Château de Montaigne

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Modèle:Infobox Château

Le château de Montaigne se situe sur la commune de Saint-Michel-de-Montaigne, dans le département français de la Dordogne. C'est une maison forte du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, qui fut la demeure familiale du philosophe et penseur de la Renaissance, Michel de Montaigne. La Tour de la librairie est classée Monument historique par arrêté du Modèle:Date alors que le reste du château est inscrit par arrêté du Modèle:Date-<ref name="MH"/>.

Présentation

Le château est bâti à la frontière du Périgord et du Bordelais, à proximité de Bergerac et de Saint-Émilion, dans le petit village de Saint-Michel-de-Montaigne.

Un château s'élève sur ces lieux depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Plusieurs fois remanié et partiellement reconstruit à la suite de l'incendie qui le ravage en 1885, il présente un style néo-Renaissance. Propriété privée, il se visite, de même que la tour, épargnée par les flammes. Montaigne en fit son refuge<ref>* Site officiel</ref>.

Après avoir franchi le portail, on arrive dans une cour carrée entourée de remparts. La tour ronde de la « librairie » est le seul vestige du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et est bien sûr l'objet de beaucoup d'attentions de la part des visiteurs, puisque c'est ici que séjourna Michel de Montaigne et qu'il y écrivit ses célèbres Essais.

Construite en plein cœur d'un parc majestueux, dont les tracés ont été dessinés par le philosophe lui-même, la demeure avait été acquise en 1477 par l'arrière-grand-père de Montaigne, Ramon Eyquem, négociant bordelais, qui accédait ainsi au statut de « Seigneur de Montaigne », qu'il transmettra à ses enfants et petits-enfants.

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Michel de Montaigne par Daniel Dumonstier.

Le père de Michel, Pierre Eyquem, vint s'y installer avec sa famille, et le philosophe passa là une enfance studieuse Modèle:Incise, avant d'aller poursuivre ses études au collège de Guyenne à Bordeaux.

En 1554, Pierre Eyquem expose à son suzerain, l'archevêque de Bordeaux, qu'il avait fait construire un château et avait commencé à rendre le lieu « fort et assuré » et qu'il avait l'intention de le fortifier et de le mettre en état de défense avec tous les engins nécessaires.

En 1584, Montaigne reçut en son château le roi de Navarre Henri de Bourbon, le futur Henri IV, à qui le liait une solide amitié, en même temps que Condé, Rohan, et Turenne. Henri IV l'avait déjà nommé Gentilhomme de sa Chambre par lettres patentes en 1577).

C'est dans ce lieu au décor inchangé que Michel de Montaigne rédigea de 1571 à sa mort en 1592 ses célèbres Essais, œuvre majeure de l'humanisme de la Renaissance, fruit d'une vie de réflexion et de lecture. Ses considérations sont en permanence étayées de citations des classiques grecs et romains. Il s'en explique par l'inutilité de « redire plus mal ce qu'un autre a réussi à dire mieux avant lui ».

Il travaillait dans une tour ronde, qu'il nommait sa « librairie », où cet extraordinaire observateur des méandres de l'esprit de ses congénères fit graver en lettres de feu sur les solives du plafond le fruit de ses réflexions et de ses lectures, nous laissant une véritable leçon de sagesse et le testament d'un humanisme universel, dont l'influence est encore réelle de nos jours.

On peut y lire sur un des murs l'inscription suivante en latin : Modèle:Citation

Montaigne écrit à propos de sa librairie dans Les Essais (III, 3) : Modèle:Citation bloc

C'est dans une chambre de cette demeure, encore imprégnée de l'atmosphère de celui qui fut, outre un grand écrivain, conseiller de plusieurs rois, magistrat et maire de Bordeaux, que Michel de Montaigne s'éteignit le Modèle:Date.

Le château après Montaigne

La veuve de Montaigne, Françoise de La Chassaigne, continua à résider au château après la mort du philosophe. Elle y reçut Marie de Gournay, l'amie que Montaigne avait rencontrée en 1588 lors d'un voyage à Paris, à qui elle avait fait parvenir une copie annotée des Essais de 1588 la priant de se charger de leur publication, qui vint y séjourner quinze mois.

Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Pierre Magne (1806-1879), ministre de Napoléon III, acheta le château en 1860. Il s'y retira après la crise du 16 mai 1877 et éloigné le plus souvent des séances du Sénat par la maladie, il y mourut le Modèle:Date.

En janvier 1885, un incendie détruit le château de Montaigne. Un château est rebâti dans le style néo-Renaissance. Du château dans lequel s'est éteint Michel de Montaigne, il ne subsiste plus que la « tour de la Librairie » qui comprend une grosse tour ronde, une petite tour ronde et un corps de logis carré qui ont été classés Monuments historiques le Modèle:Date. La protection des Monuments historiques a été étendue à l'ensemble du château en 2009.

Depuis 2002<ref>Modèle:Lien web</ref>, le château a fait l'objet d'une étude en vue de sa reconstitution numérique<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. La visite de la bibliothèque de la tour sous sa forme numérique a été rendue accessible en ligne grâce à un travail réalisé par le laboratoire Archéovision de l'Université Bordeaux-Montaigne en 2015<ref>Modèle:Lien web</ref> dans le cadre du projet Montaigne à l’œuvre<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Galerie

Voir aussi

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Bibliographie

  • François Jouannet, « Château de Montaigne », dans Annales agricoles et littéraires de la Dordogne : journal de la ferme modèle et des comices agricoles du département, 1840, tome 1, Modèle:P. (lire en ligne)
  • Abbé Neyrac, Montaigne, (1904), réédit. Slatkine Reprints, (1969) - (Annales composées par le curé de Saint-Michel-de-Montaigne sur Montaigne, Magne, le château de Montaigne et sa paroisse)
  • L. Gardeau, « Les moulins de la seigneurie de Montaigne », dans le Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1960, tome 87, Modèle:3e livraison, Modèle:P. (lire en ligne)
  • Béatrice Le Cour Grandmaison, « Iconographie du château de Montaigne. Montaigne et sa maison », dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1997, tome 124, Modèle:3e livraison, Modèle:P., Modèle:4e livraison, Modèle:P.
  • Alain Legros, Essais sur poutres, Librairie Klincksieck, (2000-2003) - (Histoire et études des sentences et maximes gravées sur les poutres de la librairie de Montaigne)
  • Jacques Lagrange - Le Périgord des Mille et un châteaux - Pilote 24 édition - Périgueux - Modèle:ISBN
  • Jacques Reix, Montravel, un terroir, une histoire… Itinéraires au pays de Montaigne, Ségur et Gurson, éditions Jean-Jacques Guillaume, collection Histoire et Patrimoine, 2019, p. 136-140.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

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