Chambon-Sainte-Croix

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France Chambon-Sainte-Croix est une commune française située dans le département de la Creuse en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie

À mi chemin entre Aigurande (Indre) et Dun-le-Palestel (Creuse) sur la D951, le village de Chambon-Sainte-Croix se situe sur la rive gauche de la Petite Creuse, rivière qui marque traditionnellement une frontière entre la langue d'oïl et la langue d'oc.

La commune s'étend sur 666 hectares. Un peu plus du quart de la superficie totale est constitué de forêts, bois et taillis (dont environ 85 hectares de forêts communales), le reste, à l'exception des zones construites, étant occupé par des terres agricoles. Son point culminant se situe à Modèle:Unité, vers le sud, à la limite de La Celle-Dunoise, Modèle:Unité plus haut que le pont sur la Petite Creuse, qui constitue, au nord, le point le moins élevé de la commune.

Outre le village, traditionnellement appelé « Le Bourg », qui s'étend de part et d'autre de la D951 et de la D22, la commune comprend quatre écarts et lieux-dits : Bélair (ou Bel Air), Le Moulin, Le Tourlourou, la Tuilerie. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, un écart avait pour nom « Le Préguet », mais cette zone a depuis lors été construite et fait désormais partie du bourg.

Modèle:Communes limitrophes

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 4,4 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 6 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,7 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bonnat », sur la commune de Bonnat, mise en service en 1970<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Châteauroux Déols », sur la commune de Déols, dans le département de l'Indre, mise en service en 1893 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Chambon-Sainte-Croix est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (58,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (39,8 %), prairies (35,2 %), zones agricoles hétérogènes (20 %), zones urbanisées (5 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs

Le territoire de la commune de Chambon-Sainte-Croix est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité faible)<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Petite Creuse. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque inondation.</ref>,<ref name=Géorisques/>.

Fichier:23044-Chambon-Sainte-Croix-argile.jpg
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Chambon-Sainte-Croix.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 28 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (33,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les Modèle:Unité dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 25 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web</ref>.

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune<ref name="ECS">Modèle:Lien web</ref>.

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999<ref name=Géorisques/>.

Transports en commun

Modèle:Ligne de transport en commun/Début Modèle:Ligne de transport en commun Modèle:Ligne de transport en commun/Fin

Toponymie

Le nom de « Chambon » dérive du celte cambo qui désigne une courbe (dans ce cas précis : la courbe très accentuée que la Petite Creuse décrit à l'Est, au Nord et à l'Ouest de la commune, et qui marque ses limites avec Lourdoueix-Saint-Pierre). À l'époque gallo-romaine, une voie venant d'Aigurande (Aequoranda) se divisait en deux à hauteur du croisement actuel entre les D 951 et D22 ; l'une allait vers Dun-le-Palestel (Dunum), l'autre vers La Celle-Dunoise (Cella)<ref>L'ancienne voie vers Dunum correspond au tracé actuel de l'« Allée romaine » et de la rue des Fonts-Prés pour se diriger ensuite jusqu'à un pont sur la Grande Creuse ; la voie à destination de Cella suivait les tracés actuels de la D22 sur environ 300 mètres, puis celui de la route conduisant au hameau de Puy-Manteau au travers du Bois des Sapins (Georges Janicaud, « Le pays creusois à l'époque gallo romaine », Mémoires de la Soc. des sc. nat., arch. et hist. de la Creuse, 1946, vol. XIX, t. 26, pp. 578-621, incluant une carte).</ref>. S'il est probable qu'un hameau ou un village existait déjà à cette époque, aucun vestige archéologique n'a pourtant été mis au jour.

Le nom de Cambo, désignant le futur village de Chambon-Sainte-Croix, apparaît pour la première fois en 851 dans un acte de Charles II le Chauve<ref>Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Genève, Droz, 1990, tome II, p. 242 (citant Georges Tessier, Recueil des actes de Charles le Chauve (840-860), Paris, Impr. nationale, 1943, p. 361. L'identification avec Chambon-Sainte-Croix est incontestable, car cambo est signalé dans le texte en bas latin comme « dominant la Petite Creuse ».</ref>.

