordique, et S/2007 S 8<ref>MPEC 2023-J81 : S/2007 S 8, 10 mai 2023.</ref>, qui appartient au groupe gaulois. Puis le 15 mai S/2006 S 15<ref>MPEC 2023-J163 : S/2006 S 15</ref>, S/2006 S 16<ref>MPEC 2023-J164 : S/2006 S 16</ref>, S/2006 S 17<ref>MPEC 2023-J165 : S/2006 S 17</ref>, S/2004 S 48<ref>MPEC 2023-J166 : S/2004 S 48</ref>, S/2020 S 8<ref>MPEC 2023-J167 : S/2020 S 8</ref>, S/2004 S 49<ref>MPEC 2023-J168 : S/2004 S 49</ref>, S/2004 S 50<ref>MPEC 2023-J169 : S/2004 S 50</ref>, S/2006 S 18<ref>MPEC 2023-J170 : S/2006 S 18</ref>, S/2019 S 16<ref>MPEC 2023-J171 : S/2019 S 16</ref>, S/2019 S 17<ref>MPEC 2023-J172 : S/2019 S 17</ref>, S/2019 S 18<ref>MPEC 2023-J173 : S/2019 S 18</ref>, S/2019 S 19<ref>MPEC 2023-J174 : S/2019 S 19</ref>, S/2019 S 20<ref>MPEC 2023-J175 : S/2019 S 20</ref>, S/2006 S 19<ref>MPEC 2023-J176 : S/2006 S 19</ref>, S/2004 S 51<ref>MPEC 2023-J177 : S/2004 S 51</ref>, S/2020 S 9<ref>MPEC 2023-J178 : S/2020 S 9</ref>, S/2004 S 52<ref>MPEC 2023-J179 : S/2004 S 52</ref> et enfin le 16 mai S/2007 S 9<ref>MPEC 2023-K02 : S/2007 S 9</ref>, S/2004 S 53<ref>MPEC 2023-K03 : S/2004 S 53</ref>, S/2020 S 10<ref>MPEC 2023-K04 : S/2020 S 10</ref>, S/2019 S 21<ref>MPEC 2023-K05 : S/2019 S 21</ref>. La découverte d'un satellite supplémentaire du groupe nordique, S/2006 S 20, est annoncée le 23 mai 2023<ref>MPEC 2023-K118 : S/2006 S 20</ref>, menant le total des satellites connus de Saturne à 146. Tous ces satellites, d'un diamètre d'environ Modèle:Unité, ont été découverts ou suivis par Edward Ashton et ses collaborateurs pendant leur relevé de 2019 à 2021 avec le télescope Canada-France-Hawaï (CFHT), décrit dans un article de 2021<ref>Modèle:Article.</ref> où ils listent environ 80 nouveaux candidats satellites de Saturne<ref>Modèle:Article.</ref>.
Résumé
Au Modèle:Date, Modèle:Unité sont connus autour de Saturne, dont 145 confirmés (63 numérotés et nommés, 3 numérotés non nommés, les autres en attente de numérotation). Un objet est encore en attente de confirmation : Modèle:Nobr.
Dénomination
Les noms modernes pour les lunes de Saturne ont été suggérés par John Herschel en 1847<ref name=Helden1994 />. Il a proposé de leur donner le nom des personnages mythologiques associés au dieu romain de l'agriculture et de la récolte, Saturne (assimilé au titan grec Cronos). En particulier, les sept satellites alors connus ont été nommés d'après les Titans et les Titanides. En 1848, Lassell a proposé que le huitième satellite de Saturne soit nommé Hypérion, nom d'un autre Titan<ref name=Helden1994 />. Lorsque les noms des Titans furent épuisés, les lunes furent nommées d'après d'autres géants de la mythologie gréco-romaine et d'autres mythologies<ref name=Gazetteer />.
À l'exception de Phœbé (découverte et nommée bien antérieurement), toutes les lunes irrégulières ont été nommées d'après des géants (ou des esprits) gaulois, inuits ou nordiques. Ces noms identifient trois groupes de satellites en fonction de leur inclinaison (mesurée par rapport à l'écliptique, pas l'orbite de Saturne ni son plan équatorial) : les satellites progrades dont l'inclinaison avoisine 36° ont reçu des noms de géants gaulois, ceux d'inclinaison voisine de 48° ont été nommés d'après des géants ou des esprits inuits, et les satellites Modèle:Page h' (donc d'inclinaison comprise entre 90 et 180°) autres que Phœbé ont reçu les noms de géants nordiques<ref name=Gazetteer />.
