Château d'Ivry-la-Bataille

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Monument

Le château d'Ivry-la-Bataille est un ancien château fort, de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, aujourd'hui ruiné, dont les vestiges se dressent sur le territoire de la commune française d'Ivry-la-Bataille, dans le sud-est du département de l'Eure, en région Normandie. Il est entièrement détruit en 1424.

Les ruines du château sont classées aux monuments historiques.

Localisation

Le château occupe un promontoire, au nord de Dreux, au bord du plateau en forte avancée qui domine de Modèle:Unité la vallée de l'Eure et le bourg d'Ivry-la-Bataille, constituant un point de contrôle visuel du pays environnant. La commune, anciennement Ivry-la-Chaussée, dont le nom d'Ibriacum apparaît dans la documentation au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, est à mettre en rapport avec la célèbre bataille d'Ivry qui opposa le futur Modèle:Noble aux troupes de la Ligue catholique, le Modèle:Date-.

De par sa situation, cette forteresse défendait les frontières sud-orientales du duché de Normandie, enjeu stratégique entre la couronne de France et celle d'Angleterre, aux confins de la Normandie et de l'Île-de-France, face au Pays Chartrain. Il surveillait notamment le pont qui enjambe l'Eure à cet endroit<ref name="Châtelain_1988"/>. Ce verrou sur la vallée de l'Eure, s'inscrit dans la ligne de défense où l'on retrouve le château de Saint-Clair-sur-Epte, celui de GisorsModèle:Etc

Historique

Fichier:Ivry-la-bataille-chateau-chatelet-d-entree-XIIIeS.jpg
Le châtelet d'entrée, du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Des chercheurs pensent que le site aurait pu être occupé dès l'époque antique, en corrélation avec une voie antique reliant Évreux à Paris. L'archéologie n'a pas encore confirmé cette hypothèse.

À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Modèle:Noble, vu l’intérêt stratégique de cette importante place frontière, la confie à son frère utérin Raoul d'Ivry<ref>Modèle:Article.</ref>,Modèle:Efn. Ce dernier entreprend la construction d'une grande structure castrale en maçonnerie aux alentours de l'an mille (vers 960)<ref>Modèle:Article.</ref>, à l'emplacement d'une aula carolingienne, avec l'aide supposée de l’architecte Lanfroy. Orderic Vital au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, raconte qu'Aubrée aurait fait élever une Modèle:Citation (Modèle:Latin)Modèle:Sfn,Modèle:Sfn. La fortification aurait été commandée par Aubrée (Alberède)Modèle:Efn, femme de Raoul, à un certain Lanfred, architecte qui avait bâti le château de Pithiviers. Le donjon élevé vers l'an mille est, avec les tours de Rouen et d'Avranches, parmi les premières fortifications de pierre apparues en NormandieModèle:Sfn.

Vers 1029, Hugues d'Ivry, évêque de Bayeux, qui a succédé à son père Raoul à son décès vers 1015Modèle:Sfn comme comte d'Ivry, se révolte contre Modèle:Noble et arme le château avec une garnison française. Mais le duc de Normandie récupère le château et y installe une garnison ducale. Hugues devra s'exiler un temps avant de pouvoir rentrer en grâce. En 1040, Alberède, fille naturelle d'Hugues d'Ivry, entreprend une nouvelle campagne de travaux sur le château (celle du second tiers du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)<ref name=":0" />. Ce personnage cité par Guillaume de Jumièges est bien réel, par opposition<ref>Modèle:Lien web.</ref> à celui semi-légendaire d'Orderic Vital. Vers 1050, nouvelle reprise en main ducale avec Guillaume le Bâtard, le titre de comte d'Ivry disparaît. Toujours d'après Orderic Vital, Guillaume confie le château à la garde de Roger de Beaumont<ref name="Flambard Héricher">Modèle:Ouvrage.</ref>. Guillaume Louvel, fils d'Asselin, après la mort de son frère Goel reçu le châteauModèle:Sfn. Guillaume avait épousé une sœur de Modèle:Noble, lui même fils de Modèle:Noble et petit-fils de Roger de Beaumont.

Vers 1089, Robert Courteheuse le cède à Guillaume de Breteuil, arrière-petit-fils de RaoulModèle:Sfn et donne à Roger de Beaumont en échange celui de Brionne<ref name="Flambard Héricher"/>, provoquant la fureur de ce dernier, alors que pour Robert de Torigni, c'est Robert lui-même qui aurait négocié cet échangeModèle:Sfn.

En 1119, Modèle:Noble incendie le château. En 1177, la tour est remise entre les mains d'Modèle:NobleModèle:Sfn. En 1194, Philippe Auguste s'empare de la forteresseModèle:Sfn, lors d'une campagne militaire dans la région. En 1195 à la suite du traité d'Issoudun, le château d'Ivry est rattaché au domaine royalModèle:Sfn.

Pendant la guerre de Cent Ans, en 1419, commandé par Pierre Dorgessin, la forteresse capitule au mois de maiModèle:Sfn face aux Anglais après un siège de Modèle:Nobr. Les Français, avec à leur tête Géraud de la Pallière, gentilhomme gascon au service de Modèle:Noble, la reprennent durant l'été 1423 et la conserveront un anModèle:Sfn, s'en servant comme base pour mener des coups de mains et inquiéter Évreux. Les Anglais, estimant que la reprise d'Ivry devient une priorité, assiègent à nouveau le château en Modèle:Date-, avec à leur tête le duc de Bedford. La place capitule le Modèle:Date-, et leur est rendue le Modèle:Date-. Faute de pouvoir y maintenir une garnison, les Anglais entreprennent la destruction des parties supérieures, préférant détruire la forteresse plutôt que de la voir retomber aux mains des Français. En 1449, le connétable Jean de Dunois se rend définitivement maître de la ville d'Ivry. En 1456Modèle:Sfn, dans un aveu, il est fait mention de l'état de ruines du château Modèle:Citation.

