Bataille de Balaklava
Modèle:Infobox Conflit militaire
La bataille de Balaklava est un affrontement qui a lieu le Modèle:Date entre l'armée russe et une coalition franco-britanno-ottomane. Cette dernière assiège la ville de Sébastopol lors de la guerre de Crimée. La bataille s'achève sans véritable vainqueur.
Contexte
Depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l’empire russe cherche à conquérir les Balkans ainsi que le détroit du Bosphore, alors possessions de l’empire ottoman, ce qui lui permettrait d’avoir un accès libre à la Méditerranée depuis ses bases de la mer Noire. Cette ambition se heurte néanmoins aux autres puissances européennes, notamment le Royaume-Uni, qui ne souhaitent pas voir la Russie devenir encore plus menaçante en MéditerranéeModèle:Sfn.
En 1853, utilisant un conflit autour des lieux saints de Jérusalem, le tsar [[Nicolas Ier (empereur de Russie)|Nicholas {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] envahit la Valachie et la Moldavie pour, selon lui, défendre les chrétiensModèle:Sfn. En réponse, l’empire ottoman déclare la guerre à l’empire russe le Modèle:Date-. Pressée par l’opinion publique de porter secours aux Ottomans, la reine Victoria déclare la guerre à la Russie le Modèle:Date- et fut rejointe par la France le Modèle:Date-Modèle:Sfn.
Peu après l’arrivée des corps expéditionnaires français et britanniques, les Russes évacuent début août les provinces ottomanes occupées et se replient dans leurs frontières, rendant donc inutile l’intervention militaire. Toutefois, sous la pression populaire, les politiciens français et britanniques décrètent qu’il est nécessaire de donner une leçon à la Russie en détruisant les installations portuaires de Sébastopol et la flotte qui y est baséeModèle:Sfn. Ainsi, à partir du Modèle:Date- les troupes alliées commencent à débarquer dans la baie de Kalamita, près d’Eupatoria, d’où elles se mettent en route pour Sébastopol le Modèle:Date-. Sur le trajet, elles se heurtent à l’armée russe à la bataille de l’Alma, qu’elles remportent, non sans pertes toutefoisModèle:Sfn.
L’armée alliée contourne ensuite la ville pour l’assiéger du côté sud. Les Britanniques s’emparent du petit port de Balaklava le Modèle:Date- qui sert à partir de ce moment de point d’entrée à leur ravitaillement. Les Français font de même dans la baie de KamieschModèle:Sfn. Ni les uns ni les autres ne sont toutefois vraiment conscient que le gros de l’armée russe sous le commandement du prince Menchikov, a quitté la ville et a traversé la rivière Tchernaïa pour se réfugier à l’est, d’où ils peuvent attendre davantage de renforts et menacer le flanc droit alliéModèle:Sfn. Menchikov identifie rapidement une faiblesse dans le dispositif britannique : non pas le port de Balaklava, qui est bien protégé par les montagnes qui l’entourent, mais la ligne de communication partant de celui-ci. Sa cible est donc le village de Kadikoi, dont la prise couperait totalement l’approvisionnement britanniqueModèle:Sfn. Le soir du Modèle:Date-, un espion prévient les britanniques qu’ils seront attaqués le lendemain par une importante armée ; Lord Raglan choisit cependant d’ignorer l’avertissement, considérant qu’il s’agit d’une fausse informationModèle:Sfn.
Champs de bataille
Le port de Balaklava est peu pratique, se trouvant à l’extrémité d’un chenal étroit comportant un coude en son milieu et bordé à l’est et à l’ouest de reliefs escarpés. Seul un front de mer d’environ Modèle:Unité de large est praticable et permet de quitter la gorge par un défilé partant d’abord vers l’ouest jusqu’au village de Kadikoi, puis vers l’est, où il débouche dans une grande vallée orientée est-ouestModèle:Sfn. Celle-ci est divisée longitudinalement en deux parties par une élévation de terrain d’environ Modèle:Unité de haut, sur laquelle se trouve la route Woronzov. La moitié sud est fermée à l’est par des hauteurs surplombant le village de Kamara, d’où un autre défilé mène à la vallée de Baidar, tandis que de l’autre côté de la moitié nord, qui est délimitée à l’ouest par la crête de Sapoune, se trouvent les collines de FedioukineModèle:Sfn.