Formation des satellites
Des simulations numériques révèlent que les lunes glacées de Saturne ont pu se former à partir de l'étalement de la matière constituant les anneaux. Lors de sa formation, un anneau s'étale à la fois vers la planète et vers l'extérieur. La matière dirigée vers la planète ne peut pas s'agréger à cause des forces de marées. En s'éloignant de la planète les forces de marées diminuent jusqu'à s'équilibrer avec les forces d'accrétion gravitationnelles. Ce cercle d'équilibre est dit la « limite de Roche ». Au-delà de la limite de Roche, les forces d'accrétion prennent le dessus, la matière peut s'agréger et des satellites peuvent se former. Pour Saturne, la limite de Roche, située à Modèle:Unité du centre, est occupée par l'anneau F. Les simulations indiquent que des satellites glacés se forment au bord de l'anneau F. Puis ils s'éloignent à vitesse décroissante. Les plus récents rattrapent les plus anciens, ils s'agrègent et forment des lunes de plus en plus massives<ref>La Recherche no 486, avril 2014, Modèle:P..</ref>,<ref>Les anneaux de Saturne à l'origine de ses satellites, La Recherche no 469, octobre 2012, Modèle:P..</ref>,<ref>Christine Julienne, Des anneaux planétaires seraient à l’origine des satellites du système solaire, sur le site de l'Observatoire de la Côte d'Azur, Modèle:Date-.</ref>,<ref>Le secret des anneaux de Saturne, sur le site du laboratoire AIM du CEA.</ref>.
Caractéristiques et groupes
Le système de lunes de Saturne est très inégal : une lune, Titan, comprend plus de 96 % de la masse en orbite autour de la planète. Les six lunes sphériques représentent environ quatre pour cent, tandis que les autres petites lunes, avec les anneaux, ne représentent que 0,04 %.
Même si leurs limites sont plutôt floues (voire subjectives), il est possible de regrouper les satellites de Saturne en dix groupes.
Satellites bergers
Les satellites bergers sont des lunes qui orbitent à l'intérieur ou juste à la limite d'un système d'anneaux planétaires, en sculptant les bords ou en créant des lacunes entre eux. Les satellites bergers de Saturne sont Pan (dans la division d'Encke), Daphnis (dans la division de Keeler), Atlas (satellite berger externe de l'anneau A), Prométhée (satellite berger interne de l'anneau F) et Pandore (satellite berger externe de l'anneau F).
Ces lunes se sont probablement formées par accrétion de matériaux de l'anneau sur un cœur massif et dense préexistant. Ce cœur, d'environ la moitié à un tiers de la masse actuelle du satellite, pourrait être lui-même le débris de la désintégration d'un satellite plus ancien<ref name=Porco2007 />.
Satellites des anneaux
En Modèle:Date-, quatre objets ont été identifiés sur les images de l'anneau A prises par la sonde Cassini lors de son insertion en orbite autour de la planète le Modèle:Date<ref name=PIA07790>Cassini: Unlocking Saturn's Secrets - Four Propellers, NASA, Modèle:Date-.</ref>,<ref name=PIA07791>Cassini: Unlocking Saturn's Secrets - Propeller Motion, NASA, Modèle:Date-.</ref>,<ref name=PIA07792>Cassini: Unlocking Saturn's Secrets - Locating the Propellers, NASA, Modèle:Date-.</ref>. Contrairement à Pan et Daphnis, qui sont assez massifs pour nettoyer l'espace autour d'eux et créer une division, ces minuscules satellites ne perturbent l'anneau que sur une dizaine de kilomètres en avant et en arrière de leur orbite, créant des structures en forme d'hélice (Modèle:Langue en anglais) : ils sont ainsi appelés « satellites (ou lunes) à hélice » (Modèle:Langue en anglais). Ils apparaissent donc comme deux traits clairs sur la surface de l'anneau<ref name=Propeller />. Cette découverte fut exceptionnelle car c'était la première fois que l'on découvrait à cet endroit des objets plus gros que les plus gros composants des anneaux détectés