Le château, ruiné par les Anglais et ayant perdu tout intérêt stratégique, n'est plus mentionné que dans l'estimation du domaine. En 1547Modèle:Sfn, Diane de Poitiers achète la baronnie d'Ivry. En 1567, le château Modèle:Citation est évalué avec la garenne qui l'entoure. En 1740Modèle:Sfn, dans une estimation dressée par un expert du nom de Mouchet, le château est Modèle:Citation.

Après sa destruction et son arasement, les vestiges, devenus carrière de pierres et comblés de terre, tombent peu à peu dans l'oubli. Vers 1960, seule une colline boisée d'où émergent quelques pans de murs marque encore l'emplacement de la forteresse. C'est en 1968 que Robert Baudet, ébéniste à Ivry, entreprend, avec le club archéologique qu'il vient de créer, le dégagement des substructures. Après vingt ans de travaux, le sol d'origine réapparaît et les ruines du château ressortent de terre et permettront en 1990 son classement au titre des monuments historiques. Le castellologue Jean Mesqui, l'archéologue anglais, Edward Impey, ou l'historien de la Normandie, Lucien Musset, reconnaissent l'intérêt de l'ouvrage et publient les premières analyses des vestiges, en se focalisant sur ses parties les plus anciennes datant de l'an mille. De 2007 à 2010, de nouvelles fouilles archéologiques, et le ré-examen des ruines, permirent d'éclairer l'histoire du château.

Description

Fichier:Ivry-la-bataille-interieur-donjon.jpg
L'intérieur du donjon et l'accès aux salles basses.

Trois fossés parallèles, ainsi qu'un quatrième profondément taillé à même la roche sur le flanc ouest, isolaient le château du reste du plateau ; le tout constituant une position défensive en éperon barré. Une enceinte flanquée est venue ultérieurement doublé la défense. Sur son flanc est, le site domine le bourg d'une hauteur de cinquante mètres environ, qui s'est implanté au pied de la butte, le long de l'Eure, autour du pont commandé par le château<ref name="Châtelain_1988">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Commencée vers 960Modèle:Efn, la construction primitive est une aula (salle princière carolingienne), grande construction rectangulaire de Modèle:Dunité de côté. À la base des murs d'une épaisseur de Modèle:Nobr, on remarque un appareil en arête-de-poisson<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> caractéristique des constructions carolingiennes ainsi que l'emploi de chaînage en briques sur quelques éléments dont un contrefort. À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, des travaux en font un logis-donjon, à contreforts, qui s'élevait a priori sur deux niveaux et englobait une chapelle dite de Saint-Ursin et une tourelle<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Cet ensemble imposant est dû, selon la légende, à l'architecte Lanfred (ou Lanfroi<ref name ="openbibart">Modèle:Lien web.</ref>,Modèle:Efn), qui aurait ensuite été décapité par ordre d'AlberèdeModèle:Efn, femme du comte Raoul<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Dans le courant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le premier niveau du château d'origine est rendu aveugle par l'apport d'une masse considérable de remblais. Ivry présente alors un plan rectangulaire avec dans l'angle nord-est, l'abside de la chapelle. De tels travaux n'ont probablement pas été entrepris sans l'aval du duc de Normandie, et l'on pourrait y voir l’œuvre de Guillaume le Conquérant, sachant qu'il existe une nette ressemblance entre la tour d'Ivry et celle de Londres (vers 1070), la première aurait alors servi de modèle à la secondeModèle:Efn. Après la prise d'Ivry en 1194 par Philippe Auguste, celui-ci rase la moitié ouest de la tour et surélève la partie conservée, la transformant en une sorte de « donjon » qui perd ainsi sa fonction résidentielle, transférée dans la basse-cour située plus au sudModèle:Efn. Le château sera encore réaménagé avant sa prise en 1429 par les troupes d'Modèle:Henri V avec l'adjonction d'un châtelet devant le principal accès à la forteresse, et probablement au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, renforcée dans son angle nord-est par une grosse tourModèle:Sfn.

De nos jours, il ne subsiste du donjon carré, planté dès la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle face au domaine royal<ref name="Châtelain_1988"/>, que le premier niveau.

Protection aux monuments historiques

Les parties apparentes, ainsi que le sol des parcelles sur lesquelles elles sont situées, susceptibles de contenir des vestiges sont classées au titre des monuments historiques par arrêté du Modèle:Date-<ref>Modèle:Base POP Mérimée.</ref>.

Visite

Propriété de la commune, le site a fait l'objet de fouilles importantes et est accessible librement et toute l'année.

Notes et références

Notes

Modèle:Notes

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Modèle:Ouvrage.
  • Jean Mesqui, Ivry-la-Bataille - Châteaux et fortifications en France, Flammarion, Paris, 1997.
  • Dominique Pitte, Le Château d'Ivry (Eure) - La Normandie vers l'an mil, Rouen, société de l'histoire normande, 2000, Modèle:P..
  • Modèle:Article.

Articles connexes

Liens externes

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}} et leurs fortifications aux marches entre France et Normandie]

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