Canal du Nivernais
Le canal du Nivernais est un canal entre le bassin de la Loire et celui de l'Yonne, entre Saint-Léger-des-Vignes, dans le département de la Nièvre, et Auxerre, préfecture du département de l'Yonne<ref>Le Canal du Nivernais sur structurae</ref>.
Caractéristiques
Voir la carte (source Bourgogne tourisme).
- Dimensions des écluses
- Modèle:Unité × Modèle:Unité de l'écluse no 81 à l'écluse no 16 sur le versant Yonne et de l'écluse no 32 à l'écluse no 35 sur le versant Loire.
- Modèle:Unité × Modèle:Unité de l'écluse no 15 sur le versant Yonne à l'écluse de garde no 31 sur le versant Loire.
- Modèle:Unité × Modèle:Unité pour l'écluse no 1 de Baye sur le versant Loire, après avoir été transformée et déplacée entre 1914 et 1924.
- Autres caractéristiques
Le canal du Nivernais comporte deux ponts-aqueducs. Le premier enjambe l'Aron juste en amont de l'écluse de Mingot et l'autre, accolé à l'écluse de Roche entre Cercy-la-Tour et Decize, enjambe l'Andarge.
On peut y voir quatre écluses à double-sas. Ce sont celle d'Eugny à proximité de Corbigny et l'écluse de Tannay sur le versant Yonne ; l'écluse de Chavance et écluse de Mont-et-Marré sur le versant Loire ainsi qu'une écluse à triple sas à Chavance sur le versant Loire.
Sur la commune de La Collancelle, le canal traverse trois tunnels, le premier, celui de La Collancelle est d'une longueur de Modèle:Unité, le deuxième, celui de Mouas est de Modèle:Unité et le troisième, celui de Breuilles est de Modèle:Unité.
Alimentation
L'alimentation est effectuée via la rigole d'Yonne qui achemine l'eau du lac de Pannecière jusqu'au bief de partage (point culminant du canal) délimité par les écluses de Baye et de Port Brûlé. Elle est aussi assurée par les étangs de Vaux et Baye.
À partir du bief de partage, l'eau s'écoule jusqu'à Châtillon-en-Bazois pour le versant Loire, ensuite c'est la rivière Aron qui apporte son eau jusqu'à Saint-Léger-des-Vignes.
Pour le versant Yonne, la rivière Yonne alimente en eau le canal du Nivernais à partir de La Chaise (commune de Corbigny) et la Cure se joint à elle via l'embranchement de Vermenton jusqu'à Auxerre. Entre Clamecy et Auxerre, le canal fait souvent lit commun avec l'Yonne (des « râcles »), ce qui contribue à alimenter naturellement le canal.
Histoire
L'idée de départ était, à la suite du dur hiver de 1784, de faciliter le flottage du bois provenant de la région de Châtillon-en-Bazois vers Paris via Clamecy et les voies existantes depuis les pentes du Morvan, via un simple canal entre Châtillon-en-Bazois et la Colancelle. À la suite d'une inspection des académiciens Condorcet, Bossut et Rochon, il fut décidé en 1786 de ne pas se contenter d'un petit canal local, mais d'en faire un grand canal de jonction entre les bassins de la Loire et de l'Yonne (donc de la Seine). La Révolution interrompit les travaux qui ne reprirent péniblement que sous Napoléon 1er, puis pour de bon sous la Restauration. Le canal, dont les travaux furent dirigés par l'ingénieur Aimable Hageau, fut finalement ouvert en 1841. Il fut un important axe de communication reliant la Loire à la Seine via l'Yonne, qui contribua au développement économique des Vaux d’Yonne et de sa région jusqu’à l’arrivée du chemin de fer au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.
Du fait de son gabarit resté réduit de Sardy à Cercy-la-Tour (écluses de 31 m sur 5,20) qui interdit les automoteurs modernes au gabarit freycinet (39 m sur 5), il est aujourd’hui exclusivement réservé à la navigation de plaisance, et beaucoup de plaisanciers le considèrent comme étant l’un des plus beaux canaux d’Europe, dont l’attrait est renforcé par la présence de remarquables ouvrages d’art d'époque (voûtes, tranchées, écluses multiples, pont-levis).