jusqu'alors (d'une taille de l'ordre de Modèle:Unité à Modèle:Unité) mais plus petits que les plus petits satellites connus à ce moment-là (plusieurs kilomètres)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les hélices mesurent typiquement quelques kilomètres à quelques centaines de kilomètres<ref name=Hoffmann2012/> de long de part et d'autre de ces lunes, lesquelles mesurent elles-mêmes quelques dizaines de mètres à un ou deux kilomètres de long<ref name=PIA07790/>,<ref name=PIA07791/>,<ref name=PIA07792/>,<ref name=Tiscareno2010>Physical characteristics and non-keplerian orbital motion of "propeller" moons embedded in Saturn's rings, Matthew S. Tiscareno Modèle:Et al., Modèle:Date-.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
En 2007, plus de Modèle:Nobr de ce type avaient été observés<ref>http://iopscience.iop.org/1538-3881/135/3/1083/pdf/1538-3881_135_3_1083.pdf</ref>. Ils sont tous situés dans trois bandes étroites de l'anneau A entre Modèle:Unité et Modèle:Unité du centre de Saturne. Chaque bande a une largeur d'environ Modèle:Unité (moins de 1 % de la largeur totale des anneaux). Ces régions sont relativement libres de toute perturbation liée à une résonance avec d'autres satellites, même si ce n'est pas une condition suffisante, puisque d'autres régions peu perturbées ne contiennent pas de lune<ref name=Tiscareno2008 />. Ces lunes sont probablement des résidus de la dislocation d'un satellite plus grand<ref name=Tiscareno2008 />. Des estimations indiquent qu'il existerait Modèle:Unité/2 à hélice de plus de Modèle:Unité dans l'anneau A et des millions de plus de Modèle:Unité<ref name=Tiscareno2008 />. Des objets de ce type semblent également se trouver dans la partie extérieure de l'anneau A (« trans-Encke »)<ref name=Tiscareno2010/>. Certains de ces objets auraient des orbites non képlériennes<ref name=Tiscareno2010/>.
Des objets similaires pourraient exister dans l'anneau F<ref name=Tiscareno2008 />. Dans cet anneau, des jets de matière ont été observés, qui pourraient être issus de collisions entre de petites lunes et le cœur de l'anneau F, ces collisions étant initiées par la présence proche de Prométhée. Une des plus grandes lunes de l'anneau F est l'objet S/2004 S 6, dont la présence n'a pas été confirmée. L'anneau F contient également des spirales de matière, qui seraient dues à des objets encore plus petits (environ un kilomètre de diamètre), orbitant près de l'anneau F<ref name=Charnoz2008 />.
En 2009, la découverte d'Égéon a été annoncée dans l'anneau G, entre Janus et Mimas. Son orbite est en résonance 7:6 avec Mimas : lorsqu'Égéon fait 7 fois le tour de Saturne, Mimas en fait exactement 6. Égéon, d'un diamètre d'environ Modèle:Unité est un des plus grands objets dans l'anneau, ce qui suggère qu'il en est une des principales sources de matériau<ref name=Egeon />.
Un peu plus tard, à l'été 2009, une nouvelle lune, S/2009 S 1, était découverte dans l'anneau B. Cette lune a été découverte par l'ombre qu'elle projette sur l'anneau. Son diamètre est estimé à Modèle:Unité<ref name=S2009s1 />. Contrairement aux lunes de l'anneau A, elle ne crée pas de perturbation en forme d'hélice, probablement parce que l'anneau B est plus dense<ref name=smallfind />.
Satellites majeurs internes
Quatre satellites majeurs internes de Saturne orbitent dans l'anneau E, en compagnie des trois petites lunes du groupe des Alcyonides.
Mimas, avec un diamètre de Modèle:Unité, est la plus petite des quatre. Elle est de forme ovoïde, légèrement aplatie au niveau des pôles et renflée au niveau de l'équateur. La face avant de Mimas est marquée par un large cratère de Modèle:Unité de diamètre, nommé cratère Herschel. Sa surface est dominée par la présence de cratères d'impacts, et ne présente pas de trace d'activité géologique.
