Bélier (constellation)

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Le Bélier (Aries en latin) est une constellation du zodiaque qui est traversée par le Soleil du 19 avril au 14 mai. Dans l'ordre du zodiaque, la constellation se situe entre les Poissons à l'ouest et le Taureau à l'est. Le Bélier était l’une des quarante-huit constellations identifiées par Ptolémée.

Le Bélier est également un signe du zodiaque correspondant au secteur de 30° de l'écliptique traversé par le Soleil du 21 mars au 19 avril. C'est dans ce sens qu'il sert au repérage des déplacements planétaires, encore utilisé en astrologie.

Histoire, nomenclature et mythologie

En Mésopotamie

Cette figure est une création mésopotamienne<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref> dont le nom le plus ancien est lú.ḪUN.GA = Agru, « le Travailleur journalier », ainsi que nous le lisons sur la tablette dite MUL.APIN, le premier traité d'astronomie mésopotamienne, découvert à Ninive dans la bibliothèque d'Assurbanipal et datant au plus tard de 627 av. è. c<ref>Modèle:Lien web</ref>. En fait, lú.HUN.GÁ = Agru/ UDU = Immeru », est une épithète de DUMU.ZI / Tammuz, le berger amant de la déesse INANNA / Ištar. Dans la mythologie mésopotamienne, DUMU.ZI / Tammuz, est un mortel, berger de son état et époux de prise la déesse INANNA / Ištar. Ses malheurs sont comptés dans un des plus vieux mythes identifiées dans la civilisation mésopotamienne, celui la Descente d’Ištar aux Enfers. Ištar étant descendu visiter les Enfers, domaine de sa sœur Ereškigal, qui l’y retirent prisonnière et en son absence, toute dépérit sur terre. Mais, sur l’entreprise du dieu ENKI = Ea, dieu de la Sagesse, une solution est trouvée : Ištar est libérée, à condition de désigner quelqu’un à sa place. Remontée sur terre et voyant son berger d’amant se prélasser en en agréable compagnie et, jalouse, elle ordonne aux démons le désigne pour prendre sa place aux Enfers. À la suite des pleurs de la sœur de Dumuzi, Geštinanna, sa situation est aménagée : il ne reste aux Enfers que durant une partie de l’année et y est remplacé par sa sœur durant l’autre partie<ref>Jean Bottéro & Samuel Noah Kramer, « La descente d‘Ištar aux enfer », et « Inanna et Bilulu [Geštinanna] », in : Quand les dieux faisaient l’homme, Paris : Ndf/ Gallimard, Paris : 19989, rééd. 1993 / Ndf, pp. 318-337.</ref>.

Au départ, lú.HUN.GÁ = Agru est affecté à une étoile, Alpha Arietis. Mais par la suite, c’est-à-dire au début du Modèle:1er millénaire è.c., le ciel est organisé en constellations, c’est-à-dire que les étoiles sont désormais nommées par leur situation dans les figures célestes, comme cela est attesté dans les fameux éphémérides qui s’étalent de 652 av. é.c à 61 de notre ère<ref>Modèle:Lien web</ref>.

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Le Bélier sur une impression de sceau d'Ur du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle av. è. c.

Dans les tablettes d’époque séleucide, soit à partir de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, on trouve dans le zodiaque la figure du Bélier sous le nom de UDU[.NITÁ] = Immeru [zikaru], « le Mouton [mâle] », soit l’animal emblématique de DUMU.ZI / Tammuz<ref> Modèle:Lien web</ref>.

