Bellérophon

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Modèle:Voir homonymes

Modèle:Infobox Personnage (fiction)

Dans la mythologie grecque, Bellérophon (en Modèle:Lang-grc / Modèle:Lang) est un roi de Corinthe. Il est selon les versions le fils de Glaucos (et donc petit-fils de Sisyphe) ou de Poséidon, sa mère étant Eurynomé. De ses hauts faits on retient qu'il a tué la chimère, et capturé et dompté Pégase.

Étymologie

Modèle:Grec ancien pourrait venir de Modèle:Grec ancien, Modèle:Grec ancien, Modèle:Grec ancien (projectile, javelot, flèche, dard) et de Modèle:Grec ancien (tueur), Modèle:Grec ancien (abattre, tuer)Modèle:Refnec.

D'après certaines sources, ce nom lui aurait été donné parce qu'il aurait tué un certain Belléros ou Bellérus (de Modèle:Grec ancien, meurtre ou Modèle:Grec ancien, tuer, soit « tueur de Belléros »), un monstre ou un noble corinthien selon les textes<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Cette interprétation est cependant considérée comme une étymologie populaire tardive<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Attestations

Fichier:Bellerophon und Pegasus Relief MK1888.png
Bellérophon et Pégase.
Fichier:Bellérophon Autun.jpg
Médaillon central restauré de la mosaïque de Bellérophon, une mosaïque romaine découverte à Autun en 1830 (musée Rolin).

Homère

Son histoire est contée dans l’Iliade<ref>VI, 150-205.</ref> par Glaucos, fils d’Hippoloque, à qui Diomède a demandé de quelle lignée il était.

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Pindare

Les Olympiques de Pindare, composées dans le cadre des jeux olympiques, rapportent la capture de Pégase par Bellérophon<ref>XIIIModèle:È Olympique</ref> :

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Mythe

Fichier:Bellerophon, Pegasus, and Athena.jpg
Bellérophon, Pégase et Athéna, fresque de Pompéi, première moitié du 1er siècle
Fichier:Bellérophon chute avec Pégase.jpg
Bellérophon en pleine chute sur le dos de Pégase

Bellérophon naquit à Ephyre sous le nom d’Hipponoos. Il était officiellement le fils de Glaucos et le petit-fils de Sisyphe, mais une rumeur faisait de lui le fils du dieu de la mer Poséidon.

Il fut rebaptisé « Bellérophon » , après avoir tué involontairement, soit son frère Déliadès lors d’un lancer de disque, ou, selon d'autres récits par une flèche dans le dos (il visait un cerf), soit un noble corinthien tyran de son état, nommé Belléros<ref>Bellérophon signifie « tueur de Belléros »</ref>. Il dut s’expatrier et fuir à Tirynthe pour que le roi Proétos le purifie de son crime. Mais la femme de ce dernier, Sthénébée, s’éprit du jeune homme. Bellérophon était très timide avec les femmes et la repoussa. Elle l’accusa faussement devant le roi d'avoir tenté de la séduire. Proétos décida de tuer le jeune homme. Ne pouvant mettre à mort son hôte lui-même sans s'attirer le courroux des Érinyes, il l’envoya à la cour de son beau-père Iobatès, le roi de Lycie et père de Sthénébée, avec une tablette scellée sur laquelle figurait un message ordonnant de tuer le porteur.

Iobatès fit grand accueil à Bellérophon et le laissa manger et boire à sa table une semaine durant avant de lire le message. Il lui demanda alors d'éliminer la Chimère, un monstre qui causait de grands ravages dans son pays, persuadé que le jeune homme y trouverait la mort.

Désemparé, Bellérophon consulta un devin, Polyidos, qui lui conseilla de sacrifier un taureau à Poséidon en le noyant et de passer une nuit dans le temple d’Athéna, ce qu’il fit. La déesse apparut dans ses rêves pour lui parler de Pégase, seule créature assez rapide pour lui permettre d'échapper aux flammes de la Chimère. Elle lui remit une bride d'or et lui dit où trouver le coursier ailé. À son réveil, Bellérophon trouva l’objet bien réel à côté de lui. Il réussit à apprivoiser Pégase près de la fontaine de Pirène où le cheval ailé aimait s'abreuver.

Bellérophon vint à bout de la Chimère<ref>Modèle:Harvnb</ref> : selon une version du mythe en volant au-dessus d’elle, il la cribla de flèches ; selon une autre version il utilisa une lance garnie de plomb, que le souffle ardent de la créature fit fondre et qui lui brûla les entrailles.