Encelade a un diamètre de Modèle:Unité, et est la deuxième plus petite des lunes majeures internes de Saturne. C'est le plus petit objet géologiquement actif du système solaire. Sa surface est assez diverse avec des zones très cratérisées, tandis que d'autres ont un aspect plus lisse. En 2005, la sonde Cassini a permis la découverte au pôle sud d'Encelade de la présence de profondes fissures parallèles, d'une longueur de Modèle:Unité chacune, qui ont été nommées rayures du tigre<ref name=Porco2009 />,<ref name=Porco2006 />. La température au niveau de ces rayures atteint les Modèle:Unité, ce qui est bien plus chaud que le reste de la lune. La sonde a également observé la présence de geysers de fines particules glacées, dont l'origine coïncide avec les points les plus chauds des rayures du tigre<ref name=Porco2009 />,<ref name=Porco2006 />. La matière éjectée alimente l'anneau E, et est une source importante, sinon dominante de la magnétosphère de Saturne<ref name=Ponthius2006 />. La source d'énergie de cette activité pourrait être liée aux effets de marée dus à Saturne, et au déplacement de l'orbite d'Encelade sous l'influence de Dioné<ref name=Porco2009 />,<ref name=Porco2006 />. Encelade pourrait contenir de l'eau liquide sous la surface du pôle sud<ref name=Porco2009 />,<ref name=Porco2006 />.
Téthys, avec Modèle:Unité de diamètre, est la Modèle:5e grande lune de Saturne (et la deuxième des lunes internes). Sa surface est caractérisée par la présence d'une gigantesque faille, Ithaca Chasma, qui barre une partie de sa surface, et du cratère Odyssée, d'un diamètre de Modèle:Unité. Ithaca Chasma est presque concentrique avec le cratère Odyssée, et ces deux formations géologiques pourraient être liées<ref name=Moore2004 />. Téthys n'a pas d'activité géologique visible. La majorité de sa surface est fortement cratérisée, et l'hémisphère opposé à Odyssée présente une surface plus jeune. La densité de Téthys (Modèle:Unité) est inférieure à celle de l'eau, ce qui indique que la lune est composée majoritairement de glace, avec une faible proportion de roches<ref name=Thomas2007 />.
Dioné, avec ses Modèle:Unité de diamètre, est le Modèle:4e grand satellite de Saturne et la plus grande des lunes internes. La majorité de sa surface est couverte de cratères d'impact, mais fait apparaître des filaments qui correspondent à des falaises de glace de quelques centaines de mètres de hauteur, ce qui indique une activité géologique dans le passé<ref name=Wagner2008 />. Les mesures de Cassini montrent que Dioné est une source de plasma dans la magnétosphère de Saturne, ce qui indique qu'il pourrait toujours être géologiquement actif, à une échelle moins importante qu'Encelade<ref name=Schenk2009 />.
Groupe des Alcyonides
Les Alcyonides sont un groupe de trois satellites, Méthone, Anthée et Pallène, qui orbitent entre Mimas et Encelade. Avec un diamètre de moins de Modèle:Unité, ils font partie des plus petites lunes identifiées à ce jour dans le système de Saturne.
Les images de Cassini montrent des arcs très fins qui s'étendent à l'avant et à l'arrière de l'orbite de Méthone et Anthée. Ces arcs pourraient être issus de matériaux arrachés par des impacts de micrométéorites et confinés dans une étroite région de l'orbite des deux lunes par la résonance avec Mimas<ref name=Ciclops2008 />.
Lunes co-orbitales
Janus et Épiméthée sont des lunes co-orbitales. Elles possèdent à peu près la même taille, respectivement 179 et Modèle:Unité de diamètre, et leurs orbites n'ont que quelques kilomètres d'écart. Il est possible qu'elles soient condamnées à entrer en collision, mais cela n'est pas du tout certain : lorsque ces deux lunes s'approchent l'une de l'autre la gravité accélère celle qui est derrière, qui se retrouve donc sur une orbite plus haute. Celle qui est devant ralentit et se retrouve plus bas ; ainsi elles échangent leurs orbites tous les quatre ans environ<ref name=Spitale2006 />.
Satellites troyens
Les satellites troyens sont un autre genre de co-orbitaux : ils orbitent à la même distance qu'une autre lune, mais aux Modèle:Pla et Modèle:Pla, c'est-à-dire qu'ils sont situés à 60° en avant ou en arrière sur l'orbite. La stabilité d'un tel système fait que ces satellites n'entrent jamais en collision.
Téthys possède deux petits satellites troyens, Télesto et Calypso ; Dioné en possède également deux, Hélène et Pollux.
Satellites majeurs externes
Les lunes majeures externes de Saturne orbitent au-delà de l'anneau E.
