Bataille de l'Alma

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:À sourcer Modèle:Infobox Conflit militaire

Fichier:La bataille de l'Alma, le 20 septembre 1854.jpg
Les Français (à droite) et les Anglais (à gauche) lors de la bataille de l'Alma.
Fichier:Plan of the Battle of the Alma. George Dodd. Pictorial history of the Russian war 1854-5-6.jpg
Plan de la bataille de l'Alma par George Dodd, 1856.

La bataille de l'Alma se déroule pendant la journée du Modèle:Date sur les rives du fleuve Alma, près de Sébastopol, et est considérée comme la première grande bataille de la guerre de Crimée (1853 – 1856). Elle voit les forces franco-britanno-turques du maréchal de Saint-Arnaud et de Lord Raglan emporter la victoire sur l'armée russe du prince-général Menchikov, qui y perd environ Modèle:Nombre contre Modèle:Nombre du côté de la coalition. Les zouaves de « l'armée d'Afrique » sont composés principalement de vétérans des campagnes en Afrique du Nord et jouent un rôle décisif dans les dernières heures de cette bataille.

Préliminaires

Le 14 septembre, les coalisés débarquent leurs troupes à Eupatoria. À Sébastopol, le prince-général Menchikov, aussitôt informé, rassemble le maximum d'unités éparpillées en Crimée. Il décide de livrer bataille sur l'Alma, où ses troupes se trouveront en surplomb des forces adverses.

Menchikov aligne Modèle:Nombre soit 42 bataillons et demi, 16 escadrons de cavalerie, 11 sotnias de cosaques et une centaine de pièces d'artillerie.

En face, les Britanniques tiennent le flanc gauche, les Français le centre et la droite. La flotte tient la côte.

Dans l'après-midi du 19, quelques accrochages ont lieu entre Russes et Britanniques, les Russes venant « tâter » la résistance adverse. Les troupes alliées ne sont cependant pas toutes rassemblées, et certaines unités britanniques arriveront encore dans la nuit.

La bataille

Le 20 septembre, les armées franco-britanniques aux ordres du maréchal de Saint-Arnaud et de Lord Raglan, qui viennent de quitter Gallipoli en route pour Sébastopol, arrivent en vue du petit fleuve Alma. En face, Modèle:Unité, commandés par l’amiral-prince Menchikov, sont postés derrière leurs canons. Le prince veut arrêter les troupes alliées avant Sébastopol. Il choisit un petit cours d'eau perpendiculaire à la côte. Pendant que les Britanniques paradent, les Français montent à l’assaut des pentes menant au plateau de l’Aklèse.

Le bataillon de marche de la Légion étrangère commandé par le commandant Nayral, est en tête du dispositif. Le général Canrobert ordonne aux autres troupes de suivre la Légion à l’exception des zouaves qui franchissent le fleuve sur un pont, à son embouchure, et contournent les Russes. Les zouaves du [[3e régiment de zouaves|Modèle:3e de zouaves]] de la division Bosquet accompliront la manœuvre décisive : escaladant la falaise avec le soutien des canons de la flotte, ils s'emparent de l'artillerie russe et la retournent contre les troupes de Menchikov. Se retrouvant alors en pointe, ils doivent résister aux vagues d'infanterie qui leur sont opposées en attendant les renforts. Ceux-ci, pris en tenaille, se replient sur Sébastopol.

Sous le feu russe, le reste de l'armée française peine et stoppe finalement vers le village de Bourliouk. L'artillerie du général Canrobert parvient au pied de la falaise, mais les pentes sont trop raides et les canons ne peuvent monter en position pour renforcer les zouaves.

Sur le flanc gauche des Français, les Britanniques rattrapent leur retard, mais une erreur dans la manœuvre de Sir George Brown met à mal la formation de l'armée britannique. Espérant profiter de cette désorganisation, les Russes chargent mais sont repoussés par les fusiliers britanniques.

Il s'ensuit une série d'échanges assez confus : Menchikov craignant que l'action des zouaves ne lui soit fatale, s'est déplacé avec son commandement face aux Français. De sa position excentrée, il peine alors à percevoir la situation face aux Britanniques et lance des contre-attaques contre des éléments de l'armée britannique. Croyant faire face à des divisions, l'infanterie russe se retrouve face à des bataillons et tirailleurs, avec le gros des Britanniques sur ses flancs. Malgré des ordres contradictoires, les commandants des unités britanniques ne laissent pas passer l'occasion et déciment leur adversaire.