En Grèce et à Rome

Les Grecs en firent Κριός, le « Bélier », qui, selon la tradition rapportée par Pline le Jeune est introduit par Cléostrate de Ténédos<ref> André Le Bœuffle, Les Noms latins d’astres et de constellations, éd. Paris : Les Belles Lettres, 1977, pp. 152-154. </ref>. Ils adaptent naturellement la figure à leur propre imaginaire. Selon Selon Ératosthène, elle représente le bélier volant Chrysomallos chevauché par Phrixos et Hellé. Il leur fut donné par Néphélé, leur mère, parce qu’il était immortel. Il avait surtout, comme le racontent Hésiode et Phérécyde, une toison d'or <ref> Ératosthène, Le Ciel, mythes et histoires des constellations, Pascal Charvet (dir.), Paris : Nil Éditions, 1998, Modèle:P..</ref>, et dont la toison d'or inspire l'aventure de Jason. Les Romains ont tout naturellement suivi les Grecs en nommant cette constellation Aris à partir de Cicéron dans ses Aratea<ref> André Le Bœuffle, Les Noms latins..., op. cit, pp. 152-154.</ref>.

Cette constellation a donné son nom au premier signe du zodiaque lorsqu'il fut établi il y a plus de Modèle:Unité car à l'équinoxe de printemps, le Soleil se levait alors dans le Bélier. Mais du fait de la précession des équinoxes, cet endroit du ciel nommé point vernal s'est décalé dans les Poissons.

Fichier:Aratea 34v.jpg
Aries dans une édition des Aratea de Germanicus d’époque carolingienne (ms. de Leyde, ca. 830-840).

Chez les Arabes

Chez les Arabes, il faut distinguer le ciel traditionnel qui comprend les manāzil al-qamar ou « stations lunaires », et ciel gréco-arabe, c’est-à-dire celui que les astronomes classiques ont repris des Grecs au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de notre ère.

Avant même d’adopter le formatage grec de la sphère céleste, les Arabes voyaient sur la bande de l’écliptique الحمل al-Ḥamal, « l’Agneau [mâle de moins d’un an] ». Venue de Babylone par le canal du zodiaque syriaque où nous avons Emməra [ḥasen], « l’Agneau (fort) », cette appellation est attestée dans l’horoscope de fondation de Baghdad, attesté dans l’horoscope de fondation de la ville de Baghdad en 762, ainsi que nous rapporte l’érudit persan al-Bīrūnī<ref> Roland Laffitte, Héritages arabes. Des noms arabes pour les étoiles, Paris : Geuthner, 2005, Modèle:P..</ref>. Il correspond, dans le comput des manāzil al-qamar ou « stations lunaires », à la figure d’un Superagneau, plus grand que le grec puisque Aliyat al-Ḥamal, « la Queue du Bélier », est exactement située à l’emplacement des Pléiades.

L'espace de الحمل al-Ḥamal, Bélier gréco-arabe contient deux manāzil al-qamar ou « stations lunaires, la Modèle:1re étant الشرطان al-Šaraṭān, soit « les Deux Marques [de l’entrée de l’équinoxe], et la 2de البطين al-Buṭayn, « le Petit ventre », dans le cadre du Superagneau arabe (Voir l'image des deux figures du Bélier dans l'astronomie arabe », ci-dessous). Les noms des étoiles du Bélier que nous connaissons aujourd'hui dans les catalogues internationaux viennent tous de la figure du Superbélier arabe.

Fichier:SUPERBELIER RL.jpg
Les deux figures du Bélier dans l'astronomie arabe

En Europe

Au Moyen Âge héritier des Romains et des Arabes, les clercs latins connaissaient le nom d’Aries par les encyclopédies et les quelques manuscrits des Aratea, c’est-à-dire les versions latines des Φαινόμενα d’Aratos, à leur disposition, mais ils eurent l'accès dès l’an mil au nom arabe. Quant au nom grec, ils le purent le lire dans le texte qu'à la Renaissance. On prit alors l'habitude de nommr les contellations par tous les noms possibles dans les diverses langues. C’est ainsi qu’on lit notamment Κριός, ainsi que Elhemal vel Elhamel dans l’Uranometria de Johann Bayer (1603)<ref> (la)Johann Bayer, Uranometria, omnium asterismorum continens schemata, nova methodo delineata…, Augusta Vindelicorum : C. Mangus, 1603, fol. 22r. </ref> : Ce n'est qu'avec la nomenclature approuvée en 1930 par l’Union astronomique internationale (AUAI), que seul le nom latin est donnée, et parfois le nom grec pour mémoire.