Histoire

Fichier:Monet The Petite Creuse River.jpg
La Petite Creuse en aval de Chambon-Sainte-Croix, à Fresselines. Tableau de Claude Monet (1889).

Le prieuré de Chambon-Sainte-Croix, quant à lui, est mentionné en 1085 dans le Cartulaire de l'abbaye de Bénévent sous le nom de Cambonium. Il dépend alors du prieuré d'Aureil<ref>Abbé André Lecler, Dictionnaire topographique, archéologique et historique de la Creuse, Limoges, Vve Ducourtieux, 1902 (Laffite reprints, 2000), p. 113. Selon G. De Senneville (« Le cartulaire d'Aureil », Bulletin de la Société archéologique du Limousin, XLIII, pp. 160-161), la fondation du prieuré pourrait être antérieure à 1085.</ref>. Vers 1100, une charte mentionne que Guillaume de Malval fait don des terres de l'actuel hameau de Puy-Manteau (Podio-Mantel) à l'église de Chambon<ref>Alfred Leroux, Émile Molinier, Antoine Thomas, Documents historiques bas latins, provençaux et français concernant principalement la Marche et le Limousin, Limoges, Ducourtieux, 1883, t. 1, p. 128..</ref>. Un acte de 1194, promulgué par Sebrand Chabot, évêque de Limoges, fait état de diverses donations effectuées en faveur du prieuré par divers seigneurs des environs, parmi lesquels Géraud de Dun (Geraldi de Duno) et son fils Ebbon<ref>Ibid., pp. 143-145.</ref>.

À la même époque, avant la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l'église est devenue un prieuré-cure situé dans le ressort de l'archiprêtré d'Anzême. Un conflit éclate alors entre les moines de l'abbaye d'Aubepierre<ref>Il ne subsiste de cette abbaye que des vestiges informes sur le territoire de la commune de Méasnes.</ref> et le prieur de Chambon, qui se partagent les terres du hameau des Forges<ref>Appartenant aujourd'hui à la commune de Fresselines</ref>. Les gens du prieur finirent par agresser les moines et les frères convers : les premiers furent rossés, quelques-uns des seconds trouvèrent la mort dans l'affrontement... Un compromis interviendra dix ans plus tard, et les moines rachèteront au prieur les terres qu'il possédait dans le hameau<ref>Gabriel Martin, La Haute-Marche au {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XIIe{{#if:|  }} }} siècle. Les moines cisterciens et l'agriculture, Guéret, Amiault 1893, p. 15.</ref>.

En 1247, un acte cite le prieur sous le nom de Prior de Cambonio santæ Crucis<ref>André Lecler, op. cit., p. 113.</ref>. L'église est en effet placée sous le vocable de la Sainte-Croix, ce qui laisse supposer qu'elle bénéficia du don d'une de ces improbables reliques de la Vraie Croix comme il en exista tant... Au demeurant, l'église n'a jamais changé de vocable, et le vitrail du chevet, réalisé à Limoges en 1942, représente le miracle de l'Invention de la Vraie Croix par Hélène, mère de l'empereur Constantin.

Le rattachement du prieuré de Chambon à celui d'Aureil est confirmé en 1350. Le prieur est également le seigneur justicier du bourg<ref>André Lecler, op. cit., p 114 qui publie également La liste des prieurs connus, de 1269 à la Révolution. Ce sont les suivants (la date est celle de leur nomination, sauf la mention †) : Boson, 1269 ; Guillaume de la Chaise, 1375 ; Jean Fiare, 1475 ; Jacques Dogart, † 1482 ; Guillaume Sirac (1482-†1504) ; Nicolas de Salerne, 1504 ; François Dassier, 1519 ; Denis Gayard, 1585 ; Pasquier Fournier, 1612 ; Michel Vergne, 1618 ; Louis de Saint-Yrieix, 1623 ; Léonard Veyrier et Pierre Tourniol, en compétition, 1669 ; Léonard Veyrier, 1689 ; Jean Veyrier et Pierre Martin de la Bourgade en compétition en 1689 ; Pierre Martin de la Bourgade (assassiné en 1698) ; Antoine Sudre (1698- †1730) ; Phil. Thévenin, 1730 ; Léonard Poissonnier de la Grange (1731- †1748) ; Antoine Lemoyne (1748-1783?) ; Jean-Baptiste Lemoyne, neveu du précédent (1783?-1791).</ref>.