La crête sur laquelle serpente la route de Woronzov est fortifiée par cinq redoutes, espacées d’environ Modèle:UnitéModèle:Sfn. Une sixième est disposée un peu à l’écart au sud-est, sur la colline de Canrobert, de sorte à prévenir le débordement du dispositif par l’estModèle:Sfn. Les travaux sont toutefois encore en cours au moment de la bataille et les deux redoutes les plus à l’ouest ne sont pas terminéesModèle:Sfn.
Forces en présence
Alliés
Le commandant général des forces britanniques est FitzRoy Somerset, dit aussi Lord Raglan, Master-General of the Ordnance du Royaume-Uni. Bien qu’il ait combattu à Waterloo, où il a perdu un bras, Lord Raglan a fait l’essentiel de sa carrière dans des bureaux et la guerre de Crimée constitue sa première expérience de commandement d’arméeModèle:Sfn. Il dispose pour la bataille des première et quatrième divisions d’infanterie, de la division de cavalerie et de la garnison des défenses de BalaklavaModèle:Sfn.
La garnison se trouve sous le commandement de Colin Campbell et forme deux lignes de défenses. La défense extérieure du port est assurée par les redoutes se trouvant le long de la route, qui sont gardées par deux bataillons et demi ottomans, encadrés par des sous-officiers britanniques, pour un total d’environ mille cinq cents hommes et neuf [[Canon de 12 livres|canons de Modèle:Nobr]]. La ligne de défense intérieure est composée de six compagnies du [[93e régiment d'infanterie (Royaume-Uni)|Modèle:Nobr Highlander]] et d’un bataillon ottoman disposés sur une colline au nord de Kadikoi. Le reste du 93rd est déployé avec mille deux cents Royal Marines sur les hauteur à l’est et au nord-est de BalaklavaModèle:Sfn. Le total des troupes assignées à la ligne intérieure est ainsi d’environ deux mille cinq cents hommes, appuyés par vingt-six canonsModèle:Sfn.
La division de cavalerie est placée sous le commandement de George Bingham, comte de Lucan et est divisée en deux brigades. La brigade lourde, commandée par James Yorke Scarlett, comprend plusieurs régiment de dragons : le Modèle:Lien, le Royal Scots Greys, les Modèle:4e, Modèle:5e régiments de dragons de la Garde, ainsi que le [[6th (Inniskilling) Dragoons|Modèle:Nobr]]. La brigade légère de son côté se trouve sous la direction de James Thomas Brudenell, dit Lord Cardigan, et comprend le [[4th Queen's Own Hussars|Modèle:Nobr Own Hussars]], le [[8th (King's Royal Irish) Hussars|Modèle:Nobr Royal Irish Hussars]], le [[11th Hussars|Modèle:Nobr]], le [[13th Hussars|Modèle:Nobr]] et le Modèle:NobrModèle:Sfn. La division, qui compte au total mille cinq cents hommes et six canon, campe à l’extrémité ouest de la vallée méridionale et son rôle est de servir de défense mobile en cas d’attaque sur le portModèle:Sfn,Modèle:Sfn.