Fichier:Ari bode edited.jpg
La figure d'Aries chez Johann Elert Boden, Uranographia, 1801.
Fichier:Sidney Hall - Urania's Mirror - Aries and Musca Borealis.jpg
La figure dAries et l’ancienne Mosca, dans lUrania's Mirror, 1824.


L'astérisme comprenant les étoiles 35/39/41 Ari fut nommé la Guêpe (en latin Vespa) par Jakob Bartsch au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. En 1679, Augustin Royer utilisa ces étoiles pour sa constellation Lilia / Fleur-de-Lys (représentant la fleur de lys en l'honneur de son souverain, Louis XIV). Il fut plus tard encor rebaptisé la Mouche boréale (Musca Borealis) par l’abbé Nicolas-Louis de Lacaille ca. 1752-1753 avant d'être finalement rattachée au Bélier.

Fichier:婁宿敦煌星圖.jpg
Les constellations (星官 xīng guān) de 婁 Lóu, sur la Carte de Dunhuang (ca. 649-684). Les 3 étoiles 婁 Lóu, comme celles du石氏星经 Shí shì xīng jīn, « le Canon astral de Maître Shí », y sont indiquées en rouge.

En Chine

L’espace d’Aries est occupé, dans l’astronomie chinoise, par 2 宿 xiù, « astérismes servant de stations lunaires », le Modèle:16e, nommé 婁 Lóu, « le Parc des bêtes (vaches ou brebis) destinées au sacrifice », (βγα Ari), et le Modèle:17e, nommé 胃 Wèi, « l’Estomac », (35/39/41 Ari)<ref> (en) Sun Xiachun Sun & Jacob Kistemarker, The Chinese Sky During the Han, Leiden / Köln : Brill, 1997, pp. 18-21.</ref>. Ces deux 宿 xiù sont à la base de 2 constellations (星官 xīng guān) recensées dans le 石氏星经 Shí shì xīng jīn, « le Canon astral de Maître Shí », élaboré par l'école atronomique de Shi Shen (ca. 350 av. è. c.). Il faut ajouter, dans l’espace d’Aries, une Modèle:3e constellation nommée 天阴 Tanyin, « le Yin céleste », constituée par le groupe δεζτ/65 Ari, qui figure dans le 巫咸氏 Wu Xian shì, « le Canon Wū Xián » (av. Le IIIe s. de notre ère), sachant que toutes ces étoiles sont indiquées sur la Carte de Dunhuang (ca. 649-684)<ref> (en) Sun Xiachun Sun & Jacob Kistemarker, The Chinese Sky..., op. cit. , pp. 138, 158-159, et 191.</ref>.

Bibliographie / Nomenclature

Observation des étoiles

Fichier:AriesCC.jpg
Constellation Bélier

Localisation de la constellation

La constellation se repère à partir de son entourage : au sud de Persée et d'Andromède, et à l'ouest du Taureau.

Elle se repère par ses deux étoiles principales, α et β du Bélier, qui ne pointent sur rien de très évident (si ce n'est Capella à assez grande distance).

α Ari se situe à 20° plein Ouest du groupe des Pléiades, particulièrement remarquable.

Fichier:Aries.gif
Visibilité nocturne de la constellation.

Forme de la constellation

La « queue » du Bélier est formée par trois petites étoiles en formation serrée, situées entre le Triangle et les Pléiades, dont la plus brillante est 41 Arietis. C'est ce petit triangle qui constituait autrefois la mouche boréale.