En 1569, le village est ravagé par les troupes protestantes de Wolfgang, duc de Deux-Ponts, en route pour rejoindre l'armée de l'amiral de Coligny. L'église subit le même sort que l'abbaye d'Aubepierre. Elle est incendiée et ne pourra être partiellement reconstruite qu'au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.

Au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l'état de l'église s'est dégradé. Le prieur, Antoine Lemoyne (1749-1783?), consacrera beaucoup d'énergie pour la faire restaurer. C'est d'ailleurs un homme apprécié de sa hiérarchie, puisqu'il est nommé "visiteur", c'est-à-dire une sorte de superviseur et conseiller des curés relevant de son canton ecclésiastique. Visitant son diocèse entre 1762 et 1765, l'évêque Louis Charles du Plessis d'Argentré le note comme un « très bon prêtre, bon curé, bon caractère »<ref>Alfred Leroux, Auguste Bosvieux, Chartes, chroniques et mémoriaux pour servir à l'histoire de la Marche et du Limousin, Limoges, Ducourtieux, p. 453.</ref>.

Le dernier prieur, neveu du précédent, Jean-Baptiste Lemoyne, résigna ses fonctions en 1791 après avoir rendu des comptes précis sur sa gestion, à la satisfaction de la municipalité. Son successeur, Jean-Baptiste Dubrouillet, prêta serment à la Constitution civile du clergé, et prit possession de la cure en avril 1792. Les biens du prieuré, décrétés biens nationaux, furent vendus à une date relativement tardive, le 14 messidor an IV (3 juillet 1796). On ne laissa à l'église que la propriété d'une minuscule cour carrée de moins de Modèle:Unité² ; même une sorte de petite crypte, située sous la partie ouest de la nef, fut vendue en même temps que la modeste maison du prieuré<ref>Abbé Louis Dubreuil, Sainte-Rufine et Saint-Léobon, patrons de Fursac. L'église de Saint-Pierre de Fursac. Les prieurs-curés de Chambon-Sainte-Croix, Guéret, Amiault, 1900, pp. 145-151.</ref>.

L'histoire de la commune ne présente guère d'intérêt après la Révolution. Sous la Monarchie de Juillet, le réseau routier se développe : la route Angoulême-Nevers (151bis) est en cours d'aménagement à partir de 1837, et le tronçon Aigurande-Dun<ref>Qui ne s'appelle pas encore "Dun-le-Palleteau", à plus forte raison "Dun-le-Palestel"...</ref>, qui traverse Chambon-Sainte-Croix, a bénéficié d'importants travaux pour une somme de près de 600.000 francs jusqu'en 1846<ref>Administration des Ponts et chaussées, Travaux au 31 décembre 1846, Paris, Impr. royale, 1847, p. 706.</ref>. Ils seront achevés sous le Second Empire.

En 1848, la proclamation de la République dans la commune, le 6 mars, donne lieu à une cérémonie solennelle, dont le compte-rendu détaillé, dans un style savoureux, sera adressé au commissaire de la République (le préfet), qui avait donné des instructions à cet effet aux communes du département : Modèle:Citation<ref>Cité par G. Rossignol, Le guide de la Creuse, Lyon, La Manufacture, 1991, p. 42 (d'après René Chatreix et Louis Lacrocq).</ref>.

Politique et administration

De juin 2006 à mai 2010, quatre maires se sont succédé dans la commune, ce qui témoigne d'une vie municipale pour le moins agitée : Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Démographie

Fichier:Paysage creusois.jpg
Paysage creusois qui pourrait se situer à Chambon-Sainte-Croix

Comme la plupart des communes de la Creuse, la population de Chambon-Sainte-Croix a connu depuis la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle une forte diminution, due au déficit des naissances consécutif à la saignée de la Première Guerre mondiale, au vieillissement de la population, et à l'exode des jeunes vers les villes. On observe toutefois depuis le début des années 2000 un léger regain. Dans le même temps, le nombre des résidents secondaires progresse, et la population de la commune au milieu de l'été peut atteindre 140 voire 150 personnes.