À l’extrémité ouest du champ de bataille, installés sur la crête de Sapoune, se trouvent les Français, commandés par le général Canrobert. Ils sont divisés en deux groupes : le corps d’observation du général Bosquet compte quatre mille soldats d’infanterie et est positionné au nord de la crête, à hauteur de la division de cavalerie britannique ; plus loin, en direction de Sébastopol, se trouve la Modèle:1ere brigade de cavalerie, commandée par le général d’Allonville, et composée des [[1er régiment de chasseurs d'Afrique|Modèle:1er]] et [[4e régiment de chasseurs d'Afrique|Modèle:4e régiment de chasseurs d’Afrique]]Modèle:Sfn,Modèle:Sfn.
Russes
Les Russes comptent environ vingt-cinq mille hommes, que Menchikov a détaché de l’armée principale et confiés au commandement de Pavel Liprandi.
Le centre russe est commandé par Semiakin et divisé en deux colonnes, qui doivent attaquer de front les trois redoutes les plus à l’ouest du dispositif britannique. Celle de gauche est commandée par Semiakin lui-même et comprend le régiment d’Azov, un bataillon du régiment du Dniepr et une compagnie du Modèle:4e bataillon de fusiliers, pour un total cinq mille hommes et dix canons. La colonne de droite comprend quant-à elle trois bataillons du régiment d’Ukraine, soit trois mille hommes et huit canons, commandés par le général LevutskiModèle:Sfn.
L’aile gauche russe est composée de trois bataillons du régiment du Dniepr, un escadron de uhlans et deux sotnias de cosaques du Don, pour un total de trois mille hommes et dix canons. Commandée par le général Gribbe, elle doit attaquer le village de Kamara par l’ouest puis, de là, attaquer la ligne de défense extérieure britannique par le flanc. L’aile droite est commandée par le colonel Skiuderi. Comptant le régiment d’Odessa, quatre sotnias de cosaques du Don et une compagnie du Modèle:4e bataillon de fusiliers, soit quatre mille hommes et douze canons, elle doit concentrer son attaque sur la redoute centraleModèle:Sfn.
Par ailleurs, le général Zhaboritski commande une force de support formée par les régiments de Vladimir et Susdal, auxquels s’ajoutent quatre compagnies du Modèle:6e bataillon de fusiliers, deux escadrons du régiment Ingermanland et deux sotnias de cosaques du Don, soit cinq mille hommes et dix canons. Ce puissant élément doit prendre position dès le début de la bataille sur les collines de Fedioukine pour empêcher les Français d’intervenir. Liprandi dispose également d’un important élément de cavalerie composé de huit escadrons du régiment de Kiev, six escadrons du régiment Ingermanland et six sotnias de cosaques de l’Oural. Les trois mille hommes et seize canons sont commandés par le général Ryzhov et doivent s’élancer dans la vallée méridionale sitôt le périmètre extérieur britannique neutraliséModèle:Sfn.
Enfin, les Russes ont également une petite réserve de deux mille hommes et douze canons : un bataillon du régiment d’Ukraine, une compagnie du Modèle:4e bataillon de fusiliers et cinq escadrons d’uhlans. Ces troupes ne sont toutefois pas totalement disponibles : elles doivent en effet garder le pont Traktir, sans lequel les Russes ne pourraient pas se replier en cas de besoinModèle:Sfn.
Bataille
Prise du périmètre extérieur
Accordant plus de foi à l’avertissement de l’espion que son supérieur, Lord Lucan fait préparer sa division avant l’aube. À Modèle:Heure, alors qu’il fait encore nuit, il se rend sur les hauteurs au-dessus du village de Kamara pour surveiller les alentours. Peu après son arrivée, alors que le jour commence tout juste à poindre, la redoute de la colline de Canrobert donne l’alerte. Après s’être concerté avec Campbell, Lucan rejoint sa division et fait prévenir Lord Raglan. Sans le savoir, Lucan échappe de peu aux Russes : à Modèle:Heure les troupes de Gribbe prennent complétement par surprise les Britanniques et s’emparent rapidement du village et des hauteurs de KamaraModèle:Sfn.