L'autre constituant notable est un triangle plus aplati sous l'alignement Pléiades - β Ari. Ce triangle est formé par ε (Ouest), ζ(est) et δ (ESE) Ari.

Étoiles principales

Modèle:Article détaillé

Les étoiles du Bélier sont majoritairement faibles, sauf Hamal (α Arietis) et Sharatan (β Arietis). Parmi les autres étoiles du Bélier, on trouve entre autres Mesarthim (γ) et Botein (δ).

Hamal (α Arietis)

Hamal (α Arietis), dont le nom signifie l'Agneau en arabe et qui désigne donc à elle seule la constellation tout entière, est l'étoile la plus brillante du Bélier. C'est une géante orange, deux fois plus massive que le Soleil et quatre-vingt-dix fois plus brillante.

Sheratan (β Arietis)

Sheratan (β Arietis) est la deuxième étoile la plus brillante de la constellation du Bélier. C'est une étoile blanche de la séquence principale, seulement deux fois plus massive que le Soleil. C'est également une étoile double : son compagnon, une étoile de même masse que le Soleil, a été détecté par analyse Doppler il y a plus d'un siècle. Leur orbite est extrêmement excentrique (0,88), les deux étoiles sont considérablement proches l'une de l'autre, 0,08 ua au plus proche, 1,2 ua au plus loin, et tournent l'une autour de l'autre en cent-sept jours. Les deux étoiles sont donc virtuellement inséparables au télescope et la paire nécessite un interféromètre pour être séparée.

Mesarthim (γ Arietis)

Mesarthim (γ Arietis) n'est pas la troisième étoile de la constellation, mais la quatrième. Son rang dans la désignation de Bayer vient de sa proximité avec Hamal et Sheratan.

Mesarthim est une étoile double. La primaire, γ² Arietis, est de magnitude 4,75. Son compagnon, γ1 Ari (son « 1 » venant de sa localisation, à l'ouest de « 2 »), est de magnitude 4,83. Les deux étoiles combinées donnent à Mesarthim une magnitude de 3,88. Elles sont éloignées d'au moins 500 ua et tournent l'une autour de l'autre en Modèle:Nombre.

Le type spectral de γ² Arietis est « A1p », pour « particulier » : cette étoile possède un champ magnétique extrêmement intense, plus de Modèle:Unité plus grand que celui de la Terre.

53 Arietis

53 Arietis, une étoile bleue-blanche en apparence banale, de magnitude apparente 6,13, distante d'environ Modèle:Unité, est l'une des trois « étoiles évadées » (« runaway stars » en anglais), se déplaçant extrêmement rapidement dans l'espace. Les deux autres étoiles sont µ Columbae et AE Aurigae et toutes trois semblent s'échapper à environ Modèle:Unité du même point dans la nébuleuse d'Orion et plus précisément de ι Orionis. Selon une théorie, ces étoiles auraient été à l'origine partie prenante d'un système multiple qui se serait désagrégé lors de l'explosion en supernova de l'un des membres il y a trois millions d'années, projetant les trois autres étoiles dans des directions différentes.

Autres étoiles

Sans être une constellation excessivement étendue, le Bélier possède un assez grand nombre d'étoiles visibles à l'œil nu bien que peu brillantes. En conséquence, les désignations utilisées sont assez nombreuses : nom propre (comme Botein, δ Arietis, Modèle:4e de la constellation), désignation de Bayer (ε Arietis, Modèle:6e), désignation de Flamsteed (41 Arietis, Modèle:3e, plus brillante que Mesarthim), catalogue Henry Draper (HD 20644, Modèle:5e).

Objets célestes

Peu d'objets dans cette constellation, et ils sont tous assez peu lumineux. On y trouve les galaxies NGC 697 (au nord-ouest de β), NGC 772 (au sud-est de β), NGC 972 (dans le nord de la constellation) et NGC 1156 (au nord-ouest de δ).


Références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Articles connexes

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