Rhéa, avec un diamètre de Modèle:Unité, est la deuxième plus grande lune de Saturne. Rhéa a une surface cratérisée assez classique, à l'exception de quelques marques claires. Rhéa a également deux bassins d'impact sur la face opposée à Saturne. Le premier, Tirawa, a un diamètre de Modèle:Unité, à peu près équivalent au cratère Odyssée sur Téthys. Le second, Mamaldi, a un diamètre de Modèle:Unité et est beaucoup plus ancien. En 2008, Cassini a détecté une modification du flux d'électrons piégés par le champ magnétique de Saturne, qui aurait pu être causée par la présence d'un anneau autour de la lune<ref name=Rhearing />. Toutefois, la présence de cet anneau n'a pas pu être confirmée, et une autre explication devra être trouvée au phénomène<ref name=Rhearing2 />. Aucune évidence d'activité interne n'a été observée sur Rhéa.
Titan est la plus grande lune de Saturne et son diamètre de Modèle:Unité en fait la deuxième plus grande lune du système solaire après Ganymède autour de Jupiter. Parmi toutes les lunes du Système solaire, c'est la seule qui possède une atmosphère dense, majoritairement composée d'azote. Titan est principalement composé d’eau sous forme glacée et de roches. Son épaisse atmosphère a longtemps empêché l’observation de sa surface jusqu’à l’arrivée de la mission Cassini-Huygens en 2004, laquelle a permis la découverte de milliers de lacs d’hydrocarbures liquides (éthane et méthane principalement) dans les régions polaires du satellite, particulièrement autour du pôle Nord où l'on en trouve Modèle:Nobr plus qu'autour du pôle Sud. Du point de vue géologique, sa surface est jeune : quelques montagnes ainsi que des cryovolcans éventuels y sont répertoriés, mais la surface de Titan demeure relativement plate et lisse avec peu de cratères d’impact observés. Le climat Modèle:Incise crée sur la surface des caractéristiques similaires à celles rencontrées sur Terre, telles des dunes et des côtes, et, comme sur Terre, il possède des saisons. Avec ses liquides (à la fois à la surface et sous la surface) et son épaisse atmosphère d’azote, Titan est perçu comme un analogue de la Terre primitive, mais à une température beaucoup plus basse. Le satellite est cité comme un possible hébergeur de vie extraterrestre microbienne ou, au moins, comme un environnement prébiotique riche en chimie organique complexe<ref name=McKay2010 />. Certains chercheurs suggèrent qu’un possible océan souterrain pourrait servir d’environnement favorable à la vie<ref name=Fortes2000 />.
Hypérion est le voisin le plus proche de Titan dans le système saturnien. Leurs orbites sont bloquées dans une résonance 4:3 : à chaque fois que Titan fait quatre tours de Saturne, Hypérion en fait exactement trois. Avec un diamètre d'environ Modèle:Unité, Hypérion est plus petite et légère que Mimas. Sa forme est très irrégulière, et sa densité (environ Modèle:Unité) indique que sa porosité dépasse les 40 %, même s'il était composé uniquement de glace<ref name=Thomas2007b />. Sa surface est couverte de cratères contigus si nombreux et aux marges si fines que la vue d'ensemble de ce satellite fait penser à une pierre ponce. Les images de Voyager 2 ainsi que les mesures ultérieures de photométrie terrestre indiquent que la rotation d'Hypérion est chaotique, c'est-à-dire que son axe de rotation varie si fortement qu'il ne possède pas de pôle ou d'équateur bien défini, et que son orientation dans l'espace est impossible à prédire<ref name=Klavetter1989 />.
Japet est la troisième plus grande lune de Saturne, avec un diamètre de Modèle:Unité. En orbite autour de la planète à plus de Modèle:Unité de kilomètres, elle est de loin la plus éloignée des grandes lunes de Saturne. Japet est connue depuis longtemps pour sa coloration, l'un de ses hémisphères étant particulièrement brillant tandis que l'autre est très sombre. Le matériau sombre actuel serait le résidu de la sublimation de la glace d'eau à la surface de Japet, peut-être noirci par exposition à la lumière du Soleil. La glace se sublime de préférence sur le côté sombre, qui est plus chaud, et précipite sur le côté clair et les pôles, qui sont plus froids<ref name=Spencer2009 />. L'origine du matériau sombre pourrait être expliqué par la découverte en 2009 d'un vaste anneau presque invisible à l'intérieur de l'orbite de Phœbé. Les scientifiques pensent que cet anneau est composé de poussières et de particules de glaces arrachées à Phœbé par l'impact de météorites. Comme Phœbé, ces particules orbitent dans le sens inverse de Japet, et se déposent progressivement sur Japet, laissant une couche sombre sur sa face avant<ref name=Verbiscer2009 />. Japet ne présente aucune trace d'activité géologique.