Iobatès, loin de le récompenser, l’envoya combattre les belliqueux Solymes, peuple de montagnards de Lycie. Lorsque le guerrier et sa monture revinrent, le roi les renvoya affronter les Amazones, alliées des Solymes. Quand Bellérophon revint pour la troisième fois à la cour de Lycie, Iobatès posta secrètement des combattants en embuscade et demanda à Bellérophon de contacter un certain Acrisios, de nuit et sans armes. Bellérophon triompha une fois de plus. Comme Iobatès avait envoyé sa garde royale contre lui, Bellérophon mit pied à terre et demanda à Poséidon d’inonder la plaine à mesure qu’il avançait. Les hommes n'ayant pas réussi à l'arrêter, les femmes de la région relevèrent leur tunique par-dessus leur tête et marchèrent vers lui. Bellérophon était si pudique qu'il fit demi-tour, entraînant les vagues avec lui.

Iobatès, impressionné après de tels exploits, fut convaincu de l’innocence de son invité et renonça à le mettre à mort. Il lui donna sa fille Philonoé en mariage ainsi que la moitié de son royaume en succession. Bellérophon eut plusieurs enfants : Isandros, Hippoloque et Laodamie, la mère du héros Sarpédon. Peu à peu, Bellérophon devint victime de son orgueil. Pour se venger de la reine Sthénébée (ou Antéia), il revint à Argos et fit semblant de succomber à ses charmes. Il lui proposa un petit voyage aérien sur le dos de Pégase et quand il fut assez haut, il la précipita dans les flots. Au sommet de sa gloire, il entreprit de voler vers l’Olympe grâce à Pégase, s'estimant digne de séjourner avec les dieux. Mais Zeus, furieux, envoya un taon qui piqua Pégase sous la queue. Bellérophon tomba dans un buisson d'épines, devint aveugle et erra sur la terre jusqu’à sa mort après avoir vu son fils Isandros tué par les Solymes, et sa fille Laodamie, qui meurt par la volonté d’Artémis, de maladie soudaine et inconnue (Les morts soudaines et de raison inconnue étaient vues comme la volonté d’Artémis lorsqu’il s'agit d’une femme et d’Apollon lorsqu’il s’agit d’un homme)Modèle:Refnec.

Selon le quatrième Livre de l’Histoire d'Héraclée par l’historien Nymphis, Bellérophon tua dans les campagnes de Xanthos<ref>ville de Lycie sur les bords du Xanthos</ref> un sanglier qui ravageait les cultures et élevages de la région. Sans aucune reconnaissance de la part des habitants, Bellérophon les maudit, et obtint de Poséidon qu’il sortît du sein de la terre des exhalaisons salées dont l'amertume corrompait tous les fruits. Le fléau ne cessa que lorsque les femmes vinrent lui demander grâceModèle:Refnec.

Culte

Les habitants de Corinthe lui rendaient un culte héroïqueModèle:Refnec.

Interprétation

Palaiphatos, dans ses "Histoires incroyables"<ref>Palaiphatos, Histoires incroyables, texte traduit par Ugo Bratelli, 2002, édition numérique Modèle:XXVIII</ref> rapporte que Bellérophon était un exilé, noble et courageux qui dévastait les villages côtiers dans une nef rapide, et Pégase était le nom de son navire. Amisodaros, un roi voisin du fleuve Xanthos et de la forêt, habitait entre des escarpements sur une montagne du nom de Chimère, le long d'une route et une cité le long d'une autre route. D'un côté se trouve un vaste ravin, où de la terre jaillissent des flammes. Un lion vivait près de l'accès principal, et un serpent non loin de là, dévorant les bûcherons et les bergers. Bellérophon mit le feu à la forêt de Telmissa, qui brûla ; les deux bêtes féroces périrent.

Plutarque<ref>Plutarque, Œuvres morales, t. IV : Conduites méritoires de femmes – Étiologies romaines – Étiologies grecques – Parallèles mineurs, texte établi et traduit par Jacques Boulogne, Paris, 2002 Modèle:P.</ref>, dans Les Lyciennes reprend à son compte le texte de Palaiphatos en y ajoutant toutefois une modification personnelle : la Chimère n'est plus évoquée sous l'aspect d'un lion et d'un serpent vivant sur une terre d'où jaillissait du feu, mais par le biais du navire de Chimarrhos (dont le nom fait écho à celui de la Chimère), un guerrier cruel et inhumain à la solde d'Amisodaros. Les emblèmes étaient un lion à la proue et à la poupe, un dragon.