Au centre, les Ottomans sont soumis à un bombardement intense, provenant de fait non seulement de l’avant, mais aussi de leur flanc droit, Gribbe ayant déployé son artillerie au-dessus de KamaraModèle:Sfn. L’infanterie russe progresse sous le couvert de ce barrage sans rencontrer beaucoup de résistance. À Modèle:Heure, la redoute de Canrobert est prise presque sans combat, bien que les pièces d’artillerie de la fortification aient pu être enclouées avant sa chute. Les troupes ottomanes s’effondrent très rapidement, et les garnisons des autres redoutes prennent la fuite sans même essayer de repousser les Russes et sont taillées en pièces dans leur déroute par les cosaques. À Modèle:Heure la ligne de défense extérieure des Britanniques est entièrement tombéeModèle:Sfn.
Pendant ce temps, le reste des troupes britanniques ne réagit pas. Lord Lucan s’est replié à l’extrémité occidentale de la vallée, afin de parer à une tentative de débordement de la cavalerie russe par ce côté. Lord Raglan de son côté ne croit toujours pas qu’il s’agit d’une attaque sérieuse, imaginant qu’il s’agit d’une diversion visant à lui faire dégarnir les lignes du siège. Il tarde ainsi un long moment avant de mobiliser les Modèle:1ere et Modèle:4e divisions d’infanterie. Plus réactif, Canrobert fait chercher deux régiments de chasseurs d’Afrique, mais les Français restent pour l’heure sur la crête de SapouneModèle:Sfn.
Échec de l’attaque de Kadikoi
Peu avant Modèle:Heure, la cavalerie de Ryzhov entre dans la partie nord de la vallée. Quatre escadrons s’en détachent et passent dans la partie méridionale avant de se diriger vers Kadikoi. Campbell s’est installé sur un monticule se trouvant sur le trajet avec un peu plus de cinq cents Highlanders et deux bataillons ottomans, auxquels s’ajoutent tous les hommes qu’il a pu trouver dans les environs, notamment une centaine d’invalides. Il dispose ainsi en tout d’environ sept cents soldats britanniques et d’un millier d'OttomansModèle:Sfn.
Afin de protéger ses troupes de l’artillerie russe, qui les bombarde maintenant depuis la crête en face, Campbell les retire sur la pente opposée en attendant l’attaque. Alors que les cavaliers russes approchent, deux évènements se produisent presque simultanément : sur l’aile droite de Campbell, les Ottomans prennent la fuite tandis qu’il positionne de nouveau ses Highlanders sur le sommet de la colline. Ces mouvements semblent surprendre les cavaliers, qui hésitent, peut-être par crainte d’être tombés dans une embuscade, laissant le temps aux Britanniques de leur envoyer une première salve. Se reprenant, ils tentent alors d’exploiter le vide laissé à droite par les Ottomans, mais une deuxième salve les contraint à se replierModèle:Sfn.
La disposition des Highlanders, Campbell les ayant placés en une longue ligne de deux rangs au lieu du carré habituellement utilisé face à la cavalerie, et leur faible nombre fit dire à un correspondant du journal The Times, qui observait le combat depuis la crête de Sapoune qu’il n’y avait plus entre le port et les Russes Modèle:Langue, « la fine bande rouge prolongée d’acier ». Cette phrase sera par la suite condensée en Thin Red Line, « la mince ligne rouge », surnom et symbole du Modèle:Nobr<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Charge de la brigade lourde
Pendant ce temps, le reste de la cavalerie de Ryzhov continue de progresser vers l’ouest dans la partie nord de la vallée puis passe dans la partie sud à hauteur de la cinquième redoute pour attaquer Kadikoi et le camp de la cavalerie britannique situés de l’autre côté. Voyant ce mouvement depuis la crête de Sapoune, Lord Raglan donne l’ordre à Lucan de soutenir Campbell, ce qu’il fait en envoyant la brigade lourde. Celle-ci doit manœuvrer d’abord vers le sud pour contourner un vignoble puis le camp abandonné de la cavalerie britannique avant de pouvoir se diriger vers l’est et atteindre KadikoiModèle:Sfn. Scarlett aperçoit les Russes sur sa gauche alors que ses troupes n’ont pas fini de négocier l’obstacle : en se positionnant pour leur face face son aile gauche, constituée des Scots Grey en première ligne et du Modèle:5e Dragon en deuxième ligne, se trouve bloquée dans le camp, dont les tentes et autres objets ralentissent sa progressionModèle:Sfn.