Satellites irréguliers
La position de chaque satellite représente : * Le demi-grand axe de l'orbite sur l'axe horizontal (en millions de km). * L'inclinaison sur l'axe vertical. Les satellites en dessous de l'axe horizontal (i>90) sont rétrogrades. La taille du cercle indique la taille relative du satellite. Les barres horizontales indiquent les variations de distance du satellite par rapport à Saturne. L'illustration montre les trois groupes : le groupe inuit en haut, le groupe gaulois juste en dessous, et le groupe nordique en dessous de l'axe horizontal.
La grande majorité des satellites de Saturne Modèle:Incise sont irréguliers. Ces satellites sont divisés en trois groupes sur la base de leur inclinaison orbitale : deux groupes progrades, à savoir le groupe inuit et le groupe gaulois, et un groupe rétrograde beaucoup plus peuplé mais aussi plus dispersé, à savoir le groupe nordique.
Groupe inuit
Le groupe inuit comprend quinze satellites sur des orbites dont le demi-grand axe est compris entre 11 et Modèle:Nobr de km, l'inclinaison entre 40° et 50° et l'excentricité entre 0,12 et 0,48. Ils portent le nom de divinités inuites. Ce groupe semble pouvoir se subdiviser en plusieurs sous-groupes sur la base du demi-grand axe<ref>https://sites.google.com/carnegiescience.edu/sheppard/moons/saturnmoons?authuser=0</ref> : un groupe autour de Kiviuq, qui comprend également Ijiraq, S/2019 S 1, S/2020 S 1 et S/2005 S 4 ; Paaliaq, qui semble isolé ; un groupe autour de Siarnaq, qui comprend également Tarqeq, Saturne LX, S/2004 S 31, S/2020 S 3, S/2020 S 4, S/2020 S 5 et S/2019 S 14 ; et S/2019 S 6, qui semble aussi isolé. À l'exception de Ijiraq, ils présentent un spectre homogène avec une origine commune résultant de la dislocation d'un objet plus grand<ref name=Grav2007 />. Mais une explication de la différence des paramètres orbitaux reste à trouver.
Groupe gaulois
Le groupe gaulois est un ensemble de sept satellites ayant une orbite prograde autour de Saturne. Leur demi-grand axe varie entre 16 et Modèle:Nobr de km, leur inclinaison entre 35° et 40°, et leur excentricité entre 0,48 et 0,53. Ces similarités indiquent que ce groupe pourrait être le résultat de la désintégration d'un objet plus grand<ref name=Grav2007 />. Ils portent le nom de divinités gauloises. Les membres du groupe gaulois sont Albiorix, S/2007 S8, Bebhionn, Erriapus, Tarvos, S/2006 S12 et S/2004 S 24. Le deux derniers sont plus séparés du reste du groupe, particulièrement S/2004 S 24. Albiorix est le plus grand du groupe avec un diamètre de plus de Modèle:Unité.
Groupe nordique
Le groupe nordique est un large ensemble de lunes irrégulières de Saturne. Ces lunes ont une orbite rétrograde, dont le demi-grand axe s'étend entre Modèle:Unité/2, l'inclinaison entre 136° et 175° et l'excentricité entre 0,13 et 0,77.
Le groupe nordique est composé de Modèle:Nobr externes portant le nom de divinités nordiques : Phœbé, Skathi, Narvi, Mundilfari, Suttungr, Thrymr, Ymir, Ægir, Bergelmir, Bestla, Farbauti, Fenrir, Fornjot, Greip, Hati, Hyrrokkin, Jarnsaxa, Kari, Loge, Skoll, Surtur, Modèle:Lnobr, Modèle:Lnobr, Modèle:Lnobr, Modèle:Lnobr, Gridr, Modèle:Lnobr, Angrboda, Skrymir, Gerd, Modèle:Lnobr, Eggther, Modèle:Lnobr, Beli, Gunnlod, Thiazzi, Modèle:Lnobr, Alvaldi, Modèle:Lnobr, Modèle:Lnobr, Geirröd, Modèle:Lnobr, Modèle:Lnobr, Modèle:Lnobr, Modèle:Lnobr, Modèle:Lnobr.