Les travaux de construction du canal commencèrent en 1784 à La Collancelle. Là fut percée sous la supervision d'Aimable Hageau la plus grande voûte du site, mesurant Modèle:Unité de longueur, avec en amont les étangs de Vaux et de Baye, et en aval, l’échelle de seize écluses de Sardy-lès-Épiry.
Interrompus par la Révolution, les travaux seront finalement achevés de 1822 à 1824. Philippe Fougerolle, un maçon de la Creuse, y participa<ref>Histoire de l'entreprise et des chefs d'entreprise en France</ref> avant de fonder en 1844 l'entreprise Fougerolle (aujourd’hui intégrée au groupe Eiffage).
Le canal aujourd’hui
Équipement et fréquentation
Avec une fréquentation fluviale de 19 324 passages aux écluses en 2012<ref name="test">L'année touristique 2012 dans la Nièvre en chiffres et en images, PDF téléchargeable sur le site pro de Nièvre Tourisme.</ref>, le canal du Nivernais reste le Modèle:2e fréquenté de France pour la plaisance, après le canal du Midi.
Une véloroute de Modèle:Unité longe le canal entre Auxerre dans l'Yonne et Saint-Léger-des-Vignes dans la Nièvre.
Le canal « numérique »
Depuis 2012, le canal du Nivernais est un canal numérique, équipé de bornes et antennes connectées au Réseau Public Départemental Haut Débit de la Nièvre. Cette structure permet de proposer des services accessibles par des QR Code apposés sur les supports de communication ou chez les prestataires<ref name="Canal Numérique">Inauguration du Canal Numérique le 30 juin 2012, sur le site du Conseil Général de la Nièvre.</ref> :
- accès à Internet en Wi-Fi ;
- site web consacré à « la Civilisation canal » ;
- application mobile disponible sur Google Play et Itunes.
6 bornes numériques situées à Cercy-la-Tour, Panneçot, Châtillon-en-Bazois, Bazolles, Chaumot, Clamecy.
10 bornes Wi-Fi situées à Saint-Léger-des-Vignes, Decize, Cercy-la-Tour, Panneçot, Châtillon-en-Bazois, Bazolles, La Collancelle, Chaumot, Flez-Cuzy, Clamecy<ref name="Le Canal du Nivernais à l'ère du numérique">Le Canal du Nivernais à l'ère du numérique, article sur le blog "Escale Découverte en Nièvre".</ref>.
Manifestations autour du canal
- Le Flottage en fête sur le canal du Nivernais : de juillet à août le long du Canal, des expositions itinérantes sur le flottage du bois et la reconstitution d'un train de bois.
- La Fête du flottage : en juillet à Clamecy.
- La Descente Bidon : en août à Clamecy, défilé d'embarcations bricolées.
Galerie
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Le canal à Châtillon-en-Bazois.
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Entrée du tunnel de La Collancelle.
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Le canal en tranchée à La Collancelle.
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Une écluse à Clamecy.
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Le canal à proximité de Vincelottes.
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Écluse de Mingot, en amont de Châtillon-en-Bazois.
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Écluse de Sauzay en aval de Panneçot.
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Écluse de Mingot (2).
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Écluse de garde de Coeuillon en aval de Châtillon-en-Bazois.
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Écluse no 16 de Sardy-lès-Epiry sur le versant Seine.
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Pont-aqueduc de Mingot enjambant la rivière de l'Aron.
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Écluse de Bernay sur le versant Loire.
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Pont mobile caractéristique du canal.
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Près de l'étang de Baye, Bazolles, Nièvre.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel du Canal du Nivernais
- Le canal du Nivernais dans le Dictionnaire des rivières et canaux de France du Projet Babel
- Le canal du Nivernais sur le site Lormes.net
- Le canal du Nivernais sur le site ASNOIS, fleur du NIVERNAIS
- Canal du Nivernais la Web TV officielle Terre d'escales
Bibliographie
Léonce-Abel Mazoyer, Dérivation du Canal du Nivernais dans la traversée de Clamecy (note extraite des Annales des Ponts et Chaussées), Paris, E. Bernard et Modèle:Cie, 1902. Consultable sur la Bibliothèque numérique de l'École des Ponts à l'adresse http://patrimoine.enpc.fr/document/ENPC02_PER_Pjuris_277_1902
Paul de Haut, Le canal du Nivernais, Modèle:Coll., éditions Alan Sutton, 160 p., 2010 Modèle:ISBN