Modèle:Population de France/section

Économie

Lieux et monuments

  • L'église<ref>Voir Louis Lacrocq, Les églises de France. Creuse, Paris, Letouzey et Ané, 1934, p. 36</ref>, placée sous le vocable de l'Invention de la Sainte-Croix, trouve ses origines au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, mais il ne subsiste de cette époque que l'autel, réemployé comme dalle dans l'allée centrale de la nef. Incendiée en 1569 par les troupes protestantes du duc de Deux-Ponts, elle a été reconstruite, mais amputée de la majeure partie de sa nef et de ses collatéraux, au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, avec des travaux de restauration au milieu Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Le portail nord, en arc brisé, avec des boudins et colonnettes, fut probablement réalisé au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, comme les quelques modillons figurant sur la corniche. À l'intérieur, la nef est pavée avec de nombreuses pierres tombales gravées, qui étaient celles des anciens prieurs. Le vitrail du chevet, représentant l'Invention de la Sainte-Croix, réalisé par l'atelier François Chigot, de Limoges, a été réceptionné le 10 octobre 1942. Il remplace celui qui figurait la même scène, détruit lors de l'incompréhensible et aveugle mitraillage de la commune par des avions allemands en juin 1940<ref>Les habitants de la commune, en toute bonne foi, ont cru que ces mitraillages étaient l'œuvre de l'aviation italienne. Il s'agit d'un cas d'hallucination collective. Jamais l'aviation italienne ne s'est aventurée dans le centre de la France (Modèle:Pdf memoire-net.org</ref>,<ref>Alain Bisson, 19 juin 1940. Bombardement de Montluçon et autres villes au sud de la Loire. La fin d'un mythe (...), Cercle archéologique de Montluçon, 1997.</ref>.
  • Sur une petite esplanade à dix mètres du portail de l'église, une « pierre des morts » a été érigée. Suivant une ancienne tradition limousine, les cercueils des défunts étaient posés sur cette pierre afin de recevoir la bénédiction du prêtre, ce qui valait autorisation de procéder à la cérémonie funèbre dans l'église.
  • L'ancien prieuré se trouve juste devant la façade nord de l'église. Il comporte une porte en granit (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle) surmontée par un écu qui portait les armoiries des prieurs. Inhabité depuis de longues années, passablement délabré, il est actuellement en cours de restauration par ses acquéreurs.
  • La tuilerie. Depuis la D951, à la limite des communes de Chambon-Sainte-Croix et de Fresselines, on aperçoit une ancienne tuilerie avec une exceptionnelle charpente (1883), malheureusement en mauvais état (propriété privée).
  • Dans un chemin rural, se trouve une ancienne borne romaine. À une époque incertaine, en tout cas bien avant la Révolution, on y a gravé l'indication de distance suivante : « CHANBO 100 TOIZ » (« Chambon, 100 toises »)<ref>Sous l'Ancien régime, une toise correspondait - en général - à environ 2 mètres.</ref>.
  • Les rues et voies de la commune sont les suivantes : rue de la Mairie (partie communale de la D22), route de la Marche et route du Berry (parties communales de la D951), allée Romaine, rue du Prieuré, route de Bel-Air, route de la Font-Bardet, chemin du Préguet, rue Claude Monet, rue des Fonts-Prés, route des Taniers, rond-point des Cros (avec une majestueuse croix en fer forgé érigée sur un socle en pierre, inaugurée en 1995), rue des Buis, chemin du Trémardeix.

Personnalités liées à la commune

  • Michel Monet (1878-1966), fils de Claude Monet, séjourna souvent, notamment durant la Seconde Guerre mondiale, à Chambon-Sainte-Croix où sa seconde épouse possédait une maison. Une rue de la commune porte depuis 1996 le nom de Claude Monet, pour honorer à la fois le grand peintre, qui séjourna trois semaines dans la commune limitrophe de Fresselines en 1889, et son fils Michel.

Notes et références

Notes et cartes

  • Notes

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  • Cartes

Modèle:Références

Références

Notes

Modèle:Références

Références

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Liens externes

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