À l'extrême flanc gauche du front britannique, trois bataillons, soit deux à trois mille hommes, font face à plus de Modèle:Nombre russes, fraîchement arrivées, qui n'ont pas encore participé à la bataille. Les Britanniques, étirés en une fine ligne de deux rangs sur pratiquement deux kilomètres, avancent en faisant feu — une manœuvre difficile à l'époque. Dans la fumée et la confusion de la bataille, les Russes surestiment le nombre de troupes qui leur font face et se retirent.

Sur la droite, le général Canrobert parvient finalement à hisser ses canons en haut de la falaise. Les zouaves repartent à l’assaut et parviennent à percer et prendre le point culminant jusqu'alors occupé par l'état-major russe.

Les Russes sont en retraite sur tout le front et sans réserves capables de s'opposer aux Franco-Britanniques. La bataille s'achève, mais la retraite russe s’est effectuée dans ordre qui couvrit les fortes limites opérationnelles et logistiques de cette armée impériale. Même si les observateurs militaires français notèrent, ici et là, des mouvements de désertion et de panique, le gros de l’armée russe ne repart pas démoralisée. Elle prit pourtant grandement conscience de son infériorité tactique face à la coalition occidentale.

Les fusils à canons rayés, des zouaves et des tirailleurs français notamment, permettent l’ouverture de feux à près de mil deux-cents pas. Au contraire, les fusils à canons lisses des troupes russes (et même des tirailleurs) ne permettent d’avoir une distance de tir opérationnelle que de trois-cents pas. Le problème est équivalent pour l’artillerie de campagne. La française tire de plus loin que la russe, et cette dernière ne peut utiliser une même pièce pour utiliser des modèles d’obus différents. Les calibres étant inférieurs aux français , les russes doivent utiliser des canons pour les boulets et des obusiers pour les obus. Cette différence opérationnelle et tactique limite alors la flexibilité au combat, et complexifie les logistiques d’entretien et d’approvisionnement des bouches à feu. La tactique étant obsolète, elle ne peut être adaptée sur un temps court dans cette guerre qui est considérée comme la toute première du genre dite « moderne ».

Les Français perdent Modèle:Nombre et Modèle:Unité. La Légion perd Modèle:Nombre blessés et Modèle:Nombre blessés ou tués. Les Britanniques perdent Modèle:Nombre et Modèle:Unité. Les Russes laissent Modèle:Nombre et Modèle:Unité sur le terrain. Après la bataille, le maréchal de Saint-Arnaud, malade du choléra, expire.

Un témoignage

Le carnet de bord du Charlemagne relate ce qui suit au sujet de la bataille de l'Alma : Modèle:Citation Le mercredi 20 septembre 1854, Henri Rieunier a écrit au crayon la mention suivante : Modèle:Citation

Décoration

  • ALMA 1854 est inscrit sur le drapeau des régiments cités lors de cette bataille.

Postérité

Deux localités canadiennes, la ville d'Alma au Québec et le village d'Alma au Nouveau-Brunswick<ref>Modèle:Ouvrage</ref> ont été nommées en commémoration de cette bataille. À Paris, le pont de l’Alma, construit en 1856, est orné de quatre statues rendant hommage aux troupes : un zouave, un chasseur à pied, un artilleur et un « lignard ». Le pont actuel, datant des années 1970, n’a conservé que le célèbre Zouave, dû au ciseau du sculpteur Georges Diebolt. Ses frères d’armes ont été dispersés à Dijon, à La Fère, à la redoute de Gravelle, et au long de l’autoroute A6. De nombreuses autres voies ont été nommées en référence à la bataille, dont une rue de l'Alma à Lyon, une à Courbevoie et une à Rennes, qui a donné son nom à un centre commercial situé dans son prolongement.

Un village de colonisation de 72 feux portant le nom d'Alma fut créé dans le département d'Alger, à la limite est de la Mitidja, le Modèle:Date-, par décret impérial de Napoléon III, alors en cure à Plombières. Le préfet d'Alger procède à l'installation des colons du village de l'Alma le Modèle:Date-. Depuis l'indépendance de l'Algérie, il porte le nom de Boudouaou, du nom de l'oued qui le traverse.

À Vichy, ville marquée par le faste du Second Empire, fut créée en commémoration de cette bataille une confiserie chocolatée et glacée au sucre nommée « Alma ». La recette est toujours utilisée par les chocolatiers et confiseurs de la ville.

De nos jours, une demi-douzaine de monuments commémoratifs se trouvent sur la colline de l'Alma, dont un obélisque construit en 1884 en l'honneur des soldats russes et un édifice de 1902 rendant hommage au régiment de Saint-Vladimir. Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, des squelettes de soldats sont exhumés sur le champ de bataille<ref>Modèle:Article.</ref>.

Bibliographie

Références

<references />

Modèle:Portail