À l'inverse des groupes inuit et gaulois, les paramètres orbitaux sont assez différenciés et le groupe nordique pourrait être décomposé en plusieurs sous-groupes<ref name=Grav2007 />.
Phœbé, avec ses Modèle:Unité de diamètre, est de loin le plus grand des satellites irréguliers. Son orbite est rétrograde, et il tourne sur son axe en Modèle:Nobr<ref name=Giese2006 />. Phœbé a été la première lune de Saturne à être observée en détail par la sonde Cassini, en Modèle:Date-. Au cours du survol, Cassini a pu cartographier 90 % de la surface de la lune. Phœbé a une forme presque sphérique et une densité relativement élevée de Modèle:Unité. Les images de Cassini ont révélé une surface sombre, constellée de cratères d'impacts (environ Modèle:Nobr de plus de Modèle:Unité de diamètre)<ref name="Jewitt2007" />. Phœbé évolue au sein d'un anneau ne pouvant être mis en évidence qu'en infrarouge en raison de sa faible densité. Cet anneau est particulièrement grand, d'une extension de Modèle:Nobr le diamètre de Saturne, il commence à environ Modèle:Unité de sa surface et se termine à Modèle:Unité environ<ref name=Verbiscer2009 />. Phœbé serait à l'origine de cet anneau lointain, alimenté par la poussière arrachée au satellite lors d'impacts météoritiques<ref name=Verbiscer2009 />. Il serait également la cause de l'aspect particulier de Japet, qui a une de ses faces noire et l'autre très blanche, les poussières de l'anneau percutant la surface de Japet<ref name=Verbiscer2009 />.
Liste
Confirmés
Les satellites de Saturne sont classés ici par période orbitale croissante. Les satellites suffisamment massifs pour que leur surface ait formé un sphéroïde sont en gras. Les satellites irréguliers sont en rouge, orange ou gris.
Légende | ||||
---|---|---|---|---|
♠ Titan |
† Autres satellites majeurs |
‡ Groupe inuit |
♦ Groupe gaulois |
♣ Groupe nordique |
Non confirmés
Les objets suivants (observés par Cassini) n'ont pas été confirmés comme des corps solides. Il n'est pas encore clair si ces satellites sont réels ou simplement des amas persistants au sein de l'anneau F.
Nom | Image | Diamètre (km) | Demi grand axe (km)<ref name=Spitale2006 /> | Période orbitale (j)<ref name=Spitale2006 /> | Position | Année de découverte |
---|---|---|---|---|---|---|
S/2001 S 4 | Anneau F | 2001 | ||||
S/2001 S 7 | Anneau F | 2001 | ||||
S/2004 S 3 | Fichier:S2004 S 3 - PIA06115.png | ≈ 3−5 | ≈ 140 300 | ≈ +0,619 | Anneau F | 2004 |
S/2004 S 4 | Fichier:S2004 S 3 - PIA06115.png | ≈ 3−5 | ≈ 140 300 | ≈ +0,619 | Anneau F | 2004 |
S/2004 S 6 | Fichier:S2004 S6.jpg | ≈ 3–5 | ≈ 140 130 | +0,61801 | Anneau F | 2004 |
Satellites à hélice
Ces mini-lunes (voir Satellites des anneaux ci-dessus) ont été informellement nommées par l'équipe de Cassini d'après des aviateurs célèbres<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Parmi ces lunes, peuvent être citées :
- Nommés (par ordre alphabétique) :
- Blériot<ref name=Tiscareno2010/>,<ref name=Hoffmann2012/>,<ref name=Hoffman2013/> (rayon de Hill estimé à Modèle:Unité<ref name=Hoffmann2012/>), nommé d'après Louis Blériot
- Curtiss<ref name=Tiscareno2010/>, nommé d'après Glenn Curtiss