Mythe lunaire

Jean Haudry voit dans le récit de Bellérophon et de son châtiment un ancien mythe lunaire répandu dans le domaine indo-européen, où Lune, époux volage et parjure, abandonne son épouse Soleil. Lune (Bellérophon) refuse de s'unir à Soleil (Antée ou Sthénébée selon les récits). Antée se plaint à Proétos, mais le châtiment n’est pas suivi d’effets. Comme Yama, Bellérophon est puni une seconde fois, et « il est réduit à errer solitaire comme la Lune dans la daina », comme Yima privé de son pouvoir et de ses trois charismes »<ref>Jean Haudry, Le mariage du dieu Lune, Baltistica XXXVI, 2001, Modèle:P.</ref>.

Développements ultérieurs

Mosaïque

La Mosaïque de Bellérophon, d'époque romaine, découverte le Modèle:Date à Nîmes lors de travaux, représente Bellérophon chevauchant Pégase et mettant à mort la Chimère ; elle est conservée au musée de la romanité de Nîmes<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Une mosaïque de pavement du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle fut découverte à Reims en 1938 lors de travaux dans la rue Jadart. Au centre, Bellérophon chevauche Pégase et terrasse la Chimère représentée ici comme un monstre bicéphale crachant des flammes. Le reste de la mosaïque est composée de losanges et de triangles encadrées de tresses dans une grande variété de coloris<ref>Modèle:Dunité, Reims, musée Saint-Remi.</ref>,<ref>Archéologia, Modèle:N°, décembre 2018, Modèle:P..</ref>.

Fichier:Julius Troschel Bellerophon und Pegasus 1840-50.jpg
Pégase et Bellérophon (1840-1850), bas-relief de Julius Troschel à la Nouvelle Pinacothèque de Munich.

Peinture

Fichier:Tiepolo, Giovanni Battista - Bellerophon on Pegasus - 1746-47.PNG
Bellérophon volant vers la gloire
Giambattista Tiepolo (1746-1747)
Palais Labia, Venise<ref>Utpictura 18.</ref>

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Littérature

La légende a inspiré la tragédie lyrique homonyme de Lully, sur un livret de Thomas Corneille.

Jean de La Fontaine fait référence également à ce personnage mythologique dans L'Ours et l'Amateur des jardins, fable 10 du Livre Huit Des Fables.

Filmographie

Cinéma

Dans le film Planète interdite de Fred McLeod Wilcox, sorti en 1956, le vaisseau des scientifiques naufragés porte le nom de Bellérophon, préfigurant ainsi sous forme d'indice l'attaque de la chimère née des cauchemars du seul scientifique survivant.

Dans le film Mission Impossible 2 de John Woo, sorti en 2000, l'équipe est aux prises avec une organisation ayant créé un virus exterminateur, la « Chimère », dont le seul remède connu s'appelle le « Bellérophon ».

Télévision

En 2016, l'épisode 15 Bellérophon, l’homme qui voulait être dieu de la série Les Grands Mythes est centré sur lui.

Sciences

La planète extrasolaire 51 Pegasi b fut initialement nommée « Bellérophon »<ref>https://planetstar.fandom.com/wiki/Bellerophon</ref> d'après le personnage mythologique suivant la tradition d'attribuer un nom issu de la mythologie aux planètes de notre système solaire avant d'être finalement officiellement baptisée « Dimidium ».

Autres

L'ouvrage de Federico Grisone, fondateur de l'école d'équitation napolitaine, est publié la première fois en français sous le titre "L'écuirie du Sir Frederic Grison..." en 1559, imprimé à Paris par Guillaume Auvray, rue Jean de Beauvais, et parait chez le libraire Charles Perier à l'enseigne du Bellérophon couronné. Ce dernier est alors l'un des quatre grands libraires jurés de la ville et de l'université de Paris. Il avait repris une affaire qui appartenait aux Wechel, dynastie de libraires originaires de Bâle et dont l'officine se trouva libre après le départ du fils André qui acheta en 1560 le fonds de l'imprimerie d'Henri Estienne. La marque utilisée par les Wechel sur leurs pages de titre représentait deux mains soutenant un double caducée que surmonte Pégase. Modèle:Refsou. Tous les textes équestres produits sous l'enseigne du Belléphoron utilisent du matériel typographique des éditions Wecheliennes, des lettrines en bois taillées d'après Holbein et trois xylographies hippiques d'Hans Sebald Beham<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Modèle:HMS est le nom du navire britannique sur lequel [[Napoléon Ier|Napoléon {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] embarqua après Waterloo en se plaçant sous la bienveillance de son plus constant ennemi, le Royaume-Uni. C'est sur ce navire qu'en 1815, il quitta définitivement le territoire français<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Annexes

Modèle:Autres projets

Sources antiques

Bibliographie

Études modernes

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

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Références

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