Scarlett s’arrête alors pendant un long moment pour organiser minutieusement sa ligne. Surpris par cet arrêt inattendu et craignant un piège, Ryzhhov s’arrête à son tour, perdant ainsi l’avantage qu’il aurait eu à charger depuis les hauteurs. De son côté, Scarlett, ayant sonné la charge, se trouve confronté à un problème majeur : seuls trois escadrons ont réussi à le suivre, les autres se trouvant loin derrière, et ils ne sont que trois cents Britanniques à charger près de deux mille RussesModèle:Sfn.
Charge de la brigade légère
Lord Raglan souhaite que la cavalerie de Lord Lucan, stationnée à une extrémité de la vallée, empêche les Russes d'emporter les canons des redoutes, mais l'ordre, mal rédigé, est transmis avec retard. Il est confié au Capitaine Nolan qui va l'accompagner de compléments oraux, sujets à caution, et parvient à son destinataire alors que la situation a évolué. Les canons ne sont plus visibles depuis les positions de la cavalerie, dont dépend la brigade légère de Lord Cardigan. Seuls sont visibles, à l'autre extrémité de la vallée, les canons de l'artillerie russe derrière laquelle se replient les cavaliers ennemis. Après s'être interrogé sur le bien fondé de l'action envisagée (les principes d'engagement alors en vigueur déconseillent vivement les charges frontales de cavaliers sur des positions défendues par des pièces d'artillerie), Lord Cardigan finit par lancer l'assaut avec ses Modèle:Nombre, (Modèle:13e légers, Modèle:17e, Modèle:11e, Modèle:4e légers et Modèle:8e) — mais seulement Modèle:Nombre. Très rapidement, l'avancée des cavaliers attire l'attention médusée des forces russes, situées sur les hauteurs, et qui les fauchent alors par centaines. Fortement décimée, la brigade parvient aux canons et sabre les servants mais doit immédiatement se replier en subissant une contre-attaque de lanciers russes, suivie du contact avec un corps d'infanterie. Seuls Modèle:Nombre en reviennent, la légende de la « charge de la brigade légère » est née. Tennyson composera à ce sujet son célèbre poème, The Charge of the Light Brigade (1854). La brigade légère n'est sauvée de la destruction totale que grâce à l'intervention des cavaliers français du [[4e régiment de chasseurs d'Afrique|Modèle:4e]]. Les Britanniques ont perdu trois cent soixante hommes sur les six cents que comptait la brigade, les Français environ deux cent cinquante, alors que les pertes russes sont estimées à six cents<ref name=kinglake350/>.
Le groupe Iron Maiden s'inspire de cette charge dans sa chanson The Trooper (album Piece of Mind - 1983).
Le groupe "Pearls Before Swine" donne le titre à son deuxième album 33t. "Balaklava" (1968) dont la première piste (Face A, titre 1 "Trumpeter Landfrey" 0:33) reproduit un enregistrement audio de 1880 d'un survivant de la charge de la Brigade légère: "I am trumpeter Landfrey, one of the surviving trumpeters of the charge of the light brigade at Balaklava. I am now going to sound the bugle that was sounded at Waterloo and sound the charge as was sounded at Balaklava on that very same bugle on the 25th of oct., 1854." {Pearls Before Swine, "Balaklava" LP Album, ESP DISK 1075, 1968}