- Earhart<ref name=Tiscareno2010/>,<ref name=Light>« Moons, Moons Everywhere », Lights in the Dark par Jason Major, 8 juillet 2010.</ref>,<ref name=Hoffmann2012>Vertical structures induced by embedded moonlets in Saturn's rings: the gap region, Holger Hoffmann, Frank Spahn, Martin Seiß, 23 août 2012.</ref>,<ref name=Hoffman2013>VERTICAL RELAXATION OF A MOONLET PROPELLER IN SATURN'S A RING, H. Hoffmann, M. Seiß, and F. Spahn, ApJ 765 L4.</ref> (rayon de Hill estimée à Modèle:Unité<ref name=Hoffmann2012/>), nommé d'après Amelia Earhart<ref>Giant Propeller in A Ring, NASA, 21 septembre 2009.</ref>
- Hinkler<ref name=Tiscareno2010/>, nommé d'après Bert Hinkler
- Kingsford Smith<ref name=Tiscareno2010/>, nommé d'après Charles Kingsford Smith
- Lindbergh<ref name=Tiscareno2010/>, nommé d'après Charles Lindbergh
- Post<ref name=Tiscareno2010/>, nommé d'après Wiley Post
- Richthofen<ref name=Tiscareno2010/>, nommé d'après Manfred von Richthofen
- Santos-Dumont<ref name=Tiscareno2010/>,<ref name=Light/>,<ref name=Hoffman2013/>, nommé d'après Alberto Santos-Dumont
- Sikorsky<ref name=Tiscareno2010/>, nommé d'après Igor Sikorsky
- Wright<ref name=Tiscareno2010/>, nommé d'après Orville et Wilbur Wright
- Peggy (nommé d'après la belle-mère du découvreur et non un aviateur)<ref>Modèle:Article</ref>
- Numérotés mais non-nommés (observés une seule fois<ref name=Tiscareno2010/>) :
- 116-006-A<ref name=Tiscareno2010/>
- 035-076-A<ref name=Tiscareno2010/>
- 070-030-A<ref name=Tiscareno2010/>
- 035-296-A<ref name=Tiscareno2010/>
- 064-163-A<ref name=Tiscareno2010/>
- 070-106-A<ref name=Tiscareno2010/>
- 070-074-A<ref name=Tiscareno2010/>
- 043-069-A<ref name=Tiscareno2010/>
- 035-153-B<ref name=Tiscareno2010/>
- 035-193-A<ref name=Tiscareno2010/>
- 064-076-A<ref name=Tiscareno2010/>
- 064-092-A<ref name=Tiscareno2010/>
- 064-133-A<ref name=Tiscareno2010/>
- 070-136-A<ref name=Tiscareno2010/>
- 070-028-A<ref name=Tiscareno2010/>
- 064-222-A<ref name=Tiscareno2010/>
- 064-114-A<ref name=Tiscareno2010/>
- 035-189-A<ref name=Tiscareno2010/>
- 064-007-A<ref name=Tiscareno2010/>
- 035-164-A<ref name=Tiscareno2010/>
- 043-053-A<ref name=Tiscareno2010/>
- 064-073-A<ref name=Tiscareno2010/>
- 043-083-A<ref name=Tiscareno2010/>
- 007-199-A<ref name=Tiscareno2010/>
- 043-212-A<ref name=Tiscareno2010/>
Ils ont tous des diamètres estimés inférieurs à Modèle:Unité, les plus petits entre Modèle:Unité/2<ref name=Tiscareno2010/>.
Dans la fiction
- Dans le roman 2001 : L'Odyssée de l'espace d'Arthur C. Clarke, l'astronaute Dave Bowman se dirige vers Japet, un satellite de Saturne, à la surface duquel se trouve le mystérieux monolithe de près de Modèle:Unité de haut qui se révélera une « porte des étoiles » qui l'emmènera près d'un duo d'étoiles dans lequel il sera étudié par des entités extraterrestres. Arthur C. Clarke a d'ailleurs salué le survol de Japet par la sonde Cassini comme un clin d'œil à son roman.
- Le roman La Zone du Dehors d'Alain Damasio situe son action sur un satellite imaginaire de Saturne, ce qui vaut au lecteur quelques descriptions d'un ciel « ensaturné ».
Notes et références
Notes
Références
Modèle:Traduction/Référence Modèle:Références nombreuses
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
- Saturne
- Anneaux de Saturne
- Satellite naturel
- Satellites naturels de Jupiter
- Satellites naturels d'Uranus
- Satellites naturels de Neptune
Liens externes
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Saturnian Satellite Fact Sheet